Nils, tome 1 : Les Elémentaires

J'ai lu Nils il y a deux jours et j'avoue ne plus trop me souvenir du récit. Généralement, j'écris mes avis dans la foulée car j'ai alors la mémoire qui est intacte. Là, je dirai que c'est mauvais signe car cela voudrait dire que ne m'a pas trop marqué.

Et pourtant, la couverture et le dessin sont magnifiques dans une ambiance mi-onirique avec l'apparition de ces espèces de Yokai. J'ai bien aimé la relation père-fils et cette quête de la vérité sur le désastre écologique et à la recherche de terres fertiles. le récit peut apparaître comme tout à fait captivant avec une certaine originalité loin des clichés du genre. Encore faut-il bien accrocher !

Il y a un ennemi qui est nommé et qui apparaît comme subitement et je dirai même assez maladroitement. Un puissant empire conquérant n'envoie pas un prince héritier désarmé avec deux gardes en territoire ennemi alors qu'il dispose d'une armée de machines et de robots. J'avoue avoir buté sur ce détail qui cloche car le reste est tout à fait plausible.

Il est vrai que je n'ai pas trop envie de voir la suite car le début n'a pas été assez convaincant. Certes, je ne laisse pas sa chance à cette série car il y a bien trop de BD actuellement sur le marché. Il faut que cela me plaise tout de suite sinon ce n'est pas la peine. La patience est une vertu.

Je l'ai lu à sa sortie en 2016, et je me souviens juste que ça ne m'avait pas emballé au point de ne pas chercher à découvrir la suite. Les dessin sont chiadés, une ambiance sombre et glaciale, c'est raffiné mais pas très lisible, et l'écriture est toute petite, la lecture ne déroule pas. Les effets de nuances sont très beaux mais dans une bande dessinée, j'aime bien que cette couleur laisse circuler l'oeil, ici on butte à toutes les vignettes. Quant au scénario, il est question de monde qui se meurt, d'âme de la nature, c'est assez obscur, on nage dans un certain ésotérisme ou mysticisme auquel mon esprit cartésien est assez hermétique. Dans ce genre, j'ai besoin que le côté fumeux des mythologies soit compensé par un certain délire fantastique qui tient plus de l'onirisme que de la doctrine religieuse, mais ici, ça reste trop sérieux, on à une impression de prosélytisme, l'auteur veut nous vendre sa religion panthéiste et de jolies filles nues. Non, je suis sévère, ce n'est pas si mauvais que ça, mais ça n'est vraiment pas délirant, bof, bof, bof.

Je n'ai pas aimé cette BD. Les dessins sont très beaux et la composition des pages aussi, mais je n'ai pas du tout accroché au scénario.