La mort est une chose trop sérieuse pour l'affronter à la sauvette.
Le remords est une tentative piteuse de modifier le passé.
le premier nom qu'on se grave dans le cœur grandit avec l'écorce.
Je voudrais que vous m’aidiez, Bertrand, toi, Hélène, Aurélia, Bob, le médecin, le monde entier, parce que c’est affreux de mourir, ce n’est pas le sort de tous comme on dit ignoblement, c’est chaque fois un drame terriblement particulier. Pour moi-même je suis unique, je ne suis pas un homme sur des milliards qui va mourir. Je vous en supplie tous, faites quelque chose, soyez ici, parlez, plaignez-moi. (p. 133)
Je sais qu'il en va des souvenirs comme des lumières, ils scintillent d'autant mieux qu'ils sont éloignés.
J'aurais voulu son qu'on me laisse le temps de mourir. Le temps de mourir, comme on prend le temps de vivre.
Je voudrais que vous m'aidiez, Bertrand, toi, Hélène, Aurélia, Bob, le médecin, le monde entier parce que c'est affreux de mourir, ce n'est pas le sort de tous comme on dit ignoblement, c'est chaque fois un drame terriblement particulier. Pour moi-même je suis unique, je ne suis pas un homme sur des milliards qui va mourir. Je vous en supplie tous, faites quelque chose, soyez ici, parlez, plaignez-moi. Quoi de plus important que ce qui va m'arriver ? Qu'est-ce que l'humanité si elle ne suspend pas son souffle quand un homme crève ? Faites quelque chose, tous, l'un de vous a peur.
On choisit sa vie comme sa voiture mais en fin de compte elles sont fondamentalement semblables, l'option ne porte que sur des détails.
A distance convenable, on ne distingue pas une étoile d'une lampe électrique.
Il a la voix de son visage, lourde, grasse, encombrée, une voix qui semble sortir des fesses.