AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,84

sur 22 notes
5
1 avis
4
9 avis
3
2 avis
2
0 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Le boxeur polonais est un recueil de deux nouvelles : le boxeur polonais et Allocation de Povoa.

Plus que des nouvelles, ce sont presque des chroniques.

La première raconte les souvenirs qu'a l'auteur de son grand-père polonais, déporté pendant la Seconde Guerre mondiale. Et surtout, le motif entêtant de cette nouvelle (comme dans Monastère) , c'est le tatouage. Tatouage qu'il a longtemps prétendu être son numéro de téléphone.
Quant à la seconde nouvelle/chronique, Eduardo Halfon parle d'une conférence qu'il a dû préparer sur un thème qui l'a complètement désemparé : le lien entre la littérature et le réel. Tout un programme...

Après la lecture de Monastère qui m'avait fortement intriguée, j'étais très pressée de lire le boxeur polonais, livre que l'auteur qualifie lui-même de "clé" dans son oeuvre qui permet de comprendre ses autres récits.
Sans être déçue, j'avoue que je m'attendais à autre chose. La première nouvelle n'est qu'un exemple du fait que la vie au camp d'Auschwitz tenait à bien peu de choses. Pas une nouveauté en soi. La pudeur et l'effroi du grand-père concernant cette période de sa vie ne sont pas percées à jour.
La seconde nouvelle complète, d'une certaine manière, la première avec un constat plus "scientifique" que la littérature ne peut être en aucun cas le reflet du réel, car elle ne peut refléter que la subjectivité (ou la "réalité" perçue) de son auteur. Mais finalement est-ce le but recherché ? Non. La littérature est un témoin qui nous permet de nous souvenir (et ce constat vaut pour l'auteur comme pour le lecteur) , et c'est déjà bien.

Un recueil ni passionnant ni vraiment indispensable.
Commenter  J’apprécie          200
La nouvelle « le boxeur polonais » c'est une partie de l'histoire de la vie du grand-père d'Eduardo.
Eduardo se souvient des cinq chiffres 69752 tatoué sur l'avant-bras de son grand-père celui-ci prétend que c'est son numéro de téléphone, facile de « tromper « un enfant mais à l'âge adulte son grand-père finit par lui raconter la vraie histoire, l'origine de son tatouage.
S'ensuit la seconde nouvelle « l'allocution de Povoa » l'auteur doit faire une allocution lors d'une conférence sur le thème la Littérature écorche la réalité, cela lui permet de revenir sur l'histoire de son grand-père et de faire une pirouette sur le thème de la conférence, que je ne dévoilerais pas.
Dans une écriture simple, concrète, il manie bien l'art de la litote, un très beau texte, la découverte pour moi d'un auteur.
Commenter  J’apprécie          160
Deux nouvelles qui se répondent.

La première raconte cet enfant admiratif d'un grand-père qui a 5 chiffres tatoués sur sa main et cultive le secret ...pour mieux le révéler.

La seconde ou la suite raconte cet écrivain qui se frotte à la "vérité" quelle est-elle , que dit-elle ...

Une jolie ...mais trop courte lecture qui donne envie de découvrir cet auteur à l'écriture fine et sensible.
Lien : http://theetlivres.eklablog...
Commenter  J’apprécie          150
Le propos de l'auteur consiste à nous faire prendre conscience qu'on peut faire dire tout ce qu'on veut à la littérature.Il construit en tout cas son propos à partir des chiffres qui sont inscrits sur l'avant bras de son grand-père, lesquels- dit le grand-père- sont d'abord son numéro de téléphone(!), puis un numéro tatoué par un boxeur polonais auquel il doit la vie sauve, celui-ci lui ayant donné les bonnes réponses à fournir aux SS chargés de procéder à son exécution. Tout ceci est écrit sur un ton semi-badin, au lecteur d'y accorder le crédit qu'il veut bien. C'est un tout petit ouvrage mais c'est une réussite !!
Commenter  J’apprécie          50
Ce tout petit livre est constitué de deux nouvelles qui sont en réalité les deux versants d'un même massif. J'ai trouvé que cette construction en deux parties était très ingénieuse. Halfon traite d'une problématique tout à fait contemporaine et omniprésente dans la littérature d'aujourd'hui : le rapport de celle-ci à la réalité.
Dans la première partie, il relate l'entretien mené avec son grand-père rescapé des camps de concentration nazis. le grand-père a un matricule tatoué sur son bras mais n'a jamais raconté à sa famille ce que c'était. Il a inventé une explication et son petit-fils a en inventé d'autres. Finalement, le grand-père révèle la vérité pendant l'entretien et raconte son séjour à Auschwitz et comment le pouvoir des mots transmis par un boxeur polonais (noter l'alliance incongrue et symbolique entre une profession mutique si l'en est et le pouvoir quasi magique du langage) lui a permis de survivre.
Dans la seconde partie, Halfon raconte qu'il a été amené à préparer une allocution sur la littérature et la réalité. C'est le point de départ d'une réflexion sur le sujet au cours de laquelle il revient sur le récit précédent en le commentant très brièvement et en le complétant par un commentaire tiré d'un film de Bergman. Il est préférable de ne pas tout dévoiler ici.
Ce tout petit livre, astucieux et original, est une heureuse découverte.
Commenter  J’apprécie          40
LE BOXEUR POLONAIS de EDUARDO HALFON
Deux nouvelles très connectées composent ce petit livre.
Un jeune garçon est fasciné par les cinq chiffres tatoués sur le bras de son grand père, né à Lodz en Pologne et qui lui dit que c'est son numéro de téléphone pour ne pas l'oublier. Plus tard, en l'interrogeant il lui expliquera que son tatouage a été fait à Auschwitz, au bloc 11 et que c'est à un boxeur polonais qu'il doit d'avoir la vie sauve. En effet la veille d'être interrogé, cet homme lui a donné les réponses qu'il fallait fournir aux nazis.
Un autre jour le garçon regarde une émission de télévision où son grand père est interviewé et mentionne qu'il a eu la vie sauve grâce à ses talents de menuisier!
L'autre nouvelle( mais elle m'a semblé être la simple continuation de la première), l'allocution à Povoa, a pour thème »la littérature écorche la réalité « et va rejoindre la précédente sur les différentes versions délivrées par le grand père et le fait que, finalement, la littérature n'est peut-être qu'un bon tour de prestidigitateur.
Une écriture toute en finesse, qui décrit ce lien très fort entre le grand père et son petit fils, cette pudeur à raconter ce moment dramatique et puis ce questionnement sur le rôle de la littérature que tant d'auteurs ont étudié. Une belle découverte.
Eduardo HALFON est un écrivain guatémaltèque né en 1971 de parents juifs égyptiens et libanais.
Commenter  J’apprécie          30
Le boxeur polonais fait l'objet d'une nouvelle édition, dix ans après la première. Dans cette nouvelle version ce sont 9 récits, soit un de plus qu'au départ, beaucoup d'entr'eux sont interconnectés.
Ce recueil fait partie d'une série de 5 livres avec La pirouette, Monastère, Signor Hoffman et Duels. Dans tous ces écrits Eduardo Halfon est à la recherche d'une partie du passé familial, de ses racines. Dans ce premier tome l'écrivain a créée un personnage-narrateur qui porte son nom; une sorte d'alter ego mais qui n'est pas exactement lui, mais qui partage des choses avec lui. Ceci est caractéristique de l'écrivain Halfon, un maitre de l'auto fiction où le lecteur perd pied entre réalité et fiction.
(Ceci me rappelle l'écriture de l'auteur chilien Alejandro Zambra).

Le titre du recueil fait allusion au boxeur polonais qui a sauvé la vie à son grand père interné à Auschwitz. Dans l'édition espagnole nous avons en couverture une très belle photo qui aurait pu correspondre au grand père, mais probablement pas, c'est le jeu que l'écrivain développe avec le lecteur afin de l'induire à mieux s'impliquer dans le texte.
L'écriture de Halfon est belle, légère, diaphane; elle sinue comme une rivière paisible apportant beaucoup de fraîcheur. Mais ceci est une apparence car le texte est très travaillé.

Les sujets abordés dans ce petit livre de 193 pages sont nombreux : le passé du grand père, des voyages, la vie universitaire, des amours, quelques amitiés, de la musique, beaucoup de littérature, du cinéma, du sexe et de l'alcool, sans oublier la consommation effrénée de tabac par l'Halfon narrateur (l'écrivain ne fume pas).
Dans un conte, Halfon-narrateur croise un pianiste serbe et après quelques échanges et pas mal de verres, il deviendra obsédé par ce pianiste, Milan Rakić. A tel point qu'il partira un jour en Europe à sa recherche.
Un autre conte réunit un professeur universitaire et un étudiant surdoué d'origine indigène qui délaisse les études après des soucis personnels. Dans un autre récit le professeur universitaire flirte avec une touriste israélienne qui se montre si étonnée qu'il y ait des juifs au Guatemala. Un autre conte aussi d'ambiance universitaire nous montre Halfon-narrateur dans un colloque sur la littérature aux USA, très drôle.
Presque tous les autres contes sont en rapport avec le pianiste serbe et le clou de l'ouvrage, qui donne le titre à l'ensemble est le boxeur polonais, où le grand père de l'écrivain parlera des chiffres qu'il porte sur son avant bras gauche, 60 ans après à son petit fils. Une histoire très belle.

Il a un style cet auteur guatémaltèque et une belle écriture. de plus, en tant que lecteurs nous aimons bien que la bonne littérature reste crédible.
Lien : https://pasiondelalectura.wo..
Commenter  J’apprécie          20
Où se situe la frontière entre vérité et littérature ? Dans la seconde nouvelle, l'auteur doit participer à une conférence dont le thème est "La littérature écorche la réalité". Il se souvient de son grand père qui a attendu 60 ans pour s'exprimer sur l'origine des numéros tatoués sur son bras. Et la version qu'il donne à son-petit fils dans la première nouvelle est-elle la bonne ? Où est a réalité ?
Texte rapide mais dense.
Commenter  J’apprécie          20
Un enfant fasciné par les 5 chiffres tatoués sur la bras de son grand père.
Il en apprendra l'histoire et en fera un livre mais la fiction est elle conforme à la réalité ou y a t il une autre vérité peut être moins belle que celle que l'enfant veut entendre?
Commenter  J’apprécie          00


Lecteurs (45) Voir plus



Quiz Voir plus

Les classiques de la littérature sud-américaine

Quel est l'écrivain colombien associé au "réalisme magique"

Gabriel Garcia Marquez
Luis Sepulveda
Alvaro Mutis
Santiago Gamboa

10 questions
371 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature sud-américaine , latino-américain , amérique du sudCréer un quiz sur ce livre

{* *}