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sur 71 notes
Dans ce récit à la première personne, l'auteur nous ouvre les portes de son histoire familiale et lève le voile sur un secret bien gardé : la mort de son oncle Salomon, noyé à l'âge de 5 ans, dans les eaux d'un lac au Guatemala. C'est du moins ce qu'on lui en a dit et qu'il a toujours cru, jusqu'au jour où...
Fil conducteur du récit, cette quête de vérité de l'auteur sur ce deuil familial n'en est pas pour autant l'unique sujet. C'est d'ailleurs bien de deuils au pluriel dont il s'agit dans le titre du livre.
Du Guatemala aux États-unis, en passant par l'Allemagne, l'auteur part à la recherche d'un passé familial, accompagné de ses souvenirs, aussi éparpillés que cette famille, où l'on parle tout autant Hébreu, Arabe, Anglais que Polonais, et au sein de laquelle les petits bonheurs ont cotoyé les grandes douleurs. Douleur des rescapés des heures sombres de l'Histoire, douleur des exilés, des non-dits et de leurs regrets tissent la toile de ce récit intime dans lequel l'auteur part à la recherche de sa vérité et questionne sur la construction de l'identité. ✒Tout semblait réussi pour, et pourtant je n'ai pas été emportée par ce récit et suis restée à sa surface : je me suis perdue dans la réalité, l'imaginaire de l'auteur enfant, les mythes et les croyances, avec un sentiment omniprésent de confusion qui m'a tenue éloignée du récit.
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L'oeuvre de cet auteur guatémaltèque est marquée par la recherche de ses racines et de la vérité dans les souvenirs familiaux. Eduardo Halton a reçu le Prix National de Littérature au Guatemala en 2018. C'est un écrivain aux racines multi culturelles : Guatemala, USA, Liban, Pologne et Allemagne. Il a émigré aux USA avec ses parents à l'âge de 10 ans, mais il écrit en espagnol avec des textes courts, concis et une langue très travaillée.

Duels (le titre est au singulier en espagnol) a reçu 4 prix littéraires dont celui du Meilleur Livre Étranger Sofitel 2018.

Ce livre d'à peine 106 pages nous plonge dans les souvenirs du protagoniste autour de la mort d'un oncle paternel à l'âge de 5 ans, Salomon, noyé dans le lac Amatitlán (nom fictif, car il s'agit en réalité du lac Atitlán, une beauté de lac, entouré de 3 volcans, mais aujourd'hui totalement pollué). Cette mort par noyade est une légende dans la famille dont on ne parle pas, c'est tabou.

Le lecteur suit le narrateur déjà adulte dans une quête de la vérité sur cette affaire.
Les grands parents Halfon avaient une villa au bord de cette splendeur de lac avec paysage de carte postale, où le narrateur s'y rendait tous les weekends avec sa famille. Aujourd'hui le site et les villas sont en ruine, abandonnés.Et le narrateur recherche Isidore, autrefois le gardien et le jardinier de la villa. Isidore a joué un rôle important dans son enfance, car il lui faisait faire de longues promenades en barque en même temps qu'il lui racontait de belles histoires de sa race.

Nous avons en miroir une histoire très cartésienne de recherche de faits réels et en même temps que cette histoire baigne dans le plus pur réalisme magique inhérent au continent.
Isidore ne pourra pas l'aider, mais l'enverra consulter une sorte de chamane locale, Ermelinda qui connait tout ce qui concerne le lac Amatitlán.
Le narrateur saura que la légende construite autour de l'enfant Salomon est fausse parce qu'en fait il est mort à l'âge de 5 ans de maladie congénitale dans une clinique à New York.
Pour quoi la famille a fait une fausse légende? Dans toutes les familles il y a des secrets avec ou sans mensonges, qu'il faut extirper avec beaucoup de soin.

Un livre remarquable, sans pathos où les histoires familiales avec ses mensonges et ses vérités, font partie intégrante du psychisme familial, même longtemps après les faits.
Lien : https://pasiondelalectura.wo..
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Ce roman ressemble fortement à une nouvelle. le personnage revient sur la mort de son oncle (alors enfant) dont il a entendu parlé mais sans réellement savoir ce qui s'est passé. J'ai vu dans ce récit une véritable quête identitaire, un travail de mémoire, plutôt bien écrit, presque mystique.
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Troisième lecture du mois de mai pour le Prix du Livre de Poche mais force est de reconnaître que je suis complètement passée à côté...
Ce court récit dans lequel l'auteur part à la recherche d'un souvenir, un oncle s'étant noyé -ou peut-être pas- n'a pas réussi à retenir mon intérêt.
Du passé de ses grands-parents juifs à ses souvenirs d'enfance avec son frère, Eduardo Halfon remonte le fil et se remémore des moments en famille, des bribes de conversations.
Cependant, même si de temps à autre, une pointe d'émotion m'atteignait, j'ai survolé cette centaine de pages sans m'y intéresser plus que ça.
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Au Guatemala, le petit Salomón est mort noyé dans le lac d'Amatitlán à l'âge de cinq ans. Enfin, c'est ce que raconte la légende familiale, mais est-ce exact ?

Salomón était le frère ainé du père d'Eduardo…. Il porte un prénom transmis de génération en génération et présent dans les familles des deux grands-pères, l'un juif arrivant de Pologne, l'autre du Liban. Mais depuis sa mort mystérieuse, il n'y a plus personne pour perpétuer ce prénom. Alors le narrateur cherche dans ses souvenirs à quel moment et en quels termes on a lui parlé de cet oncle disparu trop tôt. Et surtout à faire affleurer à sa conscience tous les non-dits, tous les secrets, les mystères qui entourent ce décès.

Les souvenirs défilent, ceux de l'enfance, ceux plus flous des conversations entre adultes écoutées en cachette, ces mots devinés, extrapolés, impliquant des situations biaisées, des histoires que se racontent les enfants quand on ne leur dit pas simplement la vérité.

Mais la recherche de Salomón n'est-elle pas avant tout prétexte à revisiter tous les lieux où ont vécu les différents membres de cette famille rescapée de l'holocauste, et à tenter de comprendre pourquoi un silence aussi pesant entoure cette mort accidentelle.

De la Pologne au Guatemala puis de Miami à New York, un récit comme une quête intime.
Lire ma chronique complète sur le blog Domi C Lire https://domiclire.wordpress.com/2020/05/12/deuils-eduardo-halfon/
Lien : https://domiclire.wordpress...
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Eduardo Halfon, auteur et narrateur, retourne au Guatemala afin d'éclaircir le mystère qui plane autour de la mort de son oncle Salomon qui s'est noyé à l'âge de 5 ans au fond du lac Amatilan. Mais entre ses souvenirs de garçonnet et la réalité il y a un monde.
J'ai traversé ce bref roman sans qu'il me touche vraiment. Je ne l'ai ni aimé ni pas aimé. Il n'est pas déplaisant, mais il m'a plutôt laissé indifférente. J'ai l'impression qu'il l'a écrit pour lui, comme lorsqu'on rédige un carnet de voyage pour garder une trace de ses souvenirs.
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C'est un roman, inspiré sans doute de sa biographie, un roman impressionniste qui débute alors qu'il vivait encore en Amérique Centrale et qu'il était un enfant, avant l'exil de sa famille et qui se termine à l'âge adulte quand il revient au pays natal dans la maison de ses Grands-parents, pour retrouver la trace d'un deuil familial douloureux.
Le narrateur est le neveu du personnage principal, le frère aîné de son père, mort à cinq ans, Salomon, dont on ne prononce jamais le nom ouvertement, ni la mort, ni l'histoire, mais qui est le noeud gordien de cette famille. Il s'agit du dialogue entre les souvenirs du narrateur enfant, des rapports de celui-ci avec son frère, ses parents, ses grands-parents, oncle et tante et de l'adulte qui écrit ses réflexions, ses sentiments, ses souvenirs, et la construction mentale qu'il a fait de tout cela.
C'est une écriture délicate, touchante sensible et dans laquelle chaque lecteur peut se reconnaître malgré la singularité des destins de chacun. Pour une raison étrange, pour lui, cet enfant, Salomon, s'est noyé dans un lac profond et maléfique de la région de son enfance. Cette mort mystérieuse pour le narrateur, fait l'objet d'une lourde culpabilité partagée par tous les membres de sa famille.
Le titre est Deuils, il aurait pu s'appeler Culpabilité. C'est à la fin du récit que l'on comprend pourquoi.
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Je suis bien embêtée... cela doit faire maintenant trois semaines que j'ai terminé "Deuils", le roman du guatémaltèque Eduardo Halfon, et je n'en ai gardé quasiment aucun souvenir. C'est assez drôle, d'ailleurs, puisque c'est de souvenir qu'il y est question, l'intrigue se focalisant sur un épisode ayant marqué la mémoire du narrateur. Quoique, plus qu'un épisode, c'est la relation de celui-ci dont il s'agit, le héros n'étant pas né lorsqu'il est survenu.

Et s'il a imprégné son esprit avec tant de force, c'est sans doute en raison de sa dimension à la fois tragique et secrète. le frère de son père, qui ne devint jamais l'oncle Salomón puisqu'il décéda à l'âge de cinq ans, fut la victime de ce drame, une noyade dans le lac Amatitlán qui bordait alors la maison familiale. Évoqué du bout des lèvres, puis contredit, dévoilé dans une autre version par divers membres de la famille Halfon, l'événement a laissé comme un manque en Eduardo, une zone d'ombre obscurcissant la perception de son passé...

Il mène donc une sorte d'enquête, retourne sur les rives du lac, interroge des oncles et des tantes, son frère... et là, c'est le flou total ! Hormis son dénouement énigmatique et sans doute symbolique, mon esprit a tout occulté de la quête du héros, entre fluctuations de sa mémoire -comme de la mienne- et flash-backs de scènes d'enfance, au cours desquels nous faisons la connaissance de sa cosmopolite famille, d'ascendance libanaise et polonaise.

L'ai-je lu trop vite (est-il trop court) ? L'auteur n'a-t-il pas su trouver les mots, le ton susceptibles de m'atteindre ?

Mystère...
Lien : https://bookin-ingannmic.blo..
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Rien n'est dit sur cet enfant mort. Alors, l"auteur va collecter les secrets, et lui adresser une émouvante prière.
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Deuils est un texte que j'ai ancré dans l'esprit des romans à l'écriture très autocentrée, parfois trop pour moi. Ce n'était pas le cas ici. J'ai trouvé la lecture dynamique comme pour un récit de fiction, avec une plume fluide autant qu'elle était bien rythmée. Sans avoir été une lecture marquante pour autant, je l'ai trouvé intéressante.
J'avoue ne pas être sensible à ce genre de littérature, je ne suis donc pas la mieux placée pour parler de sa pertinence ; le prix qu'il a obtenu me laisse peut-être un peu perplexe, parce que je ne décèle pas dans le texte tout le charme qu'on lui vante. Toutefois, je me suis laissée être embarquée dans le récit, l'histoire de ce garçon soi-disant noyé et la façon qu'Eduardo a pour retracer sa mémoire, comme s'il suivait les pas d'un fantôme effacée avec la mémoire de ceux qui l'ont côtoyé.
J'ai bien compris que le récit n'avait pas pour but de rendre les personnages attachants, mais bel et bien de rendre compte de faits concrets, d'un témoignage teinté de mystère et de questionnements. Au fond, le mystère se désépaissit à peine, mais j'ai tout de même apprécié les passages sans révélations, contant juste ce qui s'est passé.
Pour raconter une vie si simple et la rendre intéressante, je pense qu'il faut vraiment travailler son texte. Eduardo Halfon y est parvenu.
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