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3,9

sur 394 notes
Un thriller positif qui redonne foi en l'humanité mérite d'être valorisé !

C'est un aumônier de prison Jim McCloskey, fondateur de l'association « Centurion Ministries », qui a fait sortir de prison soixante trois détenus en démontrant leur innocence qui a inspiré John Grisham et « Les oubliés ».

Roman haletant qui met en scène un avocat, pasteur de l'Église épiscopale, s'intéressant au cas d'un noir condamné, il y a plus de deux décennies, pour l'assassinat d'un juriste.

Plongée glauque dans les arcanes de la police et de la justice étatsuniennes, dans un contexte de lutte raciale, de trafic de stupéfiants, de blanchiment d'argent et de corruption des forces de l'ordre.

Enquête détaillée sur le travail des bénévoles de l'association « les anges gardiens » qui enquêtent pour révéler les failles, les erreurs, les falsifications, les faux témoignages qui font condamner des innocents. Puis action dans les médias pour rouvrir les procès et obtenir justice.

Cette description des faiblesses du système judiciaire américain est brutale, voire terrifiante, mais l'affaire d'Outreau a mis en évidence que les erreurs judiciaires existent aussi en France.

Alors, combien d'innocents sont-ils incarcérés aujourd'hui dans nos prisons ? Existe-t-il une association comparable aux « Centurion Ministries » pour s'en préoccuper ?

Autant de bonnes raisons pour se plonger dans « Les oubliés » ; une lecture passionnante dont nul ne sort indemne.
Lien : https://www.babelio.com/livr..
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Membre d'une petite fondation Les « Anges Gardiens » dont le mantra est de réparer les erreurs judiciaires et sauver des innocents. Cullen Post, ancien pasteur et avocat, se saisit d'un dossier.
Celui de Quincy Miller, un homme noir et ancien client mécontent de l'avocat Keith Russo tué à coups de fusil dans son bureau.
J'ai aimé suivre Cullen Post dans son enquête. Les personnages sont attachants, une bonne intrigue, des rebondissements bien distillés au fil de la lecture. Pas de longueurs.
Une histoire sur ces hommes « dans le couloir de la mort » et les injustices du système judiciaire américain.
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Les oubliés, ce sont ces hommes qui croupissent dans le couloir de la mort pendant des années et des années, à espérer, malgré tout, qu'on les libère parce qu'ils n'ont rien fait.
S'ils sont malgré cela en prison, c'est parce que l'enquête n'a pas été bien faite, et ce n'est pas peu dire ! Des experts charlatans, des vengeances d'ex-femmes qui témoignent en défaveur de l'homme qui avait partagé leur vie, des détenus qui mentent pour sortir de prison plus vite, des jugements hâtifs parce que le suspect est Noir, parce qu'il est pauvre, parce qu'il était là – ou pas – au mauvais moment, mais aussi des shérifs véreux qui paient les témoins, qui cachent des pièces à conviction… et j'en passe.
A avoir peur d'être Américain et d'avoir un jour affaire à la justice !

Heureusement, les Anges Gardiens sont là ! Il s'agit d'une petite association sans but lucratif qui remue ciel et terre pour libérer ces oubliés. Ciel et terre, oui ! Quitte à trouver des cadavres dans les placards, au sens propre. Ils mouillent leur chemise, ils voyagent d'un bout à l'autre du pays, ils ne dorment presque pas, ils prennent des risques. Leur manière est franche, elle va droit au but : la libération.
Notre narrateur en fait partie, c'est un ancien pasteur, il est avocat et il se consacre uniquement à cela, dégoûté par la justice « traditionnelle ». Il nous raconte par le menu ses engagements et ses actions.

J'ai été intéressée au début par ce roman qui s'inspire de faits réels, mais très vite j'ai décroché vu le nombre phénoménal de personnes citées, des témoins à la police, en passant par les familles, les autres détenus, les amis etc.
Difficile de s'y retrouver, même si le narrateur répète à l'envi les données de ses enquêtes (et ça aussi ce n'est pas très folichon).

Bref, je suis mitigée quant à la narration, mais j'aimerais terminer sur la déclaration du narrateur à l'occasion de la libération d'un détenu innocent, paroles qui font réfléchir :
« Tous les avocats rêvent de connaitre ce genre de dénouement, mais la sensation est aigre-douce. D'un côté il y a la satisfaction, immense, d'avoir sauvé un innocent. de l'autre, il y a la colère, la rancoeur contre un système qui est capable de commettre de telles erreurs – des erreurs qui, pour la plupart, auraient pu être évitées.
Pourquoi devrions-nous nous réjouir qu'un homme innocent puisse sortir de prison ? »
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La plupart des ouvrages de John Grisham tournent autour du même schéma : un professionnel du droit s'engage, et prend des risques, pour faire prévaloir la vérité et défendre un ou des individus injustement accusés.
Les oubliés entre dans cette catégorie : Cullen Post, avocat et ancien pasteur, se donne à fond pour une petite structure non lucrative, les Anges Gardiens, dont le but est de réparer des erreurs judiciaires qui ont conduit leurs victimes à passer des années, voire des décennies, enfermées dans des maisons d'arrêt ou dans les couloirs de la mort à attendre la peine capitale.

Après quelques succès, Post et l'équipe qui l'entoure décident de consacrer leur énergie, et leurs faibles moyens financiers, à la libération de Quincy Miller, condamné pour avoir tué un avocat dans une petite ville de Floride. Sauf que les preuves présentées à la cour semblent avoir été manipulées, que certains des témoignages à charge paraissent téléguidés et que personne n'a cru à son alibi... Miller est désormais un de ces oubliés de la justice américaine. Une justice qui ne revient pas facilement sur ses condamnations.

Grisham bâti son thriller autour de cette injustice, dont on comprend vite qu'elle est liée à des intérêts puissants qui ont manipulé les preuves pour mieux cacher leurs turpitudes. Son héros est en mission, tout comme ceux qui participent à l'action des Anges gardiens. Les bons sentiments sont là, tout comme l'habituelle description d'un Sud des États-Unis qui reste animé de préjugés racistes.

L'ouvrage se lit tout seul et Grisham pour une fois ne part pas dans des procédures judiciaires complexes. Sa volonté est plus de pointer ces modes de preuves spécifiques à la justice américaine qui conduisent à des erreurs judiciaires : experts douteux, diplômés à la va-vite après quelques heures de cours; délinquants monnayant leur remise de peine contre des témoignages fabriqués – la cour ignorant qu'un accord a été passé avec le témoin; ex-conjoints trouvant là un moyen de se venger de leur ancien partenaire…

Grisham ne surprend pas vraiment, pour qui a un peu lu ses précédents thrillers, mais sa démonstration est efficace, plaisante à suivre et profondément humaine. Dans le genre, une nouvelle réussite.
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Mais qui sont ces oubliés ?
Des prisonniers.
Des condamnés à perpétuité.
Des condamnés à mort.
Justice a été rendu, par un jury populaire, le tribunal a tranché, le couperet est tombé... Coupables !
Qu'ils croupissent en prison.
Sauf qu'il y a un problème.
Ces coupables-là sont innocents. Victimes d'un procès bâclé. D'un avocat incompétent, d'un complot machiavélique.
Victimes de la couleur de peau, du faux témoignage, du rang social, de la trahison, de la fragilité.
Personne pour pleurer sur leur sort.
Mais, "les anges gardiens", eux, ils savent.
Qui sont-ils ?
Des avocats.
Leur métier ?
Reprendre les enquêtes et prouver l'innocence de ces condamnés.
Pas besoin de trouver le vrai coupable, juste dénicher les preuves que la justice s'est trompée. Déjà huit prisonniers libérés au palmarès.
Alors quand il s'agit de sauver la vie de Duke Russell, on met les bouchées doubles. D'autant qu'il lui reste son steak frites à déguster avant...la mort.
Cullen Post, l'avocat des causes perdues, va devoir se battre pour sortir son client du couloir de la mort.
Dans le même temps, c'est pour un autre détenu qu'il va mettre sa propre vie en danger parce qu'il est des affaires qu'il ne vaudrait mieux pas déterrer...
Voilà, le décor est planté.
La suite ?
John Grisham.
L'un des meilleurs auteurs de thrillers judiciaires que je connaisse. Mon préféré en tout cas.
Je choisis souvent mes lectures au feeling. Je savais qu'il fallait que je lise Les oubliés. Mon sixième sens de lecteur.
J'ai eu raison. Une fois de plus, l'auteur m'a embarqué dans un roman addictif à souhait, un récit qu'il maîtrise de bout en bout comme à son habitude.
J'ai tellement aimé que j'ai noté dans sa bibliographie tous les titres que je n'ai pas encore découverts et que je vais m'empresser d'acquérir, tant pis pour ma PAL.
Si vous n'avez jamais lu de roman de Grisham, il n'est pas trop tard, d'autant qu'il est prolifique. Je ne peux que vous le conseiller...
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Un bon Grisham où j'ai retrouvé l'aspect documentaire et étude de la justice américaine que j'apprécie chez cet auteur.
Les oubliés ce sont ces innocents qui croupissent dans les prisons américaines, parfois même dans le couloir de ma mort, jugés et emprisonnés sur des témoignages de soi-disant experts ou de justiciables qui vont ainsi réduire les charges retenues contre eux. Las anges gardiens, petite association sans beaucoup de moyens, oeuvrent pour les en sortir.
Le roman est très bien documenté, passionnant. J'ai suivi avec beaucoup d'intérêt les enquêtes du pasteur-avocat Cullen Post qui se bat pour les faire sortir de prison. C'est très détaillé, pas de raccourci, on comprend les avancées de l'enquête, les difficultés liées au temps passé depuis les crimes. Cela fait froid dans le dos, quand on voit à quoi peut se jouer la vie d'un homme.
Un romain profondément humain.

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Un auteur que je viens de découvrir avec ce livre.
Le récit est fascinant, mais rempli d'injustice… Normal c'est le but du roman.
J'ai trouvé cette lecture intéressante, les ondulations de la législation américaine pour ne pas libérer les innocents après des erreurs judiciaires.
Je ressors admiratif pour ses gens qui combattent l'inégalité avec si peu de moyens.
J'ai tout de même rencontré beaucoup trop de répétitions, le livre étant court, on ne risque pas d'oubliés le moindre acte qui si déroule.

Tout de même je vais continuer à découvrir d'autres livres de John Grisham, car j'ai voyagé dans un univers carcéral et judiciaire que je ne connaissais pas.

Bonne lecture !
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J'ai déjà lu cet auteur mais je n'en garde pas un grand souvenir.
Après recherche dans ma bibliothèque, je vois que j'en ai même abandonné un !
J'avoue que pour lire cet auteur, il ne faut pas avoir envie d'un roman de plage ou de se vider la tête. Il faut plutôt être bien concentré et rentrer dans l'histoire car il y a beaucoup de protagonistes.

Là, c'est un avocat, Cullen Post, qui travaille pour une association, Les anges gardiens, qui ne prend que très peu de dossiers car l'association cherche à faire libérer des personnes qui ont été accusées à tort.
Cullen a six dossiers en cours mais il se concentre essentiellement sur deux d'entre eux. Et c'est déjà bien assez !
Quincy Miller enfermé depuis 23 ans pour le meurtre d'un avocat et un autre homme enfermé pour le viol d'une jeune femme.

L'écriture, le rythme donné et la complexité des enquêtes avec de nombreux personnages m'ont fait penser aux romans de David Baldacci ou Michaël Connelly. Autant dire que je me suis régalée car j'adore ce style de roman.
Il faut rentrer dedans mais une fois que c'est le cas, on oublie tout.
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Longtemps que je n'avais lu un thriller de John Grisham, éternel et ardent défenseur de la justice. Son personnage, à la fois pasteur et avocat ne déroge pas à cette règle.
Il veut rendre la vraie justice, au point de tenter avec sa petite équipe de rectifier des jugements fallacieux ayant emprisonné des innocents avec de faux témoignages, des pièces à conviction trafiquées etc…
Une fois le livre commencé, on ne peut plus s'arrêter malgré la foultitude de personnages qui agrémentent ce roman inspiré d'une histoire vraie.
C'est passionnant d'un bout à l'autre et je conseille vivement la lecture de cette aventure qui touche malheureusement de très près la triste réalité.
Un nouvel opus bien réussi !
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Dans les couloirs de la mort aux USA, il est des condamnés qui sont victimes d'erreur judiciaire. Cullen Post, avocat et ancien pasteur de l'église épiscopale, a décidé de vouer sa vie à ces oubliés. Oubliés parce que la justice n'aime pas se renier. Une fois le verdict rendu, il est plus confortable pour l'institution d'attendre que les recours s'épuisent et que la sentence s'exécute. Lui faire reconnaître ses fourvoiements est un chemin semé d'embuches, souvent lourd de menace.

Lorsque Cullen Post s'est convaincu de l'innocence de Quincy Miller condamné pour le meurtre d'un avocat en vue. Avec la petite association qu'il dirige il déploiera toute son énergie à faire admettre l'erreur judiciaire. Dût-il se mettre en danger face à ceux qu'il dérangera tant dans la police corrompue que dans les cartels de la drogue.

Avec l'excellente traduction de Dominique Defert, grâce à qui les idiômes américains ont trouvé leur juste transposition dans notre langue, je découvre l'écriture de John Grisham. Elle est accessible et agréable pour traiter de ce sujet si lourd. Un roman aux confins du polar qui nous fait découvrir les arcanes du système judiciaire américain, les écueils de la corruption et le chemin chaotique et incertain qu'est la sauvegarde d'un innocent. Ce roman est passionnant. Je n'hésiterai pas à lire un autre Grisham.
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