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3,91

sur 4072 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Je viens de terminer le livre, j'écris donc cette critique à chaud.
Ma première impression : c'est à se demander si John Green est vraiment un adulte. Sa façon de soulever PILE les bonnes et grandes questions de l'adolescence... c'est incroyable. C'est le seul auteur que je connaisse qui soit capable d'écrire comme si c'était un adolescent, un vrai. Ses livres n'ont absolument rien à voir avec tous ces romans à la Twilight que l'on voit partout. Lui, il traite l'adolescence parfaitement, avec tous ces moments de folie, de découverte et surtout, surtout !, de questions. Il a cette sensibilité, tout en étant d'une réalité déconcertante... On ressort changé de ses livres, en se disant « Mais qu'est-ce que je suis superficiel(le) ! » et en continuant de l'être...

C'est le quatrième livre de John Green que je lis, le premier étant Nos étoiles contraires et qui je pense est inégalable. Ensuite, j'ai lu La face cachée de Margo puis le théorème des Katherine, qui m'ont tous les deux moyennement plu. Je m'étais dit que je n'en relirai pas... et finalement j'ai lu Qui es-tu Alaska ?.
Alors, imaginez-vous une claque bien retentissante, qui fait bien mal et qui laisse une belle marque écarlate sur votre joue endolorie. C'est juste la sensation que j'ai eue en terminant les dernières lignes en italique...

Je n'ai même pas de mots pour décrire.
C'est... une explosion de sentiments, de naturel, de réalité. Un cocktail de personnages attachants tous différents et pourtant si identiques, d'une histoire triste et heureuse, de petits détails qui vous font rire et pleurer. Qui vous foutent les jetons.

L'histoire est racontée par Miles Halter, un jeune adolescent de 16 ans, qui s'apprête à vivre la plus belle année de sa vie. J'ai beaucoup aimé ce personnage. Il ne se prend pas pour un beau gosse (ce qu'il n'est pas), il est réaliste, il a de l'humour, il réfléchit et à travers ses yeux, on découvre les impressions de l'adolescence. L'amour, être énervé, rancunier, avoir peur, etc. Ensuite, il y a tout plein de personnages secondaires (enfin pas si secondaires que ça) qui interviennent, comme le Colonel, Alaska, Takumi ou encore Lara. Je les ai tous adorés, chacun pour des raisons différentes mais aussi pour une raison tout à fait identique : ils sont HUMAINS, il sont ADOLESCENTS. Malgré certains passages un petit peu ambigus, je les ai toujours compris.
J'aime bien aussi lorsque les auteurs glissent quelques phrases humoristiques dans leurs romans ; en fait, ce sont toutes ces petites touches de, de... d'humanité (désolée, je me répète) qui font que des livres sont VIVANTS (le passage lorsque Miles, euh pardon, le Gros, vomit sur Lara est plutôt pas mal !).
L'écriture est fluide, parfois un peu grossière (mais c'est normal, c'est une histoire d'ados, pas de vieux shnocks !) aussi bien qu'elle peut être assez soutenue parfois. Bref, on comprend tout... ou presque.

J'ai vraiment été retournée à la fin de la 1ère partie « Avant ». Parce que j'avais déjà deviné ce qui allait se passer, bien que je PRIAIS pour que ce ne soit pas ce à quoi je pensais. Eh bien pour une fois que j'aurais préféré ne pas avoir raison ! Je l'ai bien eu dans le coin-coin...
J'ai vécu l'histoire autant que les personnages, d'où l'art de John Green.

En résumé, ce livre est A LIRE. Il devrait être le prochain sur la liste pour être adapté au cinéma (je l'espère !). Cependant, malgré toutes les éloges que j'ai faites, je peux tout à fait comprendre que l'on n'apprécie pas. En fait, c'est aussi simple que ça : John Green, on aime ou on n'aime pas (bon le plus souvent, on aime !), il n'y a pas de « j'aime pas trop ».
Dans tous les cas, je serai ravie de discuter avec vous de ce que vous avez pensé de ce livre. ;)
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Je ne peux me résoudre à qualifier cet ouvrage de "livre pour adolescents" car je dirais qu'il n'y a pas d'âge pour le lire et pas d'âge non plus pour être bouleversé par le récit que nous livre ici John Green. Pourquoi suis-je convaincue de cela ? Tout simplement parce que nous sommes continuellement à la recherche de ce "grand Peut-être" et qu'en même temps, nous continuons, jour après jour, inconsciemment ou pas, à chercher la sortie de ce labyrinthe de souffrances. N'est-il pas vrai qu'en tant qu'être doués de raison, et ce, que l'on ait seize, trente, quarante, cinquante ou soixante-dix ans, nous continuons à nous poser cette éternelle question : qu'y a-t--il après ? Après quoi ? Eh bien, comme dans ce livre, après la mort ? Bien que celui-ci se centre sur la mort de l'une des protagonistes, Alaska, cela revient à nous poser ma question une énième fois, encore et encore, sur notre propre mort.

Culver Creek, un pensionnat en Alabama, c'est là qu'à décidé d'aller Miles Halter, notre jeune héros. Pourquoi ? Pour chercher son grand Peut-être à lui. Peut-être que là-bas au moins, il aura enfin des amis et en un sens, c'est ce qui va lui arriver de mieux mais aussi l'anéantir. C'est génial d'avoir des potes, surtout lorsque l'on a seize ans mais cela peut aussi faire mal parfois car à force de s'attacher, il arrive que l'on se prenne des claques dans la figures et celle que va recevoir Miles, surnommé "Le gros" malgré qu'il soit maigre comme un clou, est des pires qui soient. il y aura un Avant et un Après Alaska, la fille dont il va tomber raide dingue amoureux et il est loin d'être le seul car Alaska est en quelque sorte une star à Culver Creek même si elle a déjà un copain, Jake, plus âgé qu'elle et qu'elle soit donc la plus expérimentée dans le domaine des relations amoureuses et de tout ce qui touche au sexe d'ailleurs. Parmi la bande de Miles se trouvera bien évidemment son colloc de chambre, "le Colonel" (Chip de son vrai prénom), Takumi (un étudiant japonais) et enfin Lara (une autre étudiante étrangère). A eux cinq, ils formaient une bande éclectique, inséparable, prête à faire les quatre cents coups mais comme je le disais, il y a un un "avant" et un "après" et dans l'après, quelque chose s'est brisée entre eux, si bien que le Colonel et le gros se retrouvent à faire cavaliers seuls. Dans quel but ? Pourquoi ce changement radical ? Pour résoudre un mystère qui ne demandait pas forcément à être résolu mais ils en avaient besoin. Ce n'est pas dit qu'ils se sentiront mieux après mais disons qu'ils apprendront à vivre avec parce qu'il le faut, parce qu'ils n'ont pas le choix et qu'il faut bien continuer à avancer dans ce grand labyrinthe qu'est la vie tout simplement !

Un ouvrage frappant, bouleversant et extrêmement bien écrit. Aussi, si ce n'est pas déjà fait, je ne peux que vous en recommander la lecture et le faire découvrir autour de vous car dans la vie, même si nous avons l'impression d'être seuls, nous pouvons au moins savoir que nous ne le sommes pas avec cette question : Pourquoi vivre si celle-ci est semée d'embûches, de souffrances et qu'elle n' a qu'une issue possible ?
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C'est la fille de mes amis, 17 ans, avec qui j'ai l'habitude de parler "bouquins" qui m'a glissé ce livre dans les mains. Pas de grands discours enthousiastes comme d'habitude. Mais un sourire énigmatique, des yeux brillants d'émotion et "tiens lis ça". le livre est en mauvais état. Lu plusieurs fois. Des pages cornées comme pour marquer les passages importants. Et sous le titre écrit au crayon "mon livre préféré".
Tiens tiens. Pourquoi ce petit roman est-il aussi important pour elle ? C'est assez curieuse que j'ai commencé ce roman. Je ne vous cache pas que j'ai beaucoup aimé et que je suis passée par une belle gamme d'émotions. Me voilà dans les bouchons pendant que mon mari ronge son frein, en train de pleurer doucement. (après 18 ans de vie commune il s'est presque habitué à me voir me mettre dans des états pas possibles en lisant).

J'ai vite accroché avec Miles, un ado très attachant, un jeune de 16 ans qui décide de partir étudier dans un pensionnat de Culver Creek en Alabama pour "vivre le grand peut-être".
(Vivre le grand peut être c'est une citation de Rabelais. Si Miles ne lit pas les biographies, il se passionne pour les dernières phrases des personnages célèbres. J'ai adoré cette passion de Miles. J'ai trouvé que ça le rendait très humain et très attachant.)
Miles n'est pas malheureux chez lui. Ses parents sont d'ailleurs plutôt cool. Mais il a l'impression de ne pas avoir vécu. La vie à Culver Creek va devenir un lieu d'expériences, de premières fois, de rencontres. Miles rapidement baptisé ironiquement le gros (il est maigre en fait) va faire la connaissance d'une jeune fille insaisissable: Alaska mais aussi d'autres jeunes intéressants comme le colonel ou Takumi. On voit évoluer leurs relations, comprendre les liens d'amitié qui se tissent, l'émoi ressenti par Miles pour Alaska. On assiste aussi à leurs "blagues", leurs transgressions de l'ordre établi (alcool, cigarette, sexe...). Mais c'est tellement bien écrit que j'ai eu l'impression d'être avec Miles et ses amis. Rien d'artificiel mais des questions existentielles.
On le devine un drame ou en tout cas quelque chose d'important se prépare avec ce compte à rebours, le "avant" et "l'après".
On est très très loin d'un roman ado à la Beverley hills. Rien de gnan gnan ou de superficiel. Mais juste la vie et son lot de questions. Comprendre. Se demander pourquoi.
Je ne m'attendais pas en commençant un roman qui se situe dans un pensionnat, à aborder ce genre de thématiques. C'est donc un livre profond et bouleversant. J'ai souffert avec Miles. J'ai cru que j'allais rendre mes tripes aussi au jour "J".
Ma jeune copine de lecture ne s'y est pas trompée. J'ai beaucoup apprécié ce roman.
Au-delà de l'adolescence qui est formidablement traitée (j'ai eu l'impression de lire un récit autobiographique), l'auteur parle avec justesse de la mort, du deuil, des questions que l'on se pose après un suicide.
Roman très touchant parce que vrai.
Qui es-tu Alaska m'a mis une grande gifle me faisant passer du rire aux larmes, de mes 40 ans à mes 17 ans.


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Okay alors… par quoi commencer ?

Je connais la plume de John Green depuis quelques années maintenant, et c'est sa dernière oeuvre de fiction qu'il me restait à lire.
Bref, je voulais lire Qui es-tu Alaska ? depuis une éternité.

J'ai un rapport très ambivalent avec ses oeuvres. (je ne sais même pas si cela se dit... bref) C'est un peu étrange à expliquer mais voilà : autant Nos Étoiles Contraires avait été un immense coup de coeur, que j'ai relu et qui fait parti de mes lectures favorites de tous les temps... Autant j'avais eu beaucoup plus de mal à accrocher à ses autres romans.

Malgré le fait que j'appréhendais de ne pas aimer, je tenais quand même à lire Qui es-tu Alaska ? parce que j'en avais beaucoup entendu de bien, et quelque part j'étais très intriguée de découvrir cette oeuvre. Sincèrement, j'avais ENVIE d'aimer cette lecture.

Et pfiou. Qu'est-ce que j'ai bien fait de lire ce roman !...

Chip (aka le Colonel) n'est pas spécialement quelqu'un à qui je m'identifie, mais je l'ai bien aimé dès le début. J'éprouve beaucoup de sympathie pour lui et cela se confirma au fil des chapitres.
Alaska... je dois dire que j'ai eu beaucoup de mal à la cerner. Mais je l'aime bien. Elle me fait rire. Elle sort de l'ordinaire et ça me plaît. On s'attache à elle.
Takumi est un peu plus effacé je trouve, comparé aux deux autres. Il m'a moins marqué (et je le dis à l'heure actuelle, deux semaines après avoir lu ce livre), néanmoins, il n'en reste pas moins un personnage attachant et qui bien sûr parti de la bande.
Quant au personnage principal, Miles… au début je l'aimais bien sans plus. J'avais du mal à savoir que penser de lui. D'un côté, dans les premiers chapitres surtout, je le trouvais un peu sans personnalité particulière, presque fade face à Chip et Alaska. Et puis... je m'y suis attachée. Je me suis rendu compte qu'il était surtout réaliste. Et que n'importe qui, au fond, pouvait s'y identifier.

En commençant ce livre, je ne m'attendais pas à cela.
Mais qui s'y attendait ?
Je n'avais pas essayé de comprendre les titres de chapitres… « Tel nombre de jours avant ».
Aucune hypothèse ou idée ne m'était venu à l'esprit et je ne cherchais plus. Je lisais sans me poser de questions, constatant seulement le compte à rebours réduire de plus en plus au fil des pages...

C'était tellement brutal que je n'ai pas été envahie de tristesse. Enfin pas de suite. Je me sentais vide. Pleine d'incompréhension.
Mais bordel.

Je ne m'attendais pas à ce retournement de situation si brutal. Si dur. (on pouvait s'y attendre, si bien sûr, mais me concernant, je crois que je refusais de me faire à l'idée que ce livre n'était pas seulement une "sympathique lecture feel good et insouciante pour adolescents"...)

En continuant ma lecture le lendemain, j'ai été envahie d'une puissante et profonde tristesse.

Bref, j'ai beaucoup aimé le style d'écriture de John Green. C'est complètement contradictoire avec ce que j'ai ressenti durant mes autres lectures (excepté Nos Étoiles Contraires) mais je suis bien incapable de l'expliquer.
Durant ce livre, je me suis attachée au narrateur et aux autres personnages. Profondément

Je me souviens que pour Nos Étoiles Contraires, les notes écrites sur la couverture et la quatrième résumaient étonnamment bien le livre, cela en était impressionnant et particulièrement touchant.
J'ai ressenti exactement la même chose pour Qui es-tu Alaska ?.
« Un roman qui fait rire, et fondre en larmes l'instant d'après… »
Même si je n'ai pas fondu en larmes. C'était comme si.

Il y a des moments dans ce livre remplis d'humour, de phrases qui m'ont fait sourire, rire intérieurement. Même durant la seconde partie du bouquin.
Pourtant, l'histoire repose sur un fond aussi bien plus sombre et triste. C'est un drame, incontestablement.

Avant de lire les derniers chapitres, je ne me sentais déjà pas très bien émotionnellement. Je n'avais pas réellement de raison mais bref, peu importe. Tout cela pour dire que j'ai été bouleversée en lisant les dernières pages, puis la note de fin de l'auteur. Je n'ai pas pleuré mais j'avais la gorge nouée. Je ne m'attendais pas à ressentir tant d'émotions avec ce livre. C'est indescriptible.

Je suis tellement partagée avec les oeuvres de John Green, mais celle-ci… elle a réussi à m'emporter avec elle. Je n'ai juste pas les mots.
Je suis vraiment triste d'avoir terminé cette lecture, mais très heureuse de cette découverte.
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Quelques temps encore auparavant, Miles partageait son sac de couchage avec Lara, il avait enfin sauté le pas, il s'était décidé à sortir avec Lara au délicieux accent.
Maladroit l'un et l'autre, ils restaient un peu ignorants des usages pour se témoigner correctement affection et plus comme le faisaient les autres, au pensionnat de Culver Creek.
Son colocataire Chip "le Colonel" et la belle Alaska ne s'étaient pas privés de chambrer leur pote Miles baptisé le "Gros".
Son père, encore imprégné de ses jeunes années à Culver Creek, l'avait bel et bien préparé à ces moments de grandes récréations, avec ses histoires de jeunesse redondantes et potaches.
Rien ne l'avait vraiment vraiment préparé à l'amour néanmoins. le sexe était une toute autre affaire. Lorsqu'il se trouvait lové dans ce sac avec Lara, Miles ne pouvait détacher ses pensées d'Alaska. Lara était jolie, honnête, sincère... Alaska pourtant si directe, imprévisible, mystérieuse, railleuse.
Ils avaient un soir partagé un long baiser. Miles s'était senti si proche et si éloigné à la fois par ce geste volé d'Alaska. Elle était insaisissable dans tous les sens du terme.
Il l'aimait. Mais à présent, elle n'était plus.
Miles qui notait de mémoire chaque dernière parole des grands hommes avant l'inéluctable fin, tentait de retenir celle d'Alaska, de retenir son image.
Le Colonel ne pouvait s'empêcher d'en vouloir à cette fille qui les avait laissé tombé, comme ça, si expansive et si secrète. Qui étais-tu Alaska?  Miles saurait-il répondre à cette grande interrogation?


: Pour qui n'a pas encore lu "Qui es-tu Alaska?", ce titre entre bel et bien dans la collection des grandes aventures estudiantines adolescentes que son auteur John Green aime à raconter, les mémorables expériences de vie où l'on est jeune et fou, rock'n'roll et potache, ce tournant loin des parents à vivre pleinement pour la mémoire avant que la vraie vie des responsabilités vous attrape. John Green aime à mettre en scène des héros très geeks et peu populaires avec les filles, comme dans le "Théorème des K" et la face cachée de Margot", des jeunes dégingandés à la recherche de l'amour avec un grand "A". Ces jeunes, férus de culture pop ou de sciences, sont des rêveurs qui vont au fil de l'aventure s'encanailler, faire les quatre-cent coups avec ceux qui pourraient être les amis pour la vie et se trouveront fascinés par des beautés charismatiques, des muses rebelles ou marginales souvent, des étoiles inaccessibles qui vont magnifier l'idéal du moment. "Les étoiles contraires" inversent la distribution des rôles.
Ces récits à la frontière de l'âge adulte font aussi une place à un événement lourd et tragique qui fera grandir un peu durement le personnage, éclatant momentanément la bulle de joyeuse folie et d'insouciance.
John Green bâtit des récits initiatiques où les personnages se cherchent, se trouvent, sont à un carrefour de leur adolescence où des émotions fortes de vie, d'amour et de mort viendront les éprouver dans le même temps.
Les fins d'histoires sont douces amères pour les protagonistes, pleines de joies nostalgiques et de larmes d'avoir vécu à son niveau, d'avoir perdu aussi et l'obligation de grandir sonne son heure mais ces jeunes héros, fraîchement sortis du foyer douillet quelques temps encore auparavant, se trouvent équipés et fin prêts comme de futurs jeunes adultes en herbe.
L'auteur n'hésite pas à charger ses personnages de doutes, les questionner, les pousser dans les retranchements des déceptions pour les surprendre finalement alors que les choses semblent jouer. le thème de l'amitié est omniprésent. Celui de l'amour tout autant pour faire du ver geek un magnifique papillon empli de la confiance d'avoir été choisi par une fille d'exception. L'auteur décrit bien une forme de fascination, d'obsession adolescente dictée par les hormones et des sentiments nouveaux. Margot et Alaska sont loin d'être des princesses charmantes, chacune avec une part aventureuse intrépide, une part d'ombre les rendant encore plus mystérieuses et désirables. Elles sont les meilleurs "potes" avec une poitrine.
L'histoire d'Alaska est sans doute un peu plus écorchée, d'où le doute omniprésent sur les circonstances de sa mort. Et c'est là que le doute intervient avec ce deuil difficile à réaliser, sur la sincérité des sentiments, la valeur des choses qui restent et de l'amitié dans de telles circonstances. Entre ces batailles potaches au pensionnat de Culver Creek contre les weekenders et les jeux du chat et de la souris avec le proviseur Starnes "l'Aigle", Miles "le Gros" et  Chip " le Colonel" ont-ils manqué d'attention, de profondeur dans la relation qui les attachait à la belle Alaska Young?
Les deux vont se fâcher, se rabibocher, enquêter sur les circonstances de l'accident pour pouvoir faire leurs adieux à leur meilleure amie au mieux.
Poignant, subversif, drôle et émouvant, ce titre antérieur aux autres est à découvrir.
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Pour Miles Halter, 16 ans, la vie et l'adolescence n'étaient jusque-là qu'ennui et moments pas forcément désagréables. Quelque chose de plat sans grand intérêt. Mais sa passion pour les dernières paroles des grands hommes – et des autres – le conduit à partir à la recherche de ce que Rabelais, avant de passer de vie à trépas, aurait nommé le « Grand Peut-Être ». Et si une chose est sûre, c'est que ce n'est pas en poursuivant sa petite vie insignifiante en Floride qu'il le trouvera. C'est ainsi qu'il décide de partir à Culver Creek, un pensionnat en Alabama, où son horizon ne pourra que s'élargir. Et c'est en effet là-bas qu'il rencontre le Colonel, de qui il partage la chambre, et Alaska. La belle, troublante et imprévisible Alaska qui l'entraîne dans son labyrinthe. Miles, devenu le Gros, commence ainsi sa quête…

Dans un espace clos hors du monde, John Green parvient à faire naître une histoire où tous les paramètres de la « vraie vie » occupent une place essentielle. Amitié, amour, désir, apprentissages, flou identitaire, inégalités, loyauté, pauvreté, deuil, culpabilité, alcool, fantasme… autant d'éléments qui entrent en résonnance et crée un univers où l'adolescence est personnifiée sous différentes formes, mais toujours avec fougue et délicatesse. Les personnages peuvent avoir du mal à se comprendre eux-mêmes et ont souvent des difficultés à se cerner les uns les autres, mais, indéniablement, ils s'aiment comme ils peuvent, c'est-à-dire sans limite. Les contours de la raison et de la réalité sont indistincts mais gorgés d'espoir. Les jours s'enchaînent, les liens se tissent en apparence sur des riens mais deviennent ténus. Qui es-tu Alaska ? est un roman d'apprentissage, une ode à la vie où rire et émotion trouve leur place près l'un de l'autre.
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C'est un livre vraiment incroyable où toutes les émotions sont au rendez-vous.
Dans ce roman, John Green représente bien l'insouciance de l'adolescence.
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Voilà presque deux ans que je suis tombée follement amoureuse d'un certain Augustus Waters et sous le charme d'une certaine Hazel Grace Lancaster, ils sont entrés tous les deux dans ma vie tel une GRENADE. Et derrière tout ça, j'ai découvert le nom d'un auteur, un certain John Green, qui m'a bouleversé comme jamais avec son roman. le tout, juste à sa parution française, bien avant la frénésie qu'il y a eu autour en France. Un livre acheté par pur hasard pour utiliser une carte cadeau alors que je n'avais pas trop d'idées. Un choix que je n'ai jamais, jamais regretté et dont je me félicite tous les jours. Ce roman, j'en suis sûre n'aurait pas eu la même saveur si je l'avais lu après tout le battage qu'il y a eu en France, j'aurais été moins surprise, et je n'aurais pas eu l'impression de découvrir une pépite exceptionnelle. Enfin bref, je vais m'arrêter là parce que sinon je vais finir par retaper une chronique sur Nos Etoiles Contraires.

Tout ça pour dire que j'ai découvert la plume de John Green voilà bientôt deux ans et que pourtant depuis je n'ai rien lu de lui. Ce qui est profondément scandaleux, je le reconnais. Mais je ne sais pas, ses romans étaient moins visibles dans les rayons, les couvertures moins tentantes et puis le manque de temps, l'oubli, et peut-être aussi, la peur d'être déçue, on fait que … Jusqu'à ce que l'année dernière je me dise qu'il fallait vraiment que je saute le pas puis j'ai attendu encore. Jusqu'à ce que je découvre que 3 de ses romans allaient être réédités à l'occasion de la sortie du film et qu'en plus les couvertures étaient troooop belles (femme futile le retour), j'ai donc craqué pour La face cachée de Margo (que je n'ai pas encore lu) et bien sûr Qui es-tu Alaska ? dont je vous parle aujourd'hui.

Qui es-tu Alaska ? c'est l'histoire de Miles Halter, adolescent qui n'a pas vraiment d'amis et qui sait que sa place n'est pas là où il est et qui décide donc de partir en pension « en quête d'un Grand Peut-Être ». Là-bas, il fait la connaissance de Chip (aka le Colonel), de Takumi (le Nippon qui n'est pas forcément un as de l'informatique), Lara (la roumaine qui roule les « r ») et d'Alaska. Alaska qui lui fait effet immédiatement.

Mais je l'ai à peine entendu parce que je me suis trouvé face à la fille la plus sexy de toute l'histoire de l'humanité, en jean coupé et débardeur pêche.

Et à partir de là, on va suivre leurs aventures à Culver Creek tout en tremblant, la boule au ventre. Car dès le début nous savons qu'il y a un AVANT et un APRES … Mais un avant et un après quoi ? le compte à rebours est lancé, et chaque chapitre nous rapproche de cet évènement, qui nous en sommes de plus en plus sûrs, va tout changer. Et franchement, moi adepte de la lecture de fin de roman (*se-cache*) je ne sais pas d'où m'est venu la force de résister pour ne pas regarder ce qui allait se passer et quand (je sais que vous aussi vous êtes épatés !). Enfin, ça tient quand même à quelque chose : l'écriture de John Green et l'ambiance de cette première partie : légère, drôle, ironique à souhait, on glousse, on sourit et on veut en profiter parce qu'on se doute bien que ce compte à rebours va nous jouer un sale tour.

Bien sûr que si, a-t-il rétorqué. « Super » porte un jugement sur le corps d'une femme. Alors que « qui pointent » se résume grosso modo à une observation. Et pour pointer, ils pointent. Enfin, putain !

Cette première partie est pleine de passages drôles à souhait et on s'attache énormément à Miles, il grandit petit à petit et on comprend que son choix était le bon. Il s'est fait de vrais amis, malgré leur mauvais caractère à tous et leurs sautes d'humeur. Et quand il s'agit de faire toutes les bêtises possibles et inimaginables pour faire enrager le directeur (l'Aigle) et les weekendeurs (ces fils et filles à papa/maman qui ont la chance de pouvoir rentrer le week-end), ils sont toujours présents, plus inventifs que jamais. Et puis on souffre aussi pour lui devant le comportement d'Alaska qui le fait tourner bourrique.

Elle est mignonne, me suis-je dit, mais quel intérêt d'aimer une fille qui vous traite comme un gosse de dix ans ? On a sa maman pour ça.

Alaska que l'on a beaucoup de mal à cerner. On s'attache à cette fille étrange, tout comme Miles mais on ne peut s'empêcher de se poser des questions, d'être énervés aussi par moment par son comportement. On a l'impression qu'elle cache un coeur de pierre, qu'elle se moque un peu des autres par moment puis à d'autres on a l'impression de voir une autre Alaska, soucieuse de ses amis.

J'en avais marre de ses sautes d'humeur, un jour glaciale, l'autre délicieuse, le troisième dragueuse envoûtante, et le quatrième odieuse désenvoûtante.

C'est bien trop pour Miles qui ne sait plus comment agir, et nous avec lui. Il trouve d'ailleurs une très belle métaphore (ahh John Green et ses métaphores
Lien : http://lune-et-plume.fr/qui-..
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L'adolescence, ce labyrinthe dont on ressort non sans souvenirs et la trouvaille du « Grand Peut-Être ». Voici où John Green a cette fois décidé de nous emmener.

C'est à travers les yeux de Miles Halter que l'auteur a décidé de nous faire vivre cette expérience qu'est l'entrée à l'université. Ce jeune garçon surnommé ''le Gros'' (bien qu'il soit très maigre) par son colocataire qui peu de temps après deviendra son meilleur ami, est un personnage singulier et passionné par les dernières phrases des présidents américains. Assoiffé de nouvelles expériences et en quête du Grand Peut-Être, il décide de partir de chez ses parents et largue les amarres à Culver Creek. C'est donc parti pour une longue et bonne série de délires en compagnie de Takumi, le Colonel, Alaska, Lara & co.

Ce que j'ai adoré dans ce récit c'est être plongée dans l'histoire dès les toutes premières pages. Après les premiers chapitres, il m'a été complètement impossible de laisser cet univers et à chaque fois que j'étais obligée de le faire, j'étais happée par les personnages hauts en couleurs que sont les camarades de ce cher Miles.

Durant toute la lecture, nous sommes accompagnés d'un compte à rebours. Nous savons donc que nous allons connaître un ''avant'' et un ''après''. Mais quel sera le pendant ?! Eh bien je vous assure que j'aurais préféré ne jamais le connaître ! C'était... trop !... Même si quelques pages avant j'avais déjà plus ou moins deviné de quoi il allait s'agir, j'ai été prise de court lors du moment fatidique et John Green a su me faire douter encore et encore. Jamais je n'étais sûre de mon hypothèse et même après ce moment passé, j'étais sûre qu'il bluffait comme il sait si bien le faire.

Même si l'écriture de l'auteur est légère, vous ne pourrez ressortir de ce livre sans vous poser des questions. Tout ce qui se cache derrière cette écriture est lourd de sens.

Malgré tous ces bons points, pour moi, la toute fin reste un point faible. J'étais moins reliée aux personnages et ne trouvais plus vraiment d'intérêt au roman. Je n'étais plus pressée de m'y remettre. Même si, indépendamment de ça j'ai trouvé que l'après a été plutôt bien géré par John Green.

En bref, ce livre est haut en couleur, explosif et plein de vie. Il nous soulève plein de questions et a un style imparable : le style à la John Green !
Donc, que ce soit parce que l'auteur a toujours son humour bien à lui ou parce que les citations sont à tomber par terre, je vous conseille de vous laisser submerger par cet univers que pour ma part, j'ai adoré !

Excellente lecture !
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J'ai adoré ce livre. C'est un très beau roman, très bien écrit, et surtout émouvant. Je me suis beaucoup attaché aux personnages, qu'ils sont intrépides ! Je vous recommande vivement ce livre ! J'ai beaucoup aimé l'écriture de l'auteur, simple, fluide et très attachante, très prenante ! J'ai beaucoup apprecié le sujet, je suis vite rentré dans l'histoire, et j'ai adoré ça ! L'auteur nous présente toute une bande d'adolescents, et ils sont très bien décrits ! J'ai adoré Chip, ou “le Colonel”, c'est un vrai meneur de bande ! J'ai adoré les matchs de basket où il harangue les supporters et déconcentre les joueurs adverses, c'est un moment rigolo, et très agréable à lire. J'ai vraiment apprecié Alaska, meneuse avec le Colonel. Je l'ai trouvée gentille, philosophe et intelligente, mais aussi dans l'abus de l'alcool. Mais après tout ce qu'elle a vécu, on le comprend… En fait, je pense que l'auteur a voulu nous présenter l'adolescent en général : sympa, mais grognon parfois, et dans l'abus de certaines choses. J'ai également beaucoup aimé Takumi : intrépide, intelligent, compréhensif, courageux… En gros, l'adolescent très sympathique. Cependant, je n'ai pas trop aimé Miles et Lara. Certes, Lara est sympathique, mais trop discrète pour moi par rapport à ses amis intrépides. C'est pareil pour Miles, trop discret et surtout, je n'ai pas aimé sa peur de la réaction de ses parents s'il venait à faire à faire une bêtise. Je trouve qu'il est le seul de la bande à craindre ses parents; il a seize ans quand même ! Voilà ce qui ne m'a pas plu chez Miles. J'ai adoré les blagues que les élèves font à l'Aigle, c'est brillant d'ingéniosité ! J'ai aussi bien aimé suivre leurs escapades au coin fumeurs, ça leur permet de parler et c'est, je trouve, un très bel endroit ! le moment qui distingue la partie “avant” à la partie “après” du livre m'a fait comprendre que je m'étais beaucoup attaché aux personnages, et c'est bien ça la magie de ce livre ! Je crois que je ne me suis jamais autant attaché aux personnages d'un livre… J'ai apprecié suivre les cours des personnages, c'était intéressant de voir ce qu'ils étudiaient et super de découvrir différents professeurs ! J'ai également beaucoup apprécié la persévérance des personnages pour découvrir l'incident phare de ce livre, qui sépare “l'avant” de “l'après”. C'était génial de suivre en même temps que les personnages la quête de vérité, je voulais toujours savoir le mot de la fin !
J'ai donc adoré cet excellent livre, émouvant, dans lequel on s'attache beaucoup aux personnages !

L.C.L. 5°C.
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