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Au départ, deux jeunes gens s'aventurent dans le très vieux bâtiment de l'Observatoire astronomique de Liège sur les hauteurs de la ville. Lucas est passionné d'Urbex : une nouvelle façon de découvrir des lieux abandonnés.
Arrivés à l'endroit le plus sinistre de leur exploration, ils tombent nez à nez avec un cadavre de femme nue sans tête.
Parallèlement, Stanislas Barberian, bouquiniste belgo-français spécialisé dans les ventes d'objets anciens dans les salles de vente séjourne à Liège pour se renseigner sur la guillotine exposée au musée de la Vie Wallonne et fréquente les Archives de l'État situées non loin de l'Observatoire.
À l'hôtel, il lit un article du journal "La Meuse" relatant cette macabre découverte et ne peut rater le parallèle qui existe entre la femme sans tête et ses recherches sur la guillotine. Une sacrée coïncidence qui éveille sa curiosité !
Il doit participer à l'organisation d' une vente qui identifie des objets liés aux guillotinés, va fréquenter assidûment les Archives et faire la connaissance du journaliste qui suit l'affaire du corps retrouvé.
Il est donc mêlé l'air de rien à l'enquête qui l'intéresse énormément.
Le roman est très agréable à lire, truffé d'anecdotes historiques et actuelles.
Un seul reproche, j'aurais voulu vivre plus près de l'enquête et pas m'embarquer dans les méandres historiques, certes intéressantes auxquelles l'auteur m'a fait participer.
C'est un avis tout à fait personnel.
Francis Groff, journaliste, réalisateur signe sa cinquième enquête aux éditions Weyrich dans la collection Noir Corbeau .

Merci à la Masse Critique Mauvais Genres de Babelio et aux éditions Weyrich pour l'envoi du livre qui se passe dans ma ville.
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Liège (Belgique).

Elle, c'est Yasmina. Elle est jeune et belle. Elle travaille dans une pharmacie. le popotin de son cher papa s'est posé par inadvertance sur le smartphone de sa fille adorée mettant un terme à son existence ! … Celle du smartphone…
Comment une jeune fille en 2022 pourrait-elle vivre sans cet engin plus vital encore qu'un pacemaker ?
Que faire, sinon se rendre dans la boutique de téléphonie pour s'en procurer un autre ? Là, elle tombe sur Ludo, un gentil jeune homme qui la conseille au mieux… Et qui souhaiterait la revoir… La jeune fille accepte et ils deviennent d'autant plus proches qu'ils ont des passions fort semblables : elle adore les « escape games », et lui l‘urbex, activité qui consiste à s'introduire dans des lieux abandonnés pour en tirer les plus belles photographies possibles. Un soir de déluge, elle lui demande de l'entraîner dans un de ces lieux à l'abandon. L'observatoire de Cointe ferait parfaitement l'affaire…

Critique :

Décidément, les auteurs qui publient dans la collection « Noir Corbeau » ont un faible pour la ville de Liège puisque sur les onze numéros parus, trois aventures s'y déroulent ! Cependant, Francis Groff innove car, à ma connaissance, c'est le premier roman, parmi une grande quantité (pensez à Simenon, notamment), qui se déroule dans le quartier de Cointe ! Je reconnais d'ailleurs que c'est un quartier de la Cité ardente où je n'ai jamais mis les pieds ! Maintenant, j'ai une bonne raison de m'y rendre.
C'est avec une joie non dissimulée que je retrouve le personnage de Stanislas Barberian, bouquiniste très cultivé, venu dans la ville… sur les traces d'une guillotine ! Eh, oui, Mesdames et Messieurs les Français, lorsque vous avez occupé, après votre révolution de 1789, ce qui aujourd'hui constitue la Belgique, vous n'avez pas manqué d'amener avec vous l'engin le plus symbolique de votre révolution et d'une partie de votre culture ! Cette splendide machine pourvoyeuse de veuves, veufs et orphelins ! Comment ça, je suis provocant ? Moi ? Navré, mais je suis contre la peine de mort, encore que pour Vladimir Poupou, je ferais peut-être une exception… Je plaisante Vladimir Vladimirovitch ! Juste cinquante ans de goulag là où les températures descendent à -57°C. Remarque qu'avec le réchauffement climatique, tu ne devais bientôt plus descendre qu'à moins 40°C. Veinard, va !
Bon, j'aimerais que vous cessiez de me dérouter sans arrêt de cet ouvrage car Francis Groff va finir par m'en vouloir…

Francis Groff, ancien journaliste, ne manque pas l'occasion de nous entraîner dans les locaux du journal liégeois « La Meuse » et de la Maison de la Presse à « Liége », fief des journalistes, via son personnage Stanislas Barberian. de son côté journaliste, l'auteur situe très précisément tous les déplacements de son héros et il met un point d'honneur à donner des informations vraies sur l'histoire et la localisation des lieux intervenant dans le récit dans un souci de grande crédibilité.
Les Liégeois retrouveront avec bonheur leur quartier de Cointe, quant aux autres, l'auteur leur donnera envie de s'y rendre car, visiblement, le coin en vaut la peine.
En gros, sachez que dans cette histoire une femme va perdre la tête… Comment ? Vous m'accusez de tenir des propos misogynes ? « Toujours comparer les femmes à des oiseaux sans tête… Et patati et patata… » Votre accusation à mon égard est parfaitement injuste ! Lisez donc le dernier opus de Francis Groff, et vous constaterez que je n'ai nullement exagéré.
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Un grand merci à Babélio pour ce polar gagné lors de la dernière MC mauvais genres. L'année du bac, c'est à dire il y a une éternité, j'avais décidé de faire un « Brel safari » de deux semaines, qui m'a fait visiter la Belgique et certaines villes de Hollande. Je suis donc passée à Liège un jour de pluie (on ne peut quand même pas demander de la neige en juillet !), cette ville m'a laissé peu de souvenirs en dehors de la promenade au bord du fleuve, contrairement à Amsterdam ou Bruges, surtout je ne me rappelle absolument pas l'observatoire qui sera le point de départ de ce roman.

Il commence très fort avec deux jeunes urbexeurs qui explorent ledit observatoire, désaffecté depuis longtemps et en mauvais état, à tel point que le garçon passe à travers le plancher du grenier sans se faire trop mal, mais les jeunes découvrent un corps décapité. Après cette entrée sur les chapeaux de roue, le soufflé retombe. Stanislas Barbérian un vendeur de livre ancien de Paris vient à Liège car il doit rechercher des documents ayant trait à la guillotine aux archives pour une maison suisse de ventes aux enchères. Il se rend aux archives de l'Etat, rencontre le directeur, mais comme il est détective privé à ses heures perdues, il enquête sur le meurtre de l'observatoire avec un journaliste avec qui il s'est rapidement lié.

Il n'y a pas beaucoup de suspense et l'histoire se déroule très lentement. A la fin, on retrouve un rythme d'enfer lorsque l'assassin est démasqué sans que rien ne nous fasse deviner son identité auparavant. J'ai eu l'impression qu'un magicien sortait un lapin de son chapeau. Je me suis beaucoup ennuyée à suivre les pérégrinations de nos deux héros dans les rues de Liège.

Je dirais que c'est un roman très régional, qui devrait beaucoup plaire aux lecteurs locaux, mais pour les autres, du moins ceux qui ne connaissent pas bien Liège, c'est très soporifique. Les détails topographiques fouillés sont agréables quand on est du coin (comme dans les romans de Nicolas Feuz pour moi), ils permettent de visualiser l'action comme dans un film, mais sans connaître les détails du lieu on est vite submergé d'information inutiles, qui laissent un sentiment de confusion. de plus l'enquête n'est pas très intéressante avec ces deux pôles menés à train d'enfer et une lenteur d'escargot entre deux.

Les renseignements historiques, notamment sur les exécutions aux dix-huitième et dix-neuvième siècle sont intéressants, comme l'histoire des bâtiments comme l'observatoire et le local de la PJ, mais cela n'a pas suffit à me distraire du profond ennui ressenti tout au long de cette lecture. Par contre je ne doute pas que les lecteurs belges y trouveront leur compte.
Lien : https://patpolar48361071.wor..
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Premier roman de Francis Groff que je lis sur les six parus et je suis tombée sous le charme. le fait que l'enquête se déroule dans ma ville y est pour beaucoup. Connaître les lieux, certaines anecdotes, les personnages… apporte un plaisir indéniable à la lecture. Mais l'écriture de l'auteur et son érudition participent également à passer un très bon moment.

Stanislas Barberian, bouquiniste cultivé vivant à Paris, est de passage à Liège pour préparer une exposition sur la guillotine. Il est venu rencontrer un spécialiste de la question afin d'authentifier un document en sa possession que le propriétaire souhaite vendre. Alors qu'il s'installe, la presse fait écho de la découverte d'un cadavre sans tête à Cointe. L'enquête s'annonce compliquée. La coïncidence entre la décapitation et l'exposition sur la guillotine est trop belle pour Barberian. Il propose ses services au journaliste qui couvre l'affaire, lui proposant d'alimenter ses articles d'anecdotes sur de célèbres affaires criminelles soldées par la décapitation du coupable. Et bien sûr, se mêle à l'enquête par plaisir et curiosité.

Pour les non Liégeois, Cointe est une des collines qui ceinturent Liège. Au coeur de celle-ci, un parc privé de 30 hectares, appartenant jadis à la famille Hauzeur, fut divisé en parcelles à bâtir dont la première fut achetée par l'université de Liège en 1881 pour y ériger un Observatoire. Des dizaines de propriétés à quelques centaines de milliers d'euros composent aujourd'hui ce parc et la diversité des styles d'architecture en fait un lieu d'études privilégié pour les étudiants. L'adaptation cinématographique du roman de Barbara Abel a d'ailleurs été filmée dans une de ces villas. Une basilique inachevée dominant la ville et un monument art nouveau en hommage aux victimes alliées de la Première Guerre mondiale, ainsi qu'une chapelle du XVe siècle, un hôpital psychiatrique et un complexe sportif complètent ce poumon vert apprécié des Liégeois. Sans oublié le dépôt des Archives de l'Etat dont fait état le roman. Tout est vrai et agréable à redécouvrir.

Journaliste, scénariste et romancier, Groff met ses talents et son expérience au service de ses romans. L'enquête est classique et ce n'est pas ce que j'ai préféré, même si elle est plaisante et tient la route. J'ai plutôt été séduite par le style de l'auteur, son humour, la vivacité du récit, la description des lieux traversés par Barberian et les faits historiques relatés avec érudition mais simplicité. On sent le travail de recherche, les repérages de l'auteur et sa minutie dans la justesse des discussions ou la présentation des faits historiques.

Ce fut pour moi une lecture jubilatoire.
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Résumé : Juillet 2021. Il fait nuit sur les hauteurs de Liège. Un couple s'introduit clandestinement dans l'Observatoire de Cointe. Adeptes d'Urbex – l'exploration urbaine –, les deux jeunes gens s'enfoncent dans le dangereux labyrinthe abandonné des installations de la Société astronomique de Liège. L'aventure tourne court lorsqu'en passant au travers d'un plancher pourri, le garçon accroche un corps de femme dénudé, dissimulé sous des gravats. Détail sordide : la malheureuse n'a plus de tête ! En découvrant, comme tous les Liégeois, ce crime horrible, Stanislas Barberian est frappé par une coïncidence troublante : lui-même séjourne dans la Cité ardente pour travailler sur l'histoire de… la guillotine ! En compagnie d'un chroniqueur judiciaire de la Meuse, le bouquiniste carolo-parisien va se mêler de l'enquête à sa manière, avec cet humour souvent féroce qui fait tout son charme…

Mon avis

Je suis liégeoise d origine et voir un livre sur ma région ma fait tilter, tout au long du récit je redecouvre ou tout simplement découvre des choses que je ne savais pas, des anecdotes des lieux.
Ce récit est très bien étayé, on y retrouve la plume d un journaliste chevronné.
L histoire est cohérente et très bien mené.
Petit bémol certaines explications sont longuettes.
Je recommande cet auteur que je viens de découvrir avec ce roman.
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Ce roman de Francis Groff est la cinquième aventure de son personnage récurrent Stanislas Barberian, un bibliophile carolo-parisien qui a le don de se retrouver malgré lui mêlé à des enquêtes policières. C'est la première que je lis. Elle m'a tout de suite attirée par son titre. Cointe, je connais un peu, et de manière générale j'aime lire des romans ancrés dans des lieux connus, cela permet de se mettre très rapidement dans l'ambiance et c'est assez plaisant. C'est donc très naturellement que j'ai sélectionné ce titre dans le cadre de la Masse Critique, et je remercie vivement Babelio et les Editions Weyrich de me l'avoir offert. Je suis un peu partagée après cette lecture. D'un côté, j'ai beaucoup aimé l'intrigue policière, que j'ai trouvée originale. Résolument contemporaine par le moment où se déroule le récit (juillet 2021, après le Covid et les inondations, des jeunes qui font de l'exploration Urbex à l'Observatoire de Cointe…) et à la fois historique par son thème (notre pseudo enquêteur est à Liège pour faire des recherches aux Archives sur de vieux documents relatifs aux derniers guillotinés liégeois). Francis Goff s'est visiblement très bien documenté, mais c'est ce côté « étalage des anecdotes et curiosités » que j'ai moins apprécié. J'ai trouvé que par moments l'écriture devenait moins fluide en raison de ce souhait de donner des informations intéressantes au lecteur. Je prends pour exemple la visite de Barberian chez un préparateur de corps destinés aux étudiants en médecine ou aux chirurgiens pour s'exercer avant des opérations délicates. C'est intéressant de connaître les coulisses de cette profession, mais de là à connaître la procédure pour vider un crâne de son cerveau sans endommager les os… Pour moi, c'était presque du remplissage, parfois. Cela dit, dans l'ensemble, j'ai apprécié ma lecture.
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Toujours très sympathiques ces enquêtes avec Stanislas Barberian, c'est ici la cinquième, après Morts sur la Sambre, Vade retro, Félicien !, Orange sanguine et Waterloo, mortelle plaine. Francis Groff nous fait la visite des lieux, Liège de part en part ainsi que son histoire et l'histoire de la guillotine en Belgique. C'est très instructif, jamais ennuyeux, sérieusement mais légèrement mené, car si Stanislas est un fervent travailleur, passionné par les livres, l'histoire et les rencontres de ses pairs et au-delà, il ne dédaigne jamais une petite blague ni une bonne soirée arrosée. Entre Belges, autour d'une trappiste, l'ambiance est souvent légère.

Pour cette enquête liégeoise, Stanislas sera davantage une oreille attentive et à l'affût qu'un véritable enquêteur. Il saura cette fois-ci se faire apprécier de la maréchaussée locale ce qui n'est pas toujours le cas dans les autres enquêtes. Comme toujours avec les romans policiers de Francis Groff, le voyage est agréable et l'on n'a guère envie qu'il se termine, alors, on fait durer un peu le plaisir. Et de se demander où Stanislas nous emmènera la prochaine fois, je connais peu la Belgique, n'y suis allé qu'une seule fois et ai beaucoup apprécié mon séjour, et l'envie d'y retourner me prend à chaque fois que j'ouvre un livre de la belle collection Noir corbeau. Icelui débute ainsi :

"Toute l'eau du ciel semblait s'être concentrée dans un gigantesque entonnoir dont la pointe vomissait des torrents de pluie sur le quartier de Cointe, juste au-dessus de la gare des Guillemins. Depuis des jours, la Belgique était plongée dans un chaos liquide qui dévastait les vallées et ravageait des villages entiers." (p.9)
Lien : http://www.lyvres.fr/
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Casse-tête à Cointe, ou comment découvrir son quartier et sa ville (par extension) sur fond d'enquête policière...
Dans ce roman Francis Groff, nous emmène dans un décor typiquement cointois et je vous assure que je ne regarde plus l'observatoire du même oeil quand je passe à côté...
J'imagine le corps de "la décapitée de Cointe" gisant dans le sous-sol d'un des plus vieux bâtiments de la ville
Un livre vraiment bien ficelé et dans lequel on ne s'ennuie pas. Je vous le conseille même si vous n'êtes pas Liégeois
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Parallèlement à la bonne intrigue policière, le lecteur dispose d'un véritable guide touristique de Liège ainsi que du code des ubexeurs. Y sont également repris des faits marquants de l'actualité de 2021 comme l'épidémie de COVID et les inondations particulièrement violentes en province de Liège. le service anatomo-pathologique d'une université était vraiment bien documenté. Très chouette roman que J'ai beaucoup apprécié.
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Connaissant bien la région, j'étais curieux de voir comment l'auteur nous la ferait découvrir. Et c'est réussi. Les descriptions sont très, peut-être parfois trop, précises. L'intrigue est très cohérente et bien construite même si, page 162, notre praticien est un peu 'devin'.
A conseiller.
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