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Alain Gnaedig (Traducteur)
EAN : 9782070773008
192 pages
Gallimard (25/01/2007)
3.27/5   51 notes
Résumé :
Cela aurait pu être un simple mariage blanc permettant à Elena de fuir la Roumanie de Ceausescu. Mais Scott, un photographe de presse d'origine américaine, s'attache beaucoup plus que prévu à cette jeune femme secrète, et lorsqu'elle le quitte, après quelques mois de vie commune au Danemark, il est désemparé.

Cette séparation brutale ne lui permet pas de comprendre ce qui s'est réellement passé depuis leur rencontre, à la faveur d'un reportage de Scot... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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Quand l'introspection est poussée à l'extrême, cela donne un roman très profond mais aussi par moment très ennuyeux. du moins pour moi…

J'aime beaucoup l'auteur danois Grondahl, notamment dans son superbe roman « Les portes de fer ». Très lent, intimiste, psychologique.
Nous retrouvons dans « Piazza Bucarest » le cheminement envers, non pas soi-même, mais vers deux personnes : Scott, un Américain déraciné qui, lors d'un voyage en Transylvanie, s'est senti profondément attiré par son guide, une femme beaucoup plus jeune que lui. Celle-ci, à son tour, sera « décortiquée » par le narrateur et nous découvrirons son secret vers la fin du roman.

Les thèmes abordés sont l'exil, la vérité en littérature et la liberté puisque le roman commence trois ans avant la chute de Ceaucescu, mais aussi tout ce qui est attaché, paradoxalement, à cette liberté : l'accomplissement de soi-même, envers et contre tout, c'est-à-dire la famille, l'amour, le bonheur.
Nous nous promenons de Bucarest à Rome, en passant par le Jutland, tout en suivant le parcours (au sens premier du terme mais aussi au sens figuré) du narrateur qui veut écrire sur son ami Scott et sa relation avec Elena.

Enormément de phrases pleines de bon sens, philosophiques.
Mais des passages aussi qui se répètent et allongent ainsi la lecture, sans apporter beaucoup plus, sinon de l'ennui et une sensation de sur-place.
Il m'a manqué ce petit quelque chose qui fait que je m'attache aux personnages et à l'atmosphère.

« Piazza Bucarest » : si le livre ne m'a pas emportée outre mesure, j'irais quand même bien y faire un tour, au sens premier du terme, cette fois, aux alentours de la villa Borghese de cette Rome fascinante…
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Le narrateur rend visite à son père adoptif , isolé dans le nord du Jutland , là où il espérait construire sa vie avec Elena , une jeune roumaine dont il s'est épris lors d'un voyage dans le bloc soviétique .

Si l'histoire est finalement assez banale , la construction l'est moins et l'écriture de Grondahl nous aspire dans un tourbillon fort intéressant.

Alors oui, on suit l'évolution d'Elena , de la Roumanie de Ceausescu à la douceur romaine en passant par le Danemark. Cela aurait pu être une histoire chronologique assez banale qui n'aurait été porté que par la plume de l'auteur .Mais ici, les aller retour, la place accordée à la suggestion , les sous entendus pour finalement livrer quelques solutions à l'énigme Elena sont très bien amenés.
Avec des personnages bien définis, l'auteur nous propose beaucoup de réflexions , sur le bonheur , l'amour , l'art , la fatalité ou encore sur l'importance de notre lieu de vie ou encore le déracinement.

Je ressors avec l'impression que la thématique de ce livre aurait pu conduire à un échec mais que son traitement et la qualité de la plume de l'auteur en ont fait une belle histoire et une bonne surprise.
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J'ai été bien inspirée en prenant ce roman au hasard des étagères de ma bibliothèque, j'aime beaucoup lire de la littérature étrangère , dans ce cas précis danoise , j'aime beaucoup découvrir de nouveaux auteurs , et j'ai été comblée , je n'avais jamais entendu parler de cet auteur , et je n'ai qu'une envie c'est de courir à là bibliothèque , chercher d'autres titres de l'auteur .
C'est l'histoire de Scott qui fait un voyage en Europe l'année de ses 18 ans , il est au Danemark lorsqu'il reçoit sa lettre de mobilisation à la poste restante de Copenhague , il doit partir au Vietnam comme des milliers de jeunes américains mais il vient de rencontrer Vicky , une toute jeune infirmière , mère célibataire d'un fils de 6 ans , le destin de Scott prend un autre chemin , il se marie et devient résident danois , Scott trop timide , trop effacé , qui parait sans ambition , il finira par lasser Vicky qui demandera le divorce .
Scott va faire un voyage en Roumanie , quelques années avant la chute de Ceaucescu , il va recontrer Elena et lui propose de l'épouser , un mariage blanc comme on appelle ça , Scott a plus de 40 ans , Elena en a 22 ans , il n'ose lui avouer qu'il est tombé amoureux d'elle ....
Voilà une petite partie de l'histoire , ce que je dois absolument dire ce que ce roman est une pépite , je lis souvent très rapidement mais ici j'ai lu lentement , m'imprégnant des mots .
L'auteur décortique l'âme humaine , nous explique pourquoi l'histoire d'amour entre Scott et Elena n'a pas été possible , je n'ai jamais lu me semble - t - il une analyse aussi juste des différences de mentalité entre les personnes du bloc communiste et les habitants de pays d'Europe démocratiques , Elena est marquée par ses années où elle avait une soif insatiable de liberté , elle est incapable d'aimer , Scott lui est bouleversé pour la première fois de sa vie , son beau - fils , le fils de Vicky sa première femme est le témoin inquiet de la transformation de Scott , Scott qui semble perdre pied quand Elena le quitte de façon brutale .
Plaza Bucarest c'est le nom d'une place d'une petite ville de Toscane où le narrateur , le beau - fils de Scott retrouve Elena qui lui racontera sa vie de jeune fille , de jeune femme en Bulgarie .
Elena à la recherche continuelle d'un ailleurs improbable , impossible à trouver , hantée par sa quête éperdue de liberté , Elena si difficile à comprendre et pourtant pas si différente nous dit l'auteur en des termes émouvants .
Un roman qui est fait pour moi , moi qui aime tant les écrivains qui décortiquent l'âme humaine , la mettent à nu .
Une lecture dont je me souviendrai longtemps .
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Jens Christian Grondahl m'apparait une fois encore un brin hors sol de la littérature contemporaine. Je m'explique:
"il n'y a jamais eu guère d'action dans ce que j'écris. Combien de choses ne se passent que dans la tête d'une personne ? "(p75) nous dit le narrateur . Nous voilà prévenus.
le narrateur est écrivain, un écrivain reconnu par ses pairs. Il rend visite à Scott, son ex beau-père, un homme qu'il a toujours apprécié dont il est proche par le coeur et la pensée. Scott ne se remet pas du départ d'Elena, sa secondé épouse rencontrée à Bucarest, épousée sur un coup de tête afin de lui permettre de quitter la Roumanie cadenassée par Ceausescu .. Mariage certes mais mariage blanc.. le narrateur va partir sur les traces d'Elena . ..

le lecteur est averti:il n'y aura ni rebondissements inattendus, ni grands discours, ni retrouvailles suivies de réjouissances inoubliables. Non, tout se passe en petit comité, dans l' intimité oserais-je dire. Il est question de choix de mode de vie, de liberté, de l'épanouissement individuel, de résistance ou de résilience .
Scott est un homme bienfaisant, un brin placide , un observateur attentif , un homme amoureux déraciné au Danemark , Elena est une femme déterminée, prête à tous les sacrifices pour acquérir sa liberté , choisissant l'exil , une femme dure, centrée sur elle-même, choisissant de vivre dans un monde dont elle est le centre .. amour, famille, bonheur que lui importe au final.
J'avoue ne pas avoir succombé au charme d'Elena et avoir eu du mal à apprécier ma lecture, trop de longueurs, de redites, de phrases alambiquées , de digressions inutiles.
Magnifique consolation, les pages dédiées à la découverte des somptueux paysages du Jutland, la promenade dans Bucarest ou dans Rome ...... que du plaisir

Il va de soi que cela ne va pas m'empêcher de découvrir d'autres livres de Grondahl
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Une écriture vraiment très belle d'un auteur pas assez connu (enfin que moi je ne connaissait absolument pas).
Une belle histoire d'amour écrite avec beaucoup de délicatesse.
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Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
Une fois descendu du train à Florence, je voulus savoir à quelle heure il y avait un bus pour Vallombrosa. Je n'y étais jamais allé mais, depuis que j'avais entendu ce nom pour la première fois, il m'avait fait rêver. Certains noms de villes possèdent cette particularité : Odessa, Lahore, Buenos Aires, Trieste. Même si, un jour, on réussit à voir ces villes, on sait parfaitement que, d'une certaine façon, on n'y parviendra jamais. Quelque chose dans le nom n'exprime pas un lieu, mais une aspiration qui nous tiraille d'autant plus fort, car elle ne saurait être satisfaite. Il en va ainsi des noms des lieux qui désignent le nulle part que l'on porte en soi, et qui nous font encore rompre le charme de la musique du nom. Son écho et sa résonance suffisent à nous dire que l'on n'a pas encore tout vu et que, au fil des rues de cette ville inconnue, on échappera à son moi convenu pour finir enfin à devenir un autre.
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On reconnaît une ville étrangère d'après les photos que l'on a vues de celle-ci, mais l'on y voit également ce qui est commun à toutes les villes. Les banlieues, les couloirs carrelés du métro, les quartiers autour des voies de triage de la gare, l'usure anonyme des bâtiments. L'ombre au fond d'une rue, et cette forme particulière d'immobilité qui caractérise les voitures garées l'une derrière l'autre, avec le reflet singulier du ciel sur la peinture des véhicules entre les contours sombres des façades d'immeubles.
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Céder est un acte volontaire , je l'avais toujours su . J'avais moi - même choisi et voulu mon existence , il m'était donc possible d'en vouloir une autre . En réalité , je ne m'étais jamais soumis totalement, pas plus qu'Elena .
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J’aurais dû demander à Vicky pourquoi, à son avis, avis qu’elle partage avec tant de gens, il est absolument nécessaire d’être toujours en mouvement, pourquoi il faut sans cesse courir d’un point à un autre. Peut-être était-ce là le secret de la douceur de Scott : il n’allait nulle part, il n’avait jamais eu l’intention de bouger et, depuis qu’il s’était retrouvé à Copenhague au lieu de Saigon, il avait su que, en fin de compte, tous les chemins mènent à la tombe et que cela n’est pas spécialement tragique.

p16/17
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Autant que je sache leur relation reposait sur la sécurité et le sexe . D'un côté , la différence d'âge a confirmé Vicky dans sa féminité , de l'autre , le graduate exilé a trouvé dans ses formes douces et rondes quelque chose qui pouvait faire office de chez - soi . Du reste , mieux qu'un chez - soi , car , avec le corps d'une femme disponible et bienveillante à ses côtés , un homme peut se sentir chez lui n'importe où .
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Vidéo de Jens Christian Grondahl
David Murgia - Nathalie Dessay - Laurent Stocker - Edouard Baer - Didier Besace - Lucas Belvaux - Anne-Cécile van Dalem - Robert Mcliam Wilson - Peter Heller - Vinciane Despret - Benoit Peeters - Lise Charles - Jens Christian Grondahl - Jean Luc Outers - Brice Matthieussent - Boris Lehman - Marietta Ren - Fabrice Drouelle - Hubert Antoine - Emma Jane Kirby - Manuel Rocheman - Johann Hari - Catherine Graindorge
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