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Rick Levins (Illustrateur)Klaus Janson (Illustrateur)
EAN : 9781302922795
496 pages
MARVEL - US (31/03/2020)
2.5/5   2 notes
Résumé :
Cap like you've never seen him before! First, it's Captain America's landmark 400th issue - and while Operation: Galactic Storm rages around him, Steve Rogers must face a gauntlet of his most formidable foes! But will the cosmic conflict's fallout sunder the Avengers? Then, prepare for one of the wildest stories the Sentinel of Liberty has ever seen, as Steve is transformed into a howling mad Cap-Wolf! Other werewolves including Man-Wolf, Werewolf by Night and the N... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Le scénariste peine à trouver un second souffle.
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Ce tome fait suite à Captain America Epic Collection: The Superia Stratagem (épisodes 387 à 397, et Adventures of Captain America 1 à 4) qu'il vaut mieux avoir lu avant. Celui-ci regroupe les épisodes 398 à 410, et la minisérie Punisher / Captain America - Blood & Glory, initialement parus en 1992. Les épisodes de la série mensuels ont été écrits par Mark Gruenwald, dessinés par Rick Levins, et encrés par Danny Bulanadi (sauf l'épisode 405 encré par Steve Alexandrov). Dans chaque épisode (à l'exception des 401, 409 et 410), se trouve une histoire courte en fin, dessinée par Larry Alexander et encrée par Dan Panosian (398 & 399), Kathryn Bolinger (400), Ariane Lenshoek (402, 403, 405 à 407), Ray Kryssing (404), Don Hudson (408). Blood & Glory a été écrit par Dan Chichester & Margaret Clark, dessiné et encré par Klaus Janson, mis en couleurs par John Wellington (1), Sam Otis (2) et Judy Johnson & Sherilyn van Valkenburgh (3).

Captain America 398 à 410. Captain America et Rick Jones se retrouvent entrainés dans la guerre entre les Krees et les Sh'iar, dans une opération militaire appelée Tempête Galactique. Pendant ce temps-là, Red Skull a recomposé une équipe de supercriminels autour de lui, dont Mother Night (Susan Scarbo). Crossbones (Brock Rumlow) a capturé Diamondback (Rachel Leighton) et a entrepris de la former de manière tyrannique. Après être revenu de l'espace, Steve Rogers réfléchit à ce qu'il souhaite faire. Il remercie chaleureusement USAgent (John Walker) et Falcon (Sam Wilson) d'avoir retrouvé, délivré et ramené Demolition-Man (Dennis Dunphy) au quartier général des Avengers. Puis, il prend conscience que John Jameson est porté disparu. Il décide d'aller demander l'aide d'un autre Avenger de réserve.

Captain America se rend d'abord dans le bureau de J. Jonah Jameson pour savoir s'il a des nouvelles de son fils. La réponse étant négative, il se rend ensuite chez Anthony Druid qui n'éprouve pas de difficulté à localiser la ville dans laquelle se trouve John Jameson : Starkesboro, dans la Massachussetts. Druid se propose pour accompagner Captain America. Arrivés sur place à bord d'une aéro-moto, Druid lui indique de se poser dans une clairière. Une fois à terre, ils sont attaqués par un loup garou. Non loin de là, Wolverine est à la recherche d'un autre loup garou. Après cette longue aventure, Captain America se rend dans les Rocheuses avec Falcon et Zach Moonhunter pour localiser le chalet de Red Skull et délivrer Rachel Leighton.

En 1992, cela fait maintenant 7 ans que Mark Gruenwald écrit les aventures du vengeur étoilé, et il a également continué à prendre de l'importance au sein de l'entreprise Marvel Comics, étant responsable de la continuité du fait de sa mémoire incroyable. Cela ne l'empêche pas de devoir subir les événements à l'échelle de la gamme comme les autres. C'est ainsi qu'en tant que vengeur, Captain America se retrouve embringué dans l'opération Tempête Galactique, une histoire fédérée dans la série Avengers, et compilée dans Avengers Epic Collection: Operation Galactic Storm, conçue par Bob Harras avec Gruenwald et Fabian Nicieza. Une opération qui s'étale sur 19 épisodes (+ 3 épilogues) répartis sur 7 séries différentes. le lecteur qui ne suit que la présente série prend son mal en patience, tout en voyant émerger une forme d'antagonisme larvé entre Steve Rogers et Tony Stark, du fait de convictions morales un peu différentes, en particulier sur le degré d'agressivité en temps de guerre. Rick Levins réalise des dessins fonctionnels, fort heureusement peu influencés par les tendances graphiques de l'époque, mais dans un registre encore un peu platement descriptif, avec de temps à autre une proportion qui détonne. Il bénéficie d'un encreur soigneux qui renforce le relief des formes, et accentue les textures à bon escient. Pendant ce temps-là, le lecteur découvre ce qu'il est advenu de Dennis Dunphy qui était mystérieusement porté disparu. Il peut prendre plus de plaisir à voir ce qu'il arrive à Rachel Leighton, découvrir comment elle est liée à Brock Rumlow. Les dessins de Larry Alexander sont plus appliqués et plus laborieux, moins agréables que ceux de Levins, avec un encrage qui ne rattrape pas son manque de naturel et de consistance, mais la narration visuelle reste compréhensible et lisible.

Une fois sortie de cette opération dans l'espace, Captain America se souvient qu'il a perdu la trace d'un premier membre de son équipe : John Jameson, fils de J. Jonah Jameson, et affligé d'une malédiction qui le fait se transformer en loup garou. En découvrant ce fil rouge, enquêter sur une épidémie de loups garous dans une petite ville du Massachussetts, le lecteur se dit qu'il va découvrir une aventure typée début du vingtième siècle, comme le scénariste avait déjà pu faire avec The Bloodstone Hunt dans les épisodes 358 à 363. Ce récit est resté dans la mémoire parce que le scénariste va jusqu'à transformer Captain America en loup garou, et à le faire s'exprimer par des grondements, ne parvenant plus à articuler des mots. En fonction de sa sensibilité, l'enthousiasme du lecteur est plus ou moins élevé. Mark Gruenwald est un scénariste au style assez pesant, que ce soit pour les dialogues, les cartouches de texte ou la structure de de ses récits. Mais il éprouve un réel amour pour les personnages, et ce qu'ils représentent. du coup, il se montre convaincant quand il met en scène les convictions de Steve Rogers, en tant qu'incarnation de l'esprit de l'Amérique. En revanche, ses grandes aventures ont tendance à vite devenir poussives. Il est vrai qu'il n'est pas aidé par l'obligation de consacrer quelques pages à l'événement Infinity War (par Jim Starlin & Ron Lim) qu'il parvient à circonscrire autour du personnage de Dennis Dynphy.

Le scénariste développe son récit de manière linéaire et appliquée : les superhéros découvrent l'étendue des dégâts pendant que les criminels continuent leurs manigances. Les premiers se font capturer et utiliser par les seconds, puis ils reprennent le dessus. En connaisseur expert de la continuité, le scénariste intègre plusieurs loups garous remarquables de l'univers partagé Marvel : John Jameson bien sûr, et Rahne Sinclair (Wolfsbane), sans oublier Jack Russel qui passe en coup de vent. Il fait participer d'autres superhéros, à commencer par Wolverine, mais aussi de manière plus anecdotique Cable (Nathan Summers), sans oublier Docteur Druid. Il ramène également quelques vieux personnages très secondaires, et en introduit un nouveau. le dessinateur continue de réaliser des planches faciles à lire, mais sans grand attrait, mettant en oeuvre les conventions graphiques propres aux superhéros, sans beaucoup de personnalité ou de parti pris un peu différent. Les personnages ne sont pas séduisants, ni particulièrement puissants. L'encreur est toujours aussi impliqué, donnant de la consistance, de la texture et du relief aux dessins. Cela ne suffit pas pour rendre cette version lupine de Captain America, ni effrayante, ni même ridicule. Les endroits sont détaillés en ouverture de chaque séquence : la petite ville, les bois alentours, l'étrange pièce aménagée pour le sacrifice, la geôle aux dimensions improbables. de temps à autre, le lecteur observe qu'un détail dépasse le niveau de suspension d'incrédulité consentie : une mise en couleurs qui noie un détail essentiel, Docteur Druid se vidant de son sang après avoir été égorgé, mais qui finalement se soigne tout seul sans plus de difficulté que ça. À la fin de ces 7 épisodes, le lecteur est content que ça se termine, et la narration a transformé une idée qui avait un petit potentiel de divertissement, en récit appliqué et poussif.

Tout comme pour les premiers épisodes, le lecteur a reporté son intérêt sur les histoires courtes en fin d'épisode, consacrées à Rachel Leighton et Brock Rumlow. Les dessins restent un peu insipides, mais les éléments représentés sont moins grotesques que dans la partie principale consacrée à Captain America, ce qui compense un peu, sauf pour la longueur des talons hauts de Diamondback qui rendent tout effort physique de type course, impossible. le lecteur retrouve le manque de souffle et de rythme de la narration de Mark Gruenwald, mais il sent que l'idée derrière est plus consistante que celle du loup garou. Il s'installe une relation particulièrement toxique entre Rachel et Brock, qu'un autre auteur serait parvenu à rendre étouffante. Ces récits courts aboutissent aux deux derniers épisodes au cours desquels Rachel reprend l'initiative et parvient à marquer des points contre Red Skull et sa clique, refusant de rester cantonné au rôle de victime. le lecteur en vient presque à laisser passer l'artifice par lequel le scénariste augmente le niveau de pouvoir de l'héroïne.

Mark Gruenwald continue sur sa lancée pour une série d'épisodes privilégiant l'action, entre les crossovers imposés, et une transformation en loup garou, lors d'une enquête avec docteur Druid. La narration visuelle n'est guère mémorable, même si elle accomplit son travail et s'avère lisible. le lecteur finit presque par plus s'attacher aux histoires courtes de fin d'épisode, pas plus savoureuses sur le plan visuel, mais centrée sur Rachel Leighton, ce qui s'avère plus intéressant.

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Blood and Glory : a priori, le lecteur craint une production industrielle de plus, vite faite, avec la certitude qu'associer ces deux héros suffira à faire vendre n'importe quoi. Il découvre avec plaisir que Klaus Janson a dû passer du temps sur chaque planche et que sa narration visuelle est très bonne, malgré une faiblesse anatomique de temps à autre, adulte et en phase avec la tonalité du récit. Il prend progressivement conscience que, malgré une lourdeur de ci de là, l'intrigue ne se limite pas à une dénonciation facile des magouilles militaro-politiques, mais que les auteurs ont un vrai point de vue sur leurs héros et leurs motivations.
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Mark Gruenwald continue son très long run sur Captain America avec les épisodes 398 à 410, rassemblés dans un nouveau épais volume des « Epic collection ». Les premiers épisodes proposés ici sont assez déstabilisants, ils participent au vaste crossover Marvel du début des années '90, OPERATION GALACTIC STORM. le lecteur ressent donc clairement les manques puisque les épisodes proposés sautent bien des éléments de l'histoire. En dépit de ce côté fragmenté, l'ensemble donne envie de se plonger davantage dans ce crossover (disponible en Epic, ça tombe bien !).
Comme le Captain est dans l'espace, les « remplaçants » gèrent les problèmes terrestres et US Agent et le Faucon partent délivrer Demolition Man. Pendant ce temps, Crossbones capture la petite amie du Cap', Diamondback et tente de la retourner, au propre comme au figuré. Crâne Rouge, lui, rassemble toujours sa petite armée de super méchants. Les différentes lignes narratives sont assez éclatées et ne trouvent un aboutissement que dans les derniers chapitres.
Cependant, le gros du volume se consacre à la fameuse intrigue du « Cap Wolf ». En effet, parti à la recherche de John Jameson, la Sentinelle de la Liberté, aidé de Docteur Druid, tombe sur une ville peuplée de lycanthropes. Wolverine, Wolfsbane, Werewolf by Night et quelques autres se retrouvent embarqués dans ce récit qui culmine lorsque Cap' lui-même devient un loup-garou ne s'exprimant plus que par des grognements bestiaux. Tout ça peut sembler ridicule (ça l'est un peu), quelque peu tiré en longueur (peu aidé par l'habitude de cette époque de répéter, par le texte, ce qu'on voit à l'image) mais l'ensemble reste divertissant et finalement mémorable… bien que pas toujours pour les bonnes raisons. Les intrigues de complément, plus courtes, autour de la relation qui se noue entre Crossbone et Diamondback fonctionnent elles aussi de manière efficace et se montrent plus mâtures et sérieuses. le tout aurait mérité d'aller plus loin dans le côté violent / syndrome de Stockholm / malsain mais dans le cadre d'une production grand public cela reste crédible et bien mené.
La fin du volume se consacre à un crossover d'environ 160 pages entre Cap et le Punisher, forcément opposés sur la manière de rendre la justice. L'intrigue, assez classique, donne davantage dans le thriller d'espionnage que l'action super héroïque. Au fil du récit, le manichéisme initial s'efface et nous plongeons dans la zone grise de la politique fiction avec ses magouilles et autres combines gouvernementales. En parallèle les deux héros finissent par s'apprécier jusqu'à un final très convaincant dans sa simplicité. Les dessins, également plus sombres et adultes, sont adaptés à cette intrigue de bonne tenue.
BLOOD AND GLORY est donc un Epic en demi-teinte, alourdit par des « morceaux de crossovers » et une narration parfois bien lourde (toutes ces redondances fatiguent !) mais globalement plaisant. La saga du « Cap Wolf » reste fun, les sous-intrigues liées à Crossbones se montrent intéressantes et le crossover final avec Punisher confère au personnage une tonalité plus adulte et violente bienvenue.

Lien : http://hellrick.over-blog.co..
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