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Le narrateur rend visite à son père adoptif , isolé dans le nord du Jutland , là où il espérait construire sa vie avec Elena , une jeune roumaine dont il s'est épris lors d'un voyage dans le bloc soviétique .

Si l'histoire est finalement assez banale , la construction l'est moins et l'écriture de Grondahl nous aspire dans un tourbillon fort intéressant.

Alors oui, on suit l'évolution d'Elena , de la Roumanie de Ceausescu à la douceur romaine en passant par le Danemark. Cela aurait pu être une histoire chronologique assez banale qui n'aurait été porté que par la plume de l'auteur .Mais ici, les aller retour, la place accordée à la suggestion , les sous entendus pour finalement livrer quelques solutions à l'énigme Elena sont très bien amenés.
Avec des personnages bien définis, l'auteur nous propose beaucoup de réflexions , sur le bonheur , l'amour , l'art , la fatalité ou encore sur l'importance de notre lieu de vie ou encore le déracinement.

Je ressors avec l'impression que la thématique de ce livre aurait pu conduire à un échec mais que son traitement et la qualité de la plume de l'auteur en ont fait une belle histoire et une bonne surprise.
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Quand l'introspection est poussée à l'extrême, cela donne un roman très profond mais aussi par moment très ennuyeux. du moins pour moi…

J'aime beaucoup l'auteur danois Grondahl, notamment dans son superbe roman « Les portes de fer ». Très lent, intimiste, psychologique.
Nous retrouvons dans « Piazza Bucarest » le cheminement envers, non pas soi-même, mais vers deux personnes : Scott, un Américain déraciné qui, lors d'un voyage en Transylvanie, s'est senti profondément attiré par son guide, une femme beaucoup plus jeune que lui. Celle-ci, à son tour, sera « décortiquée » par le narrateur et nous découvrirons son secret vers la fin du roman.

Les thèmes abordés sont l'exil, la vérité en littérature et la liberté puisque le roman commence trois ans avant la chute de Ceaucescu, mais aussi tout ce qui est attaché, paradoxalement, à cette liberté : l'accomplissement de soi-même, envers et contre tout, c'est-à-dire la famille, l'amour, le bonheur.
Nous nous promenons de Bucarest à Rome, en passant par le Jutland, tout en suivant le parcours (au sens premier du terme mais aussi au sens figuré) du narrateur qui veut écrire sur son ami Scott et sa relation avec Elena.

Enormément de phrases pleines de bon sens, philosophiques.
Mais des passages aussi qui se répètent et allongent ainsi la lecture, sans apporter beaucoup plus, sinon de l'ennui et une sensation de sur-place.
Il m'a manqué ce petit quelque chose qui fait que je m'attache aux personnages et à l'atmosphère.

« Piazza Bucarest » : si le livre ne m'a pas emportée outre mesure, j'irais quand même bien y faire un tour, au sens premier du terme, cette fois, aux alentours de la villa Borghese de cette Rome fascinante…
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J'ai été bien inspirée en prenant ce roman au hasard des étagères de ma bibliothèque, j'aime beaucoup lire de la littérature étrangère , dans ce cas précis danoise , j'aime beaucoup découvrir de nouveaux auteurs , et j'ai été comblée , je n'avais jamais entendu parler de cet auteur , et je n'ai qu'une envie c'est de courir à là bibliothèque , chercher d'autres titres de l'auteur .
C'est l'histoire de Scott qui fait un voyage en Europe l'année de ses 18 ans , il est au Danemark lorsqu'il reçoit sa lettre de mobilisation à la poste restante de Copenhague , il doit partir au Vietnam comme des milliers de jeunes américains mais il vient de rencontrer Vicky , une toute jeune infirmière , mère célibataire d'un fils de 6 ans , le destin de Scott prend un autre chemin , il se marie et devient résident danois , Scott trop timide , trop effacé , qui parait sans ambition , il finira par lasser Vicky qui demandera le divorce .
Scott va faire un voyage en Roumanie , quelques années avant la chute de Ceaucescu , il va recontrer Elena et lui propose de l'épouser , un mariage blanc comme on appelle ça , Scott a plus de 40 ans , Elena en a 22 ans , il n'ose lui avouer qu'il est tombé amoureux d'elle ....
Voilà une petite partie de l'histoire , ce que je dois absolument dire ce que ce roman est une pépite , je lis souvent très rapidement mais ici j'ai lu lentement , m'imprégnant des mots .
L'auteur décortique l'âme humaine , nous explique pourquoi l'histoire d'amour entre Scott et Elena n'a pas été possible , je n'ai jamais lu me semble - t - il une analyse aussi juste des différences de mentalité entre les personnes du bloc communiste et les habitants de pays d'Europe démocratiques , Elena est marquée par ses années où elle avait une soif insatiable de liberté , elle est incapable d'aimer , Scott lui est bouleversé pour la première fois de sa vie , son beau - fils , le fils de Vicky sa première femme est le témoin inquiet de la transformation de Scott , Scott qui semble perdre pied quand Elena le quitte de façon brutale .
Plaza Bucarest c'est le nom d'une place d'une petite ville de Toscane où le narrateur , le beau - fils de Scott retrouve Elena qui lui racontera sa vie de jeune fille , de jeune femme en Bulgarie .
Elena à la recherche continuelle d'un ailleurs improbable , impossible à trouver , hantée par sa quête éperdue de liberté , Elena si difficile à comprendre et pourtant pas si différente nous dit l'auteur en des termes émouvants .
Un roman qui est fait pour moi , moi qui aime tant les écrivains qui décortiquent l'âme humaine , la mettent à nu .
Une lecture dont je me souviendrai longtemps .
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Une écriture vraiment très belle d'un auteur pas assez connu (enfin que moi je ne connaissait absolument pas).
Une belle histoire d'amour écrite avec beaucoup de délicatesse.
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Jens Christian Grondahl m'apparait une fois encore un brin hors sol de la littérature contemporaine. Je m'explique:
"il n'y a jamais eu guère d'action dans ce que j'écris. Combien de choses ne se passent que dans la tête d'une personne ? "(p75) nous dit le narrateur . Nous voilà prévenus.
le narrateur est écrivain, un écrivain reconnu par ses pairs. Il rend visite à Scott, son ex beau-père, un homme qu'il a toujours apprécié dont il est proche par le coeur et la pensée. Scott ne se remet pas du départ d'Elena, sa secondé épouse rencontrée à Bucarest, épousée sur un coup de tête afin de lui permettre de quitter la Roumanie cadenassée par Ceausescu .. Mariage certes mais mariage blanc.. le narrateur va partir sur les traces d'Elena . ..

le lecteur est averti:il n'y aura ni rebondissements inattendus, ni grands discours, ni retrouvailles suivies de réjouissances inoubliables. Non, tout se passe en petit comité, dans l' intimité oserais-je dire. Il est question de choix de mode de vie, de liberté, de l'épanouissement individuel, de résistance ou de résilience .
Scott est un homme bienfaisant, un brin placide , un observateur attentif , un homme amoureux déraciné au Danemark , Elena est une femme déterminée, prête à tous les sacrifices pour acquérir sa liberté , choisissant l'exil , une femme dure, centrée sur elle-même, choisissant de vivre dans un monde dont elle est le centre .. amour, famille, bonheur que lui importe au final.
J'avoue ne pas avoir succombé au charme d'Elena et avoir eu du mal à apprécier ma lecture, trop de longueurs, de redites, de phrases alambiquées , de digressions inutiles.
Magnifique consolation, les pages dédiées à la découverte des somptueux paysages du Jutland, la promenade dans Bucarest ou dans Rome ...... que du plaisir

Il va de soi que cela ne va pas m'empêcher de découvrir d'autres livres de Grondahl
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L'auteur :
Jens Christian Grøndahl, est il vraiment l'un des meilleurs écrivains de sa génération ?
Ce n'est pas moi qui le dit (même si je ne suis pas loin de le penser)... ce sont les éditions folio qui l'écrivent !
Et lui que dit il de lui, que fait il dire de lui à son personnage, je suis "doué pour remuer les tourments de mon nombril avec une cueillette à thé."

Détour dans la péninsule du jutland,
Découverte du Kattegat, nom venant du néerlandais et qui signifie chatière ( Cattégat en français, espace maritime, comprenant plusieurs détroits au sud et une vaste baie au nord, s'étendant entre le Danemark et la Suède, plus précisément entre la péninsule danoise du Jutland et la province suédoise de Halland).
Je ne connaissais pas cette appellation, l'endroit idéal pour observer la séparation entre la mer du Nord et la Baltique. Je m'y suis risquée et il me reste à aller me perdre dans les dunes de Skagen !

Une quatrième de couverture pourrie de chez pourrie.
Scott ne demande rien à personne, le narrateur a le besoin pressant de raconter une belle histoire alors il suit les traces d'Elena, il la piste à travers sa fuite en Europe.
Bucarest,
Les environs de Florence.
Il réécrit ou invente l'histoire d'une femme qui a toujours été un mystère pour lui, la compagne de celui qu'il a pu considérer comme son père, une errante qui a jour à rencontré un errant.
L'actualité de la Roumanie est évoquée et nous montre le besoin de fuite que l'on pouvait ressentir à se retrouver enfermé dans un quotidien sans espoir sans but.
La fuite vers un ailleurs, une façon de se fuir soi même, fuir son passé, ce qu'on a refusé d'être à un moment, et puis l'exil mot pas vraiment douloureux car est on vraiment parfois de quelque part ?
Les lieux se ressemblent, les mêmes arbres, les mêmes branches oscillent au même vent, les mêmes feuilles tombent, les mêmes oiseaux chantent.
C'est juste comment on se sent, comment on ressent les autres, c'est juste ça qui compte le reste n'est qu'un détail dans l'histoire.
Lecture enthousiasmante, j'adore l'écriture de ce Monsieur !
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Scott, photographe américain établi au Danemark, rencontre lors d'un voyage professionnel en Roumanie Elena, qui lui sert de guide. C'est l'époque du régime Ceausescu, et pour permettre à la jeune femme de fuir le pays, il lui propose de l'épouser. L'union sera de courte durée : après quelques mois de mariage, la jolie roumaine le quitte, à son grand désarroi.

Des années plus tard, le narrateur, fils de la première épouse de Scott, lui apporte une lettre en provenance de Roumanie et destinée à Elena. A la demande de son ex beau-père, il accepte de jouer les facteurs et part à sa recherche.

L'écriture de Jens Christian Grøndahl a un parfum mélancolique, presque suranné. Il imprègne son récit d'une ambiance romanesque, qui adoucit la cruauté des événements décrits par un narrateur qui se pose davantage en tant que spectateur qu'en tant qu'acteur. J'ai ressenti aussi à cette lecture une impression de familiarité, d'intimité partagée, liées aux similitudes qui existent entre les émotions des protagonistes et celles que nous ressentons parfois nous-mêmes dans un quotidien sans héroïsme, où nous nous efforçons d'avancer en dépit des revers de l'existence.

La « grande Histoire », qui sert de toile de fond, n'est finalement pas si importante : elle semble n'être là que pour mettre en évidence les attentes et les désillusions des personnages. le désoeuvrement d'Elena, alors qu'elle est enfin en pays libre, l'illustre parfaitement : que faire de cette liberté, faut-il admettre qu'elle ne soit qu'un but et non un moyen ? Une fois conquise, elle met l'individu face à ses limites, ses responsabilités et à sa solitude : lui seul peut se faire le propre artisan de son bonheur.

« Piazza Bucarest » dégage un charme qui m'a séduite, et dont j'ai gardé des échos longtemps après l'avoir refermé…
Lien : https://bookin-ingannmic.blo..
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J'ai été tentée à plusieurs reprises d'abandonner la lecture de ce roman (le narrateur se lance dans des considérations hors intrigue qui de ce fait ralentissent la découverte de cette histoire) et puis je m'y suis accrochée et...j'ai bien fait car dans sa seconde moitié, le roman démarre enfin et le lecteur est plongé dans une histoire d'amour dramatique passionnante, en Roumanie. Comme si l'auteur avait eu l'idée de cette intrigue digne d'une nouvelle mais qu'il avait voulu à tout prix l'étoffer pour en faire un roman. Je suis donc un peu déçue.
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Un livre unique et intense, à la Modiano, presque hors du temps, une balade avec trois personnages principaux puis trois autres sur la fin.... un immense auteur au style intimiste et universel.... il traverse le temps et les villes et tente de comprendre ses personnages qui lui échappent et s'échappent à eux mêmes...
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de Bucarest à Copenhague puis à rome, ce roman raconte l'histoire d'Elena ...

De sa rencontre quelque temps avant la chute du Mur de Berlin, avec un photographe américain, exilé au Danemark pour échapper à la guerre du Vietnam,

De son incapacité à oublier son passé ...

Un roman qui traverse l'histoire européenne de ces 50 dernières années

Un roman intime

Et pour finir, des promenades romaines, qui me donnent tant envie d'y repartir ..
Lien : http://les.lectures.de.bill...
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