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Renato Donatelli, dit le Kanak tome 1 sur 3
EAN : 9782757870365
312 pages
Points (08/03/2018)
3.84/5   88 notes
Résumé :
Renato Donatelli est un simple flic. Un costaud, un baraqué, un type qui a quitté son île, la Nouvelle-Calédonie et qui s'acquitte de son job du mieux qu'il peut, honnêtement, toujours prêt à rendre service, parce que c'est comme ça que Mama Loma l'a éduqué. Les magouilles de la brigade des Stups, il refuse d'y participer. Le Kanak comme il est surnommé par le reste de la bande est toujours poli mais faut pas venir lui chercher des noises. « Je vais te laisser le ch... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (35) Voir plus Ajouter une critique
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Très beau titre pour un roman.
Terrible en fait, c'était le signal codé passé sur les ondes de la radio des Milles Collines pour lancer le génocide rwandais en 1994, plus de 800.000 Tutsis massacrés par les Hutus.
Et pourtant, c'est à Toulouse que se déroule toute cette enquête autour des meurtres atroces de 3 ressortissants rwandais. C'est là la très bonne idée de ce polar que de s'ouvrir à une réflexion sur ce massacre sans cacher les ambiguités du positionnement français lors de son opération Turquoise et même après. C'est documenté sans être lourdement explicatif.
Pour le reste, si le récit se lit avec plaisir, efficacité et fluidité, j'ai tout de même été gênée par quelques maladresses. Des dialogues un peu candides. le Kanak, un personnage de flic des stups sympathique mais dont il est rappelé un peu systématiquement qu'il ne faut pas le chercher, ce grand Black au grand coeur qui a la justice dans le coeur et qui distribue des «  gifles amicales » à ceux qui entrave son chemin, plus de complexité dans la personnalité aurait été bienvenu. Enfin quelques incohérences dans l'avancée des événements : je n'ai pas trop compris pourquoi le Kanak, qui ne rêve que de rentrer dans sa Nouvelle-Calédonie, prend autant de risques pour se lancer dans une enquête tombé du ciel qui n'est pas de son ressort, au point de court-circuiter une affaire en cours pour obtenir un tuyau Pas fan non plus de l'histoire d'amour avec la légiste, très attendue, je ne dois pas être assez fleur bleue.
Bref, un polar plutôt réussi dans son intrigue de vengeance entre Rwandais, assez prometteur pour la suite des aventures du Kanak en y insufflant plus de maturité et de complexité.

Lu dans le cadre du jury Prix du meilleur polar des lecteurs Points, sélection 2018.
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Au sein de la petite équipe des stups de Toulouse officie depuis quelques temps un gardien de la paix originaire de Nouvelle-Calédonie. Un kanak. le Kanak. Un type au caractère bien trempé. Une vraie force de la nature, pas avare de quelques gifles amicales.
Un gars perspicace comme c'est pas permis. Et intègre en plus. Pas le genre à tremper dans des combines. Alors forcément un gars comme ça dérange beaucoup de monde. Beaucoup de monde mais pas le lecteur, bien au contraire.
Car plus que l'enquête en elle-même, c'est ce flic, Renato Donatelli, qui canalise la sympathie pour ce roman.

Les autres personnages ne sont pas tout à fait au diapason, ils mériteraient à gagner en épaisseur. Ce sera peut être le cas dans les romans suivants de la série ouverte avec ce titre.
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Mon libraire m'a dit "lisez ça ",Alors,moi,j'ai obéi et j'ai lu "ça ".Enfin,quand je dis "j'ai lu",Je devrais dire que j'ai dévoré.Encore un bouquin qui m'a transporté, pas trop loin,du reste puisque l'action se déroule à Toulouse,oui,au coeur de la Ville Rose si chère à Claude Nougaro.
Bon,ce roman,c'est d'abord une sorte de "gros nounours",un flic kanak peu conventionnel répondant au nom de Renato Donatelli.Il est grand,courageux,intègre,solitaire a une histoire et voudrait bien retrouver sa Nouvelle-Calédonie natale mais sa mutation tarde,tarde...Il faut dire que sa hiérarchie et ses collègues ne l'apprécient guère ,vous verrez pourquoi.
Renato est une vraie planète autour de laquelle vont tourner quelques satellites,dont la belle Avril,médecin légiste et le jeune et prometteur Six,un jeune gardien de la paix nouvellement nommé.
Et puis,à Toulouse,c'est le triste génocide du Rwanda qui va revenir au premier plan,vous vous souvenez,les Hutus,les Tutsis......La télé en a parlé ,sans toutefois trop développer ces tragiques événements. Ajoutez une pincée de drogue....
Christophe Guillaumot a bien travaillé son sujet,l'action est permanente,l'intrigue bien construite et très cohérente .Et puis,j'en reviens aux personnages principaux,pleins d'humanisme et épris de justice,ayant une haute opinion de leur métier,de leur mission,,bref rassurants même s'il leur reste à régler encore quelques épisodes de leur passé.
Une très belle découverte pour moi
Ça vous tente?Bon,c'est facile,alors,"lisez ça ",c'est mon libraire qui me l'a dit,vous n'avez plus qu'à obéir et on en reparle après .......
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L'originalité de ce polar tient à son sujet de fond concernant les répercussions et les prolongements en France, du massacre entre Hutus et Tutsis au Rwanda dans les années 1994 et de l'implication de l'armée française avec l'opération Turquoise ainsi que tout ce qui peut y avoir autour ou en dessous , ce que j'ai (re)découvert avec cette histoire ...

Ce titre est lourd de symbole car c'est le code envoyé sur la radio Mille collines pour annoncer le début du massacre .
Tout le monde a encore dans la tête ces images effroyables de cadavres découpés à la machette mais ce drame est relégué au rang de vagues souvenirs des tenants et aboutissants pour peu que , même à l'époque du conflit vous y aviez compris quelque chose ...

A Toulouse, Renato , dit le Kanak, gardien de la paix à la brigade des Stups , découvre les corps affreusement mutilés d'un couple d'Africains . Rapidement l'enquête s'oriente vers une vengeance liée aux massacres au Rwanda mais elle s'avère plus complexe avec, en sous main , les services secrets français .qui veillent à la réputation de notre République .

Christophe Guillaumot, lui même policier n'épargne pas ses collègues, même s'il avertit avoir chargé la barque , cela ne donne pas une image brillante des services de police et des services secrets , seul son personnage principal, inspiré d'un collègue et ami , disparu au moment de l'écriture du roman, le Kanak, apparait comme un flic intègre et au grand coeur ainsi qu'une jeune recrue de la crim' également mis à l'écart par son équipe .

S'y rajoutent des histoires de coeur qui ne sont pas du tout indispensables à mon avis !

Premier roman lu de la sélection pour le prix du Polar en poche de Gradignan pour l'édition 2018.
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Voici un des trois polars de la sélection de mars 2018 qui concourent pour le Prix du Meilleur Polar des éditions Points (que je remercie de m'avoir sélectionnée).

Dès le départ du récit, l'auteur nous plonge dans l'action des services de police et plus particulièrement, de la brigade des stups. Renato Donatelli, géant venant de Nouvelle-Calédonie en fait partie mais il ne rêve qu'à une chose, pouvoir retourner un jour sur son île de l'autre côté du monde. En attendant, il doit composer avec son unité, pour laquelle ne comptent que la corruption et l'argent facile. Lors d'une intervention, il découvre une famille africaine massacrée. Au fil de son enquête où il se fera aidé par Avril, belle médecin légiste et Jérôme Cussac, jeune recrue de la brigade criminelle, le Kanak se rendra compte que les intérêts les plus hauts de l'Etat français se retrouvent sur la sellette et que les apparences sont souvent trompeuses.

J'ai aimé ce roman policier pour plusieurs raisons. Tout d'abord, l'histoire prend ses marques dans la ville de Toulouse. C'était la première fois que je découvrais cette ville par l'écriture et l'auteur a su m'y transporter et me donner envie, pourquoi pas, d'un jour aller la découvrir. Ensuite, j'ai trouvé le personnage principal, Renato Donatelli particulièrement attachant (même si, parfois, un peu caricatural). Loin de son île natale, l'intégration du policier étranger en métropole est loin d'être évidente : que ce soit avec ses collègues de la brigade des stups ou dans la vie de tous les jours, si différente de ce qui se passe dans les départements d'Outre-Mer et surtout pour lui, en Nouvelle-Calédonie. Pour développer ce personnage, l'auteur, lui-même policier, s'est inspiré d'un de ses collègues disparus et la dédicace de ce livre est touchante.

Christophe Guillaumot a eu le cran de mêler l'Histoire avec un grand H à sa narration. Petite fille lorsqu'il s'est déroulé, je me rappelle pourtant les images du génocide rwandais qui passaient à la télévision. Les amis et voisins d'hier étaient alors devenus les meurtriers et les bourreaux du présent. Loin de ce petit pays d'Afrique, l'Europe regardait ces images avec un certain détachement. Pourtant, en 100 jours, près de 800 000 personnes ont perdu la vie dans d'innommables conditions. La communauté internationale ne s'est jamais dressée contrer ces milliers de suppliciés alors que la mort d'un seul occidental parvenait à soulever des montagnes.

Christophe Guillaumot s'est très bien documenté sur le sujet et cela se ressent. Cela reste bien entendu un polar, mais il prend le temps d'expliquer les grandes lignes du déroulé des faits, poussant le lecteur à la réflexion sur ce qui s'est passé, près de 25 ans (en 2019) après les faits, notamment quant à l'implication implicite de la France.

Vous vous demanderez sûrement la signification de ce titre pour une histoire aussi noire mais vous le découvrirez au fil des pages et il n'en sera que plus prenant et plus fort.

Pour ma part, ce livre que je ne connaissais pas avant de le découvrir dans le cadre du Prix du Meilleur Polar Points est plutôt une bonne surprise. Pour ceux qui l'ont apprécié comme moi, sachez que vous pourrez retrouver ce personnage aussi bien naïf qu'attachant du géant Renato dans une seconde enquête : « La chance du perdant », sorti en 2017 aux éditions Liana Lévi.
Lien : http://musemaniasbooks.blogs..
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Il sait qu'il ne pourra pas s'arrêter là. Il veut comprendre.Il ne lâchera rien,parce qu'il est comme ça, entêté ,fouineur.Parce qu'il tient toujours à connaître le fin mot d'une histoire.Parce que c'est un flic,voilà tout.(p 144)▪
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- L’une des nombreuses raisons qui font de ces massacres un génocide est que des transistors ont été distribués juste avant le conflit aux groupes hutus. Ils ont reçu comme consignes d’obéir scrupuleusement aux instructions données par voie hertzienne. Après l’attentat contre l’avion du président du Rwanda qui précipita le pays dans le chaos, la radio des Milles Collines lança le déclenchement des hostilités par cette phrase qui devint le nom symbolique de notre association : Abattez les grands arbres. Cet homme que vous avez découvert mort a, chaque jour durant, informé les tueurs hutus des caches, des regroupements de Tutsis. Il organisait avec d’autres l’extermination en collectant les dénonciations et les informations qui remontaient du terrain. Cet homme n’a pas tué de ses mains, il a assassiné par la voix.
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En tout cas, ajoute Avril avec le franc-parler qui la caractérise, vous avez intérêt à vous dépêcher d'arrêter ces salopards ! Parce que je n'ai pas envie de passer mes journées à charcuter des gosses !
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- L’une des nombreuses qui font de ces massacres un génocide est que des transistors ont été distribués juste avant le conflit aux groupes hutus. Ils ont reçu comme consignes d’obéir scrupuleusement aux instructions données par voie hertzienne. Après l’attentat contre l’avion du président du Rwanda qui précipita le pays dans le chaos, la radio des Milles Collines lança le déclenchement des hostilités par cette phrase qui devint le nom symbolique de notre association : Abattez les grands arbres. Cet homme que vous avez découvert mort a, chaque jour durant, informé les tueurs hutus des caches, des regroupements de Tutsis. Il organisait avec d’autres l’extermination en collectant les dénonciations et les informations qui remontaient du terrain. Cet homme n’a pas tué de ses mains, il a assassiné par la voix.
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Tout s'explique. Six comprend l'enchainement funeste qui a conduit à cette conclusion. La rencontre avec le Milord a été décisive.
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Videos de Christophe Guillaumot (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Christophe Guillaumot
Interview de Maïté Bernard et Christophe Guillaumot pour la sortie de leur livre, "Petits désordres", une comédie policière, chez Liana Lévi.
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