Elisabeth Guimard/5
4 notes
Résumé :
Ce qui fut ravageur, ce n’est pas que mon père ne soit pas mon père, c’est d’en avoir deux, de garder ce secret qui n’en était un pour personne, de n’en jamais parler.
Après le décès de sa mère à l’âge avancée de 101 ans, la narratrice revient sur les lieux de son enfance et nous dévoile progressivement le pesant « secret » qui a marqué à jamais son existence. Il y avait son père et « l’Autre » ; la narratrice a appris à l’âge de quatre ans qu’elle ét... >Voir plus
Après le décès de sa mère à l’âge avancée de 101 ans, la narratrice revient sur les lieux de son enfance et nous dévoile progressivement le pesant « secret » qui a marqué à jamais son existence. Il y avait son père et « l’Autre » ; la narratrice a appris à l’âge de quatre ans qu’elle ét... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1)
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Etonnant ce livre qui raconte l'histoire d'une jeune fille, la 3ème de la famille qui n'a pas le même père que ses frères et soeurs. Savoir que sa mère partage son temps et son amour entre deux hommes est une situation particulière pour un enfant. J'ai aimé l'écriture et la mise en page du livre. Dans la première partie, les espaces blancs sont nombreux entre chaque paragraphe, comme si la difficulté d'exprimer la situation et sa souffrance faisait avancer l'auteur à petits pas. Je pense qu'l faut beaucoup de courage pour aborder un sujet comme celui-là. G
critiques presse (1)
Cent un ans après la naissance de sa mère, qui vient de mourir, la narratrice lui écrit une lettre, lui adressant, par ce récit, sa version en boomerang d’un jeu des sept familles désassorti. Puisque l’autrice de ses jours, qui l’a maintenue de force dans les rouages pernicieux d’un « secret spécieux », a déserté, autant profiter de son absence toute neuve pour faire voler en éclats la mécanique du silence.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Citations et extraits (4)
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Adulte , le jour j'ai adopté une autre stratégie : m'en tenir strictement à la tâche ou au geste en cours. Surtout ne pas se révolter ou se débattre...Et surtout attendre que la mouette cesse d'ébouriffer ses plumes au fond de mon gosier, une mouette, ou selon les moments , un rat, un lynx, tout un cortège d'animaux qui ouvraient leurs ailes ou gonflaient leur pelage. Attendre qu'on ne soit plus aujourd'hui mais demain.
Demain fut longtemps un de mes mots préférés.
Demain fut longtemps un de mes mots préférés.
Garder silence et distance.
C'est ma tactique bien fragile, avec l'autre arme, celle du sourire.
Distance organisée par les mots bien choisis, pas un mot plus haut que l'autre ; distance par la sagesse, surtout ne pas se faire remarquer ; distance par les livres, surtout s'arracher aux lieux, à l'assignation, distance par le savoir, surtout comprendre.
C'est ma tactique bien fragile, avec l'autre arme, celle du sourire.
Distance organisée par les mots bien choisis, pas un mot plus haut que l'autre ; distance par la sagesse, surtout ne pas se faire remarquer ; distance par les livres, surtout s'arracher aux lieux, à l'assignation, distance par le savoir, surtout comprendre.
Que mon père ne soit pas mon père ne fut non seulement un secret pour personne, mais une aubaine pour qui, plusieurs cantons à la ronde, était à court de médisances, de racontars, de supputations venimeuses.
On n'attend rien de quelqu'un de stupéfait, ni acquiescement ni contestation, on le juge un peu benêt, mais on le laisse tranquille, on tourne les talons, on passe à autre chose, on le laisse en revenir.
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