AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,86

sur 822 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Titre : Fatherland
Auteur : Robert Harris
Editeur : Julliard
Année : 1992
Résumé : Berlin fin 1964. Les forces de l'axe ont gagné la guerre. La paix nazie règne sur l'Europe et des millions de personnes vivent sous le joug du fürher. Dans quelques jours le président Joseph Kennedy viendra fêter l'anniversaire d'Hitler et sceller un accord de collaboration avec les dignitaires du III eme reich. La capitale allemande est en ébullition et la découverte de deux cadavres d'anciens SS de haut-rang va mettre l'inspecteur March dans une situation périlleuse.
Mon humble avis : Et si le régime nazi avait perduré ? Et si Hitler avait gagné la guerre ? A quoi ressemblerait Berlin au milieu des années soixante ? Voici en quelques questions le point de départ de Fatherland, l'uchronie somptueuse de Robert Harris. le génocide juif est au coeur de cette intrigue, subtil mélange de faits réels et de prévisions sortis tout droit de l'imagination fertile de Harris. Si l'enquête est classique, le roman vaut surtout pour l'environnement dans lequel ces protagonistes évoluent et la personnalité attachante de March son personnage principal. SS par hasard, mal noté par ses supérieurs, réfractaire à l'idéal aryen, il traîne son spleen dans une capitale défiguré par les délires architecturaux démesurés d'Albert Speer. le Sturmbannführer est un homme aux abois, son enquête le mène jusqu'aux plus hautes sphères du régime nazi, au plus près d'une réalité que le monde a décidé d'ignorer. de l'autre côté de l'océan Joseph Kennedy - antisémite notoire - dirige la dernière puissance libre de la planète et à l'est les nations slaves résistent tant bien que mal à l'envahisseur allemand. Comme ses compatriotes, March vit dans une société dictatoriale où le fürher et ses acolytes ont droit de vie ou de mort sur la plèbe, où la propagande tient lieu de vérité, ou les juifs ont disparu de la surface de la terre. Evidemment Fatherland est un roman haletant, passionnant, les enjeux sont tels qu'il est difficile de ne pas suivre les pérégrinations de March sans penser à ce qu'aurait pu devenir l'Europe en cas de victoire du national socialisme. Je n'avais jamais lu Harris avant de m'attaquer à ce Fatherland et j'avoue ma méfiance quant à ce type d'auteur de best-seller internationaux, mais le sujet m'intéressait et je ne regrette absolument pas mon choix tant ce roman est à la fois brillant, efficace, édifiant et douloureusement crédible. Sombre comme le ciel de Berlin, réaliste comme la machine à broyer nazie ce Fatherland fait froid dans le dos.
J'achète ? : Oui pour son réalisme, pour le savoir-faire de l'auteur et pour l'originalité du propos. Cette uchronie à l'écriture fluide, aux personnages marquants et à l'efficacité redoutable est un texte extrêmement addictif .
Lien : https://francksbooks.wordpre..
Commenter  J’apprécie          563
Histoire :
- Étude et science des événements passés, d'une évolution.
- Relation des faits, des événements passés concernant la vie ( de l'humanité, d'une société, d'une personne, etc... )

Fiction :
- Création, invention de choses imaginaires, irréelles ; oeuvre ainsi créée.

Uchronie :
- Genre qui repose sur le principe de la réécriture de l'histoire à partir de la modification d'un événement passé.

Le mardi 14 avril 1964, Berlin commence doucement à entrer en effervescence. En effet, dans moins d'une semaine, la capitale du Grand Empire allemand s'apprête à fêter le 65ème anniversaire d'Adolf Hitler...
Le Sturmbannfürher SS Xavier March assiste pour sa part aux constatations d'usage de la découverte du corps du docteur Josef Bülher – Docteur en Droit s'entend – sorti des eaux de la Havel. Bien vite on s'agite dans les couloirs de la Schutzstaffel. Car le docteur Bülher était un ponte du régime : Secrétaire d'État du Gouvernement général qui gérât la Pologne de 1939 à 1952 – territoire encore à ce jour partie du Grand Empire – Sa mort pouvant difficilement passer pour un suicide et March étant un inspecteur consciencieux, l'enquête débute.
Et elle se poursuit alors que la Gestapo fait preuve de son zèle proverbial pour récupérer l'affaire et y mettre un terme dans son style si particulier de douceur et de mesure. Avant Bülher, l'ancien SS Obergruppenführer honoraire Wilhelm Stuckard a trouvé la mort, éminent Secrétaire d'État au Ministère de l'Intérieur, connu pour son " Commentaire sur les lois raciales allemande (1936) ". Ces décès seraient-ils liés ? Que cachent-ils ? Que cherche à dissimuler la Gestapo ?
Des questions qu'un membre éminent de la SS reçoit l'ordre de ne pas se poser. Mais March n'appartient à ce corps que par le mécanisme administratif qui vêt tout officier de police allemand de la chemise brune. Si peu nazi que ses femme et fils, purs produits de l'endoctrinement étatique, se sont séparés de lui... Il va poursuivre ses investigations en dépit de ses ordres et mettre au jour les heures les plus noires de régime qui devait durer mille ans selon les souhaits de son chef...

A ceux qui sont connaisseurs de cette période et qui cherchent une curiosité dans son traitement, je signalerai que MM. Bülher et Stuckard en tant que personnages historiques participèrent à la Conférence de Wannsee en 1942. A ceux pour qui la référence est obscure – Elle l'est dans tous les sens du terme – ils découvriront ici un pan de l'Histoire... mêlée à l'histoire fictionnelle.
Rien n'est vrai et pourtant tout semble si réel. On suit fiévreusement les développements des investigations de cet inspecter ordinaire dans les méandres de ce régime ignoble. On appelle de ses voeux sa réussite et le triomphe de la vérité. Comment en dire plus sans en dévoiler l'intrigue... ? Emprisonnés que nous sommes par l'histoire, mais bien libérés par L Histoire.
La question de la pertinence de ce livre se pose cependant. L'Histoire est là, terrible. Chercher à dénouer la vérité historique du récit fictionnel pourrait inciter à une mise à distance. Une tentation d'atténuer les horreurs de la réalité en les faisant passer pour le produit de l'imagination de l'auteur. Je l'affirme ici avec force, la vérité nue dépasse la pire des imaginations. L'histoire, n'est qu'un pâle reflet de l'Histoire. L'une doit inciter à s'intéresser à l'Autre. En soulevant des questions sur le vrai et sur le fictionnel, on entretient la mémoire de cette période noire qui ne doit jamais être oubliée...

Commenter  J’apprécie          290
Ce livre utilise les codes du polar et du roman d'espionnage, mais ce n'est pas cela le plus intéressant.
Même si faire d'un officier SS un détective à la Hammett est un défi inattendu.
Non, ce qui rend cette uchronie passionnante, c'est qu'elle s'interroge sur ce qu'est la vie quotidienne dans une dictature. Non pas celle des victimes ou des opposants, mais celle des bourreaux.
Bonne nouvelle: les surhommes se bouffent entre eux tandis que les nouvelles générations louchent vers plus de démocratie. On sent bien que la succession d'Hitler ne va pas aller de soi et que le bon Aryen tend à flancher, surtout s'il est un gratte-papier chargé de faire fonctionner la machine.
L'autre bonne nouvelle est que le haut dignitaire nazi est un massmurderer honteux. Si j'osais, je dirais que les négationnistes donneraient presque foi dans l'humanité puisque leurs dénégations soulignent à quel point la solution finale les horrifie.
Fatherland nous renvoie à un monde qui refusait encore de penser l'impensable.
J'ai lu quelque part qu'un joueur de foot juif se faisait accueillir par les supporters adverses à grand renfort de "ssssssssssssss" censés imiter le bruit du gaz.
C'est dire si on a progressé.

Commenter  J’apprécie          230
J'ai déjà lu une uchronie de ce type : le complot contre l'Amérique de Philip Roth. Mais ce Fatherland, de Robert Harris, fait encore plus froid dans le dos.
1964 : les forces de l'Axe ont gagné la guerre. L'Europe occidentale existe sous forme d'une Union Européenne mais tous les pays sont inféodés au Reich. L'URSS n'existe plus mais les partisans russes imposent encore à la Wehrmacht une guérilla sanglante sur la ligne de l'Oural. La dissuasion nucléaire s'est mise en place mais les deux protagonistes de cette guerre froide sont l'Allemagne et les Etats-Unis. le président Kennedy (surprise !) s'apprête à conclure un accord historique avec les nazis.
C'est dans ce contexte que débute une histoire policière presque banale, débutant par le repêchage d'un cadavre dans un lac près de Berlin. L'obersturmführer chargé de l'enquête, SS plus par hasard que par conviction, est un ancien sous-marinier de l'amiral Donitz, surveillé par la Gestapo pour ses tendances « antisociales ». En allant jusqu'au bout de ses découvertes il va mettre à jour le plus grand secret de l'histoire, celui dont la révélation pourra faire se retourner l'opinion mondiale.
Fatherland est un vrai polar dont on a du mal à décrocher. Les personnages, en particulier celui de l'enquêteur, symbole de tous les doutes pouvant assaillir les hommes de raison dans ce monde de folie, sont très attachants. La description du Berlin architectural qui aurait vu le jour si Albert Speer avait pu réaliser ses projets est impressionnante. Quant à la lamination intellectuelle qu'aurait pu subir le peuple allemand par un tel système, elle est quasiment insoutenable.
Une lecture qui donne envie de découvrir les autres ouvrages de Robert Harris.
Commenter  J’apprécie          192
Le passé réinventé par Robert Harris
Cadavres, enquêtes, policier fracassé, en duo avec une journaliste américaine aux dents longues: on est bien dans un thriller qui prend véritablement corps dans la dernière partie de ce livre fort bien ficelé.

Et le plus captivant est sans conteste l'uchronie d'un Empire Allemand nazi triomphant dans les années 60, permettant d'insolites développements géopolitiques et un contexte de terrorisme des peuples soumis. Ce hiatus historique permet un nouvel éclairage concernant la «solution finale», secret bien gardé d'un état totalitaire.
Le décor est impressionnant, angoissant, très science-fiction, par des images de Berlin devenu la Germania de Speer, gigantesque et vitrifiée de béton.

Si l'enquêteur est encore un cliché récurrent, en solitaire désabusé et accro au métier, il s'avère têtu et discrètement indiscipliné dans l'esprit national socialiste.
Les personnages bien travaillés donnent une facette psychologique au thriller, par leur prise de position sociale et politique, écartelés entre culpabilité et endoctrinement.

Roman policier convainquant, efficace, distillant une ambiance crédible de terrorisme d'état et une angoisse haletante.

#objectif disparition de PAL
Commenter  J’apprécie          180
Les loups ne se mangent pas entre eux dit-on. Mais l'Histoire nous l'a montré, les nazis étaient toujours prêts à se tirer dans les pattes entre eux. La morale, la loyauté n'existaient pas dans ce monde-là. Fatherland, une uchronie qui nous mène en 1964 où l'Allemagne nazie est sortie vainqueur en 1946, nous le confirme aussi.

J'étais impatiente de lire ce qu'aurait pu être l'Europe et même l'histoire du monde si le Reich de 1000 ans s'était accompli… Une excitation faite de frissons d'effroi, bien sûr, tant je l'imaginais épouvantable et redoutable.

Fatherland ne nous délivre pas « comme ça » ce futur imaginaire. Il égrène petit à petit les différences historiques et ne joue pas dans les révélations spectaculaires (et je ne vous en apprendrai donc pas plus sur cet aspect afin de ménager le suspense qui d'ailleurs se « mérite »). Il prend l'angle de l'intrigue policière et de l'espionnage pour nous promener dans l'Allemagne et ses hautes sphères nazies, ainsi que les jeux de pouvoirs subtils entre la Orpo (police ordinaire), la Sipo incluant la Gestapo (police spéciale, la Sûreté, du parti, tout en haut de l'échelle hiérarchique) et la Kripo… à mi-chemin entre les deux. « Un état policier est un Etat géré par des criminels » et rien ne se confirme le mieux.

L'inspecteur Xavier March de la Kripo, SS par défaut, enquête sur la mort de deux hauts gradés SS et d'un autre porté disparu… Notre anti-héros n'est pas un nazi franchement zélé ni convaincu par les dogmes du parti (ce qui nous le rend… pas trop antipathique). Il est même considéré comme « asocial » selon le critère nazi et risque tôt ou tard d'atterrir en « KP » (camp de concentration). Il se questionne, s'émeut presque, de retrouver une photo d'une famille juive glissée derrière la tapisserie de son appartement…. La propagande a à tel point lessivé les cerveaux et bâillonné ceux qui savaient, qu'ils croient qu'ils ne savent plus. On ne parle pas de ces choses-là. L'holocauste n'est pas clairement établi, il est plutôt comme une rumeur pour le monde entier. Et la version officielle est que les Juifs aient été déportés à l'Est…

Je n'en dis pas plus sous peine d'en révéler trop. J'ai été légèrement déçue par cette lecture que j'imaginais plus prenante, plus « spectaculaire », mais finalement les changements avec la vraie Histoire sont plus subtils. le rythme est un peu lent et de base, je ne suis pas très enquête policière, mais il s'agit plutôt ici d'une enquête sur les arcanes du pouvoir et sur les secrets dissimulés derrière la version officielle que le Reich a érigé pour vérité.

Et même si cette partie est fictionnelle (l'auteur a toutefois, il faut le préciser, appuyé son roman sur nombre de personnages ayant existés et certains faits sont véridiques jusqu'à une certaine date) cela nous rappelle qu'il faut toujours s'interroger sur les informations qui nous parviennent, même de source « officielle ».

Pour conclure, j'ai tout de même passé un bon moment avec ce livre qui rejoint pour moi le genre de lectures dont on a envie l'été.
Commenter  J’apprécie          160
Il y a longtemps que je voulais lire ce livre. J'ai toujours été fascinée par tout ce qui entoure la deuxième guerre mondiale. Nous sommes en 1964, et l'Allemagne a gagné la guerre. La démesure est partout à l'image de l'esprit tordu d'Hitler. Harris nous propose une uchronie en utilisant les codes du polar. En effet, la trame de fond est une enquête criminelle d'un officier SS. Mais bien que l'enquête soit passionnante, ce qui marque surtout, c'est le quotidien de ces gens qui vivent sous la dictature. À nous faire faire des cauchemars. La crainte, la peur, le contrôle. Il ne fait pas si bon de vivre dans cette Allemagne. Bref, un bouquin passionnant. Une lecture captivante. À lire !
Commenter  J’apprécie          140
Je connaissais “Fatherland” grâce au film vu il y a une quinzaine d'années (avec le ténébreux Rutger Hauer) et donc j'étais curieux de lire le roman de Robert Harris.
Ce polar uchronique débute par une banale enquête policière qui peu à peu nous entraîne à découvrir les rouages d'une terrible machination : éliminer toutes traces, toutes preuves, tous témoins d'un événement historique ô combien épouvantable et barbare.

Les histoires relatés sont réalistes et tiennent la route. Harris s'est en effet basé sur des faits, des personnages ayant réellement existés, comme par exemple Wilhelm Stuckart, officiel du parti nazi qui participa effectivement à la conférence de Wannsee le 20/1/1942 où fut mis en musique « la solution finale de la question juive »… comme quoi la réalité peut être bien plus choquante que l'imagination d'auteurs de fiction !

Sa description de Berlin est à l'image de la machine nazie qui la dirige : froide, impersonnelle. La ville est écrasée par des monuments gigantesques à la démesure de son führer. La population allemande est décrite comme étant asservie, rabaissée à l'état de robots tout juste bons à suivre les ordres, quels qu'ils soient. La pensée individuelle est bannie, interdite, pourchassée pour être remplacée par la seule pensée valable : celle du parti… à un tel point qu'il est normal qu'un fils trahisse son propre père car celui-ci n'accepte pas de rentrer dans le moule !
En gros : Harris nous décrit le monde parfait selon le National-Socialisme ! Heureusement, l'Allemagne a perdu la guerre et nous n'en sommes pas là… C'est vrai quoi, nous sommes bien mieux lotis avec « Secret Story » dans notre petite lucarne et une liberté d'expression (presque) sans barrières, non ?!

Au final, j'ai aimé ce livre pour l'éclairage apporté à un pan de l'Histoire que je connaissais très mal. L'ambiance y est lourde, oppressante et si elle devait avoir une couleur, ce serait le gris. Et pas 50 nuances de gris, non, juste un gris plombé, à l'image du ciel berlinois. La description de la société, des rapports géopolitiques entre les différents anciens belligérants est tout à fait crédible pour peu que l'on s'imagine le IIIe Reich ayant gagné la seconde guerre mondiale.

A la lecture de certaines critiques, j'ai constaté que des lecteurs avaient trouvé la « vérité finale » téléphonée, trop évidente. Peut-être… Et pourtant, si l'Allemagne nazie avait écrasé les forces alliées, n'aurait-elle pas tout fait pour garder enfoui son plus nauséabond secret ? Ne dit-on pas que l'Histoire est écrite par les vainqueurs ?

Pour cette belle leçon d'Histoire uchronique : 7,5/10
Commenter  J’apprécie          120
Je vais commencer par m'affranchir de ce qui semble être une formalité obligatoire lorsqu'on écrit quelque chose sur Fatherland et consorts : se la péter en français en glissant -l'air de rien- le mot uchronie dés les premières lignes, histoire de montrer qu'on en a dans le pantalon et qu'on sait de quoi on parle. Ce besoin impérieux étant assouvi, nous allons pouvoir passer aux choses sérieux...

L'histoire se déroule donc dans un cadre entièrement imaginé, celui de l'Empire Nazi en 1963, vainqueur de la seconde guerre mondiale, ayant imposé au monde un ordre nouveau. C'est un empire pauvre, régit de la même manière que dans la réalité. March est un ancien policier devenu commandant SS au décours d'une fusion administrative, travaillant à la brigade criminelle. Il est le cliché des briscards de la police : un type sombre, divorcé, sans vie sociale, rongé par le travail, grillant clope sur clope, très bon flic mais pas vraiment reconnu comme tel. Ce flic de roman est universel, c'est un peu dommage, mais on s'y est attaché.

March se retrouve avec une enquête suite à une mort que d'emblée il sent suspecte, surtout lorsque le corps est identifié comme un ancien dignitaire du Parti, compagnon de la première heure du Führer. L'affaire fait grand bruit en interne, et c'est le molosse de la Gestapo qui reprend l'enquête. le même qu'un témoin a identifié comme étant l'assassin potentiel...

Le reste du roman est un charmant duel entre un enquêteur isolé mais coriace et une brute ayant des pouvoirs semble-t-il illimités. Cette histoire de David contre Goliath, sur fond de nazisme, de censure dictatoriale et de secret d'état est loin d'être ratée et m'a totalement absorbé jusqu'à son dénouement, aussi sombre que March, évidemment.
Commenter  J’apprécie          110
Pour expliquer l'uchronie, on pose souvent cette question : et si les nazis avaient gagné la guerre ? Robert Harris y répond de façon magistrale. Tout est crédible, tout est étayé, et on est se sent saisi d'un léger frisson en imaginant que tout cela aurait pu réellement arriver. Cet univers est glacial, gris, froid... Pour un peu, un protagoniste du roman au même titre que les autres.
Car au-delà de l'enquête policière proprement dite, qui se révèle intéressante quoiqu'attendue, le monde imaginé par Harris est ce que je retiens en fermant ce roman.
Et si... de quoi faire naître des interrogations pour encore de nombreuses nuits d'insomnies.
Commenter  J’apprécie          101




Lecteurs (1926) Voir plus



Quiz Voir plus

Fatherland

Comment est surnommé le fils du personnage principal, March ?

Pip
Pilou
Pili
Pirou

10 questions
31 lecteurs ont répondu
Thème : Fatherland de Robert HarrisCréer un quiz sur ce livre

{* *}