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3,22

sur 233 notes
Pour ma 100ème critique (hourra !), je voulais marquer le coup, fêter l'événement ! C'est donc tout naturellement que je me suis tourné, comme on débouche une bonne bouteille, vers mon maître à penser, mon pygmalion, mon sacro-saint Jim Harrison (comment ça j'en fais un peu trop ?! Vous trouvez ?) ... et tant pis si je ne suis pas tombé sur son cru le plus fameux.
Le socle éternel (pêche à la truite + gueuletons pantagruéliques + fessiers féminins) est bien là, solidement ancré dans ce terreau américain qui inspira Big Jim tout au long de son épicurienne existence, mais je n'ai pas toujours retrouvé le souffle de liberté et les grands espaces habituels, l'ode à la nature sauvage et les petites divagations métaphysiques qui m'étaient devenues familières. En dehors de Marion, personnage ici secondaire, nul indien à l'horizon :-(

Nous sommes cette fois plongés au coeur d'une sombre histoire de vengeance familiale au sein du clan Ames, une bande de dégénérés violents et alooliques que le pauvre Sunderson, l'inspecteur fraichement retraité dont j'avais fait la connaissance dans Grand Maître, a pour malheur d'avoir comme voisins... Lui qui rêvait de profiter de son bungalow de pêche, dont il vient de faire l'acquisition dans une petite bourgade qu'il espérait tanquille, c'est loupé. Pour ne rien arranger, notre brave inspecteur, comme toujours rongé par le démon du bas ventre, ne trouve rien de mieux à faire que de s'enticher des plus jeunes demoiselles de cette famille de tarés et passe son temps, entre deux parties de pêche à la mouche, à se morigéner pour ses écarts de conduite lubriques et, il bien l'admettre, plutôt malsains...
On peut s'en lasser, à la longue, mais l'on peut aussi se réjouir de retrouver cette plume unique, à la fois lyrique et rugueuse. On est rarement déçu.

Comme souvent chez Harrison, j'ai été plus sensible aux digressions d'un homme vieillissant, bourru mais bon vivant, écartelé par ses contradictions, que par ses aventures proprement dites, qui tournent vite en rond et ne sont qu'un prétexte à la rêverie et à l'introspection.
Une fois encore, difficile de pas voir dans ce personnage atypique et attachant, féru d'histoire et de litérrature (et, ici, de théologie, avec en fil rouge des petites réflexions sur les sept péchés capitaux), autre chose qu'un double fictif de l'auteur lui-même, grand pêcheur (et grand pécheur !) devant l'éternel.
Pas une page sans référence aux rivières ou aux formes attirantes d'une voisine, d'une serveuse, pas un chapitre sans une recette de cuisine ou le souvenir d'un bon vin : c'était ça, Jim Harrison.
On aime ou on aime pas, moi j'ai choisi mon camp !
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Je crois qu'il y a longtemps que je n'avais pas lu un livre que j'ai autant détesté. Et je suis allée jusqu'à la fin, si ce n'est pas du masochisme. Je commence à en avoir ma claque des écrivains masculins vieillissant qui se projettent dans des personnages tout aussi vieillissant que toutes les femmes, surtout les jeunes fort pourvues mamairement bizarrement, trouvent irrésistibles!
Et celui-ci passe la frontière du glauque pour entrer dans le sordide vu l'âge des demoiselles. Quant on pense que le personnage est censé être un flic à la retraite, qui a toujours détesté les histoires de femmes battues et d'enfants abusés et pour autant pas gêné de se taper une très jeune femme abusée par son oncle depuis qu'elle a treize ans...Et je ne vous parle pas de ses réflexions sur les péchés capitaux, qui sont censés transformé le laïus voyeur en littérature, où par exemple le personnage s'absout de la légalité cent pages après avoir fait chanter la mère du petit copain de sa fille adoptive pour cinquante mille dollars...Fille qu'il a ira jusqu'à se taper quand elle est malade et défoncée!

J'arrête là cette critique, j'ai déjà consacré bien trop de temps à ce torchon en le lisant jusqu'au bout.
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Tellement ennuyeux et racoleur que ma lecture doit s'arrêter à la moitié du livre. le personnage principal radote autant que l'auteur.
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C'est le premier et je pense l'unique roman que je lirai de cet auteur.
Histoire ou intrigue ne sont que des faire valoir à une fausse impertinence. Une volonté de calquer Bukowsky ou même Henri Miller dans Sexus.
L'auteur se sert de sa trame comme prétexte pour raconter la violence le sordide : la violence sur les femmes, le viol, l'inceste. Et puis un peu de provocation pour choquer le puritanisme américain . Probablement pour s'auréoler une image d'enfant terrible de la littérature américaine: coucher avec sa belle fille adoptive, avec une fille de 40 ans sa cadette....rapports sexuels n'importe où, sur la table pendant que la jeune femme épluche les légumes ....Peu importe que cette mise en scène soit ubuesque le but étant apparemment de choquer . Chose qui ne m'a pour ma part pas ému, j'ai trouvé cela monotone de lire sans arrêt ces descriptions orgies de sexe , "récurrentes" (sans jeu de mots) qui ne tiennent pas debout (sans jeu de mots également). Un flic alcoolique de 66 ans désagréable sans hygiène de vie (histoire d'imaginer son apparence physique), qui séduit de belles jeunes filles de 19 ans qui lui font le ménage, lui prépare de bon petits plats en attendant qu'il rentre de la pêche bref semblent raides digues de lui, et il les bèse , il les bèse , un nombre incalculable, et plusieurs fois de suite ...quelle santé! Et elles sont si heureuses.
Mais qu'on ne se trompe pas sur l'impertinence apparente de ce roman. (Ne pas lire la suite pour ceux qui n'ont pas lu le livre), parce que l'auteur revient bien sagement au politiquement correct avant la dernière page : le héro retourne avec sa merveilleuse épouse qui lui ouvre ces bras. Finalement, il l'a toujours aimé. Ainsi le lecteur bousculé au prime abord se trouve réconforté. Et si "l'impertinence de l'auteur" n'était pas encore rachetée, il va un peu plus loin. A la fin du roman, contre toute attente, sans que l'on ne comprenne pourquoi, juste un paragraphe, le héro se rend à Auschwitch. Pas de débat sur l'Holocoste, non, juste dire que "c'est pas bien "comme pour y peaufiner son image lisse. Je trouve cela déplorable de se racheter une image ainsi. Maintenant, la critique est facile...
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Sunderson, inspecteur à la retraite, s'installe dans un havre de paix dans le Nord du Michigan dans le but de s'adonner entre autres à son péché mignon, la pêche.
Très vite, il découvre ses voisins, véritables terreur dans les environs, depuis des décennies. Ce clan commence à être décimé par des morts inexpliquées, attirant le vieux policier non seulement par le mystère mais également par les jeunes femmes aux charmes redoutables : jeunes et enthousiastes, mais surtout excellentes cuisinières, le graal pour ce fin gourmet !
Entre enquête, regrets d'un homme à l'orée de sa vieillesse, réflexions sur les sept péchés capitaux et les techniques de pêche, ‘Péchés capitaux (faux roman policier)' de Jim Harrison est roman dans lequel on se laisse entrainer malgré soi. On tremble pour le vieux Sunderson, on s'insurge de son comportement parfois un peu limite : ce vieux flic ne nous laisse pas indifférent.
Il s'agit de ma seconde expérience de ‘lecture' d'un livre audio, et je dois avouer que cette approche ne me correspond pas : la lecture est l'entremêlement d'une histoire et d'un style, et dans le cas de ‘Péchés Capitaux' je suis passée à côté de la légendaire plume de Jim Harrison, obnubilée que j'étais par l'intrigue…
Un grand merci à Babelio et aux Editions Thélème pour cette redécouverte du concept de livre audio, formidable conteur d'histoire…
Lien : https://boulimielitteraire.w..
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On se croirait dans un western, les armes parlent à chaque instant, il y a des duels et des règlements de compte, des familles qui se déchirent... Tout cela sur fond de misère sociale, à moins que cela ne vienne du "sang vicié". le narrateur, sexagénaire, libidineux et alcoolique, obsédé par les sept péchés capiteux, observe cette famille, les "Ames" s'entretuer en se demandant quel part vient du culturel et quel part de la génétique.
Avec pour fil conducteur la luxure et la violence, "le huitième péché capital". Sunderson déroule ses pensées, ses souvenirs et sa vie actuelle en une suite plus ou moins logique.
Un regard sans concession sur l'Amérique profonde et j'espère marginale, celle des armes à feu en libre circulation dans les mains des enfants, celle de la violence, notamment contre les femmes et les enfants, celle de l'alcoolisme...
Un homme obnubilé par la pêche, le péché, son ex-femme et la luxure.
Chronique d'une violence ordinaire, avec les souvenirs d'un ancien inspecteur.
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Sunderson , inspecteur à la retraite , soixante ans bien tassé , vit à Marquette dans le Michigan , est porté sur la bouteille et sur le beau sexe sans ordre particulier .Un pécheur parmi d'autres qui oublie ses vices pendant ses nombreuses parties de pêche , son autre grande passion . C'est justement dans son chalet qu'il vient d'acquérir pour dénicher de belles grosses truites qu'il fait la connaissance avec ses voisins , la famille Ames , une sulfureuse famille connue pour ses excès en tout genre . Elle se trouve peu à peu décimée de manière peu naturelle ce qui va attirer l'attention de Sunderson qui par ailleurs passe déjà du bon temps avec une des filles Ames . Cela va être une motivation supplémentaire pour lui d'écrire ce fameux livre sur ce qui représente pour lui le huitième pécher capital : la violence .
Un bouquin inclassable , entre roman policier et introspection personnelle ; la tranche de vie d'un homme en permanente contradiction avec lui-même , pour lequel les pulsions sont toujours plus fortes que ses promesses . Mais n'est ce pas le lot de chaque homme ?
Malgré quelques longueurs un livre intéressant qui nous donne un autre aperçu des Etats Unis d'aujourd'hui entre contradictions et certitudes . Mais je dois l'avouer j'ai eu beaucoup de mal à me faire à la version audio .
Merci à Babelio et aux Editions Thélème pour cet envoi .
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Tout d'abord, je voudrais remercier les Editions Thélème et Babelio pour m'avoir envoyé la version audio de ce livre dans le cadre de la dernière action Masse Critique.

Grande première pour moi, je n'avais encore jamais testé l'expérience audio pour la "lecture" d'un roman et force est de constater que ceci n'est pas pour moi. Attention, je ne dis pas que le lecteur "Julien Allouf" est mauvais, que neni ! Bien au contraire, je trouve que sa voix est généralement bien posée et qu'il doit être agréable d'écouter sa lecture assis au coin du feu. Malheureusement cette expérience de lecture n'est pas faite pour moi, ne parvenant pas à maintenir ma concentration suffisamment longtemps pour suivre le récit. Au bout de plusieurs minutes, je ne me souviens déjà plus de ce qui a été lu.

Toutefois, afin de pouvoir remplir mon contrat moral avec Babelio, à savoir réaliser une critique de ce roman de Jim Harrison, je m'en suis procuré une version électronique. Et .... (roulements de tambour ....), contrairement à la plupart des personnes qui ont critiqué ce livre, je n'ai pas apprécié du tout celui-ci. Pourtant je me suis forcé car au bout de 20 pages j'avais déjà envie de m'arrêter, et je suis arrivé à 60 pages. Mais trop c'est trop, là je ne peux vraiment pas aller plus loin. Je ne trouve aucun plaisir à la lecture de ce livre.

J'ai l'impression de lire une succession d'idées qui n'ont aucun lien les unes avec les autres mises bout à bout .... un peu comme ma liste de courses chaque semaine ! de plus, pas une page sans parler de sexe ! Je ne suis pas puritain, loin de là mais j'estime que comme pour la violence, le sexe dans un roman doit avoir une utilité pour le récit. Sinon il n'a rien à y faire. Et ici, j'ai l'impression de lire une succession de pensées d'un obsédé sexuel.

Vous l'aurez donc compris, je n'ai pas du tout aimé ce livre. Je ne dis pas qu'il est mauvais, mais simplement qu'il n'est pas pour moi !

A vous donc de vous faire votre propre opinion maintenant.

PS1 : un de mes collègues est un grand adepte des livres audio. Je m'en vais donc lui offrir celui-ci afin qu'il serve à quelqu'un et en espérant qu'il lui plaise plus qu'à moi !

PS2 : Ce livre ne m'ayant pas apporter beaucoup de plaisir, je vais faire une première entorse à mon principe d'associer un jeu aux critiques de livres que je rédige en 2017.
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Je viens de terminer, dans la douleur, le dernier roman de Jim Harrison , "Péchés capitaux" après l'avoir laissé tomber plusieurs , l'avoir repris, l'avoir sabré, survolé et m'être procuré ,non pas grâce à lui mais de son fait, une véritable indigestion d'alcools divers, de sexe plus ou moins baclé , bref de Harrison finissant . J'ai adoré cet écrivain qui fut grand mais dont la grande période fut les années 80 ( "Légendes d'automne" 1979 [nouvelles],romans :"Sorcier" 1981, "Faux soleil" 1984, l'immense "Dalva" 1988, et encore ,beaucoup plus tard , "L'Odyssée américaine" 2008, mais depuis ... j'ai loupé "Grand maître" qui a précédé "Péchés capitaux" mais d'après les critiques sur babelio , c'est du même tonneau ---si j'ose dire--- et je m'épargnerai le pensum . C'est un vrai crèvecoeur pour moi de constater ce que je considère comme une triste déchéance et qu'on ne me serve pas les considérations habituelles sur la critique plus ou moins subliminale sur la société américaine: Bull shit !
Nous sommes donc en 2017, le vieux Jim est bien mort et Trump est président: deux raisons pour boire un coup...à la santé (ou à la mémoire ) de l'un des deux, devinez lequel !
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... le livre de trop pour le sieur Harrison..
Copieusement ennuyé tout au long des 400 pages...
Recettes de cuisine, manuel de pêche, verres de whisky à chaque page ( adjectif généreux obligatoire), appréciations lubriques gratuites, fil de scénario vraiment décousu qui passe sans arrêt de son ex-femme à une fumeuse histoire de famille qui terrorise le secteur...
Mais comment ai-je fait pour aller au bout... !!!!!?
Non, vraiment, à oublier...
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