21 leçons pour le XXIe siècle

J'ai lu du même auteur "Sapiens" et "Homo Deus", deux essais qui nous plonge dans nos origines pour mieux nous projeter vers le futur. Dans ce troisième livre tout aussi passionnant que ses précédents ouvrages, Yuval Noah Harari dresse une synthèse thématique des grands problèmes de notre temps et sa réflexion porte non seulement sur les défis technologiques, mais aussi sur les défis politiques et humains que nous avons dès aujourd'hui à surmonter. Il nous met en garde sur les dangers de s'appuyer sur un récit plutôt que sur des faits. Trois grands récits ont prétendu expliquer le passé et prévenir l'avenir du monde : le récit fasciste, le récit communiste et le récit libéral. Aujourd'hui on constate l'effondrement de ces trois récits qui ne parviennent pas à expliquer le fonctionnement de nos sociétés, il est temps de trouver une autre voie qui doit passer par l'individu et sa conscientisation avec l'aide pourquoi pas de la pratique de la méditation. L'auteur ouvre le moteur de nos motivations et tente d'en comprendre les mécanismes. Il regarde le futur avec un certain optimisme, mais reste conscient des dangers des évolutions techniques. La fusion de la révolution biotech et de la révolution infotech produira des algorithmes big data capable de surveiller et de comprendre nos sentiments mieux que nous-mêmes et l'autorité pourrait glisser alors des hommes aux ordinateurs. Mais peut-être que l'homme augmenté est plus à craindre que le robot qui ne fera jamais rien d'autre que ce pour quoi il a été conçu. « Tout au long de l'histoire les riches et les aristocrates ont toujours imaginé qu'ils possédaient des talents supérieurs, mais ce n'était pas vrai, ils ne devaient leur supériorité qu'à une discrimination injuste. En 2100 cependant les riches pourraient bien être réellement plus talentueux, plus créatifs et plus intelligents que les habitants des bidonvilles. Dès lors qu'un écart de capacité s'ouvrira entre riches et pauvres, il deviendra difficile de la fermer si l'argent permet d'acheter des corps et des cerveaux améliorés… » Page 139.

L'auteur montre également une bonne compréhension de la situation géopolitique et parle du conflit entre Poutine et l'Ukraine en prévoyant qu'il ne s'arrêtera pas là où il en était au moment de l'écriture de ce livre (2018).

« La bêtise humaine est une des forces les plus importantes de l'histoire » page 301.

« Un remède à la bêtise des hommes est une dose d'humilité. Les tensions nationales, religieuses, culturelles ne peuvent qu'empirer du fait du sentiment grandiose que ma nation, ma religion et ma culture sont les plus importantes du monde, et que mes intérêts doivent passer avant ceux de tous les autres, voire de l'humanité dans son ensemble. Comment rendre les nations, les religions et les cultures un peu plus réalistes et modestes sur leur vraie place dans le monde ? » Page 303

Il critique toutes les religions pour leur manque d'humilité, tout en reconnaissant qu'elles peuvent jouer parfois un rôle positif.

Yuval Noah Harari nous propose d'introduire de l'humilité dans nos comportements et de la rationalité dans nos réflexions. Il recommande aussi de moins calquer nos opinions sur la pensée collective, mais de faire appel à notre rationalité individuelle. L'auteur parle aussi du complotisme et de bien d'autres sujets d'actualités en nous donnant des clés pour mieux comprendre les évènements.

L'auteur réussit là une analyse brillante de notre monde et ne se contente pas de poser un regard original sur les comportements humains il propose aussi quelques solutions possibles.

— « 21 leçons pour le XXIe siècle », Yuval Noah Harari, le livre de poche Albin Michel (2021), 576 pages

A la fois anxiogène, provocateur, humoristique et inégal, on ne sait pas trop s'il faut en rire ou en pleurer. A part mettre à mal toutes les certitudes, ces 21 leçons ne sont guère d'une grande aide et Sapiens m'avait fait espérer beaucoup mieux. Ne m'a pas donné envie de lire le troisième volume de l'auteur: Homo deus.

Reconnu pour ses ouvrages précédents (Sapiens (lu) et Homo Deus (pas lu)) abordant l'Histoire de l'humanité et son rapport aux religions, Hariri pose ici un oeil critique et vulgarisateur sur les défis immenses qui nous font face au 21° Siècle. le terrorisme, le climat, l'influence des technologies sont quelques-uns des 21 sujets abordés dans cet ouvrage généralement intéressant à lire. Selon ses affinités personnelles, certains chapitres seront plus ardus à parcourir, mais l'ensemble est aussi instructif que propice aux réflexions personnelles.
Au final, les "solutions" pour s'offrir et léguer à nos enfants un futur acceptable ne se trouvent pas dans le livre, mais dans l'implication de chacun.

après sapiens et homo deus, Yuval Noah Harari décrypte le XXIe siècle sous tous ses aspects - politique, social, technologique, environnemental, religieux, existentiel... c'est aussi passionnant et décapant que ses deux livres précédents. cet auteur est vraiment très brillant.

Ce livre m'a plu car il y a beacoup d'information scientifique utile.
Vers la fin et malgré le pesimisme désigné par l'auteur, j'ai beaucoup apprécié ce positionnement personnel de l'auteur qui ferait que tout recommence à avoir du sens

Apres avoir lu avec fascination Sapiens puis avec intéret et un peu d'inquiétude, Homo Deus, l'addiction m'a amené à lire cet essai. Comme l'explique Harari en fin d'ouvrage, il reprend certains thèmes déjà abordés dans ses deux premiers ouvrages pour répondre aux questions posées par ses lecteurs. La même qualité de récit est présente, grace à ses talents de conteur. le livre stimule la réflexion, force à lever sa tete du guidon, égare parfois le lecteur, perturbe aussi par sa continuelle remise en question de nombreuses croyances qui fondent nos sociétés, mais il convainc aussi. Ces réflexions donnent à repenser l'exercice des responsabilités, qu'elles soient politiques, managériales ou sociales. Son humour sauve le lecteur de la déprime; son érudition magistrale évite de se gausser de quelques unes de ses options, même si certaines laissent à tout le moins perplexes. Mais il n'y a pas une page où l'on ne prend note d'un passage, d'abord pour ne pas tout oublier, mais surtout pour relire et approfondir le sujet traité. La fin surprend avec cette recommandation de faire l'économie d'une recherche du sens de notre vie ou d'une vision du monde mais plutot de se consacrer à réduire la souffrance du monde. Son expérience de la méditation conforte l'idée que la modestie sera de mise pour mener à bien cette mission. Cela résonne fortement avec des auteurs francophones comme F. Laloux, F.Lenoir, C.André ou encore M.Ricard.

J'étais déjà Fan de Monsieur Harari. J'ai de nouveau été conquise par ce troisième livre de lui . Bien sût ce n'est pas aisé à lire . Parfois il y a des passages où on décroche (plus dans celui-ci), mais on tient bon et on trouve des pépites de réflexions, on souligne des passages , on a l'impression d'ouvrir les yeux , d'avoir pris une pilule de clairvoyance sur l'Homme. Très spécial comme sensation . Un peu grisant et inquiétant. Comme j'aimerais que ces livcres soient des lectures obligatoires pour TOUS les responsables / dirigeants de cette société .

Yuval Noah Harari ne laisse personne indifférent. Je fais partie de ceux qui guettent la sortie de ses livres. Ce 3e livre traite des enjeux actuels et futurs de notre société. L'auteur s'intéresse donc au terrorisme, aux religions, à la biotechnologie, à l'intelligence artificielle mais aussi à des thèmes moins prévisibles, par exemple la méditation.
J'ai apprécié ce livre car il nous invite à réfléchir mais également parce qu' il est beaucoup plus personnel. L'auteur se livre en effet sur ses origines et ses convictions. Indépendamment de l'historien, c'est aussi l'homme qui nous parle. À lire.

Comme tous les livres de Yuval Harari, celui-ci est passionnant pour les analyses les moins partisanes possibles qu'il livre sur le monde contemporain et l'esprit critique dont il fait preuve. Son analyse de la laïcité ou des rapports entre pouvoir et connaissance sont des modèles du genre. Elle est cependant limitée par sa conviction réaffirmée livre après livre, que la conscience n'est que le produit de processus biochimiques déterministes et que donc le libre arbitre n'existe pas. Sa conclusion par contre est décevante puisque le chemin qu'il suggère est celui de... la méditation. Je n'ai pas pu m'empêché de penser "tut ça pour en en arriver là". J'y étais arrivé tout seul ;-)

Très bon essai. Livre très agréable à lire, bonnes explications et bonnes argumentations, vous finnissez le livre avez une autre vision du monde que quand vous l'aviez commencé. Livre que je conseille vivement pour les personnes qui cherchent à en savoir plus sur la société d'aujourd'hui