Si la vieillesse était douce à vitre, personne ne voudrait que ça s'arrête. Le fait qu'elle soit si rude rend l'existence moins attachante. La vieillesse a été inventée pour se détacher de la vie.
La perspective de travailler avec des personnes âgées m'emballait à peu près autant que d'embrasser une araignée, mais c'était une question de survie.
« Parfois, j’ai cette drôle d’impression que la vie est un jeu vidéo. On commence la partie avec plusieurs jauges pleines. La jauge de sérénité, la jauge de force, la jauge d’énergie, la jauge de joie. Sur notre chemin, on va croiser quelques ennemis, faire face à des attaques, parfois se tromper de chemin, sauter sur des bombes, chuter dans des trous, buter contre des obstacles. A chaque fois nos jauges vont être entamées, mais des bonus « Bonheur » vont nous aider à les recharger. Le bonus « Mariage », le bonus « Naissance d’un enfant », le bonus « Soirée en famille ». Ces bonus sont précieux, ce sont eux qui déterminent la qualité de la partie, parfois même sa durée. A la fin de chaque tableau, on doit affronter un gros monstre. Parmi les plus terrifiants, il y a le monstre « Deuil », le monstre « Maladie », le monstre « Chômage », le monstre « Rupture ». Ceux-là, ils sont coriaces, il faut du temps pour en venir à bout. Même si on y parvient, ils emportent avec eux une bonne partie de chaque jauge. Un jour, les bonus ne sont plus assez costauds pour restaurer la joie, l’énergie et la force. »
Les souvenirs ne sont pas douloureux, c'est savoir qu'ils appartiennent au passé qui l'est.
Si la vieillesse était douce à vivre, personne ne voudrait que ça s'arrête. Le fait qu'elle soit si rude rend l'existence moins attachante. La vieillesse a été inventée pour se détacher de la vie.
Le nuage noir qui s'est installé au-dessus de ma tête semble être parti voir ailleurs si j'y étais. Pourvu que je n'y sois pas.
Je ne suis plus la fille de personne, lâche-t-elle en pleurant de plus belle. Perdre un parent, c'est perdre son enfance. J'ai l'impression que personne ne pourra me comprendre.
- Le plus dur, ce ne sont pas les vieux. Ce sont les cons. En plus, la canicule ne peut rien contre eux.
" Mon cheminement n'est pas terminé. Je suis en cours de réparation, il me reste quelques impact et c'est seule que je compte m'en occuper. Quand j'aurais terminé, j'espère être assez solide pour reprendre la route en n'ayant plus peur de ce qui m'attend."
Dommage qu'il n'existe aucune opération capable de faire disparaître l'aigreur. Il mériterait une bonne injection d'amabilité, et sans anesthésie.