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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Avec "abattez les grands arbres"Christophe Guillaumot"avait marqué un fort bel essai,à mes yeux.Dans un match,la tentative de transformation n'est pas toujours acquise et bien,lui l'a parfaitement réussie. Près du stade E Wallon de Toulouse,qui en voit,et des beaux,des essais,l'exploit n'est pas mince.
Pour tout dire,j'ai encore passé un très bon moment en compagnie du Kanak,de Six,de May et de leurs compères. Les personnages "vivent "leur rôle et on va les suivre,aussi bien dans leur vie professionnelle que personnelle.Et elle n'est pas toujours facile,leur vie quotidienne.On verra pourtant combien les liens qui les unissent peuvent venir à bout de bien des difficultés. De la gravité,de l'humour aussi pour des personnages attachants.
L'intrigue est bien menée, parfaitement maîtrisée et même si certaines situations sont un peu prévisibles, le récit connaît une très habile progression,la fin réservant un rythme soutenu ,haletant,et l'épilogue, lui,laissant la porte ouverte à une suite;les dernières lignes,en tout cas redistribuent des cartes,dont l'une pourrait bien être une jolie dame de pique.
Christophe Guillaumot est flic et il nous parle,et fort bien de ce qu'il connait,son métier et,les jeux et finances n'ayant aucun secret pour lui,il nous entraîne dans un monde passionnant,subtil,peu conventionnel pour le commun des mortels.Voici encore un côté culturel abordé par le biais du polar,pas mal,non?
Placer une partie de l'action dans une déchetterie est aussi une vraie trouvaille,comme les casse autos,c'est un univers sombre,glauque,opaque,c'est un cadre particulièrement anxiogène , car méconnu lui aussi.
Je suis devenu addict au personnage du Kanak que j'espère bien le retrouver,car,soyez en persuadés, Christophe Guillaumot est "dans mon fichier",comme Bussi et Norek.Pour lui comme pour eux,ce sera "perpète "
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C'est donc avec beaucoup de plaisir que j'ai retrouvé Renato Donatelli et Jérôme Cussac, gentiment placardés à la section des courses et jeux après leur coup d'éclat, au mépris de toute procédure et de toute voie hiérarchique, dans l'affaire des homicides rwandais.

Cette nouvelle affectation permet à l'auteur d'étoffer ses personnages. D'un côté Renato doit gérer les cas de Mama Loma, tiraillé entre la nécessité de la faire soigner en maison de retraite et la promesse de garder le manoir, deux options non cumulables financièrement parlant.

Du côté de chez Jérôme Cussac, les choses vont de mal en pis. Il accepte mal cette mise au placard, lui qui se voyait déjà parmi les têtes d'affiche de la Crim'. Quand il apprend que Juliette, l'agent de la DGSE qui s'est joué de lui (sur ordre) lors de leur précédente rencontre, a été assassinée par des djihadistes alors qu'elle opérait sous couverture en Syrie, c'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase, il craque totalement et glisse inexorablement sur une pente qui pourrait bien être sans retour…

Le Kanak et Six profitent de visites sur le terrain pour étoffer leur équipe de deux nouvelles recrues, recrues forcément atypiques, cela va de soi.

Ainsi le premier adjoint à rejoindre leurs rangs est Jules Letocart, un jeune en formation à l'école de police qui utilise ses talents de magicien (notamment en matière de manipulation de cartes) pour arrondir ses fins de mois en trichant au casino.

Il sera bientôt rejoint par Serge Nicolo, professeur de mathématiques à la retraite passionné de statistiques et de probabilités, son pêché mignon est de truquer les matchs de foot amateurs pour le compte d'un employeur dont il ignore tout.

Et voilà une section courses et jeux en ordre de marche, reste à trouver de quoi l'occuper…

Si l'auteur enrichit ses personnages en nous faisant partager leurs doutes et interrogations, cela ne se fait pas au détriment de l'enquête. Une enquête que mènera l'équipe dans le monde obscur du jeu clandestin, et tout particulièrement des paris clandestins, des paris dont les enjeux ne semblent pas connaître de limites…

Sous la plume de Christophe Guillaumot, la ville de Toulouse devient quasiment un personnage à part entière. Même sans jamais y avoir mis les pieds, j'ai eu l'impression de me balader en terrain connu tant l'auteur parvient à nous faire partager son amour pour « sa » ville.

On y retrouve des personnages déjà rencontrés lors de la lecture du précédent roman (notamment Marc Trichet et l'équipe des stups du Gros Georges) avec toutefois une grande absente, la légiste, Avril Amandier. Au grand dam de Renato ! Bien entendu ce roman nous fera aussi découvrir de nouveaux personnages, des rencontres plus ou moins agréables selon les circonstances.

En nous plongeant dans le monde du jeu, Christophe Guillaumot sait de quoi il parle, étant lui même à la section courses et jeux de la SRPJ de Toulouse. Et sans surprise cela se ressent dans l'écriture, les romans policiers écrits par des auteurs exerçant ou ayant exercé le métier de policier, ont un petit quelque chose en plus qui est inimitable.

Si en plus vous y ajoutez une intrigue totalement maîtrisée, des personnages profondément humains et attachants (ou méprisables, selon l'effet recherché), avec un subtil mélange de sérieux et d'humour, vous obtenez un polar haut de gamme et un auteur qui confirme, voire sublime, son talent narratif.

On retrouve quelques confusions entre les cultures wallisiennes et mélanésiennes, nul doute que le séjour de Christophe Guillaumot en Nouvelle-Calédonie lui fournira plus de matière visant à ancrer son personnage dans la culture canaque. Ceci dit ces erreurs d'aiguillage restent mineures et passeront même totalement inaperçues pour les lecteurs ne connaissant pas la Nouvelle-Calédonie.
Lien : https://amnezik666.wordpress..
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Très curieuse de voir ce qu'écrivait Christophe Guillaumot, j'ai commencé ma lecture sur les chapeaux de roues, avec les fameuses premières pages qui agrippent.
Personnellement, elles me sont devenues vitales.

Le Kardec semble revenir de loin et ce dans tous les sens du terme, depuis sa dernière enquête.
May passe ses journées à trier les déchets, un métier qui lui apporte quelques petits bonheurs.
Elle y puise toute son inspiration pour son activité illégale de graffeuse.
Seulement, cette fois-ci elle trouve un courrier sur sa chaîne de triage, un courrier important...

Le Kardec est un personnage hors norme, tant par sa carrure que par sa personnalité, il ne se laisse pas démonter c'est certain.
Sa hiérarchie a du mal à le tenir, forcément quand on ne rentre pas dans les cases, ça déplaît.

J'ai eu de l'affection pour ces deux personnages principaux et j'ai serré les dents pour qu'il ne leur arrive rien de fâcheux, mais j'ai été particulièrement touchée par Six, un jeune flic au destin éprouvé.
C'est un élément qui revient régulièrement dans mes retours de lecture, enfin seulement si c'est le cas, mais j'attache une réelle importance aux personnages.
Dans ce roman, bingo, ils sont forts, fragiles et attachants.
Ça donne vraiment envie de lire le précédent roman de l'auteur.

Diverses addictions sont traitées, pas seulement le jeu, milieu dans lequel se déroule le roman, on se rend compte qu'elles sont toutes destructrices.
Le rendez-vous est pris pour de nouvelles aventures, à Toulouse ou ailleurs.


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Suite de "Abattez les grands arbres" aux éditions Cairn," La chance du perdant " remet Renato, le kanak au grand coeur, au centre d'une enquête dans le milieu des jeux clandestins.
L'histoire se passe à Toulouse et c'est un réel plaisir de déambuler dans la ville rose.
Renato et son équipe six, son supérieur officiel est renforcée par un magicien et un prof de math à la retraite. Une belle humanité se dégage de ce polar qui se lit d'une traite.
je ne dirai rien de l'enquête, bien ficelée et très instructive sur le monde du jeu et de la culture calédonienne.
On voit que l'auteur a fait de nombreuses recherches et est lui-même policier à l'unité de répression des jeux.
Bref, vous avez compris, j'ai adoré!!
Lien : https://astrid.hiedesgranges..
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" Renato n'en fera qu'à sa tête. Il est comme ça, le Kanak. Il avance, franchit les embûches et règle les problèmes. Une bonne méthode pour obtenir des résultats, une mauvaise recette face à une hiérarchie tatillonne. "

À force d'agacer sa hiérarchie, Renato, simple flic a été muté à la brigade des courses et jeux, le plus beau placard du commissariat.

" La maison poulaga ne fait pas de cadeaux. "

Malgré sa taille de géant tout en muscle, il a le coeur sur la main.

Loin de la Nouvelle-Calédonie qui lui manque énormément, il reste intègre face à la corruption qui circule aux alentours.

En s'intéressant à un tag sur une façade d'immeuble, il était loin de se douter qu'il était tombé sur le visage d'un homme désespéré qui venait de se suicider. Celui d'un joueur compulsif, interdit de casino qui a préféré en finir une fois pour toute.

" le jeu semble être une drogue à part entière, tout comme le cannabis, la cocaïne ou même l'alcool. Il y a des moments de grâce, de dépression, des rechutes, certains s'en sortent au prix de grands efforts, d'autres s'enfoncent jusqu'à toucher le fond. À croire que l'être humain aime à se faire mal, comme si les aléas de la vie ne suffisaient pas. "

Au sommet, on souhaite classer l'affaire, mais suite à l'apparition d'autres suicidés, tous retrouvés avec une même carte de jeu sur eux, Renato décide de poursuivre l'enquête aidé par Six, son coéquipier.

" Depuis qu'il a rencontré son coéquipier, qu'ils ont bossé ensemble en dehors de toutes règles hiérarchique, sa carrière est partie en vrille. Il a suffi d'une seule affaire, une enquête hors norme aux répercussions désastreuses. Dans ce genre de salade, lorsque les ennuis et les coups bas pleuvent, ils n'est pas nécessaire de se connaître depuis longtemps pour tisser des liens étroits. "

En unissant leurs forces et leurs déterminations, ils vont tout mettre en oeuvre pour éclaircir cette affaire qui va les conduire dans les méandres des tripots clandestins.

Restera-t-il un peu de temps au kanak pour s'occuper de sa grand-mère et découvrir pourquoi celle que l'on surnommait Diamant Noir, à une époque, a quitté son grand-père et l'île des Pins.

Pour Six rien ne va plus, mais rien à voir avec le jeu, même s'il s'agit d'une dame de coeur...



Les dés sont jetés, ma lecture terminée et mon coeur de lectrice comblé.

Christophe Guillaumot a gagné une nouvelle fan, et ce n'est pas dû à la chance du débutant car ce n'est pas son coup d'essai, mais à son talent d'écriture. Cette fois ce n'est pas son arme qu'il dégaine, il n'est pas en service recommandé au sein de la police des jeux mais au service des lecteurs et leur offre une histoire qui risque bien de les bluffer aussi sournoisement qu'une partie de poker.

Voilà un flic qui écrit avec ses tripes et avec son coeur. Une histoire où résonne la réalité de son quotidien, je serais prête à le parier.

Le reflet de notre société mise à mal par le pouvoir de l'argent qui pourrit l'âme humaine.

En attendant, je ne peux que vous conseiller de miser quelques euros sur " La chance du perdant " et vous verrez vous y gagnerez un sacré bon moment de lecture et suis prête à parier là aussi que vous en redemanderez.

Ah l'addiction quand elle nous tient !

Et puis que dire de ses personnages, à part que l'on a qu'une hâte celle de les retrouver.

Une chance pour moi il m'en reste à découvrir de l'auteur. J'aurai plaisir à retrouver " le Kanak..."


Lien : https://dealerdelignes.wordp..
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Pour ces vacances de Toussaint, j'ai choisi d'emporter dans ma valise « La chance du perdant ». J'ai découvert Christophe Guillaumot lors du festival Toulouse polars du sud : c'est lui qui, cette année, a imaginé l'intrigue du traditionnel rallye enquête. Après un échange très sympathique, je me suis décidée pour ce livre, qui est la deuxième enquête du Kanak. Et voilà, au bout de deux jours, je n'ai plus rien à lire, tant j'ai été happée par cette histoire se déroulant dans le milieu des cercles de jeux clandestins. L'intrigue est parfaitement maîtrisée, on suit la progression de l'enquête avec avidité : des suicides insolites chez d'anciens joueurs fréquentant le même tripot, et, sur les victimes, cette énigmatique carte représentant une dame de pique. Les personnages sont attachants, et l'équipe constituée autour du « Kanak », alias Renato Donatelli, offre une belle galerie : le jeune officier Six, qui se débat avec ses démons, le magicien Letocart (!) et le prof de maths en retraite passionné de probabilités et de statistiques. Enfin, la graffeuse May, et la ville de Toulouse, personnage à part entière. Nous suivons tout ce petit monde avec un plaisir et une curiosité croissante, que ce soit dans leur vie personnelle ou professionnelle. Enfin, j'ai découvert un milieu qui m'était tout à fait inconnu, celui des cercles de jeux, du monde des paris ; je ne soupçonnais même pas l'existence d'un service de la police dédié à ce genre d'affaires.
Il ne me reste plus qu'à aller me procurer le premier tome, « Abattez les grands arbres » pour finir mes vacances !
Au final : un livre à lire sans hésiter si vous êtes à la recherche d'un bon polar, bien ficelé jusqu'à la dernière ligne !
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Un excellent thriller qui se caractérise par des personnages extrêmement bien construits et aux caractères et émotions superbement dépeint. Autant de profondeur et réflexion dans un thriller, voilà qui change, qui ravi et qui emporte directement le lecteur dans un univers palpitant.
L'histoire est prenante, l'écriture réellement addictive et l'intrigue reste forte tout en restant totalement réaliste.
Une vraie découverte qui m'a permis de lire un auteur que je ne connaissais pas encore.
Je vais foncer me procurer les autres ouvrages de l'écrivain en espérant retrouver toute la force et la grandeur de ce roman.
Bravo à l'auteur pour son personnage du Kanak! Un des meilleurs personnages que j'ai pu rencontrer au cours de mes lectures qui sont pourtant très nombreuses.
L'auteur sait de quoi et de qui il parle et cela rend le livre incontournable.
Un vrai coup de coeur!
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La chance du perdant de Christophe Guillaumot, est le deuxième livre de cet auteur qui mets en scène son personnage Renato Donatello, le Kanak et son coéquipier Jérome Cuassac surnommée six. C'est un véritable plaisir que je retrouve ses personnages dans une nouvelle enquête de déroulant dans le milieu du jeu et des paris. le kanak "avec se gifles amicales" est un personnages originaux et sympathique avec qui on prends plaisir a le suivre dans ses enquêtes.
Dans ce livre on traite du sujet du jeux et des paris illégaux car nos personnages se retrouve proposé a la brigades des jeux et courses, ce qui est original comme trame de roman.
Un très bon polar avec de super personnages.
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Je ne vous fais pas un résumé approfondi tant il est jubilatoire de découvrir les aventures de Renato et de Six.
On rit, on pleure, ce roman est à l'image de leur première enquête « Abattez les grands arbres » paru chez Cairn.
Ces personnages, une fois que vous aurez fait leur connaissance, vous ne pourrez plus vous en passer.
Ce ne sont pas des super flics, ils ne sont pas parfaits. Ils ont leurs faiblesses, ils aiment, ils souffrent. Ils font des erreurs, des gaffes aussi.
Renato est un Kanak. Un peu brut de décoffrage mais sensible, gentil, loyal et dévoué. Il est l'un des personnages de polars les plus attachants que j'ai pu voir, enfin, lire. Ses méthodes ne sont pas toujours très réglementaires, surtout quand il joue de la gifle amicale, mais elles sont efficaces.
Six, le lieutenant Cussac, surnommé Six car il était le sixième élément de l'équipe de la crim avant d'être mis au placard avec Renato. Quand la fille qu'il aime est tuée dans l'exercice de ses fonctions, Six sombre très rapidement. Six est tout aussi attachant que Renato bien qu'étant totalement différent.
L'enquête est une nouvelle fois passionnante et nous apprend une foule de chose sur le milieu, notamment, des artistes de rue, ou taggueurs.
Le décor toulousain est parfaitement décrit et l'auteur semble connaître la ville comme sa poche.
Etant toulousaine, il est vrai que je connais chaque recoin décrit ici.
Quant au style, il est léger, parfois drôle, parfois sérieux et dramatique. Quel que soit le registre, Christophe Guillaumot le maîtrise à la perfection. On sent qu'il y a mis beaucoup de son expérience et de lui-même. Un auteur aussi attachant que ses personnages.
J'avais adoré le premier volet des enquêtes de Renato et Six mais celui-ci est encore meilleur et ne me fait ajouter qu'une seule chose : à quand le prochain ?
Petite précision : vous pouvez lire La Chance du Perdant sans avoir lu Abattez les Grands Arbres mais si vous pouvez lire les deux, lisez les dans l'ordre.
Pour conclure, c'est un polar qui mérite son appellation de coup de coeur et de pépite à ne surtout pas louper.

Lien : http://www.evadez-moi.com/ar..
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En attendant les prochaines aventures du Kanak, j'ai lu La Chance du perdant – pour ceux et celles qui ne connaissent pas les romans de Christophe Guillaumot, vous pouvez bien évidemment les lire dans l'ordre mais il est tout à fait possible de lire indépendamment chaque roman.
Voici la présentation de l'éditeur – Liana Levi

Renato Donatelli, dit le Kanak, a quitté la Nouvelle Calédonie il y a des années pour le SRPJ de Toulouse. Un mètre quatre-vingt-dix-neuf, tout en muscles et gentillesse, ce gardien de la paix donne du « gros chameau » à ceux qu'il aime et des « gifles amicales » à ceux qui lui barrent le chemin.
Il vient d'être mis au placard à la section des courses et jeux en compagnie du jeune lieutenant Cussac, mais tous deux prennent très à coeur leurs nouvelles missions. La mort d'un homme dans un compacteur à déchets inaugure une série de disparitions frappant des accros aux jeux d'argent.
Tous les cadavres sont retrouvés porteurs d'une énigmatique dame de pique. Alors que le Kanak plonge dans l'univers des cercles clandestins et des paris truqués, il aimerait bien éclaircir une autre énigme : pourquoi sa vieille amie et compatriote, Diamant Noir, s'est-elle autrefois éloignée de son grand-père, le roi de l'île De Pins ? Hélas, il est plus facile de se retrouver dans les méandres des tripots que dans ceux de l'âme humaine.

Une fois encore j'ai pris beaucoup de plaisir à lire ce roman qui nous plonge dans les rues et quartiers toulousains. Mais situer l'intrigue à Toulouse ne suffit pas à faire mon bonheur ! Il faut aussi que le roman soit bien construit, les personnages aboutis et l'intrigue prenante. Dans La chance du perdant, je retrouve tous ces éléments indispensables.
Pour commencer, l'intrigue nous fait découvrir un univers que l'auteur connaît très bien mais que j'ai découvert : celui du jeu et plus particulièrement du jeu clandestin. Par la force des choses, le Kanak se retrouve dans un service « placard », celui de la section des courses et des jeux et pourtant avec Six, ils vont mener une enquête à rebondissements et ce, jusque dans les dernières pages du roman ! A cet univers nouveau pour moi s'associe un univers que j'aime particulièrement : celui du street art et je n'ai pas boudé mon plaisir à imaginer les lieux qui avaient pu inspirer l'auteur ! L'enquête policière est rondement menée, bien écrite et le fait que l'auteur soit encore en exercice dans le milieu policier n'y est sûrement pas pour rien !
Les personnages sont eux aussi bien construits et on découvre pour certains des failles que le premier roman n'avait pas encore dévoilées. Renato reste ce personnage entier que j'avais pu découvrir. Attaché à ses racines, il est prêt à se sacrifier pour sa famille, pour le Diamant Noir qui le lie encore à son île mais il est aussi ce pilier qui soutient les amis dans les moments difficiles. Honnête et juste, il met inconsciemment ces qualités au service de ses enquêtes. Il met de l'humanité dans des rouages qui en manquent parfois. L'autre personnage de cette enquête est Six que nous avions également découvert dans Abattez les grands arbres. On lui découvre des failles, des faiblesses qui menacent indirectement l'enquête et qui vont révéler surtout la complémentarité de Renato et Six, un duo d'enfer, un duo de collègues mais surtout d'amis !
J'ai pris un réel plaisir à lire ce roman et j'ai hâte de lire la suite des aventures du Kanak. Pour avoir eu la chance de rencontrer l'auteur, je peux dire que ces romans sont écrits en toute humilité, il y met de sa vie professionnelle et cela est aussi un gage de qualité.
En résumé : si vous ne connaissez pas le Kanak, n'attendez plus pour faire sa connaissance !
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