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Un polar qui mixe immigration clandestine, traque par la mafia, vie sur une petite île bretonne et légendes, notamment celle de l'Ankou. Ce dernier aspect fait un peu penser à l'île aux trente cercueils de Maurice Leblanc.

Le rôle joué par internet est astucieux et la vie des marins-pêcheurs bien rendue, Il y a cependant un certain nombre d'invraisemblances (le constat fait par le légiste, la rencontre avec Anne-Marie Juhel et l'inscription sur le rocher, tout cela ne pose ensuite plus de problème sans explication) et la fin laisse perplexe.
Au final, cela donne un bon polar et un premier roman prometteur.
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Entre filières mafieuses de l'Est et mythes ancestraux des pêcheurs de l'Ouest, un étonnant polar.

Sur mon blog : http://charybde2.wordpress.com/2015/02/12/note-de-lecture-terminus-belz-emmanuel-grand/
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Terminus Belz

Voilà un polar épatant. le premier d'Emmanuel Grand. Coup de coeur mérité de ma chère librairie de l'horloge à Carpentras.

Quatre clandestins ukrainiens réussissent à s'introduire dans l'espace Schengen, non sans dommage collatéraux. Ne voulant pas se laisser ni violer ni dépouiller par leurs passeurs ils doivent les affronter et se retrouvent pris entre une traque venue de la maffia roumaine ( !) et celle des autorités européennes vis-à-vis des sans-papiers.

Arrivés en France ils se séparent. Nous, nous suivons le jeune Marko qui file vers l'Ouest et se retrouve à Lorient dans un bar à lire les annonces pour trouver un boulot.
Par chance il tombe sur une offre de marin pêcheur sur l'île de Belz (nom d'emprunt pour l'île de Groix, quoique Belz soit effectivement une ville côtière près de Lorient).

Ces temps-ci, il ne fait pas bon être étranger en France, encore moins clandestin. Marko , bien qu'il parle français, est donc regardé de travers et envisage assez rapidement de quitter ce qu'il considère comme un cul de sac.
Mais Comme le titre l'indique, Belz est un terminus.

Il ne faut pas en dire plus sur le sujet. L'histoire se déroule subtilement entre mouvements sociaux, régionalisme, rancunes personnelles et vieilles croyances celtes.

Avec le mal de mer et une bonne volonté et une gentillesse sincère, Marko est un jeune homme sympathique qui s'initie courageusement au chalut et on n'a pas envie qu'il lui arrive des trucs trop graves. C'est ce qui fait tout l'intérêt de ce roman qui crée d'emblée une empathie entre le lecteur et le héros.

Les descriptions des paysages bretons et de l'océan ne sont pas « plaquées » dans l'histoire, elles reflètent bien la beauté sauvage des sites qu'on préserve si difficilement aujourd'hui du tourisme cannibale.

Les bretons eux aussi sont authentiques et sans caricature, bourrus mais solidaires (On peut comprendre qu'un pêcheur qui ne gagne pas même le smic lors de sorties en mer éreintantes et dangereuses et qui vend son poisson au prix imposé par « Intermarché » voit d'un mauvais oeil le plaisancier parisien qui mouille à « La Trin' » et vient le narguer sur son île).

On souhaite à Emmanuel Grand d'entretenir sa belle inspiration et de garder cette plume dynamique et sensible.


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Un premier roman aux accents fantastiques. Je n'ai pas toujours aime le style, mais l'histoire , assez psychologiqué, est tout de même interessante.
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Marko, un jeune ukrainien, immigré clandestin, poursuivi par la mafia roumaine pour avoir contribué à la mise en échec d'une opération juteuse de transport illégal d'immigrés, trouve refuge sur une île bretonne au large de Lorient : Belz.
Sur cette île où la pêche est depuis toujours quasiment la seule activité, les esprits s'échauffent vite contre ce matelot de pacotille qu'ils croient grec. D'autant que le sort s'acharne sur Belz, aux accidents et disparitions en mer, s'ajoute vite un meurtre particulièrement violent.
Dans un si petit périmètre, où tout le monde se connaît, comment imaginer qu'on ne puisse pas connaître le coupable. A moins que les forces obscures qui hantent les landes bretonnes n'aient été à l'oeuvre...
Remarquable premier roman, à l'écriture très dense, qui restitue magnifiquement la vie des marins pêcheurs de la côte bretonne. Un vrai documentaire sur le monde de la pêche, ses difficultés actuelles et l'isolement imposé par la vie sur une île. le lecteur n'a plus qu'à mettre son ciré et ses bottes, l'air du large va souffler.
La course poursuite avec la mafia roumaine est elle aussi réussie et explosive. Mais l'enquête policière proprement dite va quant à elle piétiner, voire laisser sur leur faim les amateurs de logique. Car Emmanuel Grand en voulant trop jouer avec les légendes bretonnes maîtrise moins une des règles tacites du polar : on peut emmener le lecteur dans n'importe quelle situation, pour autant qu'une explication rationnelle vienne la dénouer au terme de l'enquête. Or là les incohérences ne manquent pas. A commencer par la décapitation bien nette et bien tranchante d'un patron pêcheur... Il manque une ou deux cases au Cluedo de Emmanuel Belz pour être totalement convainquant.
Bref, un bon livre, prenant, parfait à lire quand il pleut dehors et que le ciel est gris (pour être dans les conditions), remarquablement documenté, tirant parfois sur le fantastique, mais auquel la logique du roman policier fait un peu défaut.
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Plusieurs jeunes ukrainiens font affaire avec des passeurs douteux pour traverser l'Europe, mais le voyage se passe mal, et, assurés de représailles sanglantes, ils préfèrent se séparer pour tenter d'échapper chacun de leur côté à une mafia ukrainienne des plus féroces. Marko se retrouve sur la côté Atlantique et répond à une annonce pour un travail sur la petite île de Belz, endroit qui lui semble idéal pour disparaître. Mais dans un village où tout le monde se connaît, et où de surcroît, il prend le travail d'un autre, il est difficile de se faire oublier. Pour ne rien arranger, une découverte macabre fait se tourner encore tous les regards vers lui. Si ce n'est lui le coupable, c'est qu'il aura fait appel à « l'Ankou ». Les légendes sont tenaces…

Même si un peu trop de place a été donnée, à mon goût, aux légendes bretonnes, l'équilibre entre les épisodes sur l'île de Belz et les passages avec les poursuivants est très bon et tient en haleine. le personnage de Marko est attachant, les principaux habitants de l'île de Belz aussi, même si l'on se doute que l'un d'eux doit être un danger potentiel pour Marko. D'autres personnages secondaires ne sont pas tout à fait assez caractérisés pour qu'on les identifie correctement, du coup les suspects sont assez peu nombreux. Bien malin toutefois celui qui sentira venir les scènes finales !

J'ai aimé ce polar à la fois régional et européen, aux parfums de bord de mer, de landes brumeuses et aussi de soufre, ainsi que les détails réalistes sur le métier de marin-pêcheur et sur l'esprit « îlien ». Il me donne envie de continuer à explorer la collection de polars de Liana Levi, que j'ai déjà pu apprécier avec Il faut tuer Lewis Winter de Malcolm McKay et La plage des noyés de Domingo Vilar, ce dernier ayant une atmosphère un peu similaire à celle de Terminus Belz.
Lien : http://lettresexpres.wordpre..
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Marko Voronine quitte l'Europe de l'Est avec deux autres compagnons et une jeune fille de quinze ans, ils espèrent trouver une vie meilleure en Europe. Mais le voyage ne s'est pas passé comme prévu. Ils doivent fuir et se cacher quelque temps pour échapper à la mafia Roumaine et se faire oublier. Une fois arrivés en France, chacun part dans une direction.
Nous allons suivre Marko, qui part plein Ouest, vers la Bretagne. Très vite, lui qui n'a pas le pied marin, trouve un emploi sur l'ile de Belz, à bord du bateau de Joël Caradec. Là il va se faire passer pour un grec. Trop compliqué d'avouer qu'il arrive d'Ukraine et sans papier en cette période où l'on renvoi les étrangers en situation irrégulière.
Mais sur une ile, les inimitiés sont nombreuses, les tensions, aussi, il y a peu de travail et la vie des marins est dure. Ceux qui n'ont plus d'emploi se retrouvent à « l'escale » le bar de l'ile, et parlent de cet étranger qui est venu prendre leur travail. Les marins sont habitués à une vie dure et exigeante, la mer donne mais prends aussi beaucoup. Ils parlent, boivent, se disputent souvent, des tensions fortes éclatent, du ressentiment, de vieilles histoires ressortent, les légendes et les peurs irrationnelles aussi. Celle de l'Ankou par exemple, où la mort vient rôder et chercher ses nouvelles proies.
Marko pensait être transparent, isolé sur cette ile tout à l'ouest, alors qu'on ne parle que de lui.
Il se lie d'amitié avec Caradec, son employeur, mais aussi avec Papou, personnage étrange qui vit en marge des habitants de l'ile, et avec Venel, un libraire plus amoureux des livres que des hommes.
L'auteur nous fait vivre cette ambiance particulière qu'est la vie sur une petite ile. A Belz, cette île au bout du monde, hors saison personne ne vient troubler les habitudes des locaux. Les habitués de « l'escale », repère de tous les marins, ivrognes en mal d'emploi, haineux ou envieux, triste ou désespérés, n'ont rien de mieux à faire qu'à parler de l'intrus.
Un patron de bar et des marins attachants, un libraire peu commun, un Papou en marge des autres, un Caradec solitaire et bourru, un curé un peu étrange aussi, dont on ne sait pas trop quel rôle il joue lorsqu'il parle de Satan, du bien et du mal
Les personnages sont vivants, on les imagines avec leurs vies, leurs craintes, leurs peurs des légendes encore si vivantes dans certaines régions isolées. Et il n'y a pas plus isolé qu'une ile ! Dans cette Bretagne qui tout d'un coup nous parait si vivante, frappée par les orages, fouettée par les embruns, la houle et les tempêtes, mais aussi les pertes d'emploi et la vie difficile des marins, on voit les bateaux, là, au bord, on voit vivre les marins sans travail, on devine leur désespoir, là, accoudés au comptoir du bar .
Et Marko qui cherche sa place au milieu d'eux, avec son histoire et son passé qui sont là, présents sans trop y être, comme sa course contre la montre pour fuir cette mafia Roumaine qui le recherche.
On retient son souffle tout au long du livre, on sent la tempête arriver, l'Ankou survole les pages et les craintes, l'intrigue se mêle à la légende, c'est un vrai beau roman avec du suspense et des embruns, avec une ambiance et des personnages , différents, attachants, qui coule à un beau rythme.
Je pense en particulier au passage où chaque personnage est décrit dans un même instant, chacun son tour, tenant le lecteur en haleine, en attente du pire et du dénouement.
Un vrai beau polar, à la fois du thriller, de la légende, une étude sociologique de la vie de marins, et même au passage une histoire d'amour, tout y est sans que ce soit pesant.
D'Est en Ouest, un vrai voyage à un rythme soutenu et intense, c'est très original et particulièrement bien écrit. Bref, allez y vous ne serez vraiment pas déçus !
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Un premier livre que j'ai trouvé sympathique mené à un rythme soutenu même si mon esprit rationnel a eu un peu de mal à accrocher à certains passages.
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un premier roman formidable ,la mafia roumaine ,la traque ,et ensuite les légendes Bretonnes font que ce livre est captivant du début a la fin .
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Âme sensible s'abstenir! Amateur de polars foncez!
Marko, un ukrainien entré illégalement en France, va devoir garder la tête froide pour gérer ses problèmes avec la mafia ukrainienne et la population de l'île bretonne où il se réfugie. Ce ne sera pas chose facile car crimes, assassinats ou suicides, légendes, mystères s'enchaînent à un rythme endiablé. c'est un livre où on a peur, on tremble. Cependant, tout au long on est avec Marko, on vit avec Marko..on est Marko. Il est tellement attachant qu'on ne veut pas le lâcher. Comme lui qui veut comprendre, savoir, le lecteur aussi veut connaître le mystère.
L'auteur, Emmanuel Grand, manipule les mots avec adresse et jongle avec l'action, l'imaginaire, l'envoutement des îles bretonnes. Il dépeint avec précision et vérité tous les personnages que ce soit les bretons ou les réfugiés.
Un polar contemporain sauvage et mystérieux comme les îles bretonnes.
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