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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Dans ce roman de Hubert Haddad, un auteur d'origine tunisienne, on suit Amal, un jeune réfugié afghan hébergé au Camir, un centre d'accueil des mineurs isolés et réfugiés.

Ce roman est à deux temps, on le suit tantôt à Paris au centre, tantôt dans son enfance au coeur de son village dans la région du Kandahar où il est plongé entre la guerre et le trafic de drogue.

Ce livre est poignant, j'ai trouvé qu'il aurait mérité parfois sur certains passages soient davantage approfondis, où ma curiosité était fortement éveillée mais où l'on passait rapidement à autre chose.

Hubert Haddad trace le parcours d'un enfant, parmi tant d'autres, de la guerre, d'un enfant qui ne connaît que la violence et les armes, un enfant qui "n'a pas appris à rire", bref de l'horreur qui habite bon nombre de villages détruits par les conflits mais avec une plume qui rend le récit plus "doux", presque beau, poétique. J'ai aimé ce contraste.

Dès le début du roman, je n'avais envie que d'une chose : accueillir cet enfant et tenter de lui offrir paix, rires, tranquillité, satiété et plus encore.

Très belle lecture vous l'aurez compris !
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Ce livre se lit comme un poème engagé contre la barbarie.
L'écriture bien sûr, les métaphores qui s'enchaînent les unes après les autres comme dans l'urgence, voire dans le chaos.
L'accumulation de scènes d'horreur, de violence, de drames sans fin qui se succèdent dans une émotion froide.
Un personnage qui n'en est plus un, "l'evanoui ", un enfant sans nom, sans conscience, qui agit comme un robot et qui ne peut s'émouvoir qu'un court instant devant la beauté d'une femme.
On n'éprouve pas d'empathie pour cet enfant-soldat qui a vécu l'inadmissible, l'inconcevable. Il est au-delà, car Hubert Haddad ne met pas de psychologie dans son personnage, il ne cherche pas à éveiller la pitié, la compassion du lecteur pour cet enfant- là.
Mais il pousse un cri de rage, de colère pour tout ce qu'il incarne, pour tous ces enfants qui ont un nom qu'on leur a enlevé, qu'on a noyés dans l'anonymat de notre indifférence.
Et c'est ce cri de colère et de révolte qui devrait atteindre le lecteur au plus profond.
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C'est l'histoire d'Alam, enfant soldat. Dans une zone Sud de l'Afghanistan, dans le Kandahar, contrôlée par les talibans, dans les années 2000, le roman d'Hubert Haddad se place d'entrée de jeu sous le signe de l'incompréhension et de l'ambiguïté. Il ne sortira pas un instant de cette ligne . Alors que le récit s'installe dans un va-et -vient entre différentes séquences parisiennes de la vie d'Alam et des épisodes antérieurs,dans son pays puis sur la route de l'exil, on peut à chaque instant mesurer combien ce parcours résulte d'une succession de chocs et d'ébranlements auxquels le garçon doit faire face. le récit restitue ce passé encore brûlant. A cela, Hubert Haddad entremêle avec poésie, force,persuasion,d'une manière éblouissante ,l'évocation du présent.
L'histoire d'Alam ,d'un enfant soldat, son frère ainé, enrôlé par les talibans, celle de Malalaï, la voisine aux jolis yeux, trop libre et trop savante, l'école publique, dans laquelle il a appris à lire et à écrire, l'armada aéroportée de la coalition et les bandes rivales qui tenaient la vallée, son premier transport de résine d'opium, sa propre entrée chez les talibans, à onze ans, puis l'exil vers l'Europe, la classe d'alphabétisation, parmi d'autres exilés: serbes, kosovars, tutsis , la fugue et l'installation dans un squat à Bobigny,les petits et les grands trafics......une histoire ainsi se trame.......avec une impressionnante consistance, d'une formidable portée, haussant ce personnage de petit paysan afghan à une véritable stature allégorique.
Le garçon, tôt confronté aux interdits et à la violence, au mépris et à la peur,malgré son désir d'émancipation se construit à grands coups de contradiction,son parcours s'achèvera sans qu'il en ait perçu le sens.
C'est un roman bouleversant, rapide, précipité, haletant,qui nous laisse complètement désemparé.
C'est une histoire impressionnante qui nous dépayse et nous oblige à nous poser des questions,la détresse, la solitude ,le désarroi, l'épuisement,habitent Alam.
Il est à la fois orphelin des rues aussi bien à Paris qu'à Kaboul, il est traqué, il est en cavale, il est enfant qui tire.......au pistolet mitrailleur...
Cet ouvrage magnifique nous interpelle, c'est la tragédie des enfants de la guerre et la folie grandeur nature de l'homme et des hommes.
On pensera très souvent ....au hérosd'Opium Poppy.



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Découvert par hasard car il était classé, sur Babelio, comme ressemblant à Maxence Fermine, ce fut un bonheur de découvrir, via Opium Poppy, Hubert Haddad. Habituellement, je me méfie de ses comparaisons hâtives entre tel et tel auteur, mais je dois bien avouer que, sur ce coup, le parallèle était justifié voire inévitable. Tout d'abord au niveau du style:Hubert Haddad possède, à l'instar de Maxence Fermine, la clé de ce lyrisme, de cette poésie qui évolue entre simplicité, pureté et efficacité. Mais sur les thèmes des oeuvres aussi, je fut surpris de découvrir des thèmes similaires: "Opium/Opium Poppy", "Neige/Le Peintre d'éventail"... Ils développent tous les deux très bien cette poésie du voyage, qui embarque avec joie les lecteurs dans d'autres univers. Dans Opium Poppy, nous sommes transportés entre Paris et l'Afghanistan en suivant deux jeunes frères fuyant ou affrontant la guerre qui dévaste l'Afghanistan, en suivant le destin tristement réaliste d'un enfant soldat qui mène sa vie entre la mort, le malheur et la poussière.
Je recommande évidemment ce livre ainsi que, si mon intuition est bonne, l'ensemble de l'oeuvre de Hubert Haddad tant sa plume est belle, dans ses histoires sont enivrante, tant le voyage est complet.
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Qui est Alam, ce jeune garçon qui secoue la tête à ce prénom qui n'est pas le sien ? Quel passé veut-il laisser derrière lui ?

En alternant récit au présent et plongée dans le passé, l'auteur dresse peu à peu le portrait d'un pays et d'un gamin, à l'image de tant d'autres enfants afghan pris dans une guerre qui n'a pas de nom entre l'occupant et les Talibans. Culture du pavot, survie, violence, migration … Paris, quai d'une gare, foyer…

A-t-on une chance de s'en sortir quand la vie vous a fracassé ?$Opium poppy est un roman qui éclaire la tragédie des enfants de la guerre.
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Opium Poppy est l'histoire d'un enfant doux et docile qui sera brisé par la brutalité du monde dans lequel il vit.
Agé de 12 ans, celui que l'on surnomme l'Evanoui a grandi dans une famille d'agriculteurs chargés de la récolte du pavot en Afghanistan. Enfant de la misère et de la débrouille, il est très tôt confronté au climat de violence qui règne autour de ces cultures. Pilleurs, trafiquants et soldats se livrent une guerre sans merci, au détriment des civils. Abandonné par sa mère en raison du manque de ressources, l'Evanoui se retrouve embrigadé dans une armée terroriste. Commence alors son instruction en tant qu'enfant soldat. Cet enfant sauvage mais docile perd peu à peu ses émotions, ses sentiments, jusqu'à en oublier la peur. Conditionné pour obéir aux ordres, l'Evanoui est devenu une arme. Jusqu'au jour où, dans un sursaut de conscience, il refuse d'obéir à un ordre meurtrier et est laissé pour mort dans un petit village dévasté. Sauvé par Médecins sans frontières, le jeune garçon va alors faire l'expérience des camps de réfugiés et s'enfuir pour un périple qui le mènera à Paris. Mais là encore, cet eldorado tant fantasmé lui offrira une toute autre réalité… Devenu enfant des rues, celui qui se fait dorénavant appeler Alam, a trouvé refuge parmi les dealers. Et quand il s'agit de drogue, la violence n'est jamais loin…
Opium Poppy est un roman bouleversant qui témoigne de la difficulté extrême d'une vie qui paraît complètement étrangère à la nôtre et qui pourtant, peut la côtoyer. L'écriture est à la fois pleine de poésie et de violence et l'auteur trouve toujours le mot juste pour exprimer des idées qui n'en sont que plus fortes. le lecteur assiste impuissant au drame humain qui se joue sous ses yeux. Un bijou !
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Un livre qui ne peut laisser indifférent.
Que de souffrances endurées par ces enfants soldats. Ce sont de vrais esclaves.
Heureusement, le style poétique de Hubert Haddad, permet de rester les yeux ouverts pour accepter l'horreur.
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Alam est un enfant de la guerre. Afgan, il a suivi la filière de la drogue pour échouer à Paris. Nul ne pourra le sortir de la spirale infernale de la violence. Pourtant, par son style poétique, tendre mais sans concession, Hubert Haddad nous attache à cet enfant que nous voudrions prendre par la main. Prix du Cercle Interallié 2012, ce livre bénéficie d'une bonne critique et le mérite grandement. La passerelle entre l'Afghanistan en guerre et Paris en plate-forme de la drogue est tellement crédible qu'on en frisonne. On ne sort pas intact de la lecture d'Opium Poppy et le souvenir d'Alam se garde au fond du coeur car il est bien réel.
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Sur les traces d'un enfant dont la vie a été dévastée par la guerre en Afghanistan, l'auteur nous entraîne dans son errance sur cette terre. Venu en France, il cherche sa place dans le monde des adultes. Un monde fait de violence, de règlements de compte.
On suit au grès des chapitres le moments importants de la vie d'Alam, jeune héros d'un récit abrupte. L'auteur nous amène d'un pays (Afghanistan, France) et d'une époque à l'autre, nous donnant les clés pour tenter de comprendre la détresse de cet enfant.
Un récit fort et sombre. Mais sans doute pas si éloigné de ce que la vie peut être réellement pour beaucoup des réfugiés venus d'Asie Centrale... Un très beau texte !
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Ce petit paysan afghan, Alam, a été attrapé en France à la descente d'un train; au début du livre, il est entre les mains d'un psychologue et d'un médecin qui parlent une langue qu'il ne comprend pas; il a trois cicatrices d'impacts de balles. Dans la classe d'alphabétisation, il rencontre d'autres enfants au passé trop douloureux ... Petit à petit, en parallèle à la description de la courte vie qu'il va mener en région parisienne, on découvre par chapitres entremêlés, ce qui a fait auparavant son existence: celle des paysans afghans, souvent illettrés, aux femmes complètement voilées, pris entre les tirs croisés des rebelles et des soldats des troupes régulières; la violence partout et tout le temps. Tout est vu à travers les yeux de l'enfant: ce qu'il a vécu depuis qu'il est né, ce qu'il découvre maintenant; avec des souvenirs qui sans cesse émergent. D'une écriture précise, imagée et souvent poétique malgré le propos terrible, l'auteur nous raconte cet enfant qui aimait l'école - mais elle fut brûlée et le maître d'école tué par les insurgés - qui participait à la culture du pavot, seule ressource au milieu des cultures traditionnelles, et qui verra en région parisienne à l'autre bout de la filière, son amie Poppy toxicomane; le parallèle est fait entre la violence qu'Alam a toujours connue dans son pays (un pays où les jeunes garçons s'amusent à soulever le voile des filles et à les vitrioler) et celle qu'il rencontre avec les gangs reconstitués en banlieue. Un livre extrêmement intéressant pour comprendre ce qui se passe dans cette partie du monde; un enfant soldat peut-il être sauvé ?
Lien : http://www.les2bouquineuses...
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