Citations sur Le théorème des Katherine (186)
Parmi d’innombrables, voici des sujets certifiés « pas intéressants » : le sphincter pupillaire, la mitose, l’architecture baroque, les blagues dont la chute est une équation de physique, la monarchie britannique, la grammaire russe ou le rôle essentiel du sel dans l’histoire de l’humanité.
- Hors de question, dit Hassan en regardant dans le rétroviseur. Les films d'horreur commencent tous comme ça. On te laisse, on va chez des inconnus et, cinq minutes après, un psychopathe envoie valdinguer mes couilles d'un coup de machette pendant que sa femme schizophrène oblige Colin à faire des pompes sur un lit de charbons ardents. Tu viens avec nous.
Où ? Gros Malin, trouver un fusil à Gutshot, Tennessee, c'est plus facile que de choper une chlamydia dans un bordel.
- Viens ici.
- Je suis ici.
- Plus ici.
- D’accord. Comme ça?
- Oui. C’est mieux.
Les nuls disent toujours qu’ils se fichent d’être aimés ou pas, mais en réalité ça craint de ne pas avoir d’amis. - Lindsey
La morale de cette histoire est qu'on oublie les choses qui sont vraiment arrivées. Le souvenir les remplace. La deuxième morale de cette histoire, si tant est qu'une histoire puisse avoir plusieurs morales, est que les Largueurs ne sont pas pires que les Largués. Une rupture n'est pas le fait de quelqu'un qui vous l'impose, elle se fait à deux.
Le jour de la chasse, son réveil sonna à quatre heures et demie du matin. C'était la première fois depuis son arrivée à Gutshot qu'il battait le coq à ce jeu. Il ouvrit aussitôt la fenêtre de sa chambre.
– Cocorico ! hurla-t-il, le visage écrasé contre la moustiquaire. Alors, ça te plaît dans ce sens-là, mon salaud ?
Lire apaisa son esprit. Sans Katherine, ni le Théorème, ni ses espoirs de notoriété, il lui restait peu de chose. Mais il avait toujours ses livres. Les livres sont le nec plus ultra des Largués : on les laisse tomber, et ils nous attendent ; on leur prête attention, et ils nous aiment.
– Je suis en retard sur ma lecture, expliqua Colin.
– En retard sur ta lecture ! Tu ne fais que ça, lire, dit Lindsey.
– J'ai pris un super retard en bossant comme un fou sur le Théorème et en faisant toutes ces interviews. Je m'efforce de lire quatre cents pages par jour depuis que j'ai sept ans.
– Même le week-end ? demanda Lindsey.
– Surtout le week-end, parce que c'est le seul moment où je peux lire pour le plaisir.
"On peut aimer quelqu'un de toutes ses forces, se dit-il. Mais le manque sera toujours plus fort que cet amour."