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Bon polar d'été! de la fraîcheur bretonne qui fait du bien sous cette canicule estivale.
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Avec ce premier roman Emmanuel Grand nous plonge au coeur de la Bretagne profonde, de ses légendes et superstitions. Fuyant un pays sans avenir, recherché par des Roumains auxquels il a faussé compagnie, Marko croit trouver asile et paix sur l'ile de Belz. C'est sans compter sur la méfiance des iliens pour l'étranger. Se faire engager comme marin quand le travail manque pour les autochtones, même si sa vie en dépend, n'est pas du goût de tous. Jugand sera le premier à le crier haut et fort. le danger que Marko croyait fuir sur le continent prend un autre visage sur l'ile. Parviendra-t-il à échapper à ces deux menaces ?

Ce premier essai est un coup de maître. le roman d'Emmanuel Grand tient la route d'un bout à l'autre. Qu'il nous parle de la mafia de l'Est, des difficultés de vie des Ukrainiens, des passeurs sans morale ou des superstitions et conditions de vie précaires des marins bretons, l'auteur maitrise la complexité des situations. Il crée une atmosphère tendue où une macabre réalité se mêle aux croyances populaires dans un huis clos impeccablement mené. La rude vie des pêcheurs, la précarité des familles, la promiscuité due à l'isolement... tout sonne vrai et concoure à créer non seulement une ambiance électrique et étouffante mais aussi un regard empathique envers cette population oubliée de tous.

De tous les personnages, Marko est bien sûr celui dont la psychologie est la plus travaillée mais les pêcheurs de Kelz ont également une personnalité complexe et riche qui amènera nombre de péripéties faisant de ce récit à la fois un thriller palpitant et un roman noir intéressant.

Bonne surprise que ce roman qui dépoussière quelques thèmes classiques du thriller. Emmanuel Grand est un conteur de talent et j'ai passé un très bon moment à le lire.

Lien : http://argali.eklablog.fr/te..
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Je commençais à peine "Terminus Belz" d'Emmanuel Grand et dès la page 28, une grosse claque : j'allais adorer ce bouquin.
Il commence à la fin de l'hiver et s'avance doucement vers le printemps, période que j'aime entre toutes. La description des paysages sauvages et de la mer contribuent au plaisir de lire.
Une belle histoire, de belles légendes, des personnages attachants… Superbe "premier roman".
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ce polar aurait pu fortement me rebuter des le départ avec cette histoire de jeune Ukrainien qui fuit la mafia roumaine. Voila un thème que je n'aime pas du tout celui de la mafia qu'elle quelle soit. Mais bon comme le personnage de Marko Voronine est très bien construit je me suis vite attachée à lui et ai voulu découvrir la façon dont il allait bien pouvoir échapper à ses poursuivants sanguinaires.

Son arrivée sur la petite île Bretonne de Belz ne passe pas inaperçu et ne laisse personne indiffèrent, certains y voit le début des emmerdes, d'autres lui tendent la main à l'instar de Caradec un vieux pécheur bourru qui se prend d'affection pour ce soit disant migrant grec.

Peu de temps après son arrivée, le pied coupé d'un homme est remonté dans des filets de pêche, les autochtones y voient immédiatement un signe de l'Ankou, l'ange de la mort, les soupçons se portent sur l'étranger qui pensait échapper à la police et à la mafia en se fondant dans le paysage de cette petite île.

Premier roman de l'auteur il signe ici un polar divertissant dont j'ai particulièrement apprécié la justesse des dialogues et l'authenticité de personnages. En revanche l'histoire qui commence sur les chapeaux de roue traîne en longueur à l'arrivée sur l'île en raison des nombreuses digressions faites par l'auteur qui se saisie de son polar pour inclure une description de la société et des difficultés rencontrées par les marins pêcheurs bretons. le contenu est intéressant mais c'est au niveau de la construction que le récit devient ennuyeux à la moitié du livre. L'histoire d'amour et la fin ne m'ont pas convaincue... dommage.

Son deuxième polar vient de sortir je le lirai sans doute dans l'année parce que cet auteur a un talent d'écriture certain et qu'il est fort probable que les erreurs du premier soient bénéfiques au second...
Lien : http://edea75.canalblog.com/..
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excellent premier roman qui en appelle d'autres; bien charpenté, solidement argumenté un road-movie qui pourrait être une route sans retour. Marko émigrant ukrainien ; à l'ère de la jungle de Calais arrive au bout du monde : une petite île bretonne à une heure de bateau de Lorient, battue par les vents de l'Atlantique et où règne encore le diable , l'Ankou comme ils disent; si si mais le livre a été écrit en ...2014!
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Les polars ne sont pas mon genre de prédilection, et j'avoue que le scénario "roumain en cavale qui se cache sur une île perdue de Bretagne" ne m'a pas fait trépigner d'excitation... et pourtant!
Ce roman est extrêmement bien écrit, l'histoire très bien ficelée, l'air de rien on se prend au jeu et notre stress monte en même temps que celui du héro. Marko, car tel est son nom, et un jeune roumain qui veux forcer le destin en migrant clandestinement en France. Malheureusement pour lui les choses ne vont pas se dérouler comme prévues et la mafia se lance à ses trousses. le hasard amène Marko en Bretagne où il finit par atterrir sur une petite île à priori l'endroit parfait pour se faire oublier quelques temps. Mais c'était sans compter le caractère bien tremper du breton et ses légendes bien ancrées dans la culture. Notre pauvre héro ne doit plus seulement s'inquiéter de la mafia, mais se voit aussi embarquer dans le tourbillon mortel des mythes celtiques.
Ce polar se lit sans mal, avec beaucoup de plaisir. Quelques soirées suffisent tant l'histoire est prenante, jusqu'au bout le lecteur ne saura pas délier seul les intrigues apportées par l'auteur.
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Dissimulés dans un camion, un groupe de groupe de clandestins ukrainiens file vers ce qu'ils être un monde meilleur. Après des heures de route, le camion s'immobilise. Ce qui devait être une pause tourne au cauchemar. de clandestins, Marko et sa petite bande deviennent fugitifs, dispersés aux quatre coins de la France.
L'île de Belz sera la destination de Markos et son refuge pense-t-il. Comme il se trompe… caché au fin fonds de ce terminus breton, des morts mystérieuses se succèdent alors que les passeurs roumains se rapprochent.
Dans son premier polar, Emmanuel Grand regroupe tous les ingrédients indispensable à un honnête suspens : des personnages typés et hauts en couleur, un peu de politique, une touche de social, des ambiances sombres et mystérieuses sans oublier un soupçon de mythologie et de romance. Au final, le résultat est bien construit et plaisant à lire. Si le rythme se ralentit de temps à autre et certains caractères pas assez fouillés, on reste néanmoins embarqués jusqu'au bout de cette drôle d'aventure.
Lu dans le cadre de Masse critique de Babelio
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Quatre clandestins ukrainiens arrivent en France après avoir été forcés de tuer leurs passeurs qui s'étaient montrés violents à l'égard d'une jeune fille faisant partie du groupe. Pour fuir la mafia roumaine qui les poursuit, ils se séparent. Marko Voronine se retrouve ainsi à Belz, une petite île bretonne où la pêche fait vivre la plupart des habitants. Il croit pouvoir trouver la paix dans ce village reculé où personne n'irait le chercher, mais l'accueil des îliens peu habitués aux étrangers n'est pas chaleureux, et devient glacial lorsque l'un des leurs est retrouvé mort, assassiné sauvagement.

Enfin la chronique ! Ça fait déjà un moment que j'ai terminé ce livre mais je n'avais pas le coeur d'en parler ces derniers temps. J'ouvre cette critique avec un remerciement à Babelio et à la SNCF (oui, la SNCF !) qui m'ont permis de recevoir ce roman dans le cadre du prix SNCF du polar 2016. C'est un prix que j'apprécie particulièrement car j'ai adoré trois des quatre romans primés que j'ai lu (Les Morsures de l'Ombre, le Chuchoteur et Avant d'Aller Dormir). Lorsque Babelio a proposé aux membres de participer à l'édition 2016, je n'ai donc pas hésité longtemps avant de tenter ma chance.

J'ai choisi Terminus Belz dans la sélection car la Bretagne est une région que j'apprécie, et je n'ai pas été déçue du voyage. L'auteur dresse un superbe portrait d'une petite ville de pêcheurs et s'intéresse à leur condition sociale, s'éloignant parfois du genre policier pour nous livrer un roman plus complet dans ce qu'il propose. Ces détours lui permettent de mettre en place une ambiance intéressante qui enrichit l'intrigue et on a vite tendance à s'attacher aux différents personnages qu'il nous présente.

L'intrigue policière en elle-même est également intéressante, même si elle se base sur l'idée d'une fuite qui peut souvent être retrouvée dans le genre. Emmanuel Grand profite de l'endroit où il a installé l'histoire pour nous évoquer les légendes bretonnes, là où certains croient encore que l'Ankou guette les hommes. Sans tomber dans le fantastique, il met en avant les croyances des habitants de l'île et perfectionne cette ambiance particulière.

Je n'accorderai pas cinq étoiles ni un coup de coeur à ce roman car j'ai malheureusement été déçue par la fin. Je ne la sentais pas arriver, ce qui est habituellement une bonne chose, mais dans ce cas précis j'ai trouvé qu'il y avait un certain manque d'indices. Je n'ai pas senti la tension arriver, et cette fin n'était pas une évidence pour moi. Je l'ai déjà dit dans une précédente chronique, les thrillers que j'adore sont ceux qui me font dire « pourquoi ne l'ai-je pas deviné plus tôt ?! ». Terminus Belz n'entre donc pas dans cette catégorie, mais j'ai apprécié son originalité et sa façon de mettre en avant la région bretonne et son héritage.
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l s'appelle Marko Voronine. Il est en danger. La mafia le poursuit. Il croit trouver refuge sur l'île de Belz, une petite ile bretonne au large de Lorient coupée de tout sauf du vent. Mais quand le jeune homme débarque du ferry, l'accueil est plutôt rude. le métier du grand large en a pris un coup, l'embauche est rare sur les chalutiers et les marins rechignent à céder la place à un étranger. Et puis de curieuses histoires agitent en secret ce port de carte postale que les locaux appellent l'île des fous (Enez Ar Droc'h). Les hommes d'ici redoutent par dessus-tout les signes de l'Ankou, l'ange de la mort, et pour Marko, les vieilles légendes peuvent se montrer aussi redoutables que les flingues de quelques tueurs roumains.

"Le soir tomba sur Belz. L'air était doux. le printemps approchait. Assis sur le muret de pierre jaune qui bornait la maison, Marko contemplait le soleil rougeoyant qui tombait dans la mer, embrasant le ciel dans son sillage de mille nuances de roses, de pourpres et de grenat." (p. 270)

Etrange polar/huit-clos/roman aux légendes bretonnes que ce livre. C'est dans le cadre du Prix des Lecteurs Nantais que j'ai découvert le premier roman d'Emmanuel Grand, Terminus Belz.

Marko, jeune immigrant illégal ukrainien, se réfugie sur l'île bretonne de Belz pour échapper à ses passeurs roumains. En effet, à peine arrivés en France, lui et ses trois compagnons de voyage (Anatoli,Vassili et Irina) ont été attaqués par leurs passeurs qui ont abusé sexuellement d'Irina. Les quatre ukrainiens décident de se séparer et Marko décide de se faire oublier sur la petite île de Belz.

Mais à peine arrivé sur l'île, Marko doit faire face aux rumeurs et à la jalousie des marins sans emploi. le jeune homme, pas marin pour un sou, est pris en charge par Joël Caradec, qui l'embauche et l'installe chez lui. L'homme, bourru devine rapidement que Marko n'est ni grec, ni marin mais il semble faire confiance au jeune homme. Celui-ci tente d'éviter ces marins en colère et se réfugie à la librairie où il fait la connaissance de Venel, un libraire passionnée par les légendes locales et Marianne, la jeune institutrice qui lui fait bientôt tourner la tête.

"Je m'acharnais à lui faire cracher toute l'eau qu'il avait dans les poumons. le bateau remuait comme une coquille de noix, quand soudain, j'ai vu une ombre dans le clair de lune. J'étais à genoux, épuisé. Elle avait surgi par la proue et se dirigeait vers moi d'un pas lourd. Elle était immense. Je n'ai pas mis longtemps à comprendre. Je n'avais pas besoin qu'on fasse les présentations. J'ai vu l'Ankou dans mes rêves, je l'avais enterré plusieurs fois au fond de ma mémoire et le voilà qui surgissait devant moi. J'étais paralysé. Je serrais Jean contre moi, inconscient. Alors l'Ankou a allongé le bras et saisi le ciré de mon frère par la manche." (p.216)

la suite sur mon blog !
Lien : http://electrasamazingflying..
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Avec ce livre, je ne savais vraiment pas dans quoi je me lançais. Auteur inconnu, résumé intriguant...

A la sortie de ma lecture, je me retrouve un peu partagée, même si c'est la bonne impression qui domine.

Marko est un clandestin ukrainien qui pénètre sur le territoire français avec d'autres personnes. Mais le voyage se passe mal, et Marko se retrouve avec des mafieux en colère après lui, qui veulent tant récupérer l'argent avec lequel les clandestins se sont enfuis que pour se venger de l'échec du voyage.

Il finit par trouver refuge sur une petite île française, où tout le monde se connaît et où la superstition a encore toute sa place. Sa venue va aviver les tensions, et Marko va avoir une peine folle à se faire une place, au milieu de pêcheurs en colère, jaloux de sa venue, soupçonneux quant à sa situation personnelle...

Puis c'est un meurtre qui se produit, Marko sent le piège se refermer autour de lui. Tous les soupçons se portent sur lui sans pour autant que quiconque n'ose le menacer directement de quoique ce soit. Et la mafia qui se rapproche chaque jour davantage de sa cachette...

Le huis-clos est très bien rendu, avec une île, des personnages qu'on finit par bien connaître, un climat sombre et tendu, la crainte de la mort planant sur chacun d'entre eux. L'ambiance s'alourdit de pages en pages... la superstition devenant de plus en plus tangible. C'est un vrai plus pour ce polar!
Et pourtant, j'ai eu de la peine à rentrer dans l'histoire, à m'attacher aux personnages... C'est un petit peu comme si j'étais restée en retrait.

Marko passe par toutes les émotions. Sa peur s'émousse en se rendant compte de la petitesse de l'île. Mais ensuite, il voit bien l'hostilité grandissante des habitants de Belz et ce meurtre et cette enquête... Sans oublier les mafieux... La peur le reprend, plus forte que jamais. Et si ce qu'il devait craindre était ailleurs? Il incarne parfaitement le rôle du traqué, innocent mais incapable de faire entendre sa voie.

Un polar qui traite de sujets d'actualité très délicats: la clandestinité, la peur de l'autre... L'Ukraine même. Un polar très actuel, qui, même s'il n'a su totalement me convaincre, a su mettre en avant des problèmes aussi délicats qu'importants, le tout dans une ambiance de huis-clos parfaitement rendue.
Lien : http://samlor-en-livre.eklab..
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