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3,28

sur 212 notes
♫ On ira où tu voudras quand tu voudras..♫
[ Euh, oui, mais 1 h maximum et pas plus d'1 km autour de chez nous, alors en attendant ...]

Cap sur la Polynésie française, à 30 mn de Tahiti, sur l'île de Moorea où des meurtres particulièrement atroces viennent d'être perpétrés autour d'un "marae". Bien que l'enquête soit confiée au gendarme Kae, Lilith ( la photographe de la Dépêche de Tahiti ), flanquée de son amie journaliste, Maema, ne compte pas laisser passer le scoop...
Parallèlement, en France, un tueur en série, tombe sur le cadavre de son ex-femme, se retrouve avec deux autres corps à faire disparaître, perd un peu la boule... rencontre un rat qui parle ... s'en fait un ami et décide de partir avec lui à Tahiti, afin de suivre les "ex-traces" de son ex .
Et peut- être aussi, retrouver un peu la raison !
Deux intrigues policières qui se croisent ( dont l'une est vraiment dingue) viennent troubler les eaux turquoises de Tahiti...
Et je dois dire que j'ai eu un peu de mal à envisager l'enfer dans mon paradis... D'autant que l'histoire du tueur est vraiment spéciale. Ami imaginaire ou vrai rat ? A vous de décider...Et même si c'est glauque [ et que je déteste les rats , fussent-ils très cultivés ! ], c'est l'histoire la plus réussie parce qu'originale ,
Je ne raffole pas de ce style : le sensationnel, la surenchère. je préfère les romans à suspens psychologique.
J'ai toujours du mal quand il y a embouteillage de tueurs dans le même endroit et dans le même roman, la probabilité est mince pour que ça arrive dans la vie réelle, aussi faut-il beaucoup de talent à l'auteur pour m'embarquer dans ses délires. Ce n'est pas ce que j'ai préféré dans le bûcher de Moorea.
Ici les phrases sont courtes, cherchent leur petit effet... Certaines sont poétiques , d'autres davantage philosophiques ( parfois un peu faciles, ça peut agacer par la répétition ); mais cette impression gênante est compensée par les mots tahitiens destinés à embarquer le lecteur et le charmer par leur musicalité.
L'histoire du tueur en série frôle le fantastique, elle est accompagnée par les croyances ancestrales de la Polynésie.
La vraie enquête est moins intéressante du coup, plus classique ...
Mais ce n'est pas ce qu'on vient chercher dans un "polar azur" ( nouvelle appellation de ce genre littéraire qui émerge ) , on vient y chercher un dépaysement , un voyage, et là, ce roman fait bien le job .
Sortez les ukulélés...♫

Challenge Mauvais genres 2020
Challenge Multi défis .
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J'ai choisi ce polar car j'avais flashé sur la couverture que je trouvais superbe. C'était à elle seule une promesse de dépaysement garanti. Bine m'en a pris.

D'un côté (côté tahitien biens-sûr) nous avons Lilith photographe qui s'est faire un étrange tatouage sur le visage et son amie Maema journaliste. Toutes les deux enquêtent sur un meurtre atroce et ô combien étrange : on a retrouvé quatre corps mutilés, et mis à mort sur un bûcher, évoquant d'étranges rituels. C'étaient des touristes, deux hommes d'âge mur qui passaient leurs vacances avec deux femmes beaucoup plus jeunes. L'enquête a été confiée à un jeune flic au corps de rêve…

Au même moment débarque Nael, un tueur en série, amoureux de la mort (c'est pour cela qu'il la donne !) dont le dernier carnage s'est déroulé moins bien que prévu, l'envoyant sur les traces de son ex-femme retrouvée égorgée sur les lieux de son dernier crime… évidemment deux histoires qui n'ont rien à voir au départ et vont se retrouver intriquées, imbriquées…

On ne sait pas très bien où on va au départ, mais toujours est-il qu'on a envie d'y aller ! avec un beau voyage en Polynésie, les odeurs, les parfums plutôt, les paysages, on en prend plein les yeux, d'autant plus que Patrice Guirao pimente le récit en nous multipliant les noms, les mots tahitiens.

Voyage aussi dans les coutumes du pays, l'empreinte des Blancs, sur fond de colonisation, des vieux fantasmes de cannibalisme, avec un tueur en série complètement barge, qui parle avec un rat (qui dévore tous les livres qui lui à portée de museau, de Deleuze à l'annuaire téléphonique, en passant par Proust).

Parfois, on a l'impression d'être dans un rêve, tellement certains comportements ont une composante abracadabrantesque (et bien oui, je n'ai pas pu résister !)…

L'écriture est toute en couleurs, comme le récit, et l'auteur a donné des titres à tous ses chapitres et certains sont magnifiques comme par exemple :

Le silence est le meilleur écho de ce qu'on ne veut pas comprendre.

Ou

Les mots sont des bruits civilisés.

Ou encore

Les enfants ne peuvent bâtir leurs royaumes qu'avec la terre des hommes

Dépaysement garanti, une belle plume et une référence au passage, dans la postface au roman « Noir azur » qui désigne les polars ultramarins…

En faisant des recherches, j'ai appris que Patrice Guirao surnommé la perle noire de Polynésie » avait composé pour Johnny Halliday, Pascal Obispo, Jane Birkin et participé aux « Dix commandements » ou « Mozart, l'opéra rock » entre autres… Beaucoup de talents donc.

Un grand merci à NetGalley et aux éditions Robert Laffont collection « La bête noire » qui m'ont permis de découvrir ce polar et son auteur.

#LeBûcherDeMoorea #NetGalleyFrance
Lien : https://leslivresdeve.wordpr..
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Le bleu turquoise des lagons, les plages de rêve bordées de cocotiers, une certaine douceur de vivre...Bienvenue à Moorea, le paradis sur terre. Une image de carte postale perturbée par un bûcher monstrueux, infernal. Sur le marae de la vallée d'Oponohu, un promeneur a trouvé des corps calcinés. Têtes, bras et jambes ont lentement brûlé dans ce lieu sacré du peuple tahitien. C'est Lilith, la photographe, et Maema, la journaliste, qui sont chargées de couvrir l'affaire pour La Dépêche. Fortes de leur amitié avec Kae, le gendarme local, les deux jeunes femmes ont accès à des informations de première main. Meurtre rituel ? Cannibalisme ? Crime crapuleux déguisé ? Les hypothèses sont nombreuses et Lilith est bien décidée à faire toute la lumière sur cette étrange mise en scène.
A des milliers de kilomètres de là, en métropole, Nael, tueur en série de son état, est lui aussi confronté à un inquiétant phénomène. Alors qu'il vient de supprimer une vieille fermière et un témoin gênant, il découvre le cadavre de son ex-femme dans la maison de sa victime. Pire ! La morte tient entre ses mains une photographie de lui qui pourrait bien le compromettre en cas d'enquête de police. N'écoutant que son instinct de survie, il embarque les trois corps pour les cacher dans un lieu connu de lui seul. C'est là, de l'autre côté de la frontière espagnole, qu'il fait la connaissance de Gaspard, un rat doué de la parole qui devient son compagnon de route. Aiguillés par d'autres photos retrouvées chez la fermière, ils s'envolent pour Tahiti où Nael semble avoir vécu avec Ariane, bien qu'il n'en garde aucun souvenir...

Première découverte de Patrice Guirao, créateur du concept de polar ''noir azur'', un roman policier mêlant le noir au bleu des îles. Dans le bûcher de Moorea, il nous emmène à Tahiti, sur la petite île de Moorea pour un roman qui flirte avec les traditions tribales et le gore des tribulations d'un tueur en série. Ceci posé, on se retrouve avec un polar un peu bancal qui porte mal son nom. Certes, bûcher il y a mais l'enquête qui en découle passe très vite au second plan pour laisser la place aux tribulations de Nael et de son rat parlant. Et c'est bien dommage ! Car toute la partie tahitienne est vraiment intéressante, cette partie du monde ayant été peu explorée par le monde du polar. Guirao nous propose une photographie historique et sociologique de ces îles du bout du monde, mettant en avant ses beautés naturelles, la richesse de son patrimoine ancestral, sans omettre pour autant les problèmes sociétaux d'une population qui a bel et bien été colonisée et dont la jeunesse part à la dérive. Malheureusement, l'histoire alambiquée d'un Nael carrément barré en recherche d'identité vient parasiter ce qui faisait le sel du roman. Lui et son rat, dans une intrigue secondaire ennuyeuse, n'apportent rien à un récit qui méritait d'être approfondi.
Bilan mitigé pour ce polar déséquilibré dont on retiendra pourtant le cadre dépaysant et le duo féminin d'enquêtrices atypiques et complémentaires. Et en bonus, l'oncle de Lilith, tahitien pur jus, un sage vieillard, philosophe et attachant.
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J'ai tout d'abord été attirée par ce livre par sa couverture que je trouve magnifique et puis par la collection ou il est édité la Bête Noire qui sort de très bons polars.

J'ai aimé plongé à Tahiti ou l'auteur ne nous dépeint pas cette île comme un cadre idyllique de carte postale, Patrice Guirao habite là -bas depuis des années désormais, il est question ici de corps retrouvés sur un bûcher à Mooréa. Il est difficile d'identifier ceux-ci mais plusieurs têtes et jambes sont retrouvées.

J'ai beaucoup aimé le personnage de Lilith la photographe avec son acolyte et amie Maema qui travaille pour un journal, toutes deux vont tenter de résoudre cette affaire en identifiant les corps.

Nous suivons également en parallèle Nael en France et sa rencontre avec Gaspard , ces deux enquêtes vont bien évidemment avoir un lien.

J'ai beaucoup appris sur la culture polynésienne avec cette lecture qui comporte d'ailleurs un lexique des mots utilisés en fin d'ouvrage afin que les dialogues entre les personnages gardent toute leur authenticité.

J'ai lu ce récit en deux petits jours, pari donc réussi pour cette ouvrage, pour ceux qui aiment les policiers/polars sans hémoglobine celui-ci peut tout à fait convenir ;)
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Ce que j'ai ressenti:

▪️Avant que j'oublie...

"Il y a des magies qui se lovent dans le souffle de la terre."

Avant que j'oublie, j'aimerai vous dire que je me suis approchée d'un peu trop près des flammes. Et la conséquence, c'est que je me suis brûlée les ailes sur le bûcher de Moorea. J'ai piqué un peu trop les fleurs de tiaré dans mes cheveux, j'ai couru un peu trop rapidement sur ses plages: je me suis étourdie de Polynésie. Et pourtant, le feu continuait de prendre des vies innocentes ou coupables dans la tombée du soir…

Avant que j'oublie, j'aimerai vous parler de la douceur de vivre de cette île. Un lieu que je n'aurai jamais voulu quitter. Même avec un charnier en plein milieu du paysage, même avec une jambe disparue ou des jeunes égarés, j'y serai bien restée. Pourtant, tout ne fait pas rêver, il y a des réalités que j'ai dû occulter pour n'y voir qu'un idéal fantasmé. Alors même si on me demandait à quoi ressemble le Paradis, j'aurai bien dit: oui, c'est ici.

Avant que j'oublie Lilith, Naël ou Gaspard, et puis tous les autres…J'aimerai leur dire que j'ai fait de belles rencontres. J'ai aimé être à leurs côtés dans leurs aventures, être au plus près de leurs façons de penser. Pourtant, ils sont différents, fascinants, indépendants, dangereux, voire originaux. Mais je ne me suis pas lassée d'eux, de leurs particularités, de leurs manières d'aimer et de leurs façons de sombrer dans L'Enfer. Peut-être qu'ils sont juste, libres, en fait…

Avant que j'oublie que je me suis trop abîmé les yeux dans toutes les nuances de bleu, jusqu'à attendre le Noir…Alors que j'ai trop patienté de ressentir le mana dans ma peau, j'ai entraperçu ce qu'il y avait du charme de la Mort et de l'art de prendre la Vie. Tant de vie auprès de la mort, tant de morts reviennent à la vie, et dans le miroir, est-ce un visage qui me ressemble?! Et toujours, le ciel donne ses dégradés dans l'azur, mais les ancêtres continuent de murmurer des bruits affamés et pleurent l'infini.

En revanche, ce que je ne pourrais jamais oublier c'est la poésie qui est entrée par effraction, comme une boule de feu, dans le creux de mon ventre. Combien Patrice Guirao sait la mettre en valeur dans des passages tout à fait éblouissants, comme il a l'amour des mots et à l'art de les faire vibrer dans ce thriller. J'ai été soufflée, émerveillée même par moment. La rencontre avec cette plume a été un coup de foudre, et puis finalement, je me suis aperçue que je la connaissais déjà depuis des années, que je chantais ses mots avec un enthousiasme certain (à tue-tête et complètement faux dans les vocalises aussi, mais qu'importe…)…Alors ce n'est qu'un coup de foudre qui frappe deux fois au même endroit, il ne fait que Prendre Racine dans mon coeur. Je me suis brûlée les ailes dans le Bûcher de Moorea, et je voudrais ne jamais l'oublier.


Ma note Plaisir de Lecture 10/10
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Imagine-toi assis à te dorer la pilule sur une île paradisiaque.. Imagine ce sable chaud qui glisse entre tes doigts de pied… Cette mer d'huile, bleu azure où les voiliers dansent au rythme des vagues… Ces fragrances qui viennent t'envelopper et te bercer… Tu es au paradis… Tu crois qu'au paradis, il n'y a que des gens bons et beaux ? Non mais tu rêves… Figure toi que même au paradis les monstres existent…

Si toi, tu as du mal à imaginer que des meurtres peuvent avoir lieu sur cette île paradisiaque, l'auteur Patrice Guirao

le fait très bien, en plongeant le lecteur dans le vif du sujet… Avec les chairs à vif, il embrase Moorea de ces corps démembrés qui flambent et apportent cette odeur âcre et douceâtre de chairs humaines.

Les questions vont bon train avec ce polar qui malgré l'aspect macabre arrive à garder une légèreté touchante et rafraîchissante.

La plume de l'auteur est agréable à lire, sans fioritures, l'aspect alambiqué d'une enquête longue est écarté au profit de descriptions qui placent le lecteur au coeur du paysage de l'île. Même si certains personnages manquent de profondeur, d'autres se démarquent. Notamment, Lilith, qui est entourée d'un halo de lumière, de mystère, en tout cas suffisamment, pour présager la naissance d'une nouvelle enquêtrice dans le monde du polar.

Au départ, j'ai eu du mal à cerner l'auteur, son intrigue. Je n'arrivais pas à comprendre où il voulait m'emmener… En fin de compte, c'est l'aspect le plus étrange qui m'a poussé à suivre l'auteur… Je dois dire que c'est ce brin de folie, parfois complètement rocambolesque que j'ai le plus apprécié.

La culture polynésienne avec ses coutumes, ses plats inconnus, parsèment cette lecture et apporte une légèreté malgré l'aspect macabre. Comme si l'auteur avait voulu nous faire humer ce vent de fraîcheur parfumé de tiarés.

Lien : https://julitlesmots.com/201..
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"Le bûcher de Moorea" de Patrice Guirao, inuaugure la collection de polar "noir azur", comme le définit l'auteur lui meme.
UNe saga qui a comme toile de fond le décor paradisiaque de la Polynésie avec en héroïnes, Lilith et Maema, le duo d'enquêtrices choc du pacifique .

Ce premier volet de ce qui semble être une foisonnante saga à venir, met en scène Lilith, photographe pigiste qui travaille pour le journal local à Tahiti et de son amie Maema, journaliste au même journal .

Les deux jeunes femmes se rendent sur un charnier où des corps ont été brûlés et trois têtes suspendus à des piques.

Entre rituel et cannibalisme, les questionnements ne manquent pas .

Parrallèlement, on y suit le parcours de Naël tueur en série qui débarque de la France pour fuir la police et arrive lui aussi en Polynésie.

"Le bûcher de Moorea" navigue entre poésie et barbarie, traditions et enquête policière .
C'est bien mieux qu'un polar classique vaguement exotique.

Patrice Guirao connait parfaitement la Polynésie, il y vit depuis de nombreuses années il sait parfaitement la mettre en valeur dans des passages où son écriture poétique montre l'envers bien peu reluisant du décor carte postale

A noter que l'auteur sort en grand format chez la Bête Noire un nouveau roman Les Disparus de Pukatapu où l'on retrouve Lilith et Maema, le duo d'enquêtrices choc du pacifique !
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Lilith est photographe, elle doit couvrir avec son amie Maema, journaliste, le festival des danseurs de feu qui regroupe des participants venant de dives pays voisins, nous sommes ici à Tahiti. Alors qu'elles se rendent à l'hôtel pour la conférence de presse, le rédacteur en chef les appelle pour les dérouter, il paraît qu'on a trouvé un bûcher dans les environs. Elle trouvent effectivement les policiers, dont leur ami Kae, en train d'examiner une scène de crime : quatre corps en partie découpés ont été brûlés sur un bûcher traditionnel. L'enquête peine à démarrer, il n'y a aucun indice probant et de nombreuses questions, les enquêteurs pensent à une secte satanique ou à un acte de cannibalisme.

Dans le même temps, Nael tueur en série expérimenté et jamais pris malgré plus de cent victimes décide de tuer une vielle femme en France, puis son jeune voisin. Lorsqu'il explore la maison, il trouve Ariane son ex-femme morte égorgée dans le cellier, tenant sa photo dans la main, mais une photo qui l'intrigue car il ne s'en souvient pas. Il découvre aussi un carton de pizza plein de photos d'Ariane et lui prises à Tahiti. Il n'y a jamais vécu et ne comprend pas ce qu'il en est. Après avoir fait disparaître les corps et rencontré Gaspard, un rat qui parle, il se rend à Tahiti pour élucider ce mystère.

Les deux enquêtes vont évidemment se télescoper comme on le comprend rapidement ce qui est vraiment dommage car c'est au détriment de l'affaire du bûcher, bien plus intéressante que l'improbable quête de Nael. C'est une affaire politique mettant en cause la dictature en Indonésie, un sujet très peu connu en occident et j'aurais aimé qu'il soit plus creusé, de même que la sociologie de Tahiti, à peine évoqué avec les trois jeunes crapules un temps soupçonnées du crime. La partie consacrée à Nael, sa rencontre avec Raymond puis Lilith n'est pas très convaincante et plutôt tirée par les cheveux, ça affaiblit un roman qui aurait être nettement plus percutant. Il reste très plaisant à lire, mais sera vite oublié.

Le style est agréable. Raymond parle de son île, de la nature, de manière poétique mais j'ai trouvé qu'il enfonçait parfois des portes ouvertes avec des lieux communs très attendus ici. On visite Tahiti de manière assez touristique, comme si le dépaysement était primordial, plus important que les intrigues policières, mais je crois que c'est le genre noir azur qui veut cela. le vocabulaire local est plutôt ennuyant, même s'il y a un lexique à la fin, mais avec la liseuse on n'a pas la traduction au cours de la lecture. L'intrigue se situe entre le polar et le fantastique.

C'est un livre très divertissant, agréable à lire mais qui manque de profondeur à mon avis. Un grand merci à Netgalley et aux Editions Robert Laffont pour cette découverte.

#LeBûcherDeMoorea #NetGalleyFrance !
Lien : https://patpolar48361071.wor..
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Ça manquait à ma culture de polardeuse : lire un polar Noir Azur. Quésako ?

C'est comme un Roman Noir sauf que le roman Noir Azur va plus loin puisque sa spécificité, c'est l'insularité pacifique.

Autrement dit, il a pour vocation de transmettre une manière de ressentir propre aux îles du Pacifique à travers la forme littéraire connue qu'est le polar.

Verdict ? Il ne me manquait que la chaleur du soleil pour me sentir vraiment sur l'île de Moorea ! Et un short… Puis des sandales, un mojito, du sable entre les orteils, un chapeau de paille, des lunettes de soleil et des personnages auxquels m'attacher.

Ben oui, le bât a blessé pile à cet endroit, ce qui est dommage car j'ai apprécié tout le reste du voyage. La photographe Lilith Tereia ne m'a pas touchée, je n'ai ressenti aucun atomes crochus avec elle et j'ai eu plus d'affection pour sa copine journaliste, Maema.

Vous me direz que ce n'est pas si grave que ça de ne pas apprécier l'héroïne principale, le tout est qu'elle ne vous sorte pas par les trous de nez. Lilith ne sera jamais ma copine mais elle ne m'a pas exaspérée non plus.

Le Méchant prédateur, lui, par contre, il est loupé. Sans profondeur, ne faisant même pas peur, ni flipper, il m'a plus semblé être un détail dans l'histoire, le genre de détail qui aurait pu ne pas s'y trouver car il m'a apporté plus de questions sans réponses que de frissons.

Dont la première : comment a-t-il décidé d'aller tuer la vieille dame ? Un hasard ? Vraiment ? Avec ce que l'on sait ensuite ? Et si ce n'était pas le hasard, comment a-t-il su ? Moi je ne sais pas… Idem avec Gaspard le rat qui m'a fait me poser bien des questions...

Malgré ces bémols, ma lecture était addictive, j'ai aimé l'ambiance que l'auteur retranscrit bien dans son roman, parsemant les dialogues de mots tahitiens, nous parlant de l'âme des gens, de leur aspiration, des difficultés de certains, posant un contexte social et nous parlant d'une île à cent lieues des cartes postales touristiques.

Là, j'ai adoré découvrir cette île du Pacifique d'une autre manière que celle d'un reportage télé où tout est aseptisé. Ici, on a du réalisme, du vrai, comme dans un roman noir, on va plus loin dans le décor, on creuse dedans et on exhume tout, même les ordures.

Dommage que deux des personnages les plus présents, les plus importants ne m'aient pas touchés (pour Lilith), ni donné de frissons (le tueur), alors que certaines scènes du roman m'ont fait fermer les yeux et sauter des passages tant c'était horrible.

Il ne m'est resté que Maema la journaliste, Gaspard le rat et Raymond, l'oncle de Lilith pour m'apporter un peu de plaisir car les personnages étaient réussi et attachants.

Malgré ces bémols, je reprendrai bien un billet pour retourner sur Moorea et plonger dans les eaux du deuxième roman "Les disparus de Pukatapu". Peut-être que je vais arriver à apprécier un peu mieux Lilith.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Patrice Guirao nous emmène sur les terres de Tahiti. Un endroit si rêvé par nous petits habitants de la métropole, idéalisé ou même stéréotypé. Mais l'auteur nous remet gentiment à notre place et nous fait descendre aux tréfonds de la sève de ce peuple d'une manière assez horrible.

Des touristes trouvent un bucher compose de trois têtes et divers membres. Tous carbonisé. Sans aucune identité les forces de l'ordre attendent les renforts de la police judiciaire venant de paris. En attendant, Maema, une journaliste, et Lilith, une photographe, se lancent les pas des ou du meurtrier.

De l'autre côté de l'hexagone, en France, un homme exécute au petit bonheur la chance. Sa dernière victime, une femme âgée, va bouleverser son équilibre macabre.

Lilith, le tronc commun

Vous l'aurez compris, ce roman se compose de 2 histoires avec pour lien le personnage de Lilith. Jeune femme qui assume sa bisexualité, son envie de liberté, ses origines, son physique. Un personnage attachant.

Les deux trames de l'histoire s'entortillent autour d'elle tels des serpents. L'un est venimeux et l'autre se resserre sur elle progressivement.

L'une des deux ne m'a pas convaincue.

L'histoire de cet homme qui joue à l'ange de la mort ne m'a pas vraiment emballée. On ne peut pas dire que je n'ai pas eu d'empathie pour lui, car l'auteur ne cherche pas vraiment qu'on en est. La psychologie du serial killer est plutôt réussie. Non, il y a un élément qui m'a détaché du livre. Un rat. Oui, vous avez bien lu ! Un rat qui parle. C'est la seule chose qui m'a gêné dans ce roman. Il n'y aurait pas eu ce rat, je pense que j'aurai adoré ce livre, pour l'ambiance, l'immersion en Tahiti. Mais il y a ce Rat.

En contrepartie, l'histoire est prenante. On est au coeur des croyances. D'une végétation, un environnement. La vie derrière la carte postale.

C'est un retour mitigé que je vous offre sur ce roman. Mention spéciale pour la maison d'édition qui a réalisé une merveilleuse couverture.
Lien : https://lesciblesdunelectric..
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