C'est obsédant, mais il me faut bien renoncer à retrouver le nom et la date de cette oeuvre de
Joseph Beuys ! L'oeuvre en question c'est une sculpture (?) qui représente une momie, mais pas une momie sereine et rigide comme celles des égyptiens. Non, c'est un corps tordu dont on distingue les deux pieds chaussés d'une sorte de rangers. Un des bras semble être amputé au niveau du poignet. de la tête aux pieds, le corps est recouvert de bandelettes, genre bande velpo, comme lorsque l'on fait une "poupée" sur un doigt entaillé, pansement maladroit et plein de noeuds. L'être qui est là, sous nos yeux ,tordu de douleur, ou qui esaie de s'échapper, de se défaire de ces bandages est aveuglé par les bandes, sourd parce que les bandes recouvre ses oreilles, pas une parcelle de peau à l'air libre. Et, paradoxalement on le sent protégé, protégé du monde qui pourrait le blesser, protéger de lui même. Et si
Jim Harrison avait vu cette oeuvre ? Et si ce livre en était la transcription romancée ?
Le roman démarre fort, par la fin, par le meurtre du père par le fils, même si dans ce parricide, il y a, peut être de la commissération.
Puis, toute la suite, c'est l'histoire de ce fils depuis son enfance à son âge mûr, rejetant écoeuré, écoeuré comme un qui voudrait arracher de son corps ce coeur, ce sang de filiation qu'il exécre. Et il s'enferme dans une recherche de faits historiques, recherche longue et stérile, qui l'empêche de vivre. Et pourtant, il est entouré d'êtres merveilleux, de rencontres chaleureuses. Mais qu'est ce que c'est que ce bigot, ce nanti qui n'exerce les travaux les plus durs que comme un dérivatif exhutoire ! Et son père l'exploite, le pille ce naïf !
Encore un grand
Jim Harrison avec la splendeur de son écriture, qui touche, fait mouche. de la pêche au lancer, efficace et élégnate.Juste effleuré et juste péché le lecteur !
Ah, mais qu'est ce qu'il m'agace ce geignard de David Burkett, lui qui a reçu sur un plateau les supers paysages d'une contrée encore plus belle que dans nos rêves, qui a été initié à la pêche, aux longues randonnées dans de belles fôrets par des jardiniers si généreux, initié à l'amour (le sexuel, certes, l'amoureux certes, mais aussi le fraternel et l'amitieux) par des femmes si femmes et si passionnées ! Veinard ! Et couillon !
Un beau roman.
Mais pas certaine que celui-ci détrone dans mon panthéon de province "Légends of the fall".