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3,96

sur 370 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Je me plonge toujours avec autant de plaisir dans un Grisham. Pourquoi lis-je sinon pour approcher ce que je ne connais pas, peu ou mal, ou ce qui sans cesse se dérobe en fin de compte ? Il existe bien d'autres motifs louables de lecture mais celui-là explique ce plaisir renouvelé lorsqu'un de ses livres fini par tomber dans (et surement pas de) mes mains. J'ai vécu deux ans aux Etats-Unis et malgré cela j'ai toujours autant de mal à appréhender les Américains. Heureusement Grisham.


Dans L'allée du sycomore pas de folles poursuites, pas de combats à tours de bras, pas de meurtres à la pelle, et pourtant un thriller et intense suspense à la clé. Chez Grisham les effets de manches sont laissés au prétoire, non à l'écriture, et j'aime assez cette sobriété de style nous ramenant à l'essentiel : les caractères. Quelle bonne surprise pour moi de retrouver Reuben V. Atlee, juge du vingt-deuxième district de l'Etat du Mississippi, dont j'avais suivi la maladie et le suicide dans L'héritage. Coquetterie d'auteur ? Un suicide, un testament controversé, et une dispute digne de la famille Hallyday, les ingrédients sont les mêmes et … le sujet tout autre. 😉


« Quand j'avais le journal , vers 1975, un type avait publié un livre sur les lynchages, entre 1882 et 1968, trois mille cinq cents Noirs ont été lynchés aux Etats-Unis. » Je remercie Anette 55 d'avoir placé cette citation, qui m'a interpelée sans pour une fois que je note la page. C'est là que se trouve le coeur du propos : cette propension depuis le temps des cow-boys à une justice expéditive, et sous le soleil du Sud toujours l'ombre scélérate du clan, je veux dire le KKK.


Un peu déçu tout de même de cette fin trop « happy » à mon goût et de quelques rebondissements à la limite du crédible, mais les Américains restent de grands enfants. Imaginer que l'auteur fini par tirer les cheveux de son pendu, qui en est plutôt dépourvu, est ludiquement iconoclaste.


Il n'empêche L'allée du sycomore montre à voir une fois encore ses nombreux personnages se confrontant à quelques-uns des maux endémiques hantant l'Amérique. Ci et là je lis parfois des condamnations sans appel de Donald Trump, c'est oublier un peu vite que ce Président n'est en fin de compte que le produit d'une nation. Et c'est méconnaître les Américains plus que moi encore. Si je n'aime pas non plus Trump ni ses idées, je ne participerai pas à ce lynchage. Un lynchage médiatique reste un lynchage et la mécanique qui y abouti partage les mêmes viles racines, non je ne ferai pas partie d'un clan.


A celles et ceux que je choque ou que j'interpelle par ces propos je leur dis : lisez ce livre, lisez Grisham car voyez-vous non seulement il me rend proches les Américains mais surtout il me dévoile toujours un peu des vertus et des vicissitudes de l'âme humaine.
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Voici un roman passionnant de bout en bout, un pavé de 545 pages !

L'auteur, que je ne connais pas, nous tient en haleine du début à la fin.

Sur fond de tension raciale dans le sud des Etats- Unis, il est question de débats juridiques houleux à propos de la succession de Seth Hubbard atteint d'un cancer du poumon en phase terminale qui s'est pendu à un sycomore .....
Je n'en dirai pas plus....



Où l'on fait connaissance avec les arcanes complexes du système judiciaire du Mississipi, d'un avocat blanc défendant la cause des noirs, des ruses multiples des parties adverses au cours de la mise à jour de tous les éléments concernant le mystère de la famille et du passé de Seth Hubbard ....

Dysfonctionnements familiaux, tensions exacerbées , cupidité, mensonges, misère sociale , lynchage, Amérique profonde, quête absolue de vérité, secret de famille vieux de 50 ans ( en 1930) l'auteur ménage moult rebondissements .....
Malgré les nombreux personnages le lecteur ne se perd jamais .....
La fin est poignante .
Elle réserve une surprise de taille :douloureuse qui réussit à réconcilier toutes les parties .

Le style est clair et agréable, un superbe roman où les passions déchaînées et le passé ouvriront le chemin de la rédemption .
Je vais me pencher sur les autres oeuvres de John Grisham , j'ai emprunté ce livre par hasard à la
Médiathèque !
Je suis peut - être la seule, sur ce site .....à ne pas connaître cet auteur.
Ce n'est que mon avis, bien sûr !
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Un vieil homme atteint d'un cancer, décide de se suicider. Mais il veut encore jouer un vilain tour a ses proches et décide donc d'annuler son précédent testament. il déshérite donc toute sa famille au profit de sa bonne . Quel scandale dans cette région pro blanche de l'amérique puisque la future héritière est noire.

J'ai toujours aimé les romans "juridiques" et l'écriture de John Grisham. et c'est encore le cas de celui ci. Mais il arrive un moment ou je n'ai plus de surprise avec ce style de roman et mon plaisie en est amoindri et cela est bien dommage.
Je suis toujours choquée par ce coté raciste de l'amérique, et de l'intolérance de certaines personnes face a une ségrégation raciale que je trouve injuste et ridicule..
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Seth Hubbard est atteint d'un cancer en phase terminale, la douleur est insupportable, il décide de mettre fin à ses jours en se pendant à un sycomore qui fit partie autrefois d'une magnifique allée, malheureusement il n'en reste qu'un. Il a rédigé son dernier testament écrit de sa main, un olographe, ce document annule le précèdent fait dans un grand cabinet d'avocats.
Mais Seth n'a plus confiance en personne SAUF en Jack Brigance avocat honnête qui lui aussi réside au Comté de Ford. Il lui a envoyé son testament pour qu'il en devienne l'exécuteur.
Ce document déshérite ses deux enfants, ses petits-enfants, ainsi que ses deux ex-épouses qui l'avaient ruiné lors des divorces. Dix ans plus tard il s'est refait une fortune mais plus rien ne se trouve en banque. Il laisse quatre-vingt-dix pour cent à sa femme de ménage Littie, sa femme de ménage noire, la seule qui s'est occupée de lui. Cinq pour cent à son frère Ancill dont il n'a plus de nouvelles.
Avec le shérif du comté Ozzie, Jack va avoir un énorme travail pour faire respecter le testament, bien sûr les enfants et petits-enfants vont arriver avec une ribambelle d'avocats.
Une triste histoire du passé refait surface. Après avoir retrouvé le frère de Seth, celui-ci va raconter ce que leur père et d'autres hommes ont fait aux noirs qui habitaient à côté de chez eux. Ils se sont attaqué à un homme, l'ont battu et ensuite pendu ; tous ont mis le feu aux habitations des noirs, plus rien ne leur est resté, tout ça par jalousie. Seth n'avait que dix ans et son frère douze. Avec ce testament il veut réparer une injustice vieille de 60 ans. Très beau roman qui nous montre la difficulté entre les noirs et les blanc en ce temps-là. .Merci aux éditions JC Lattès , Livre reçu de l'opération Masse critique .

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L'allée du sycomore - Livre audio lu par Stéphane Ronchewski

J'avoue ne pas être fan du "legal thriller", dont John Grisham est sans conteste un maître incontesté. J'avais lu L'affaire Pélican peu après avoir vu le film avec Julia Roberts, car les arcanes de la justice américaine me sont peu familiers, d'autant plus que chaque Etat américain ayant sa propre législation, plus une législation fédérale.

L'allée du sycomore se déroule à la fin des années 80, dans le Mississipi, un Etat rural du Sud des Etats-Unis. Seth Hubbard, un chef d'entreprise, atteint d'un cancer du poumon en phase terminale, se suicide par pendaison après avoir écrit un testament. Dans ce document, envoyé par la poste à l'avocat Jack Brigance, il déshérite ses enfants, petits-enfants et ex-épouses pour laisser la majorité de ses biens à sa femme de ménage noire.

La famille Hubbard, par avocats interposés décide de demander l'invalidation du testament manuscrit en argumentant que Seth Hubbard n'avait plus la capacité de tester à cause de la maladie et des médicaments. Ils essaient aussi de discréditer l'héritière désignée dans le testament.

John Grisham, lui-même avocat, décrit les dérives d'un système judiciaire où tout les coups sont permis, surtout quand beaucoup d'argent est en jeu.
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Ce roman est vraiment dans l'esprit des années 80 avec cette suprématie de l'intrigue juridique qui donne tous les ressorts de l'intrigue policière. Seth Hubbard se pend à une branche du sicomore en déshéritant ses enfants au profit de sa femme de ménage. le conflit juridique est brutal et dramatique et fait resurgir des tensions raciales ! La lecture est rythmé par les chapitres courts et structurés, il ne reste que le plaisir de découvrir le déroulé narratif
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Ce roman n'est pas un petit morceau, non, mais un beau pavé. Mais il fallait bien tout ça pour nous faire entrer dans cette histoire, a priori simple, de succession.
Set Hubbard se suicide, atteint du cancer, et laisse un testament manuscrit. Ok. Mais il est riche. Il déshérite ses enfants. Il donne quasiment tout à sa femme de ménage. Noir. On est dans le Mississippi, à la fin des années 80. Là, vous comprenez mieux pourquoi il fallait autant de pages ?
Et John Grisham n'est pas un perdreau de l'année, il sait faire. Alors oui, on ne s'ennuie pas dans cette lecture. Quand on pense que, oui, ça va devenir long, et bien non, rebondissement. Alors, pas de surprise incroyable, on s'attend un peu, plus ou moins, à tout. Mais c'est rondement mené.
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J'attends toujours le dernier polar de John Grisham impatiemment. Il occupe généralement mon début d'été.
J'ai donc lu l'allée du sycomore durant le mois d'Août et comme souvent avec cet auteur je n'ai pas été déçu.

Le livre est à l'image de l'auteur: bien documenté, clair et fluide.
La succession de Seth Hubbard, le procès qui suit, les "relations" blanc/noir aux Etats Unis, le pouvoir de l'argent, du paraitre...
Une belle réussite encore!

Un petit regret: la fin. On la voit arriver à des km...

4/5
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Un roman de John Grisham apporte toujours la certitude de passer un bon moment de lecture et de ne jamais s'ennuyer. On y apprend bien des choses sur le système judiciaire à l'américaine, sur le rôle des avocats et de la nuée d'experts donc ceux-ci aiment à s'entourer à grand renfort d'effets de manche qui ne sont bien entendu jamais gratuits ....
Au centre du roman, il y a un procès bien sûr, mais surtout une analyse sociale sans concession du Sud profond où le racisme est loin d'avoir disparu et où les esprits ont peu évolué au fil des décennies.
Quand un homme riche, très riche, se suicide en déshéritant ses enfants pour laisser le pactole à sa femme de ménage noire, c'est le scandale assuré et l'honnête Jake Brigance, avocat loyal et idéaliste , se trouve chargé de l'affaire et il luttera pied à pied pour que la volonté du défunt soit respectée.
Certes on n'est pas dans la grande littérature et les caractères des personnages paraissent un peu campés à l'emporte-pièce mais on se laisse prendre au jeu même si, à mon sens, il aurait été possible de réduire quelque peu le texte pour enlever les redites sans intérêt.
Ce qui m'a le plus surprise c'est que l'intrigue se situe à la fin des années 1980 et que certains comportements paraissent se situer davantage à l'époque de la fin de la Guerre de Sécession que dans les temps modernes.
Quel curieux pays que celui qui cultive une ségrégation qui ne dit pas son nom ! Les français, souvent qualifiés de racistes, paraissent des anges de tolérance et d'équité par rapport à ces sudistes ancrés dans la certitude que la "race" blanche est faite pour dominer le monde ! Heureusement la justice finit toujours par triompher pour le plus grand plaisir du lecteur....et des avocats qui s'en mettent vraiment plein les poches sur le dos de leurs clients.
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comme toujours Grisham nous entraîne dans les défaillances du système amértcains. L'histoire est bien ficelée et par le biais d'un procès vous naviguerez dans les méandres de la justice américaine, d'une petite ville du sud et enfin dans l'histoire de deux familles une noire et une blanche. Intéressant mais un peu long. Bonne lecture quand même
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