— Patron, n’oubliez pas de leur parler du cadavre dans le placard.
Cela m'était sorti de l'esprit. Je me tourne vers Castle.
— Cela ne va pas vous faire plaisir, shérif, mais oui, nous en avons réellement trouvé un dans un placard - à l'étage, dans une chambre. Je ne sais pas trop si on peut parler de cadavre vu qu'il ne reste qu'un squelette. Juste des os. Il doit être là depuis des années.
Castle fronce les sourcils.
— Il ne manquait plus que cela !
— On n'y a pas touché. On n'a pas remarqué d’impacts de balles dans la boîte crânienne. C'est peut-être juste un suicide.
— Ça m'arrangerait.
Pour moi, c'est évident Post. Pfitzner a mis cette lampe électrique dans le coffre de ma voiture. J'en suis certain. Toute cette histoire était un gigantesque coup monté. Ils savaient que ce serait plus facile à Seabrook de condamner un noir plutôt qu'un blanc et ils avaient raison.
Page 89
Au milieu de ce magma, la peur domine tout. Cette même peur qui a poussé Townsend à abandonner le droit, qui l'a bâillonné. Cette peur qui me coupe les jambes vingt ans après les faits.
La prison est un cauchemar pour ceux qui la méritent. Pour les innocents, c'est un combat de chaque jour pour ne pas perdre l'esprit. Et pour ceux qui apprennent qu'il existe la preuve irréfutable de leur innocence et qui se voit toujours incarcérés, la situation est réellement insupportable. Il y a de quoi devenir fou.
page 196.
la haine ne sert à rien. c'est de l'énergie perdue.
page 55.
Pour elle, c'est déprimant qu'il puisse y avoir autant de crimes, de gens emprisonnés, de familles brisées. Il m'a fallu des années pour lui faire admettre qu'il y a réellement des milliers d'innocents en prison. C'est la première fois que nous évoquons Quincy Miller et cette histoire la passionne : un avocat assassiné, un shérif corrompu, un cartel de drogue, un innocent piégé. Elle n'arrive pas à y croire au début. Peu importe si je lui donne trop de détails. Nous sommes assis sur le perron au fin fond du Tennessee, loin de la Floride. A qui pourrait-elle raconter ça ? Ma mère est une tombe de toute façon.
Je vous l'ai dit: il est facile de condamner un innocent et quasiment impossible de le disculper ensuite.
page 102.
Un Noir de quarante-cinq ans qui dès l’adolescence a compris qu’il valait mieux s’appeler Frankie dans la Géorgie rurale. Sa mère, ayant du sang haïtien, avait donné à ses enfants des prénoms français, ce qui était un peu trop exotique dans ce coin perdu des États-Unis.
J'ai comaté sous l'auvent jusqu'à ce qu'un gros matou, à 3 heures du matin, me saute sur la poitrine et me fasse la frayeur de ma vie. Je ne pouvais pas savoir que j'etais dans son fauteuil ! Ni l'un ni l'autre n'avons pu nous rendormir, donc non, je n'ai pas les yeux en face des trous. Je vois trouble, j'ai des poils de chat partout. Et j'ai l'impression de revenir d'outre-tombe. C'est bon, tu es content?
La prison est un cauchemar pour ceux qui la méritent. Pour les innocents, c'est un combat de chaque jour pour ne pas perdre l'esprit. Et pour ceux qui apprennent qu'il existe une preuve irréfutable de leur innocence et qui se voient toujours incarcérés, la situation est réellement insupportable. Il y a de quoi devenir fou.