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3,55

sur 83 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  

J'ai eu un peu de mal à entrer dans le roman qui ne correspondait pas aux souvenirs que j'avais gardés de ma première lecture. Et puis l'héroïne à fleur de peau a réussi à m'entraîner à sa suite dans un récit fragmenté, faits de souvenirs plus ou moins heureux et plus ou moins lointains qui permettent de comprendre ce qui a fait d'elle cette femme passionnée par son métier de vétérinaire, mais solitaire ; jusqu'à l'irruption dans sa vie de Gio, adolescent fugueur.

Tout est raconté avec énormément de délicatesse, à petites touches qui laissent autant de choses dans l'ombre qu'elles n'en dévoilent. Et finalement j'ai beaucoup aimé ce court roman, tout en sensibilité, et plus encore le dénouement, inattendu, réjouissant.
Lien : http://lecturesdestephanie.b..
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Emma a dépassé la quarantaine.
Elle est vétérinaire en montagne et vit seule.
Quand Gio,le fils d'un ancien couple d'amis très proches débarque chez elle, sa vie va changer.
Cet adolescent fugueur de 15 ans qu'elle a connu petit bouleverse l'équilibre qu'elle avait réussi à trouver.
Que Simonetta Greggio écrit bien !
Quelle sensibilité, quelle psychologie !
C'est tout d'abord un très beau portrait de femme.
J'ai tout de suite aimé Emma, sa vie, ses souvenirs.
D'une plume délicate, sensible, poétique, l'auteure nous fait entrer dans sa vie.
Un plaisir toujours renouvelé de la lire.
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Emma est vétérinaire en montagne.
Elle vit seule, à presque cinquante ans.
Son quotidien, c'est le monde rural, l'amitié avec une bergère, et ses souvenirs : Thomas qui l'a initiée au métier et est devenu son ami, Raphaël et leur histoire d'amour brisée par une autre femme, la maladie de sa mère...

Dans ce quotidien solitaire surgit Gio, adolescent.
Fils de Raphaël, il se réfugie chez Emma pour fuir le domicile parental.
Commence alors une histoire, belle pour eux, condamnable pour les autres.

Un livre délicat et émouvant.
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Emma exerce le beau métier de vétérinaire à la campagne, âgée de quarante trois ans, elle mène une vie solitaire, âpre et rude.
Un jour , elle voit débarquer Giovanni, adolescent fugueur de 14 ans dont elle a autrefois connu les parents: Raphaël et Micol.
Ce qui s'est joué entre les parents de Giovanni, elle a voulu l'oublier, l'enfouir au plus profond, mais le garçon reste avec elle et s'installe entre eux .....une histoire tendre, fiévreuse et maladroite.....
Lorsque Micol revient chercher son fils, elle croit comprendre l'irréparable, la liaison entre Emma et Gio....
Il y aura procès et vengeance,mais de quoi se venge t-on?
D'un amour qui reste tabou ? Ou d'un passé dont les blessures ne sont pas refermées?
Sur ce sujet délicat, Simonetta Greggio, auteure italienne qui écrit en Français, nous offre un roman émouvant, subtil et inattendu, porté de bout en bout par la voix d'Emma.
C'est le portrait d'une femme courageuse et libre, d'une femme aux mains nues et rugueuses, dont la vie se trouve bousculée,et quelles mains:"Elles sont dures et lisses comme du cuir,les ongles coupés ras, les tendons saillants. Jamais je ne mets de gants, la délivrance,j'ai besoin de la toucher...des mains comme de bons outils, faits pour plonger au coeur de la vie", sans compter sa peine, avec compassion mais fermeté puisqu'il faut bien parfois euthanasier des animaux .
Tout ce qui touche à ce métier difficile pour une femme seule à la campagne est admirable de justesse et de sensibilité, le toucher, la peau,l'épiderme, les caresses et les soins aux animaux revêt une grande importance dans ce bel ouvrage,"le toucher est une manière de toucher l'âme de l'autre",les origines de
cette vocation, une tortue au destin tragique...., les épuisants combats contre la maladie,la mort et la fatigue du vétérinaire....son patron vétérinaire,"sa poigne était sèche et noueuse" , des mains qui caressent, les mains de sa maman, les notes tracées par elle, la mère et ses pianos, la mère qui meurt dans son sommeil....sa mère "qui vivait de musique, par la musique"....
Des mains qui aiment aussi,l'amitié avec Annie la bergère"solitaire et dure à cuire",le lecteur tombe sous le charme d'Emma tant elle irradie de détermination presque masculine mais aussi de féminité"son corps de femme réclame encore d'être caressé, elle va en payer le prix,"être trop jeune pour être vieille, un peu trop vieille pour être encore jeune".
C'est une très belle histoire d'amour décrite avec pudeur et vécue dans le respect mutuel...
Est ce le désir inconscient de renouer à travers le fils les liens d'un amour douloureux avec le père?
L'amitié, l'amour filial, l'amour pour les hommes, l'amour pour les animaux irradient dans cette narration écrite dans un style précis et simple sans fioritures qui va droit au coeur.
De cette écriture belle et délicate, fluide, il faut retenir la trahison, l'enfance,"leRegret "surtout "le Regret," la passion,l'amitié, la perte et le tabou....la douleur du passé, la douleur des choses que l'on ne maitrise pas, une histoire toute en douceur et poésie,un beau livre délicat et émouvant qui prouve une fois de plus ,le talent de l'auteure dont j'ai lu "Le col de l'ange" et "La douceur des hommes ".










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Cette nouvelle est un petit chef-d'oeuvre.

J'adore cette prose qui transpire les humeurs et les détails. Toute la beauté ici n'est pas dans l'intrigue mais dans l'atmosphère de solitude et les images de la province française moisie comme un blues automnal. La femme dont il est question est malheureuse et seule car pour elle la vie s'est déroulée ainsi. Mais sa douleur ne diminuant pas au fil des années, elle en arrive à commettre un acte qui ne peut être ni pardonné ni compris. La manière avec laquelle tout cela est décrit pousse le lecteur vers un sentiment de compassion à son égard.

C'est le paradoxe de la belle et bonne littérature; une impasse morale où les appréciations sévères de la société cèdent la place à un sentiment d'appartenance. Je n'aime pas la protagoniste, elle m'est plutôt désagréable et je comprends bien l'attitude de Micol pour qui elle n'a été qu'une emmerdeuse durant toute sa vie. Mais la personne qui dit souffrir n'assume pas la responsabilité de ses actes.

La douleur comme une indulgence ..
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Magnifique histoire d'amour, superbe portrait de femme, celui d'Emma, vétérinaire à la campagne, confrontée à un monde viril et fermé et dont la relative quiétude est soudain perturbée par l'irruption dans sa vie d'un bel adolescent... Certains en feraient un fait divers en une de journaux à scandale. Simonetta Greggio, elle, nous livre un roman délicat et subtil et pose la question du rapport à l'autre. Un roman qui mérite d'être redécouvert.
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Je ne saurais dire comment ce roman s'est retrouvé sur ma liseuse, livre offert avec? donné par la famille, les amis? Il serait sans doute rester longtemps dans un coin sans un challenge.
Découverte et bonne découverte, pas jusqu'à un coup de coeur mais bonne surprise de la poésie qui se dégage de ce roman si court.
A 43 ans, Emma est vétérinaire de campagne. Par choix, par dépit elle a quitté Paris, ses amis. Raphaël son amant qui lui a préféré Micol, cette amie ennemie qui s'est insinuée dans leur couple, la mère de l'enfant qu'elle n'a jamais eue. Emma a appris à vivre dans la solitude, la dureté d'un travail si prenant. Un jour, débarque un fugueur Gio l'enfant de Raphaël et Micol, un enfant dont elle a connu les premières années avant de s'enfuir. Gio plus réellement un enfant, pas encore un homme.
Par touches, Emma se rappelle de sa vie d'avant, de sa rencontre avec Gio, d'une histoire à peine nommée.
Ce roman en peu de pages est dense, dense d'une nature si rude mais si belle , si présente par rapport à l'histoire entre Gio et Emma. Annoncée par petites touches, si peu évoquée mais aux graves conséquences. Un roman plein de poésie, de pudeur.
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Ce livre est une perle. J'ai déjà lu de cette auteure Col de l'ange que j'avais déjà trouvé très beau, mais je dois dire que lui m'a encore beaucoup plus plu. Les mains nues, est un de ces livres tout en délicatesse, en brume, en chant, en poésie, en peinture. Les mots choisis sont clairs, purs et résonnent comme du cristal. Les sentiments sont pudiques, les personnages profonds et les paysages nous ramènes aux choses les plus simples.

Si je devais donner un qualificatif pour décrire ces pages, je choisirais le mot authentique. Authentique sur les sentiments, mais aussi sur le caractère des scènes. Et en particulier à la fin quand le village la rejette.

Un livre à lire.
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Simonetta Greggio est une auteure dont je n'avais encore lu aucun roman. C'est le thème évoqué en 4ème de couverture qui m'a attirée ; comment ne pas penser à ce magnifique film avec Annie Girardot : "Mourir d'aimer"...

Dans "Les mains nues", l'écrivaine aborde en effet un sujet délicat, encore tabou, celui de l'amour, de la liaison entre une femme et un adolescent. Elle le fait avec délicatesse, tendresse, et pudeur, sans jamais sombrer dans la laideur ou la vulgarité. Tout est dit à mots couverts, suggéré parfois par des silences. Elle nous livre, d'une plume subtile, sensible, émouvante et juste, les sentiments contradictoires éprouvés par son héroïne, Emma.

Mais ce roman ne parle pas seulement d'un amour interdit : il met aussi l'accent sur le passage du temps, invitant le lecteur à se questionner sur la façon dont les années qui passent l'ont marqué, à l'image d'Emma.

J'ai aimé ce roman, notamment pour le très beau portrait de femme que Simonetta Greggio nous y offre, cette femme seule, qui mène une vie parfois rude, qui a souffert mais va de l'avant malgré ses blessures, qui vieillit et l'assume tout à fait.

J'ai aimé surtout l'introspection qu'il nous propose, ce regard qu'il nous incite à poser sur le chemin qu'on a parcouru, ces réflexions qu'il suscite sur la vie, sur les blessures qui ne se renferment sans doute jamais complètement, sur le choix d'aimer ou pas, au risque de se perdre, de tout perdre, et sur cette société qui ne peut que punir la transgression des tabous, surtout quand elle est féminine...
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N°356– Aout 2009
LES MAINS NUES – Simoneta GREGGIO– Stock.


J'aime bien les artistes italiens, les différents articles de cette revue en attestent. J'ai donc lu ce roman, dont je ne connais pas l'auteure et dont j'apprends qu'il est écrit directement en français, avec une curiosité favorable, d'autant que le style narratif se teinte parfois d'une agréable poésie.

L'histoire, puisqu'il faut bien commencer ainsi, est celle d'un retour brutal d'un passé qu'Emma aurait sans doute souhaité révolu « Je me vois à travers les années, une série de poupées russes, la plus petite, toute neuve, loin dans le temps, la dernière encore debout dans son vernis écaillé ». Emma, donc, 43 ans, célibataire, vétérinaire de campagne, à la vie rude, solitaire mais sexuellement libérée et ne vivant que pour son travail, reçoit un soir la visite de Giovanni, bientôt 15 ans, en rupture avec sa famille et dont elle a jadis connu les parents, Raphaël et Micol, partageant avec eux quelques années d'une jeunesse qu'elle aimerait mieux oublier.

Avec cet adolescent, c'est donc son passé qui lui revient en pleine figure et, calée dans son quotidien solitaire et laborieux, Emma souhaiterait que Giovanni parte au plus vite, mais il n'en fait rien et s'installe entre eux une relation ambiguë qui se transforme rapidement en liaison amoureuse. A cause de l'âge des deux amants, cela devient tabou, Giovanni n'est plus un enfant mais pas encore adulte, il y a donc détournement de mineur et la chose, bien sûr se termine devant les tribunaux. le juge cherchera à comprendre et pour cela fouillera dans le fameux passé qu'on aurait souhaité définitivement enfoui.

C'est que, avant le mariage de Raphaël, Emma et lui ont été amants, qu'il avait voulu renouer leurs relations intimes longtemps après son mariage mais qu'elle avait refusé puis sans doute accepté et cette visite de Gioavanni c'est un peu, sans qu'il le sache, comme souffler sur de vieilles braises mal éteintes, raviver des souvenirs qu'on voudrait à jamais effacés.

Et puis, la liaison révélée, il y a ce déferlement médiatique, les journalistes charognards qui se croient tout permis au nom de l'information mais qui sont surtout avides de scoop et pour cela n'hésitent pas à dire et à écrire n'importe quoi, à bousculer quiconque pourra s'opposer à ce qu'ils fassent « leur métier ». D'autant qu'à la campagne, une femme vivant seule, sans enfant et sans homme à ses côtés, cela inquiète[« Non, les braves gens n'aiment pas que, on suive une autre route qu'eux » chante Brassens] ! Il a y aussi cette vindicte populaire allumée par la presse pour faire vendre du papier, et qui se croit obligée de se nourrir du scandale et de recouvrir d'opprobre au nom d'une morale désuète ce qui n'est après tout qu'une aventure amoureuse dont ceux qui la dénoncent rêveraient peut-être pour eux-mêmes sans oser se l'avouer. C'est ici un tabou qui a été bousculé, une vengeance ainsi vidée qu'Emma assume, un témoignage émouvant sur la solitude et sur la déconvenue amoureuse d'une jeune femme qui voit son amour de jeunesse lui échapper. Raphaël ne s'est-il pas vu forcer la main par la fausse promesse de Micol d'un enfant à naître, ce Giovanni justement qui, après toutes ces années revient auprès d'Emma, comme pour lui donner enfin l'amour qu'elle n'avait pas eu avec Raphaël? C'est l'expression d'une vengeance entre deux femmes amoureuses du même homme, comme si une justice immanente existait, différente bien sûr de la justice des hommes qui passe et peut-être apaise?

Mais, heureusement, à la fin, les choses reprennent leur vraie place, l'espace s'emplit de gestes quotidiens à l'image de cette nature si joliment évoquée.

Hervé GAUTIER – Aout 2009.http://hervegautier.e-monsite.com
Lien : http://hervegautier.e-monsit..
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