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Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Blaise vient de fêter ses cinquante ans lorsque se déclare une "cellulite cervicale", infection rare et sujette à complications. Opération chirurgicale, puis coma provoqué pour quelques semaines. Sa femme se rend à son chevet, y trouve une momie couverte de tubes, revient tous les jours, craignant de ne jamais le revoir "vivant", s'épanche auprès de la famille et d'amis, etc.

Terrifiant univers hospitalier, maladie d'un proche, douleur de l'absence, réflexions sur la mort, le sommeil, avec pléthore de références littéraires, mythologiques et wharoliennes (l'auteur venant d'écrire un essai sur cet artiste)... Oui c'est touchant, oui c'est beau et admirablement bien écrit - si l'on supporte le rythme saccadé -, oui c'est poétique, mais... Passé cet émerveillement, j'ai commencé à m'ennuyer, m'engluer, jusqu'à me demander ce que moi, lectrice, je venais faire dans cette histoire de couple, à lire les sentiments exaltés de cette femme.

Il faut préciser que je supporte de moins en moins les auto-fictions sur les drames intimes des écrivains, même si je respecte leur douleur et y compatis.
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Ma toute première impression, à mi-chemin, était de me dire « j'aime bien »…mais, avec tout de même comme un malaise devant ce livre pour lequel à part un j'aime bien, je ne pouvais rien dire de plus. En m'y remettant le lendemain, assez pressée de le finir, l'enthousiasme n'était plus là.
Déjà, un énième récit d'expérience personnelle….et je commence à saturer gravement. Si le côté médical m'a bien convenu – et je venais de comprendre à ce moment- là que c'est aspect là que j'aimais bien- le reste m'a laissé, encore une fois au bord du chemin.
Est-ce moi qui suis une insensible indécrottable ? Est-ce le trop plein de ces écrivains qui ne peuvent s'empêcher de parler d'eux à tout bout de champ ? Est-ce mon état d'esprit pas vraiment disposé à ce genre d'ouvrage ? Sans doute tout à la fois.
Cécile Guilbert utilise une langue hachée, un style taillé au cordeau, dans phrases courtes qui montent l'urgence de la situation. Elle change plusieurs fis de mode narratif, passant du « tu » comme si elle prenait à témoin son interlocuteur, au « je » qui la positionne comme narratrice, au « tu » s'adressant à son mari.
En dehors du purement médical, Cécile Guilbert, et c'est là que je suis passée à côté de son message, fait référence à de nombreux domaines, dont je n'ai, malheureusement pas toujours saisi l'intérêt (d'ailleurs pas saisi du tout). Il me semble que j'ai lu ce livre comme j'aurais pu lire un dossier médical, trouvant le bla-bla autour bien ennuyeux, à la limite du compréhensible, voir hors-sujet ( Que vient faire Andy Warhol là-dedans ?)
Cet ouvrage, dont je n'avais pas initialement prévu la lecture car il ne m'attirait pas, ne me laissera pas un souvenir impérissable parmi ceux de la rentré 2012 (dont les coups de coeur se comptent avec parcimonie d'ailleurs)

Lien : http://leblogdemimipinson.bl..
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C'est un livre à propos duquel j'ai rapidement compris qu'il faudrait le lire d'une traite. Son fragile équilibre supporte difficilement les pas de côté. Son écriture stylisée, apprêtée, transmet à ses débuts une tendresse qui se distille comme une brume, l'atmosphère d'un coupe aux fluides imbriqués. Sa magie tourbillonnante, entraînée vers le fond par la violence de la maladie de l'un, s'estompe pour finalement tourner en rond. L'agrippement du début visant à ne pas laisser s'évaporer un univers ténu, s'est mué en hâte d'en finir. Hâte de sortir de cet épisode déchirant, à l'instar de Cécile Guilbert, évidemment. Mais aussi envie littéraire de passer à autre chose, tout le suc ayant été distillé.

« Ma cérébralité naturelle s'en donne à coeur joie. »

J'aimais mieux l'utilisation du « tu », procédé littéraire fort peu vu jusqu'à présent, où l'auteur se tutoie en un jeu de miroir avec le lecteur qui se retrouve à lui parler d'elle. le retour au « je » est un déferlement d'émotions mêlé de pansement intellectuels érudits navigant entre références antiques, thaumaturgiques et mythologiques. Cécile Guilbert se fait prendre à son propre procédé, sombre dans des mots gonflés à l'hélium, le lyrisme, l'exagération des sens. J'étouffe. Je renonce à comprendre quelques phrases alambiquées.

Si son honnêteté donne de la vivacité à son témoignage, quand elle avoue que la maladie est une « nouveauté radicale, passionnante », un « nouveau trésor d'émotions », sa maladresse à transcender son tourbillon émotionnel, à plonger aux tréfonds de l'expérience humaine dans ce qu'elle a de plus essentiel, en fond pour moi une lecture décevante. Il y avait là un sujet, qui finalement n'est traité qu'en surface, et qui d'une réflexion sur l'existence, se développe en un témoignage circonstancié, certes touchant, mais limité.
Lien : http://versautrechose.fr/blo..
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Une belle écriture, plusieurs passages touchants et une fin d'histoire sur une note positive. Mais une lecture qui ne me laissera pas un grand souvenir car j'ai fini par m'ennuyer dans cette (très belle) déclaration d'amour...
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