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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Pour l'instant j'adore l'ambiance, les personnages, le mélange des genres qui d'une certaine manière me fait penser à Tokyo de Mo Hayder
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l s'appelle Marko Voronine. Il est en danger. La mafia le poursuit. Il croit trouver refuge sur l'île de Belz, une petite ile bretonne au large de Lorient coupée de tout sauf du vent. Mais quand le jeune homme débarque du ferry, l'accueil est plutôt rude. le métier du grand large en a pris un coup, l'embauche est rare sur les chalutiers et les marins rechignent à céder la place à un étranger. Et puis de curieuses histoires agitent en secret ce port de carte postale que les locaux appellent l'île des fous (Enez Ar Droc'h). Les hommes d'ici redoutent par dessus-tout les signes de l'Ankou, l'ange de la mort, et pour Marko, les vieilles légendes peuvent se montrer aussi redoutables que les flingues de quelques tueurs roumains.

"Le soir tomba sur Belz. L'air était doux. le printemps approchait. Assis sur le muret de pierre jaune qui bornait la maison, Marko contemplait le soleil rougeoyant qui tombait dans la mer, embrasant le ciel dans son sillage de mille nuances de roses, de pourpres et de grenat." (p. 270)

Etrange polar/huit-clos/roman aux légendes bretonnes que ce livre. C'est dans le cadre du Prix des Lecteurs Nantais que j'ai découvert le premier roman d'Emmanuel Grand, Terminus Belz.

Marko, jeune immigrant illégal ukrainien, se réfugie sur l'île bretonne de Belz pour échapper à ses passeurs roumains. En effet, à peine arrivés en France, lui et ses trois compagnons de voyage (Anatoli,Vassili et Irina) ont été attaqués par leurs passeurs qui ont abusé sexuellement d'Irina. Les quatre ukrainiens décident de se séparer et Marko décide de se faire oublier sur la petite île de Belz.

Mais à peine arrivé sur l'île, Marko doit faire face aux rumeurs et à la jalousie des marins sans emploi. le jeune homme, pas marin pour un sou, est pris en charge par Joël Caradec, qui l'embauche et l'installe chez lui. L'homme, bourru devine rapidement que Marko n'est ni grec, ni marin mais il semble faire confiance au jeune homme. Celui-ci tente d'éviter ces marins en colère et se réfugie à la librairie où il fait la connaissance de Venel, un libraire passionnée par les légendes locales et Marianne, la jeune institutrice qui lui fait bientôt tourner la tête.

"Je m'acharnais à lui faire cracher toute l'eau qu'il avait dans les poumons. le bateau remuait comme une coquille de noix, quand soudain, j'ai vu une ombre dans le clair de lune. J'étais à genoux, épuisé. Elle avait surgi par la proue et se dirigeait vers moi d'un pas lourd. Elle était immense. Je n'ai pas mis longtemps à comprendre. Je n'avais pas besoin qu'on fasse les présentations. J'ai vu l'Ankou dans mes rêves, je l'avais enterré plusieurs fois au fond de ma mémoire et le voilà qui surgissait devant moi. J'étais paralysé. Je serrais Jean contre moi, inconscient. Alors l'Ankou a allongé le bras et saisi le ciré de mon frère par la manche." (p.216)

la suite sur mon blog !
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Avec ce livre, je ne savais vraiment pas dans quoi je me lançais. Auteur inconnu, résumé intriguant...

A la sortie de ma lecture, je me retrouve un peu partagée, même si c'est la bonne impression qui domine.

Marko est un clandestin ukrainien qui pénètre sur le territoire français avec d'autres personnes. Mais le voyage se passe mal, et Marko se retrouve avec des mafieux en colère après lui, qui veulent tant récupérer l'argent avec lequel les clandestins se sont enfuis que pour se venger de l'échec du voyage.

Il finit par trouver refuge sur une petite île française, où tout le monde se connaît et où la superstition a encore toute sa place. Sa venue va aviver les tensions, et Marko va avoir une peine folle à se faire une place, au milieu de pêcheurs en colère, jaloux de sa venue, soupçonneux quant à sa situation personnelle...

Puis c'est un meurtre qui se produit, Marko sent le piège se refermer autour de lui. Tous les soupçons se portent sur lui sans pour autant que quiconque n'ose le menacer directement de quoique ce soit. Et la mafia qui se rapproche chaque jour davantage de sa cachette...

Le huis-clos est très bien rendu, avec une île, des personnages qu'on finit par bien connaître, un climat sombre et tendu, la crainte de la mort planant sur chacun d'entre eux. L'ambiance s'alourdit de pages en pages... la superstition devenant de plus en plus tangible. C'est un vrai plus pour ce polar!
Et pourtant, j'ai eu de la peine à rentrer dans l'histoire, à m'attacher aux personnages... C'est un petit peu comme si j'étais restée en retrait.

Marko passe par toutes les émotions. Sa peur s'émousse en se rendant compte de la petitesse de l'île. Mais ensuite, il voit bien l'hostilité grandissante des habitants de Belz et ce meurtre et cette enquête... Sans oublier les mafieux... La peur le reprend, plus forte que jamais. Et si ce qu'il devait craindre était ailleurs? Il incarne parfaitement le rôle du traqué, innocent mais incapable de faire entendre sa voie.

Un polar qui traite de sujets d'actualité très délicats: la clandestinité, la peur de l'autre... L'Ukraine même. Un polar très actuel, qui, même s'il n'a su totalement me convaincre, a su mettre en avant des problèmes aussi délicats qu'importants, le tout dans une ambiance de huis-clos parfaitement rendue.
Lien : http://samlor-en-livre.eklab..
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Premier roman de l'auteur, donc première incursion dans son univers, et ce grâce à l'opération masse critique que je remercie pour cette découverte.
Cet univers navigue entre le polar classique, un peu d'irréel, quelques bons sentiments, tout cela pour faire une bonne approche dans le monde certainement très difficile du premier roman.
Marco quitte l'Ukraine, où la temprétaure sociale n'est pas très clémente, en compagnie de quelque acolytes au fond d'une cargaison de camion en direction de l'Europe. La fuite tourne mal et ils se trouvent tous poursuivis par la mafia locale.
On suivra le parcours de Marco qui s'échouera sur l'ile de Belz, en Bretagne, où malgré son mal de mer, il se fera embaucher par un marin-pêcheur local, tout en se faisant passer pour un grec, pour échapper au contrôle de l'immigration.
Le récit sera intéressant, avec une approche assez délicate sur la vie de ces habitants, pris à la gorge par les quotas de pêche et le climat social. L'auteur n'oublie pas non plus, je dirais, l'indispensable histoire d'amour.
Le petit bémol pour moi, ce sera le côté irréel, le rêve et les vieux démons qui ressurgissent et qui prennent une bonne part dans la fin du roman.
Le résultat reste toutefois très agréable à lire, et ce premier roman sera très certainement suivi par d'autres, qui seront certainement plus fignolés, ne laissant pas de côté certains détails qui auraient mérités d'être plus approfondis dans "terminus Belz".
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Un polar qui mixe immigration clandestine, traque par la mafia, vie sur une petite île bretonne et légendes, notamment celle de l'Ankou. Ce dernier aspect fait un peu penser à l'île aux trente cercueils de Maurice Leblanc.

Le rôle joué par internet est astucieux et la vie des marins-pêcheurs bien rendue, Il y a cependant un certain nombre d'invraisemblances (le constat fait par le légiste, la rencontre avec Anne-Marie Juhel et l'inscription sur le rocher, tout cela ne pose ensuite plus de problème sans explication) et la fin laisse perplexe.
Au final, cela donne un bon polar et un premier roman prometteur.
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Un premier roman aux accents fantastiques. Je n'ai pas toujours aime le style, mais l'histoire , assez psychologiqué, est tout de même interessante.
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Marko, un jeune ukrainien, immigré clandestin, poursuivi par la mafia roumaine pour avoir contribué à la mise en échec d'une opération juteuse de transport illégal d'immigrés, trouve refuge sur une île bretonne au large de Lorient : Belz.
Sur cette île où la pêche est depuis toujours quasiment la seule activité, les esprits s'échauffent vite contre ce matelot de pacotille qu'ils croient grec. D'autant que le sort s'acharne sur Belz, aux accidents et disparitions en mer, s'ajoute vite un meurtre particulièrement violent.
Dans un si petit périmètre, où tout le monde se connaît, comment imaginer qu'on ne puisse pas connaître le coupable. A moins que les forces obscures qui hantent les landes bretonnes n'aient été à l'oeuvre...
Remarquable premier roman, à l'écriture très dense, qui restitue magnifiquement la vie des marins pêcheurs de la côte bretonne. Un vrai documentaire sur le monde de la pêche, ses difficultés actuelles et l'isolement imposé par la vie sur une île. le lecteur n'a plus qu'à mettre son ciré et ses bottes, l'air du large va souffler.
La course poursuite avec la mafia roumaine est elle aussi réussie et explosive. Mais l'enquête policière proprement dite va quant à elle piétiner, voire laisser sur leur faim les amateurs de logique. Car Emmanuel Grand en voulant trop jouer avec les légendes bretonnes maîtrise moins une des règles tacites du polar : on peut emmener le lecteur dans n'importe quelle situation, pour autant qu'une explication rationnelle vienne la dénouer au terme de l'enquête. Or là les incohérences ne manquent pas. A commencer par la décapitation bien nette et bien tranchante d'un patron pêcheur... Il manque une ou deux cases au Cluedo de Emmanuel Belz pour être totalement convainquant.
Bref, un bon livre, prenant, parfait à lire quand il pleut dehors et que le ciel est gris (pour être dans les conditions), remarquablement documenté, tirant parfois sur le fantastique, mais auquel la logique du roman policier fait un peu défaut.
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Un premier livre que j'ai trouvé sympathique mené à un rythme soutenu même si mon esprit rationnel a eu un peu de mal à accrocher à certains passages.
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Amateurs d'embruns, de sel et de houle atlantiques, embarquez pour la petite île de Belz, au large de Lorient. le polar, on le sait, se conjugue sous toutes les latitudes, du Botswana jusqu'en Islande, c'est même devenu un genre en soi, le noir quasi ethnique. Cap à l'Ouest donc avec Emmanuel Grand pour son premier roman qui mêle habilement immigration clandestine venue de l'Est et ambiance tempête sur les îles, lorgnant avec un peu d'application vers le fantastique légendaire, le fameux Ankou, ange tutélaire de bien des malheurs bretons. Marko est ukrainien, une petite annonce lui a fait rencontrer un patron de pêche, taiseux comme pas permis qui l'embauche sur son chalutier. Curieux, pas d'une folle vraisemblance quand on sait que bien des îliens pointent au chômage et que Marko n'a mis les pieds sur un bateau qu'avec son grand-père à la pêche dans le port d'Odessa. Ce Caradec aurait-il une autre idée? Drôle de comité d'accueil pour Marko et drôles d'évènements sous le ciel souvent chargé du Morbihan. L'étranger attire les regards et dérange ce petit monde plutôt vindicatif en dehors de quelques figures imposées compréhensives, l'institutrice, le libraire lettré, le "fêlé" de service.

Côté méchants, très, on a droit à une brochette de Roumains, des passeurs prédateurs mécontents que leurs proies leur aient échappé, avec un tueur sur la piste de l'exilé. On suit donc en montage alterné le gibier et le chasseur, selon un procédé habituel dans le roman policier. J'avoue avoir été plus séduit par le climat breton, ses grimoires et ses signes inquiétants sur terre et mer, que par la course-poursuite. Nous sommes en Bretagne, le prêtre, dit-on encore le recteur, joue un un rôle non négligeable dans cette lutte où les démons prennent parfois figure humaine. La malédiction, ce satané Ankou, c'est le cas de le dire, trouve beaucoup d'écho dans la population donnant à Terminus Belz un air assez passéiste à mon sens. Mais on ne s'ennuie pas sur cet îlot venteux, ni dans ce roman où le commissaire du continent ne s'attarde guère et où l'on a l'impression qu'on aime bien régler ses comptes entre autochtones. Revigorant comme une bolée de cidre lors de vacances sur une côte sauvage, salubre incursion en plein air, ce voyage vers l'Ouest fait plutôt du bien, dans une catégorie agréable et convenue.

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Emmanuel Grand sait créer une tension palpable dès les premières pages pour sa première partie. La fin retrouve également une intensité qui a su me captiver. Par contre dans sa partie centrale, le récit tourne un peu en rond. L'atmosphère mystico-fantastique ne m'a pas accroché, cette enquête policière mollement menée (la police sert plutôt de faire-valoir à l'ensemble), les tourments existentiels du personnage principal..., tout ceci m'a un peu lassé.
L'usage des légendes bretonnes et de l'univers de la mort et du mal ne m'a pas convaincu, tout comme les personnages des îliens dont la psychologie et les comportements n'échappent pas à une certaine caricature.
Cependant, malgré ces bémols, le roman dans son ensemble tient la route dans son aspect polar noir (qui aurait mérité d'être privilégié), avec une écriture très juste, montrant déjà une belle maîtrise pour un premier roman. Un auteur à suivre.
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