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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Mais quel plaisir de retrouver cet auteur. Après les très bons « La Déeese des petites victoires » et « le Bal mécanique », ce livre-ci surfe sur le même niveau de réussite. Ici, nullement question de mathématiques et/ou de Bauhaus comme dans ses précédents romans, il s'agit de la vie de l'abbaye de Notre-Dame du Loup, de ses bénédictines et des vicaires et de l'évêque de Vence.
Les simples fait référence aux plantes médicinales dont se servent les soeurs dans cet ouvrage, tant pour se soigner que pour soigner la population au sein de son hôpital.
Yannick Grannec est une conteuse née. En effet, en guise de postface, nous avons sa confession: cette abbaye n'existe pas, les recettes des différentes potions et/ou cataplasmes sont également inventées… mais wouah, tout cela semblait tellement réel!
Sa plume y est certainement pour beaucoup: les phrases coulent, les quelques poésies se laissent agréablement lire, les personnages sont attachants et les intrigues nombreuses – le tout est relativement addictif.
Et ce qui ne gâche rien, pour l'avoir rencontrée à le Livre sur la Place à Nancy mi-septembre, Yannic Grannec est d'une gentillesse et disponibilité adorable!
Lien : https://letempslibredenath.w..
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Simples (n.m.) (botanique): herbe médicinale, plante aromatique, plante officinale.

Nous sommes à la fin du XVIe siècle chez les soeurs bénédictines de L'abbaye Notre-Dame du Loup. Elles vivent de prières, de silence, d'accueil, de charité et s'engagent à chercher Dieu tous les jours de leur vie. Celles-ci sont indépendantes car elles ont la faveur du roi et bénéficient des dons de Clémence l'herboriste de l'abbaye. Mais voilà que le nouvel évêque aimerait bien mettre la main sur les ressources financières des bénédictines. Ce qui entraînera une avalanche d'événements malheureux ….

J'ai trouvé la lecture ardue au début. Il y a beaucoup de noms et on s'y perd parfois … À un moment donné, je me suis laissé porter par le récit. J'ai beaucoup aimé apprendre sur cette période sombre de l'histoire. Il est à noter que cette abbaye n'a jamais existé et que l'auteur à pris certaines libertés quant aux recettes des remèdes de soeur Clémence. … mais, il y a eu énormément de recherches afin d'écrire ce très intéressant roman historique.
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une plongée dans une abbaye féminine du Moyen Age en 1584 en Provence; un roman visiblement très documentée sur la vie des couvents, les règles, les différentes femmes qui s'y retrouvent, et les thèmes de la sorcellerie et des remèdes créés à partir de plantes. On y retrouve des filles pauvres, les "marthes", qui accomplissent les corvées, et des filles nobles,les "marie", qui sont éduquées puis mariées ou se vouent à la prière. Il y a aussi des secrets cachés. L'évèque souhaite s'approprier les ressources du couvent, il s'y cassera les dents et la fin sera tragique.
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Prenez un lieu rempli de charme, de quiétude et de paix : l'Abbaye de Notre Dame du Loup en Provence en 1584 dirigée par une petite communauté de bénédictines.

Introduisez dans le lieu deux vicaires envoyés par l'évêque désireux de mettre la main sur l'abbaye et ses revenus générés par la vente des baumes et élixirs concoctés par les moniales avec les simples entourant le lieu .

Ajoutez une pincée de désir charnel, d'intrigues et de rivalités entre nobles.

Quand le mélange commence à prendre, ajoutez y une bonne dose d'accusation de sorcellerie.

Ainsi vous obtiendrez un excellent roman démontrant comment la cupidité ,l'hypocrisie, la déviation de la pensée religieuse, la haine des femmes peuvent conduire à la plus parfaite destruction.

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Sainte Vérane fut à l'origine de l'abbaye bénédictine de Notre-Dame du loup, en Provence. En 1584, celle-ci jouit d'une autonomie (rare pour une communauté féminine) à la fois juridique et financière. En effet, le roi de France leur a attribué cette indépendance, au grand dam du nouvel évêque de la région, Jean de Solines qui rêve de reprendre la mainmise sur cette congrégation. Car l'abbaye est riche grâce au talent de la doyenne, Soeur Clémence, une herboriste qui sait soigner les douleurs grâce à ses préparations de simples (plantes médicinales). Et ce à l'hôpital de l'abbaye, destiné aux pauvres, mais aussi avec l'atelier dont les produits partent jusque dans les cours royales. Jean de Solines envoie donc ses deux vicaires, et notamment le jeune Léon de la Sine, afin de trouver une faille pour récupérer la manne espérée. Mais le jeune vicaire ne trouve rien à redire quant à la gestion de la communauté et au respect de la Règle de Saint Benoit (pourtant particulièrement sévère). Et sa réaction face à Gabrielle, une jeune et belle novice, élève de soeur Clémence, va mettre le feu aux poudres. Car en intervenant ainsi, Jean de Solines n'imagine pas encore qu'il est en train de faire entrer le diable au sein de la communauté. Le diable qui est en chacun de nous : l'ambition, la jalousie, la cupidité. Yannick Grannec a voulu faire de ce roman le pendant féministe du « Nom de la rose » d'Umberto Eco. Mais ce roman ne se limite pas à cela. En effet, si la condition des femmes à l'époque y est soigneusement décrite (que ce soit pour les religieuses, les nobles et bourgeoises ou les simples paysannes, elles dépendent uniquement des hommes et sont là d'abord pour assurer une descendance au risque de leur vie, la mortalité infantile et maternelle étant particulièrement élevée), l'auteure nous décrit avec délices tous les moyens utilisés par celles-ci pour détourner cet état de fait. Mais c'est surtout avec humour qu'elle nous fait découvrir un monde magique ou fantastique, peuplé de croyances et de légendes, un monde où la Renaissance n'est pas encore arrivée. Un roman riche tant par son langage, ses personnages et ses thématiques, où les surprises se nichent au coin des pages. On sent que l'auteure s'est fait un malin plaisir d'inventer cette histoire, ses légendes, ses chansons et ses dictons. Après « La déesse des petites victoires » sur le mathématicien fou et génial Kurt Gödel et « le bal mécanique » autour du Bauhaus, Yannick Grannec nous offre un nouveau roman totalement réussi avec une thématique et un traitement encore complètement différent.
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La nature nous offre, sachons prendre, sans détruire.

Les simples, ces plantes qui ont la vertu de soigner, mais qui aux yeux du clergé étaient utilisées par des sorcières.
De nonne soigneuse, à sorcière, la frontière était proche.

Belle lecture; Mais j'ai cru à l'existence de cette abbaye, de cette histoire, du coup, j'étais un peu déçue.
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AUTEUR : YANNICK GRANNEC - TITRE : LES SIMPLES
EDITEURS : ANNE CARRIERE – PARIS
PARU AOUT 2019- 445 PAGES - 22 €
ISBN : 978.2.8433.7948.2

AUTEUR
Yannick Grannec est née en 1969. Diplômée en céramique, elle devient graphiste et écrit tout d'abord pour la jeunesse puis pour les adultes. « Les simples » est son troisième roman. Elle a reçu le prix des libraires pour « la déesse des petites victoires ».
RESUME
Au moyen âge, nous suivons la vie de l'abbaye de Notre Dame du loup. La communauté bénédictine est dirigée par mère Marie Véranne, huguenote convertie. La vie est paisible et les soeurs aident les alentours en tenant un hôpital où Soeur Clémence, grâce aux « simples » créent onguents et remèdes. Elle est aidée par Gabrielle qui doit embrasser le voile et qui crée un codex de toutes ces plantes vertueuses. Mais l'évêque de Vence, Jean de Soline, pour assouvir ses désirs de puissance, en envoyant deux émissaires, va bouleverser la communauté.

AVIS CRITIQUE
On découvre un moyen âge pas aussi obscur que nous le présente l'imagerie populaire. On y rencontre des femmes qui dans l'enfermement, exercent un certain pouvoir et jouissent d'une liberté importante. L'ambition politique, aussi bien dans le séculaire que dans le religieux bouleverse les équilibres et génère des réactions en chaînes très bien décrites. Nous nous rendons compte que la chasteté n'est pas le voeux le mieux respecté par les religieux et les intrigues et conflits ne sont pas absents. le livre s'étale sur plusieurs saisons et chaque chapitre est introduit par un dicton. Les descriptions semblent bien documentées et nous suivons avec intérêt l'histoire de Gabrielle, Léon, Fleur, Clémence, ou encore Soeur Marie Veranne.
Le langage est familier et on s'en étonne parfois. Mais cela rend le roman vivant. Les soeurs n'ont pas la langue de bois et elles ne s'en laissent pas compter, le roman dévoile aussi que cet enfermement peut générer des monstres au sein de la communauté.
Il nous parle aussi des peurs de l'époque et de la désignation de boucs émissaires responsables des grands malheurs du siècle.
Un très beau roman, fouillé, documenté et très bien écrit.
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Voici le nouveau romande l'autrice de "La déesse des petites victoires" dont j'ai beaucoup entendu parlé mais que je n'ai pas eu l'occasion de lire. le récit se déroule en Provence, durant le Moyen-âge, au coeur d'une abbaye de bénédictines. Dès qu'un roman aborde le thème des religieuses, je ne peux m'empêcher de penser à "Une autre idée du silence" de Robyn Cadwallader. Captivant!

Les louventines vivent paisiblement au coeur de l'abbaye de Notre Dame du Loup. Uniquement gérée par des femmes, le lieu bénéficie de revenus que le cupide nouvel évêque Monsieur de Solines, convoite. Envoyant ses émissaires pour voir ce qu'il peut glaner, il déclenche une guerre intestine, dans laquelle la Mère abbesse Marie-Vérane ne compte pas rester spectatrice.

D'une plume délicate et documentée, l'autrice plonge le lecteur à sa suite dans ce Moyen-Âge, où la place de la femme n'est pas encore faite et ne vaut pas plus aux yeux d'un homme qu'un esclave mâle. C'est cette pression et ce mépris pour le sexe faible que les bénédictines vont ressentir et dont le couvent bénéficie d'un statut particulier et intouchable, qu'il compte bien remettre en cause. Car ce nouvel évêque en plus d'être ladre ne pense faire qu'une bouchée de pain de ces pauvres femmes. Il est d'ailleurs impensable pour lui qu'une femme gère une abbaye dont les revenus devraient être siens...

Progressivement, la tension monte dans cette intrigue parfaitement structurée, dans laquelle le lecteur va prendre plaisir - et parti - à suivre les différents personnages comme le jeune vicaire Léon de Sine, la douairière soeur Clémence ou encore la mère abbesse, dont les caractères sont finement analysés. C'est avec curiosité que l'on suit la vie bien réglée et hiérarchisée de ce lieu de culte, dans lequel ces femmes - qui n'ont pas toutes choisi d'être là - ont des tâches bien précises et une journée réglée comme du papier à musique.

Le roman tire son titre de l'utilisation récurrente que fait soeur Clémence, herboriste, des simples, ces plantes médicinales très utilisées - et qui reviennent progressivement à la mode de nos jours - dans le temps, pour soigner toutes sortes de maux, avant l'arrivée de la médecine moderne. C'est très intéressant, et le lecteur découvre ainsi les vertus de plantes tout à fait communes - pour la plupart - dont les effets sont utiles à l'homme. Mais - encore une fois - l'Homme est un loup pour l'Homme... (...)
Lien : http://lillyterrature.canalb..
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Les simples, plantes et herbes médicinales utilisées par les religieuses de l'abbaye du Demi-Loup font l'objet de sa réputation. Nous sommes en 1584, en Provence, les superstitions et procès d'inquisition sont encore monnaie courante. le nouvel évêque n'acceptant pas l'indépendance prise par les religieuses cherche un moyen de rétablir son autorité sur l'abbaye en enquêtant sur leur pratique des médecines douces et sur l'hôpital dont elles ont la charge. Il dépêche un jeune vicaire qui ne tardera pas à tomber sous le charme d'une des jeunes novices. Objets de Satan, espionnes du malin, les rumeurs autour de l'abbaye et de ses pratiques vont bon train et vont mettre à mal la quiétude de ses habitantes.

J'ai beaucoup aimé cette immersion peu commune dans une abbaye, au plus près du quotidien des religieuses, apprendre leur hiérarchie, leur organisation. le traitement des simples est aussi un aspect très intéressant du roman. On y apprend tous les usages qui peuvent être fait des plantes et herbes de la nature. Je vous avouerai que je n'ai pas vérifier la véracité des dires de l'autrice mais cela ajoute un aspect très captivant au roman. On s'attache à ses religieuses pour qui tout bascule, on compatît face à la bêtise dont elles deviennent les victimes. Une thématique originale que je n'avais jamais eu l'occasion de découvrir dans une précédente lecture. Une très bonne lecture pour cette rentrée littéraire de 2019.
Lien : https://eemmabooks.wordpress..
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Un roman historique extrêmement bien documenté, accompagné d'une plume magnifique pleine de poésie.
J'ai beaucoup aimé le découpage : chaque chapitre porte le nom du protagoniste par les yeux duquel on suit l'intrigue, qui se déroule par ordre chronologique clairement indiqué. Les personnages sont uniques, parfois détestables, parfois attachants, toujours surprenants.

J'ai trouvé quelques longueurs à ce roman ce qui fait que je lui enlève une étoile.

Je lirai d'autres livres de Yannick Grannec avec grand plaisir, pour le bonheur de me plonger dans sa manière d'écrire si belle !
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