L'enfant des tempêtes

Bonjour et bon dimanche à tous, aujourd'hui je vous parle de "L'enfant des tempêtes" de Mélanie Guyard - Andoryss dont j'ai déjà lu "Les âmes silencieuses" et que j'ai reçu par la masse critique Babelio.
Nous suivons Mathieu, jeune interne en médecine qui par une pulsion subite retourne lors de trois jours de repos dans la maison familiale de vacances sur l'Ile d'Oléron. La dernière fois qu'il est venu là c'était avant le Noël de ses onze ans peu après la mort de son père. Il n'y a pas remis les pieds depuis. Ce qui le pousse à revenir c'est la destruction de Krokodil, ce blockhaus dans lequel il a joué lors de ce fameux hiver. Il va replonger dans ses souvenirs, dans sa colère envers le monde, envers sa mère et envers lui-même pour la mort de son père. Il va retrouver les souvenirs de son ami Corentin qui le pousse à se dépasser et pas toujours dans le bon sens, les souvenirs de cette tempête épouvantable qu'a connue l'ile cet hiver là. Tout cela reflète les émotions qu'il avait du mal à gérer, et c'est normal lorsque l'on a 11 ans, ce plongeon dans son passé va lui permettre de tourner une page, car comment comprendre et affronter le deuil, le passage à l'âge adolescent, la colère lorsque l'on est un enfant. Un livre très émouvant.
Quatrième de couv. Charente-Maritime, quelques jours avant Noël. le coeur de Mathieu, douze ans, n'est pas à la fête.
Incapable de supporter leur domicile et la présence de la famille après la mort de son mari, sa mère a décidé de se réfugier dans leur maison de vacances sur l'île d'Oléron. Tous deux s'y retrouvent pour une semaine, face à l'océan sous l'hiver, entre culpabilité et deuil. Dans l'espoir d'endormir sa peine et son incompréhension du monde des adultes, Mathieu s'échappe de la maison dès qu'il le peut et rencontre Corentin, un garçon de son âge. Jour après jour, les deux garçons explorent la plage, les blockhaus en décrépitude et les limites de leur courage.
Mais bientôt Corentin pousse Mathieu à des expériences plus extrêmes et le ciel se fait de plus en plus noir. Tandis qu'une tempête sans précédent approche des côtes françaises, une autre monte en lui, bien décidée à balayer son enfance.
Et comment peut-on affronter l'obscurité, quand on a douze ans ?

« Les images se superposent, difficilement. Elles ne se laissent pas faire, il y a un monde qui s'est écoulé entre le passé et le présent. On pourrait penser qu'en retournant à un endroit, on réveille les souvenirs et les ambiances qui vont avec, et puis on se rend compte que ce n'est pas le cas. C'est ça aussi, devenir adulte : c'est quitter un état dans lequel on reste persuadé que tout sera immuable, et que si on ne profite pas d'un lieu ou d'un moment, il restera là, à nous attendre, intouché et identique. On ne sait pas ce que l'on peut perdre. On ne sait pas que les choses s'achèvent. »

Mathieu, du haut de ses vingt-trois ans, garde en lui un drame qui a bouleversé sa vie. Un drame dont il ne sait jamais vraiment remis et qu'aujourd'hui il décide d'affronter. En partant dans la maison de son enfance sur l'île d'Oléron, Mathieu va revivre ses souvenirs et replonger dans le monde qu'il était dix ans plutôt. Nous allons avec lui suivre le fil de ses pensées, de ses peurs, de ses craintes, de ses doutes… et surtout le deuil d'un père qui à mis fin à ses jours. Comment un petit garçon d'une dizaine d'années peut-il affronter cette douleur ? La comprendre ? Comment la famille arrivera t-elle à faire face à cette situation ? Comment passer de trois à deux dans ce foyer ? Et comment Mathieu, aujourd'hui, vivra t-il les souvenirs de cette période tragique ?

Je vous annonce d'emblée, mes chers lecteurs, un livre aussi touchant que poignant. L'auteure nous emmène dans un tourbillon d'émotions en passant de souvenirs attachants aux plus amers. Vous allez sûrement frissonner, verser une larme (ou plus) et peut-être même arrêter votre lecture en chemin pour digérer ce drame qui se déroule sous vos yeux. Quoiqu'il en soit vous irez jusqu'au bout, car ce Mathieu, petit garçon ou homme, vous suscitera l'envie de le suivre, d'en apprendre plus sur lui et de savoir comment il a survécu à cette épreuve. Une épreuve qui peut toucher chacun d'entre nous ; et qui ne peut nous laisser indifférent. Car ce petit garçon qui a perdu son papa peut être vous, votre frère, votre enfant, votre neveu, votre voisin… Comment rester insensible à cette histoire ? Je vous le demande.

Mélanie Guyard nous capte dans ce récit empli de sensibilité, les émotions nous traversent et l'histoire nous transperce. Je vous invite vivement à parcourir ce livre, à entrer dans cette lecture. Vous n'en sortirez pas indemne, c'est sûr, mais vous en sortirez grandit !
Mes chères lectrices, mes chers lecteurs, je vous souhaite d'avance une bonne lecture, il ne peut en être autrement.

Je remercie Babelio de m'avoir sélectionner pour chroniquer ce livre et les Editions du Seuil pour l'envoie de celui-ci. C'est toujours un plaisir de pouvoir découvrir l'écriture d'un auteur et de pouvoir le faire partager sur mes réseaux.

Dans le cadre de l'opération masse critique de Babelio, j'ai été invitée à lire L'enfant des Tempêtes, deuxième roman de l'autrice Mélanie Guyard, paru en 2020 aux Éditions du Seuil. Une belle surprise !

Le roman s'ouvre sur Mathieu, narrateur de l'histoire, qui découvre que le Krokodil, le blockhaus qu'il avait exploré dix ans plus tôt, a été détruit. Cette destruction ravive en lui les souvenirs du dernier hiver passé sur l'Île d'Oléron. Un hiver où la culpabilité était reine, où le courage était sa seule arme et où les voeux demandaient seulement à être exaucés. Cet hiver-là, Mathieu cherchait à s'échapper et à affronter l'obscurité. Cet hiver-là, tout a basculé.

« Tout finit fracassé. Il en va de même pour la vie et le béton armé. »

Mélanie Guyard réussit à happer le lecteur dès les premières pages et pour cause, un vent de mystère souffle sur le roman. Une plume agréable, aérée et presque poétique nous invite au voyage. Nous embarquons avec Mathieu dans les récits de ses souvenirs. le Mathieu du présent qui se confronte à celui du passé et à des souvenirs qu'il avait enfoui. Nous revenons sur son île avec lui, comme un pèlerinage et nous découvrons au fil de notre lecture tous les évènements qui l'ont bousculé cet hiver-là. Nous suivons Mathieu et Corentin qui dans leur recherche de liberté se livrent à des expériences extrêmes et dangereuses.
Mélanie Guyard nous ancre dans une réalité qui flirte avec une atmosphère presque surnaturelle. Dans le monde des souvenirs, la vérité nous joue parfois des tours.

« Faire semblant, c'est le début du mensonge, et une fois que t'as commencé à mentir, tu ne respires plus jamais. »

Mélanie Guyard aborde dans ce roman des thèmes intemporels tels que la mort, le deuil et l'enfance avec une sensibilité et une authenticité poignante. Les émotions sont pures et décrites sans artifice. Mathieu doit faire face au deuil de son père et à la culpabilité qui le ronge. La mort d'un père et les doutes d'un fils. Mathieu est seul face à ses peurs, mais compte rapidement sur la présence de Corentin pour se soulager des poids qui lui pèse.
Si sur l'Île d'Oléron, il faut se préparer à affronter une tempête, dans le coeur de Mathieu une autre tempête ne cesse de s'amplifier. Un tourbillon d'émotions pour le Mathieu du passé et une nostalgie certaine pour le Mathieu du présent.

« La seule maison qui compte est sans doute celle qui abrite les gens qu'on aime et celle qui les garde à l'abri du vent. »

L'ambiance pesante de ce roman nous plonge immédiatement dans le récit et nous incite à tourner les pages pour découvrir l'évolution de Mathieu, un personnage attachant et déroutant. Un roman qui ne nous laisse pas indifférent. Une belle découverte d'un roman qui nous surprend jusqu'à la dernière page.
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