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4,33

sur 1264 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Martha Hall Kelly nous raconte une page sombre de l'histoire. À travers un roman chorale, nous allons suivre trois femmes à partir de 1939 et ce pendant 20 ans. Par cette structure, l'autrice crée une sorte de suspens car très souvent chaque partie se termine sur un fait marquant, nous sommes ainsi coupés dans notre lecture pour retrouver une autre protagoniste, cela m'a parfois un peu frustrée. Roman historique basé sur des faits réels, nous découvrons ou redécouvrons l'horreur du camp pour femmes de Ravensbrürck où va être enfermée Kasia et où travaillera Herta Oberheuser, seule femme médecin jugée lors du procès de Nuremberg.

Dans ce camp, les médecins dont Herta vont faire des expérimentations sur une partie des femmes, elles seront ensuite prénommées les « lapins » de Ravensbrürck car traitées comme des animaux. L'enfer du camp nous est décrit avec pudeur et justesse. le point du vue de cette femme médecin en parallèle apporte de l'humanité à ce monstre.

Caroline Ferriday était une philanthrope Américaine qui a oeuvré pour les orphelins Français pendant la guerre puis entre autres pour les « Lapins » de Ravensbrürck après guerre. C'est dans ces conditions qu'elle rencontrera dans notre histoire Kasia, car Caroline militera pour aider ces femmes qui ne peuvent obtenir de réparations, la Pologne d'après guerre sous contrôle soviétique n'étant pas reconnu par Bonn comme indépendante. Une femme investie et passionnée dont je ne connaissais pas le destin et ce livre est un très belle hommage. Sa romance avec Paul apporte un peu de douceur à cette sombre histoire.

J'ai trouvé très intéressant de continuer l'histoire sur l'après guerre, avec le procès de Nuremberg pour Herta, et surtout la reconstruction de Kasia et de ses proches avec toutes les difficultés engendrées. Ainsi que de mettre en avant le combat de Caroline pour ces femmes.

La plume est très belle et douce, l'horreur nous est racontée avec beaucoup de pudeur. Un livre passionnant mettant en avant des destins hors normes. J'ai dévoré ce livre et pour autant je n'ai pas eu le coup de coeur espéré mais je vous la recommande si cette période de l'histoire vous intéresse. Pour un premier roman cela reste un coup de maître.
Lien : https://leslecturesdemamanna..
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Avec son beau titre évoquant immédiatement (pour moi) la résilience, j'avais repéré ce roman depuis plusieurs mois et j'ai enfin décidé de le découvrir. Une très bonne idée car je me suis beaucoup attachée aux personnages que l'on y rencontre (je ne parle évidemment pas d'Herta) et j'ai frissonné avec elles tout au long de ma lecture. Deux femmes que tout devrait opposer : richesse extrême / total dénuement, liberté / enfermement, douceur / violence, je pourrais continuer longtemps, et pourtant, la vie en décidera autrement.
Et même si le personnage d'Herta donne des haut-le-coeur, il était intéressant d'être à sa place dans certains chapitres, cela donne encore plus de corps à l'histoire, d'autant plus lorsque l'on lit les notes de l'auteure après l'épilogue et que l'on découvre quels personnages sont réels...
Ce livre joue sur une grande palette d'émotions de façon très convaincante, une belle découverte.
Merci
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💖 EMOTIONS 💖

Un premier roman passionnant de la première à la dernière page. Inspiré de destin réel de femmes dans la grande Histoire pour une lecture remplie d'émotions.

Matha Hall Kelly a fait un travail de recherche incroyable. le récit est précis, captivant, sur les conditions des femmes durant cette guerre. Avec ces trois personnages, l'auteur nous montre différentes visions de la guerre !
𝐶𝑎𝑟𝑜𝑙𝑖𝑛𝑒, une femme incroyablement généreuse qui a dédié sa vie pour celles des autres.
𝐾𝑎𝑠𝑖𝑎, extrêmement courageuse, elle a vécu l'horreur, la perte, la faim, la violence. C'est l'un des personnages qui m'a le plus touché.
𝐻𝑒𝑟𝑡𝑎, médecin endoctriné par l'Allemagne nazie. Un personnage très intéressant d'autant plus qu'il est rare qu'on leur donne une voix dans les récits.

Le lilas ne refleurit qu'après un hiver rigoureux est un roman qui nous permet de ne pas oublier toutes ces atrocités, mais en y décelant tout de même une forme de beauté qui émerge après tant de cruauté (l'entraide, le courage ...). Je ne me laisse pas de découvrir des romans sur cette période historique qui me passionne, surtout quand j'arrive encore à en apprendre dessus.

Ce roman est un équilibre finement dosé entre l'horreur et la bonté à mettre entre toutes les mains !

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Comment écrire sur un tel livre sans risquer d'en amoindrir la force? Car le lilas ne refleurit qu'après un hiver rigoureux est un livre dense, fort, puissant et qui ne s'oubliera pas facilement.
Des trois protagonistes, aucune ne prendra le pas sur les autres. de caractère très différent, leur destin les confrontera à leurs choix, leurs rêves, leurs souffrances et leurs espoirs déchus. L'auteure, Martha Hall Kelly a fait le choix de s'inspirer de faits réels comme elle tient à le préciser à la fin de son ouvrage. Et pourtant, il s'agit bien ici d'un roman qui embarque le lecteur dans un épisode méconnu de la Seconde Guerre Mondiale.
Au sein du camp de Ravensbrück, et sous couvert de recherches scientifiques, le professeur Gebhart s'adonne à d'atroces expériences médicales. N'étant parvenu à sauver Heydrich lors de l'attentat de Prague et cherchant à tout prix à se racheter aux yeux du Fürher, il choisit 74 cobayes parmi les femmes polonaises internées dans le camp. Toutes les femmes internées savent qu'il ne faut jamais entrer au Ravier, l'infirmerie du camp. Les 74 femmes envoyées là-bas subissent d'atroces opérations : stérilisations, infections volontaires… Surnommées les lapins en raison de leur statut de lapins de laboratoire et de leur démarche claudicante ou sautillante, beaucoup ne parviennent plus à marcher. Herta en est la tortionnaire et Kasia le porte-drapeau...
Avec le souci de retranscrire au plus juste l'atmosphère du camp, Martha Hall Kelly y décrit la peur, la maladie, le froid, la souffrance, la vie clandestine (cours organisés par les prisonnières enseignantes, prières communes…) ainsi que la vie artistique (poésie, peinture, dessin…). Dans cette vie au coeur de l'enfer, on y ressent, paradoxalement, une grande force nourrie par le souci permanent de faire éclater la vérité, aussi effroyable soit-elle. Alors que les prisonnières s'organisent et commencent à écrire entre les lignes de la correspondance officielle, les vies s'entrechoquent, les destins se scellent, la vérité éclate.
La grande force de ce livre, outre son sujet, se trouve dans la psychologie de ces trois héroïnes. le lecteur se verra confronté à trois schémas psychologiques très différents. Comment parvenir, plusieurs décennies durant, à s'engager, à réveiller les consciences parfois endormies de la bourgeoisie américaine pour venir en aide à une population martyrisée à des milliers de kilomètres? Comment garder l'espoir en vivant au coeur de l'enfer, comment survivre après ces horreurs? Comment l'ambition dévorante peut-elle conduire quelqu'un à devenir la main du diable? Ici, rien n'est caricatural, manichéen. Chacune de ces trois femmes détient en elle une lumière, une volonté de fer. Mais parfois, il ne suffit que d'une rencontre pour faire vaciller les choix et les faire glisser du bon ou du mauvais côté.
Grâce à un travail de recherche minutieux et méticuleux, l'auteure Martha Hall Kelly nous offre ici un magnifique premier roman qui marquera sans aucun doute les esprits. Je ne peux que vous encourager à le découvrir.
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J'ai mis longtemps avant de le prendre. Les 660 pages m'effrayant un peu surtout au vu de mon petit rythme de lecture. Mais à peine les premières pages débutées que je me suis vue complètement happée par cette histoire qui se déroule durant la seconde guerre mondiale. 3 femmes, 3 destins. Une Américaine qui va dévouer sa vie aux femmes victimes de rafles, une polonaise qui va vivre l'enfer à Ravensbrück et une femme médecin allemande qui va faire vivre l'enfer aux prisonnières de Ravensbrück. Les recherches de l'autrice sont saisissantes, les détails sont percutants et la plume hyper agréable.
Seul bémol, les soirées mondaines de Caroline m'ont parfois un peu ennuyées mais c'est pour la bonne cause.
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Ce livre n'est pas un énième livre sur la guerre, il est selon moi beaucoup plus. L'auteur, après trois années de recherches et d'écriture, raconte dans ce roman de plus de 600 pages, l'histoire vraie de l'engagement sans faille de deux femmes que j'ai découvert à travers ce livre : Caroline Ferriday une américaine travaillant pour le consulat de France et Herta Obertheuser médecin allemande qui a effectivement participé aux expériences sur des déportées polonaises dans le camp de Ravensbrück. Suivent des personnages fictifs. J'ai découvert le destin de Caroline Ferriday qui se battra après la guerre pour la reconnaissance des femmes mutilées et la réparation physique et financière de leurs souffrances car, ces victimes ont été laissées à leur triste sort ... Un gros travail de recherche mené par l'auteur très bien mis en valeur dans le livre, qui rend parfaitement hommage à des femmes remarquables. J'ai perçu au fil des pages les traumatismes de ces femmes surnommées « les Lapins » on apprendra pourquoi au cours des chapitres. Un roman choral qui permet de partager les pensées de trois femmes. Ce que j'ai trouvé particulièrement intéressant dans la construction de ce récit est l'apport de trois perceptions différentes de la seconde guerre mondiale. Cette histoire dans la grande Histoire, ne laisse personne indifférent.
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J'ai eu un coup de coeur pour ce livre, jusqu'à le mettre dans mes livres à emporter sur une île déserte.

J'ai toujours été très intéressé par la période seconde guerre mondiale, par les témoignages de vie durant cette période.

Ici, nous sommes face à un livre romancé, on imagine lorsqu'on débute la lecture que tout est inventé et que seulement les lieux et le contexte sont réelles.

Et puis on atteint la fin du roman, on lit les mots de l'auteur et on se rend compte combien le roman est en fait très ancré dans le réel puisque 2 personnages sur 3 ont existé et la dernière femme est inspirée de plusieurs vraies femmes.

Alors on est on ne peut plus touché par ce roman.. et même si beaucoup de passage sont inventés, on se passionne pour l'histoire de ces femmes (enfin surtout de 2 !).

En finissant ce livre, j'ai eu envie d'en apprendre plus sur ce groupe de "Lapins", sur le camp de Ravensbruck.

J'ai d'ailleurs noté les conseils de l'auteure pour en apprendre plus. Et je vais suivre cette femme dans ces prochaines parutions car elle a su me toucher par l'histoire qu'elle a choisit de raconte, par le destin des femmes qu'elle a sélectionné parmi tant d'autres et parce qu'elle m'a fait verser des larmes...

Elise__♥
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Le lilas ne refleurit qu'après un hiver rigoureux est un de ces romans qui marquent, bouleversent. J'ai beaucoup lu de romans qui traitent de la Seconde Guerre Mondiale. Beaucoup de romans qui donnent froid dans le dos. Celui-ci a un goût différent : l'espoir.

Trois destins. Trois femmes. Une polonaise, une allemande et une française. Kasia Kuzmerick est déportée à Ravensbrück, Herta Oberheudser, médecin pleine d'ambition, cherche à faire ses preuves, Caroline Ferriday oeuvre en permanence pour venir en aide aux orphelins. La guerre malmène ces femmes qui tentent de survivre. Chacune est frappée par les pires ignominies. L'une d'elles en commet. Chacune espère avoir un lendemain. le quotidien n'est plus le même. le doux parfum s'en est allé. Les sourires ne sont qu'un lointain souvenir.

Les chapitres consacrés à Caroline sont sans doute deux qui m'ont le moins intéressée. Bien qu'elle oeuvre pour une cause juste, elle n'est pas frappée directement par les événements. J'ai trouvé son personnage parfois un peu fade, qui se refuse à l'amour en s'installant confortablement dans le rôle de la victime. Un caractère qui m'a un peu exaspérée.

Ceux de Kasia m'ont ébranlée. Elle et sa soeur Zuzanna, toutes deux prisonnières du camp, tente de s'apporter l'amour et la force nécessaire à la survie. Kasia vit son adolescence au camp, elle a quitté Pietrick, le garçon dont elle est amoureux, et Nadia, sa meilleure amie qu'elle jalouse secrètement. Une erreur lui sera fatale. Elle entraîne dans sa chute tous ceux qu'elle aime. le quotidien au camp est infernal, dur. Les femmes sont désemparées, amaigries, torturées, tuées, gazées. Dans leur malheur, certaines seront désignées par le Dr Gebhart pour être des sujets d'expériences chirurgicales. Certaines, dont Kasia et sa soeur seront alors surnommées les "lapins", dû à leur démarche incertaine.

Ceux de Herta m'ont révoltée. Une jeune médecin envoyée à Ravensbrück, qui croit révolutionner sa discipline. Inconscience et soumission. Torture physique et psychique. Pourtant, je n'ai pas réussi à détester ce personnage. On ne peut pas la détester en réalité. Herta cherche à faire ses preuves, elle veut exceller dans son domaine et accepte la pire des choses. Elle pense ô combien sa Mutti va être fière d'elle, à ses camarades de médecine qu'elle va impressionner. Sauf qu'elle ne mesure pas l'horreur qu'elle commet au quotidien.

Les chapitres alternent selon les points de vue de chacune, permettant une progression rapide de l'histoire.

Un "je" à trois voix qui résonne sans cesse. Un cri strident. Semblable à une locomotive annonçant l'arrivée en gare. Ne jamais oublier. Faire entendre sa voix. Taper du poing. Montrer que l'on est vivant.
Lien : https://loeildem.wordpress.com
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Je crois que ce livre est dans ma PAL depuis le jour de sa sortie il y a 1 an. A l'occasion de sa sortie poche ce mois-ci j'ai décidé de l'attaquer. En discutant avec Madame Ourse du blog Liseuse Hyperfertile, on s'est rendu compte qu'on avait prévu de le lire en même temps. Une lecture commune s'imposait. Et quelle lecture ! Ce roman est à mettre entre toutes les mains. A lire absolument !

L'histoire se concentre sur 3 femmes. Caroline New Yorkaise au grand coeur, Kasia Polonaise engagée et Herta médecin allemande. Nous les rencontrons en 1939, à l'aube de la Seconde Guerre Mondiale. L'auteure a fait le choix de leur donner la parole à tour de rôle à chaque chapitre. Nous apprenons donc à les connaitre, à les comprendre, à les apprécier. Leurs destins vont être liés de façon plus ou moins évidente mais en tout cas, ils m'ont passionnée.

Sans trop en révéler, ce roman nous parle des camps de concentration et plus spécifiquement celui de Ravensbrück. Un camp réservée aux femmes où certaines vont servir de cobaye à des expériences scientifiques.

Le récit est extrêmement bien documenté, le travail de recherche est impressionnant. Martha Hall Kelly nous livre un récit puissant et poignant. Elle nous monter cette dure réalité qui nous rappelle notre devoir de mémoire. Caroline est dévouée et altruiste. Grâce à elle, nous voyons comment la situation était perçue aux Etats Unis. Son combat est juste, exceptionnel d'autant plus qu'elle a réellement existé.
Kasia est toute aussi touchante. La culpabilité et la guerre l'ont brisée dans tous les sens du terme, elle doit réapprendre à vivre.
Mais j'aimerai surtout revenir sur le personnage d'Herta beaucoup plus ambigu et controversé. Là encore, Herta a existé ce qui me fait froid dans le dos. C'était un pari risqué de lui donner une voix dans ce récit et pourtant… Il était fort intéressant de voir cette jeune fille, complètement endoctrinée par cette idéologie nazie, se transformer en monstre. Glaçant certes mais très intéressant.

La plume de l'auteure est simple et juste. Les émotions en découlent tout naturellement. Mais ce fut une lecture difficile et éprouvante de par son sujet. J'ai souffert, j'ai pleuré, j'ai hurlé. C'est un livre à lire à tout prix !

Un roman coup de poing, un roman coup de coeur ! Bouleversant, émouvant, révoltant, passionnant… Juste époustouflant !


Lien : https://monjardinlitteraire...
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Très beau roman tout en douceur sur le destin de trois femmes dans trois pays différents pendant la seconde guerre et la barbarie nazie.
Ecriture fluide,se lit sans peine.
A lire et à découvrir
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