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C'est avec plaisir que j'ai retrouvé Benoîte Groult dans ce roman de 1972.
Le début de ce roman m'a semblé fastidieux, dû sans doute à l'écriture bien spéciale de B.Groult :des phrases longues,très bien construites,une vraie recherche dans la syntaxe et le vocabulaire,puis petit à petit,je suis "entree" dans ce roman très psychologique, en fait.
Neuf personnages ,pour diverses raisons vont embarquer sur un yacht de luxe et faire le tour du monde.Quatre couples et un garçon de vingt ans vont être disséquėspar l'auteur,dans la description de certain comportement face à des situations bien précises.Un regard sans concession sur son couple ,malgré le luxe qui les entoure certaines vérités ne sont pas toujours bonnes à dire.J'ai beaucoup aimé l'analyse subtile de B.Groult,même si le début à été pour moi laborieux. Ce roman se lit calmement et le temps qui nous sépare de ce livre(1972),l'analyse faite par l'auteur sur les générations (lorsqu'elle parle du rôle de la femme et de ses filles)est vraiment d'actualité et c'est ce qui m'a "scotchée ",et j'aurai presque tendance à dire que nous avons régressé, mais ce constat n'engage que moi!
C'était une "sacrée visionnaire" cette Benoîte Groult !!
Pour les amoureux de la "belle ecriture" à recommander.⭐⭐⭐⭐
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Dommage de lire un livre en ayant déjà des attentes... Il vaut mieux se laisser porter et voir où il nous emmène. Ici, belle écriture de femme intelligente des années 70. Plus qu' un roman à proprement parler, un portrait de la superficialité, des failles de la classe "aisée" de ces années là. Dans les rapports humains et dans leur vision étriquée du monde. Car leur voyage autour de la terre ne les ouvre pas au monde et aux êtres humains qu' ils sont amenés à rencontrer. Or, voyageant sur les océans, les personnages ont tout le temps de la réflexion. Ce voyage aurait pu ( et du) être initiatique; ce qu' il n' a été pour aucun personnage.
Retour au point de départ pour la narratrice, sa chère Bretagne. Elle aura au moins réussi à "sauver" son couple et à se satisfaire de joies simples.
Et puis chez Groult, bien sûr, le recul nécessaire pour, justement, faire "la part des choses". Elle sait manier l' humour aussi, et trouver des expressions finement ciselées qui font mouche.
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Ils sont neuf à s'embarquer sur un bateau pour un tour du monde. Quatre couples, et un garçon plus jeune, chacun pour des raisons différentes.
Le roman est intéressant, mais je l'ai trouvé très "daté" dans son écriture et dans sa description des interactions entre les personnages. Il y a cependant quelques réflexions intéressantes sur les rapports humains.
Mais pour la bretonne que je suis, le dernier chapitre très fluide compense les lourdeurs existantes dans le récit du voyage : il m'a réconciliée avec l'auteur.
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Au fil de la lecture, je me suis rendu compte que la quatrième de couverture ne répondait pas aux attentes qu'elle laissait sous-entendre.
L'histoire porte bien sur neuf personnages, naviguant sur le Moana, à travers le monde. Bien que l'expression soit un tantinet exagérée : en réalité, ils ne font que longer un itinéraire qui se trouve particulièrement être dans le sud : la France, la Grèce, le Yémen, l'Inde, l'Australie, la Nouvelle-Calédonie et Tahiti. Je m'attendais, de plus, à vivre une histoire entre des personnages qui étaient inconnus à eux-mêmes, avec des relations qui se construiraient petit à petit. Mais non. A vrai dire, nous avons là des couples qui entretiennent des amitiés plus ou moins proches. Même le personnage "d'un garçon de vingt ans qui fuit Paris et le luxe familial", n'est autre que le fils de la propriétaire du bateau et n'apparaitra que pour une vingtaine de pages.
Personnellement, si je me suis décidée à lire un tel roman, c'est parce que je m'attendais à affronter des personnes blessées profondément par des histoires fortes, mais finalement, nous n'avons que des "héros" qui se plaignent d'une vie manquée ou d'une fuite de l'âge. La fraicheur du voyage et la réalité des pays, sont les seuls véritables intérêts de "La Part des choses" qui s'avère être plus un voyage établissant un bilan, qu'une aventure où des réponses seront trouvées.

Les personnages sont donc peu attachants, voire pas du tout. La lecture est parfois assez lourde face à de très longues phrases qui peuvent s'étendre sur une demi-page. Les promesses annoncées ne sont pas accomplies, et le peu de conclusion intéressante n'apparaît que tardivement. Je vais me répéter, mais le seul point qui ne me déçoive pas totalement est le dépaysement qu'offre le roman dans ce voyage. Ainsi que les parties "le cahier de Gallia", représentatives du personnage de Marion, qui offrent de temps en temps une beauté des mots et des réflexions intérieures attirantes.

Je ne pense pas que ce roman soit mauvais en lui-même, mais ce qui fait qu'on a du mal à s'attacher à lui est la déception qu'il offre après tant d'attente. Et c'est fort dommage.
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Benoîte Groult pointe dans ce livre la superficialité des protagonistes, tous riche ou aisé, intelligent, incapable de voir la vrai beauté de ce monde et de profitez de leur vacances. Et pourtant ils ont embarqué tous les 9 dans ce bateau de luxe qui les mène au bout du monde, en Grèce, en Inde, puis dans le Pacifique, en nouvelle Calédonie, Polynésie, Morea, enfin le pire les attends à Tahiti. Au fur-et-à-mesure chacun se montre sous son vrai visage et débarque ou s'en va, quitte le navire. On assiste à une véritable débâcle.

Féministe, Benoîte Groult ne ménage pas les hommes, la vision du couple, les femmes en prennent aussi pour leur grade. L'ouvrage est très bien écrit et fait réfléchir sur ce qu'on attends du bonheur, du couple, de nos envies d'évasion. L'argent ne fait pas le bonheur ça va de soi, mais on nous rappel qu'il y contribue par rapport à ceux qui n'ont rien – vision d'horreur en Inde. Iris, richissime, propriétaire du bateau semble aussi la plus malheureuse et surtout la plus frustré. Elle se sent vielle à 50 ans, ne voit plus que des défauts à son physique et surtout manque d'amour, malgré un amant qui la trompe pour une jeune de 26 ans...

On s'attache au couple Marion, la narratrice et son mari Yves, faisant le reportage du périple, mais surtout de cette grande comédie. Sa caméra joue le rôle de miroir, ce qu'ils n'arrivent pas à voir de leur propre yeux, peut être l'apprécierons t-il sur un petit écran ?

A la fin Marion retourne chez elle en Bretagne, Yves la rejoint après la fin de son reportage et c'est finalement la qu'on les sent les plus heureux, chez eux avec leurs filles et en toute simplicité, sans le confort matériel ni le luxe.

Par certains côté le livre m'a fait pensé au pessimisme de Houellebecq mais avec un vocabulaire plus recherché. On ne trouve pas de vocabulaire obscène chez Groult, la dimension sexuel est bien présente mais suggéré ou finement évoqué par le biais de métaphore.
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Je découvre les écrits de Benoîte GROULT avec ce livre. Si la première moitié du roman offre des réflexions attrayantes sur les relations hommes-femmes, l'étiolement au sein d'un couple au fil des années et la cruauté du temps qui passe chez une femme, on se lasse au bout d'un moment - voire l'on s'agace - de ces femmes rabat-joie, vieilles et laides à force de le croire et de le dire, et l'on comprend leurs maris qui ne rêvent que de s'évader dans les bras d'une autre... Au final, l'histoire laisse peu de place à l'optimisme quant à l'amour, sa pérennité et la fidélité... ce qui, en tant que romantique, m'a plutôt déplu. Heureusement, l'escale à Tahiti a fait renaître chez moi l'intérêt nécessaire pour finir cette lecture agréablement.
Pour finir sur une note positive, le style est agréable avec des phrases joliment tournées et ce qui m'a frappée est l'actualité des réflexions sur les rapports humains, alors que ce roman a été publié en 1972.
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Je n'ai pas accroché à ce livre. Trop de personnages différents, trop peu de profondeur.. je ne l'ai pas fini...
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Étonnant qu'un roman puisse être à la fois si actuel et si daté! Certaines descriptions et certains comportements sont complètement déconnectés de la réalité actuelle ( les bigoudènes dans le train, l'isolement des îles Tonga...) À l'opposé, Benoite Groult théorise la charge mentale des femmes...en 1972! La plume de l'auteure est très fluide, très poétique... Au final, j'ai passé 1 très bon moment de lecture !
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1ere lecture de cette autrice. Voici un roman assez étrange, sans but précis, où l'on fait le tour du monde avec Mr et Mme tout-le-monde, sans vraiment le voir, car là n'est pas l'essentiel. Il s'attache à ces personnages si normaux, à une époque que l'on n'a pas forcément connue (mon cas), mais pourtant si semblable à notre époque (Mr C... en moins évidemment).
J'ai apprécié ce moment avec Marion, Yves, Iris, Jacques, Alex et les autres, même si je regrette un peu de ne pas les avoir mieux connus.
Le cheminement de cette vie de couple (entre Marion et Yves) était très intéressant et met en lumière l'évolution que l'on peut avoir, individuellement et à deux, au fil des années.
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