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3,62

sur 535 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Pour démarrer la critique de mon livre de plage préféré cet été – La muse rouge de Véronique de Haas -, je laisserai mon plaisir s'exprimer et mon enthousiasme éclater.
Ce policier a pour décorum le Paris de 1920. Les personnages principaux sont des flics de la brigade criminelle du 36 Quai des Orfèvres, anciens combattants de la « der des ders ». le contexte historique revêt une grande importance dans ce roman : c'est celui de l'immédiate après-Guerre, alors que les mouvements sociaux contestataires et les forces conservatrices s'intensifient, s'organisent et se radicalisent dans la capitale. le terreau de la reconstruction étant encore meuble, hommes de pouvoir, affairistes, ouvriers, prostituées et miséreux n'entrent pas dans le jeu avec les mêmes chances de s'en sortir.
Véronique de Haas fonde son récit sur un travail historique et anthropologique robuste. Elle parvient à lui adjoindre une maîtrise du suspense spécifique au genre policier. On renifle les effluves des abattoirs de la Villette, l'odeur du sang et de la crasse. On traverse les salons feutrés des hôtels particuliers de la haute bourgeoisie. On danse dans les cabarets et les bouges infâmes. On s'enfuit en suivant les voies ferrées et les murs des cimetières…
Parlons à présent du style littéraire de Véronique de Haas, de son écriture. J'ai vu ici et là que le vocabulaire argotique de l'époque pouvait gêner la fluidité de la lecture. Cela n'est pas mon cas. J'ai adoré la lire parce qu'elle ne cherche pas à en mettre plein la vue. La simplicité de son style le rend moderne, sans sacrifier à la richesse et à la musicalité si particulièrement subtile de notre langue.
Il lui arrive même de s'amuser avec nous : j'ai relevé le terme « superfétatoire » qui m'a fait sourire au détour d'une phrase.
Alors, comment expliquer le choix par Fayard d'un format de poche modeste pour cette édition ? Alors que l'ouvrage a remporté le Prix du quai des orfèvres 2022 et qu'il est juste formidable ?
Comment interpréter l'indication dans la quatrième de couverture à propos de l'autrice : « Mère de quatre enfants et professeure de lettres pendant quarante ans (…) ». Est-ce qu'on préciserait de Jean-Christophe Ruffin qu'il est père de x enfants sous le résumé de ses romans ?
Donc voilà, je me rebiffe pour Véronique de Haas, autrice définitivement géniale à mes yeux !
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Belle plongée dans la France d'entre deux guerres !
Le livre est remarquablement documenté du point de vue social et politique mais pas que...
Les personnages sont attachants malgré le milieu sordide dans lequel certains évoluent et l'enquête ne manque pas d'intrigues ni de rebondissements !
Une lecture passionnante de bout en bout!
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Vous aimez les policiers historiques, ce roman est fait pour vous ! Paris 1920, l'inspecteur Victor Dessange mène une enquête débutant par le meurtre de prostituées et se ramifiant rapidement par d'autres meurtres en lien avec les milieux politiques, révolutionnaires, économiques... le roman est extrêmement bien documenté, ça fourmille de détails très intéressants sur les lieux, la société, la vie politique... L'auteur arrive à partir de faits réels à tisser une très bonne intrigue. J'ai également trouvé les dialogues très judicieux même si l'argot de l'époque peut dérouter un peu mais cela apporte encore plus de crédibilité au récit.
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L'auteure, à travers cette intrigue policière très bien construite, décrit l'entre-deux-guerres, remplie de toutes les fractures (conflits entre les anarchistes, communistes, syndicalistes et les camelots du roi...) et l'amorce de changements technologiques.

Le duo d'enquêteurs (Victor et Max) est très sympathique.

J'ai également apprécié le jeune Pierrot (orphelin) pris en charge par Louison (prostituée - amie de sa mère) et Jacques (cordonnier - ami de son père) et qui fréquente le milieu anarchiste au cabaret "La Muse Rouge".
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La série de meurtres démarre le 6 janvier 1920 par l'assassinat sauvage au couteau de Gabie, une prostituée anarchiste. Elle est enterrée le 27 janvier au Père Lachaise au même moment que le peintre Modigliani. Ce clin d'oeil est une illustration de la minutie apportée par Véronique de Haas dans sa restitution historique d'un Paris agité d'entre deux guerres.
Le suspens est total, les inspecteurs charismatiques, le style flamboyant et le vocabulaire d'époque.
Une fois n'est pas coutume, jouons au portrait chinois pour parler de ce policier remarquable :
Si ce livre était une boisson, ce serait un vin goulayant car il est frais, léger, agréable à lire.
Si c'était un animal, ce serait une panthère noire : il est "rare" avec son contexte historique très documenté et "inquiétant" par la présence menaçante d'un parti d'extrême droite violent.
Si c'était une chanson ce serait " la faute à Rousseau " pour Pierrot cet enfant incroyable qui illumine le roman.
Les @editionsfayard m'ont offert ce policier primé par des experts. Merci infiniment. Je partage l'enthousiasme des membres du jury du Prix du quai des orfèvres.
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Livre exceptionnel ... qui est avant tout une plongée dans la France de 1920.
L'intrigue est bien construite .... complexe et multiple mais surtout, ce livre décrit la France il y a tout juste un siècle et permet de mieux appréhender la France de 2021.
Les fractures sociales qui préoccupent notre pays aujourd'hui étaient à l'époque beaucoup plus profondes et beaucoup plus violentes : misère, inégalités, violence, écrasement des plus faibles, difficultés à survivre...
En cela, le livre nous montre que la France n'a jamais été un pays uni et paisible et que les fractures et les luttes d'aujourd'hui s'inscrivent dans une longue histoire de lutte, de violence et d'affrontement.
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Si le roman n'aurait pas eu de prix je ne sais pas si il aurait été mis autant en avant. Et cela aurait été fort dommage. C'est un roman intéressant qui nous entraîne dans le Paris et sa police des années 1920, avec ses expressions du passé et ses réalités sur la police ainsi que la politique de l'époque.
Victor et Max on réussi à mener une enquête complexe avec les moyens de l époque.
Je suis resté sur ma faim par rapport à Victor avec Marie sur ce que leur histoire est devenu....
Je recommande ce roman
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Roman policier, prix du quai des Orfèvres, que l'auteur a placé juste après la première guerre mondiale.
Aux qualités d'un thriller, l'auteure en rajoute en plaçant l'intrigue juste après la première guerre mondiale. On entend parler de politiques connus comme Millerand ou Clemenceau, “la“ voiture du Quai est une Delaunay-Belleville, les ouvriers, leurs outils et leur argot sont de cette époque comme les hôtels et leurs tapineuses...
Et puis quelques portraits attachants comme celui d'un gamin des rues.
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Intrigue superbement élaborée qui nous tient en haleine du début à la fin ! La scène se passe dans le Paris de 1920 et nous fait voyager un siècle en arrière, ce qui m'a agréablement surprise du Prix du Quai des orfèvres. Les descriptions sont détaillées et intéressantes, et très bien tournées. Un vrai plaisir!
L'unique aspect qui m'a gênée sont les nombreuses notes de bas de pages. L'autrice explique qu'elle a cherché à être le plus proche de la réalité possible, ce qui est tout à son honneur, mais les explications de beaucoup de noms/détails de l'époque rendent la lecture un peu lourde par moment… mais c'est l'unique détail !
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