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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
C'est un roman pour ados puissant par ce qu'il fait ressentir par empathie pour l'héroïne-narratrice.
Melinda est lycéenne, introvertie, dépressive, rongée par le doute, des parents peu présents, un décalage par rapport à ses camarades de classe qui se moquent d'elle. Elle subit sa scolarité et demeure marquée par un événement lié à la fête de l'année précédente au cours de laquelle elle a appelé la police à l'aide...
C'est d'autant plus sombre que le lecteur ne sait pas de prime abord de quoi relève le traumatisme qui a rendu la jeune fille aphasique.
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Mélinda, élève en seconde, tente de se frayer un chemin dans cet environnement hostile qu'est le lycée. Rejetée par ses amies de l'an dernier, elle s'enferme dans le silence et la solitude. Ses notes dégringolent, mais elle ne semble pas y prêter attention. Elle aime dessiner des arbres en cours d'arts plastiques, et se réfugier dans un cagibi qu'elle a réaménagé afin de faire la sieste plutôt que d'aller en cours.

Par ce récit à la première personne du singulier, l'autrice propose une immersion dans le quotidien de la protagoniste. le style utilisé joue pour beaucoup dans la fluidité du roman, qui se lit très vite et sans effort.
Nous sommes happés par cette fuite perpétuelle de Mélinda, qui cherche à se fondre dans la masse, à passer inaperçue, à retrouver la sécurité et le confort de la solitude. Il n'y a aucune forme de larmoiement dans le récit, aucun auto-apitoiement, pas de fioritures.

Au contraire, l'autrice nous entraîne dans un tourbillon d'actions, de journées de lycée qui s'enchaînent inexorablement ; et ce faisant, elle joue sur la constante du silence. Mélinda (dont le lecteur suit les pensées) laisse échapper çà et là des allusions à « ça » - mais ne dévoile rien – ni à ses parents, ni à Heather, ni à son professeur Monsieur Freeman, - ni même - au lecteur.

C'est ce silence, qui chez certains lecteurs, a pu créer de la frustration. En effet, en lisant d'autres critiques sur babelio, je me suis rendue compte que certains lecteurs reprochent au livre de ne jamais entrer dans le vif du sujet. Uniquement d'effleurer, de sous-entendre.

Personnellement, je trouve que c'est ce qui rend le livre brillant. Nous n'avons pas besoin de connaître le détail des violences subies par Mélinda, de savoir ni le contexte, ni le qui ou le comment. Tous ces chapitres sont une métaphore du poids qui pèse sur Mélinda, le poids de son secret, de sa honte, de sa souffrance. Ils s'accumulent avec une sorte de fatalité, et symbolisent le long et douloureux chemin, qui – si on le suit jusqu'au bout – peut mener, enfin, à la libération de la parole.

Mélinda décrit sa vie avec beaucoup d'ironie, et montre plusieurs facettes de cette période que d'aucun ose qualifier de « meilleures années de leurs vies » alors que – clairement – c'est une galère sans nom.
L'autrice a cerné et sait retranscrire les angoisses sous-jacentes à cette période adolescente : la peur d'être vue seule à la cantine, le besoin maladif d'être intégré dans un groupe quitte à se plier en quatre ou accepter n'importe quelle situation de domination humiliante pour y parvenir, et à l'inverse, la cruauté née tant de l'égocentrisme et que du flou angoissant de ne savoir, ni qui l'on est, ni ou l'on va.

En ce sens, le roman est bien plus qu'un plaidoyer pour la libération de la parole des victimes. Il offre un regard acerbe sur cette micro-société adolescente en pleine ébullition.

En conclusion, cette lecture a été agréable, très fluide, et je trouve le final très réussi. Un livre que je recommande à ceux qui apprécient le message engagé, mais aussi à tous ceux qui ont détesté le lycée, et qui n'ont pas peur de le dire.
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Comment en parler ? Comment dire l'indicible ? Oser revivre en pensées ce qu'on cherche juste à oublier ? C'est le dilemne auquel est confrontée l'héroïne de ce livre. Elle nous emmène dans sa vie et dans sa tête, on l'accompagne dans ses questionnements et les répercussions qu'ils ont sur son quotidien. J'ai trouvé le livre vraiment intéressant pour ça, mais il me semble que la fin arrive presque trop vite.
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J'ai bien aimé ce roman, ainsi que l'héroïne principale. le fait que l'histoire se passe au lycée, ça m'a fait revenir des années en arrière. Cependant, ça prend du temps pour que le thème central du livre soit divulgué. Sinon, je découvrais la plume de l'autrice, que j'ai agréablement apprécié.
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Melinda Sordino ne parle pas. Ou du moins pas quand ce n'est pas nécéssaire. Elle ne trouve plus les mots pour s'exprimer, et ne connaît pas non plus d'oreille assez attentive pour l'écouter. Alors elle se tait. Et ses lèvres scellées renferment bien des secrets.
Vous parler de ça aborde tellement de sujets que je ne sais pas par où commencer. le plus présent, c'est le thème sanglant du traumatisme. du viol, dans le cas de Melinda. Et il est aborder d'une si belle manière, si juste. Mais ce n'est pas qu'une histoire de viol. Etre dans la tête de quelqu'un qui ne ne parle pas, c'est une expérience riche en émotion. A travers la voix cynique de la protagoniste/narratrice (qui m'a arraché quelques éclats de rire et de nombreux sourires) c'est un portrait de l'adolescence qui est construit de toutes pièces. Les amitiés qui se font et se défont, l'impression d'être invisible, de ne pas compter, la sensation d'être incompris, seul... Des choses du quotidien, exacerbée à l'adolescence, qui pèsent. Et ce viol, qui creuse encore plus la distance entre Melinda et le reste du monde. Un viol dont il ne reste plus que du silence. du silence mal interprétés, du silence incompris. J'ai posé ce livre, un sourire aux lèvres, très émue et honoré d'avoir été autorisé à écouter la voix de quelqu'un qui ne sait plus s'exprimer, comme dans une bulle d'intimité. A tel point que je me sens très proche de cette héroïne fragile et courageuse. Quelle belle oeuvre, car Melinda a beau ne pas trouver les mots, Laurie Halse Anderson, elle, trouve les mots, ceux qui touchent, ceux qui exprime de la plus belle des manière ce qui est dur a exprimer.
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Melinda. Jeune ado. Premier jour au lycée. Dès les premières pages, on ressent son mal-être. On comprend très vite qu'il lui est arrivé quelque chose d'horrible mais elle n'a jamais osé en parler.. à qui que ce soit. Elle veut tout dévoiler, se confier mais les mots ne sortent pas. Il y parviendra enfin, des mois plus tard. Personnage touchant, on ne peut ressentir que de l'empathie pour elle. Chapitres très courts. Écriture simple et fluide.
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Le récit vertigineux d'un silence. Une plongée puissante dans la tête de Melinda, ado cynique et ultra lucide, qui narre ses angoisses et les non-dits qui barricadent sa gorge. Sans pathos, l'auteure aborde un sujet dramatique. C'est dingue, poignant et révoltant.
Brillant.
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J'ai rencontré l'auteur par le biais de son dernier livre "Je suis une fille de l'hiver" et je me suis donc intéressée à ces précédentes publications dont celle-ci.
Avant le thème de l'anorexie, Laurie Halse ANDERSON a écrit ce premier roman. ici, Melinda n'arrive plus à parler correctement : les mots restent souvent coincés dans sa gorge. Elle rentre au lycée local après avoir acquis une célébrité toute relative comme étant "celle qui a appelé la police lors d'une soirée sympa et cool". Blacklistée par ses anciennes amies (dont sa BFF Best friend Forever, Rachel), isolée, entre ses deux parents tous deux trop absorbés par eux-même et leur mésentente pour comprendre ce qui ce passe, Melinda va trouver via un cours de dessin et un prof pas comme les autres, un moyen d'expression de sa douleur. Elle va aussi rencontrer un garçon de sa classe, David, très intelligent, qui va par son attitude, l'amener à oser dire.
Pour son premier roman, l'auteur a réussi à parler d'un sujet difficile en se mettant dans la peau d'une adolescente de 15 ans, dont le silence assourdissant, recouvre une réelle souffrance. Il me semble que ce livre est plutôt destiné aux adolescents, mais la grande personne que je suis, apprécie l'écriture de cet auteur.
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Melinda a 13 ans et vient tout juste de faire sa rentrée au lycée. Mais cette année elle se retrouve très isolée. En effet, toutes ses anciennes amies lui ont tourné le dos, elle est considérée comme une pestiférée par tous, ses résultats scolaires sont en forte baisse et il y a peu ou pas de communication au sein de sa famille.
On est très vite intrigué par les causes de cet isolement, mais on comprend assez rapidement de quoi il retourne. Les chapitres, très courts, s'enchaînent et on suit avec intérêt les péripéties de cette difficile année pour Melinda.
Elle a de grosses difficultés à se reconstruire après un événement traumatique ayant eu lieu au cours de l'été et on se rend bien compte que c'est de ne pas pouvoir parler de ce qu'il lui est arrivé qui empire sa situation. C'est un récit émouvant, où les sentiments de l'héroïne sont bien retranscrits. de plus, la fin est belle et on assiste à la « renaissance » de Melinda.
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Vous parlez de ça a eu une adaptation cinématographique nommé Speak, avec Kristen Stewart dans le rôle titre lorsqu'elle était toute jeune. Je l'avais déjà vu et j'ai donc fait le rapprochement. Récemment, les éditions Rue de Sèvres ont publié un roman graphique du même nom que j'aimerais aussi découvrir. Mais parlons un peu du roman original.

Mélinda est en seconde. Elle est différente, elle ne parle pas beaucoup, même presque jamais. Elle est renfermée sur elle-même, a du mal à se faire des amis, a des difficultés en cours et aussi à la maison avec ses parents. Alors qu'avant, c'était une jeune fille pleine de vie, très bonne élève, avec de nombreuses amies, proche de ses parents mais un soir, lorsqu'elle avait 13 ans, il s'est passé quelque chose. Quelque chose de très grave et qui l'a complétement ravagé. "ça" rôde dans les couleurs du lycée...

L'écriture est assez particulière. Un peu comme un journal intime. le découpage est différent, chaque chapitre ayant un thème, ayant une ou plusieurs pages. C'est écrit à la première personne, ce qui est un vrai plus avec ce genre de roman. Il est important d'être dans la tête de Mélinda, elle qui a tellement souffert, pour savoir ce qu'elle pense, ce qu'elle ressent, ce qu'elle vit au quotidien. ça se lit assez vite et c'est addictif car on veut connaître le fin mot de l'histoire. Et c'est d'autant plus touchant.

Des sujets très importants se dégagent de ce roman et ils sont et seront toujours d'actualité malheureusement. Ce n'est pas le noeud du problème mais il est aussi question de harcèlement à l'école et de dépression. Par ailleurs, je savais de quoi souffrait Mélinda, ce qui avait bien pu lui arriver pour qu'elle en arrive à ne presque plus parler, à s'isoler, à s'enfermer dans un monde différent, vu que j'ai vu le film. On le devine assez facilement au fil du roman et il y a un chapitre en particulier qui le confirme, qui concerne une certaine personne en lien avec ce qu'elle a vécu.

Ce fut une très bonne lecture. Importante, qui fait réfléchir. Ce genre de choses ne devrait jamais, ô grand jamais arriver! Je ne veux rien spoiler, ne pas trop en dire alors je ne peux que recommander vivement ce roman! Ou à défaut, de visionner le film ou de découvrir l'histoire par le roman graphique.
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