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3,86

sur 826 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Ayant déjà lu d'autres ouvrages de cet auteur, j'ai également beaucoup aimé celui-ci.

Ce roman uchronique exploite parfaitement les deux thématiques annoncées : un thriller efficace et une interprétation de l'Histoire sous l'Allemagne nazie.

Il amène à réfléchir sur ce qu'aurait été le Monde si les nazis avaient gagné la guerre...
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Voilà un très bon roman qui parle d'Histoire. J'aime beaucoup les uchronies et en voici une que je conseille. Un polar un brin stressant, des personnages intéressants, des fictifs et d'autres ayant vraiment existé. Une intrigue agréable appuyée par des documents officiels. A lire, donc.
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1964. L'Allemagne Nazie a gagnée la guerre et seuls les États-Unis sont encore une force d'opposition dans le monde. Mais bientôt le président des États-Unis, J.P Kennedy, va rencontrer Hitler pour sceller une alliance entre les deux nations. Mais un étrange meurtre vient perturber les préparatifs de cet événement historique. Un haut dignitaire Nazi est retrouvé mort : suicide ? Meurtre ? le dessous de l'affaire pourrait faire trembler le pouvoir en place…
Un roman très bien réalisé où Robert Harris a travaillé son roman pour l'ancrer dans une uchronie très réaliste. Un policier efficace même si ce n'est pas le genre que je préfère. Un roman policier riche en énigmes, en complots et en actions qui manque toutefois d'une intrigue stupéfiante. On sait dès le début quel sera l'enjeu de l'enquête. À noter, le compte-rendu d'une visite d'un camp d'extermination très dérangeant dans sa construction - complètement détachée émotionnellement - le camp est vue comme une simple entreprise d'élimination.
Malgré une conclusion décevante, c'est tout de même une uchronie parmi les meilleurs du genre par son travail d'authenticité et un roman policier très prenant ; même pour moi qui ne suit pas adepte du genre.
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Berlin, 1964. Toute la ville se prépare à célébrer le Führertag -les 65 ans d'Hitler- dans des festivités qui doivent durer plusieurs jours. Nous sommes dans une Allemagne qui a vaincu l'URSS et le Royaume-Uni, une Allemagne maîtresse de l'Europe, une Allemagne nazie installée dans la durée. L'inspecteur Xavier March, Sturbannführer à la Kriminalpolizei est chargé de l'enquête concernant la mort par noyade de Josef Bühler, un nazi de la première heure. Mais voici que la Gestapo, en la personne d'Odilo Globocnik, semble très désireuse de faire classer l'affaire comme accident, ce à quoi March ne croit pas. En continuant l'enquête malgré tout il met sa vie en jeu face à des gens prêts à tout pour maintenir dans l'ombre leurs crimes.

L'action de cette uchronie se déroule dans une ville de Berlin en partie transformée selon les plans d'Albert Speer. Ce n'est pas tout à fait Germania -trop cher- mais les constructions monumentales sont nombreuses. Les Allemands sont embrigadés ou préfèrent se taire cependant Xavier March est un personnage qui doute et exprime de plus en plus de questions notamment sur le sort des Juifs qui semblent avoir disparu. le génocide des Juifs, nous dit Robert Harris, a bien eu lieu mais les autorités en ont fait disparaître toutes les traces. Si, aux Etats-Unis, des bruits circulent il n'y a aucune preuve et cela n'intéresse pas grand monde. J'ai pensé d'abord qu'une dissimulation d'une telle ampleur n'était pas crédible puis j'ai changé d'avis : l'URSS a bien réussi pendant des décennies à passer sous silence ou à minimiser ses crimes (famine en Ukraine, grandes purges, Katyn...). le message de l'auteur ici c'est que ce sont les vainqueurs qui écrivent l'histoire à leur convenance.

Ce que j'ai apprécié dans ce roman c'est la peinture de ce monde nazi des années 1960 qui mêle modernité technique du moment et permanence des caractères d'un régime totalitaire : enfant qui dénonce un parents "mal pensant", pratique de l'humour comme seul moyen de critiquer le régime, corruption des dirigeants. On se croirait en URSS à la même époque.
Lien : http://monbiblioblog.revolub..
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Il y a longtemps que je voulais lire ce livre. J'ai toujours été fascinée par tout ce qui entoure la deuxième guerre mondiale. Nous sommes en 1964, et l'Allemagne a gagné la guerre. La démesure est partout à l'image de l'esprit tordu d'Hitler. Harris nous propose une uchronie en utilisant les codes du polar. En effet, la trame de fond est une enquête criminelle d'un officier SS. Mais bien que l'enquête soit passionnante, ce qui marque surtout, c'est le quotidien de ces gens qui vivent sous la dictature. À nous faire faire des cauchemars. La crainte, la peur, le contrôle. Il ne fait pas si bon de vivre dans cette Allemagne. Bref, un bouquin passionnant. Une lecture captivante. À lire !
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j'ai lu ce roman lors de sa parution, très bon bouquin et roman policier. Une enquête qui se déroule en France à notre époque la seule différence de taille c 'est que ce ne sont pas les alliés qui ont gagné la guerre de 39-45 mais l'Allemagne nazie. Pas pareil.
Ayant visité la plage d'Ohama beach il y a très peu de temps et le cimeterre américain, ce roman mets en exergue la reconnaissance profonde que nous devons avoir envers ces 4400 jeunes hommes qui sont venus mourir sur une plage loin de chez eux afin de sauver l'Europe de la barbarie.
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J'ai beaucoup aimé ce roman qui est un bel exemple d'uchronie. L'auteur invente Europe des années 1960, qui serait autre après la victoire de l'Allemagne nazie. le récit haletant, sous forme de polar, restitue bien les menaces et les tensions quotidiennes dans une dictature. Il accroche le lecteur jusqu'à la fin, sombre.
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Ce livre m'a été offert par mon fils à l'occasion de la fête des pères. le pitch est saisissant : et si l'Allemagne nazie avait gagné la guerre ? Malheureusement, à partir de cette incroyable idée, Harris réalise une enquête policière avec héros torturé, amoureux de l'espionne américaine et rejetée par sa famille, dont son fils, qui au passage le trahi. le tout sur fond de réconciliation entre Hitler et Kennedy (le père, nazi notoire, devenu Président des Etats-Unis). On est plus dans la « petite histoire » que dans la grande et cela est relativement décevant. Surtout que l'enquête va déterminer que de hauts dignitaires nazis se font assassiner car ils avaient la preuve de la solution finale. Ah ? On ne savait pas ? Cela reste un polar noir, intéressant, mais dans le domaine de la dystopie, James Elroy a fait 1000 fois mieux.
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En avril 1964, à Berlin, quelques jours avant l'anniversaire du Führer Adolf Hitler, Xavier March, policier à la Kripo (Kriminal Polizei), se voit chargé de vérifier que le cadavre retrouvé sur les bords de la Havel a bien été victime d'une noyade accidentelle. Or il s'avère que l'individu en question est un ancien membre du parti nazi : de quoi entraîner March, déjà dans le collimateur de la Gestapo pour manque de ferveur envers le régime, dans les eaux troubles d'une affaire où il va se mettre lui-même en danger, ainsi qu'une journaliste américaine, Charlotte Macguire, elle aussi impliquée dans l'histoire …

Eh oui, vous avez bien lu : on est en 1964 et Hitler, maintenant âgé de 75 ans, est toujours au pouvoir. « Fatherland » est une uchronie, une référence en la matière (piochée dans « le Guide de l'uchronie ») qu'il était temps pour moi de découvrir compte tenu de mon goût pour cette thématique. Et il ne s'agit pas que d'un élément de décor : l'hégémonie européenne de l'Empire allemand et du parti nazi marque de sa colossale (je fais allusion aux monuments et autres édifices démesurés érigés en son honneur à Berlin) empreinte le pays et ses habitants : même le petit garçon de March regarde son père (divorcé) de travers, allant jusqu'à le qualifier d'« asocial », car il ne montre guère d'enthousiasme pour tout ce qui se rapporte, de près ou de loin, au national-socialisme, alors que son fanatisme à lui, membre d'un mouvement pour les enfants de son âge, confine à l'idolâtrie.
La population fait l'objet d'une classification raciale discriminante (trop loin du profil aryen type, pas d'accès à la fonction publique), homosexualité et union interraciale figurent au rang des crimes capitaux, l'avortement est passible de mort … Les gens, sous l'égide des traditionnelles valeurs Kinder, Kirche und Küche (enfants, église et cuisine), vivent dans un état de surveillance et suspicion permanentes (on appelle « coup d'oeil à l'allemande » le regard furtif porté autour de soi avant de parler, pour vérifier que personne n'écoute), chacun guettant et dénonçant les éventuels manquements de ses voisins : la Gestapo (Geheime Staatspolizei : police secrète d'état) a de quoi s'occuper.
March, quant à lui, officier naviguant dans un sous-marin pendant 10 ans, durant la guerre, n'avait pas reconnu son pays lorsqu'il avait quitté l'uniforme militaire. En intégrant la police, force lui avait été d'en endosser un autre, celui du parti nazi, la Kriminalpolizei ayant été fusionnée à la SS, avec un grade honoraire pour les inspecteurs comme lui. Mais comme il n'a jamais été au-delà de ce strict nécessaire, il a été systématiquement exclu des promotions et se doute que le dossier des critiques à son égard, quelle que soit son efficacité professionnelle, doit déjà être consistant.

En tirant les fils de l'affaire de la noyade, March se rapproche dangereusement de la zone interdite des compromissions et autres secrets de l'histoire récente, soigneusement dissimulés par le régime en place, soucieux d'effacer des mémoires tout ce qui peut nuire à son image (d'ailleurs les photocopieuses sont une curiosité, leur distribution étant « strictement contrôlée pour empêcher les subversifs de répandre la littérature interdite »). le moment est d'autant plus mal venu que Kennedy vient d'accepter une invitation en septembre prochain, laissant augurer un rapprochement entre les deux grandes puissances, alors que depuis vingt ans l'Amérique soutient la guérilla menée par les soviétiques aux frontières est de l'Allemagne.
« Fatherland », portrait d'une dictature qui aurait pu perdurer et s'étendre si … (tout ce que j'aime dans le jeu savant des uchronies, où on explore d'autres embranchements possibles du cours des événements), est donc un thriller sous haute tension : on s'inquiète en permanence pour notre courageux policier franc-tireur, bien décidé à mettre au jour ce qui doit l'être, et aussi pour la jeune et pugnace Charlotte (au charme de laquelle il n'est pas insensible).
Un roman noir intelligent, lucide et terriblement percutant (suivi d'une note de l'auteur où il récapitule les différences apportées dans le livre au sort des personnages ayant existé et explique s'être basé sur des faits réels pour la création de certains documents clés) : une réussite !
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Et si le cours de l'Histoire avait été différent ? Et si Hitler, et son Allemagne impérialiste, avait gagné la guerre ? C'est le contexte dans lequel nous plonge Robert Harris, avec cette enquête menée par Xavier March, un officier SS, au sujet du meurtre d'un des notables ayant assisté à la conférence de Wannsee. C'est alors que les membres de ladite conférence disparaissent les uns après les autres...

L'idée est sympa, le contexte intéressant même si ce n'est finalement pas le sujet principal du roman. Je trouve qu'on aurait pu pousser cette idée de victoire allemande un petit peu plus loin, sachant que TOUT serait différent aujourd'hui. Mais l'histoire est bonne, avec une enquête intéressante. Xavier March est un personnage complexe, sa personnalité fonctionne bien. de manière générale j'ai du mal avec les personnages linéaires et celui-ci ne l'est pas du tout.

C'est un policier que je recommande, rien que pour son contexte original dont le personnage principal est à la base un "méchant".
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