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3,6

sur 595 notes
Cela faisait bien longtemps que je n'avais pas croisé la route de Jim Harrison. Puis j'ai lu quelque part une référence à ce livre en particulier : Une odyssée américaine (The English major). J'ai donc accepté de m'embarquer avec Cliff, ce fermier poussé à la retraite, qui du jour au lendemain décide de prendre la route à la découverte des cinquante États américains avec l'idée saugrenue de les renommer.

Cliff, la soixantaine, a vu son épouse Viviane le quitter après quarante ans de mariage. Celle-ci, promoteur immobilier à succès s'ennuyait avec son mari, éleveur de bétail dans le Michigan. L'ancien prof d'anglais avait tout plaqué au bout d'une quinzaine d'années d'enseignement pour se lancer dans l'élevage du bétail, sans doute plus à l'écoute de sa passion naturaliste. Mais au départ de sa femme, celle-ci vend la ferme et le voilà divorcé et sans maison. Cet amoureux de Thoreau et d'Emerson décide d'organiser son propre retour à la nature. Sa lubie ? Emporter un puzzle représentant les cinquante États et à chaque fois qu'il franchit une frontière, il se débarrassera de la pièce correspondante.
(..)

Cliff, le narrateur, nous emmène donc dans un voyage ponctué de rencontres cocasses, de scènes de sexe assez amusantes et nous laisse avec les réflexions, les souvenirs et les émotions de cet homme dont je me suis sentie, malgré la différence d'âge, de culture et de sexe (sa libido est impressionnante mais très drôle) assez proche. Car Cliff a un regard très pertinent sur le passé et sur ce qu'on fait de sa vie ou du moins comment on l'a rêvée et à quoi la réalité nous ramène tous.

L'autre face de ce roman qui en fait une véritable odyssée américaine sublime est cette ode à la nature, à l'Amérique sauvage, aux espèces animales, aux oiseaux, aux rivières. J'ai adoré ce road trip et retrouver la passion de Jim Harrison pour son pays, ses paysages, ses rivières, son histoire. Lorsque Cliff voit pour la première fois l'océan Pacifique, le lecteur est avec lui, à chaque pas. On redécouvre l'Amérique en la compagnie d'un homme qui en profite pour réfléchir à sa propre histoire. Car Cliff symbolise tant d'histoires humaines, celles de ceux ayant un jour été quittés, celles de ceux ayant trompé, celles de ceux s'étant trompés, ceux qui ne semblent plus adaptés à la vie moderne (Cliff et ce maudit téléphone portable payé par son fils). Cliff est un rubik's cube dont chacun peut s'identifier à une ou plusieurs facettes.

La suite sur mon blog ;-)
Lien : http://electrasamazingflying..
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Au MK2 Bibliothèque, il y a tout ce que j'aime : des films en VO, et une librairie dans la galerie. Temps d'attente……et ce roman de Jim Harrison qui attire mon attention, j'avais déjà lu « les jeux de la nuit » un bouquin renversant, avec la même puissance narrative qu'Hemingway, il y a un an ou deux.
Avec « une odyssée américaine », me voilà embarquée, avec un héros fatigué qui part à travers l'Amérique pour guérir d'une peine de coeur. ça n'arrive pas qu'aux jeunes! Sa femme, Vivian, 58 ans est partie avec un autre après 39 ans de mariage. La mort de sa chienne Lola, qui le laisse inconsolable achève de le déprimer.
Le narrateur, Cliff, 62 ans bien tassés, a un profil original, c'est à la fois un paysan, un naturaliste et un ancien professeur de littérature qui a jeté l'éponge devant le peu d'enthousiasme de ses terminales pour Thoreau, Whitman ou Emerson.
Il vend sa ferme, charge le peu qu'il possède dans une voiture d'un autre âge, prend avec lui un puzzle des Etats-unis, et se dit qu'à chaque frontière d'Etat, il jettera la pièce correspondante dans un cours d'eau.
Un voyage consolateur, en principe, mais les choses ne tournent pas vraiment comme il l'avait prévu. Il y a Marybelle, son ancienne étudiante, qui devient sa maîtresse, une personnalité exigeante, extravagante et mythomane, son fils Robert qui habite San Francisco, et le rituel de passage des Etats, qui se dérègle peu à peu…ou s'enrichit de l'idée de les renommer tous ainsi que les 700 espèces d'oiseaux vivant dans le pays…
Il y a un souffle grandiose à cette littérature attachée à un territoire: Vastes paysages en technicolor, une ode à toutes les sortes de troupeaux de bovins, une déclaration d'amour pour les eaux vives des torrents et la pêche à la truite, et à l'océan Pacifique qui laisse sans voix.
C'est aussi un voyage dans les souvenirs de Cliff, qui évoque ses amis morts ou vivants, son père, son frère, son fils : « je préfère qu'il soit homosexuel plutôt que Républicain !» et sa vie avec Vivian, le tout avec beaucoup de tendresse. C'est une déclaration d'amour à la littérature, avec ses nombreuses évocations, pas aussi nombreuses et présentes que dans « les jeux de la nuit » toutefois.
C'est un hymne à la vie avec tout ce que ça implique, l'amour, la sexualité joyeuse, la gourmandise, l'indulgence pour les petits maux et faiblesses, la méfiance pour la technologie....les téléphones portables surtout….
Une lecture à recommander à Sarah Palin et à tous les Républicains pour les décoincer un peu. Une écriture magistrale, où dans chaque page on pourrait extraire une citation, un trait d'humour, un paradoxe. Un souffle épique, dans lequel on sent l'amour communicatif pour une terre, et pour ses habitants.

Pour Jim Harrison, il faudrait vraiment une sixième étoile.

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Non je n'ai absolument pas aime.
Et de fait, je n'ai même pas réussis à finir le livre ce qui ne m'arrive pas souvent.
C'est lent, je m'attendais à une découverte des USA, quelque chose de beau à travers l'histoire un peu triste et nostalgique du narrateur,
Mais non.
non
NON !
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Le héros se promène dans une fuite qu'il n'assume pas totalement. Il respire, s'oxygène, jette un regard contemplatif sur le paysage et les choses qui l'entourent.

Une introspection simple, lente et magnifique.
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Je continue mon voyage littéraire avec Jim Harrison.
Pour les amateurs de grand espace je vous emmène faire une traversée des USA façon Kerouac.
En préambule je voulais vous dire amis-lecteurs que j'aime les Etats-Unis.
J'aime son histoire, sa culture, ses paysages, sa démesure.
Il est vrai que son côté impérialisme peut énerver certain, moi le premier ou encore ce côté religieux qui me fait penser à certain intégrisme.
Au moment où l'écris cette rubrique je suis en Normandie.
Hier donc je suis allé à Omaha Beach, et vu ce cimetière américain où sont enterrés ces gamins venus se battre pour sauver ce que nous croyons juste, la liberté et la démocratie.
Environ 9500 croix de toutes confessions.
C'était émouvant, c'est pour cela aussi que j'aime l'Amérique.
Revenons à ce merveilleux roman.
Cliff, professeur a quitter l'enseignement pour reprendre l'exploitation agricole de ces beaux -parents.
Jusqu'au jour où Vivian sa femme demande le divorce et vend la ferme.
Va commencer l'odyssée de Cliff dans sa vieille Taurus marron avec pour tout bagage un appareil photo et un puzzle des Etats-Unis.
Dans un style mêlant le présent avec le passé Jim Harrison nous entraine dans l'Amérique profonde.
Voila un roman attachant, où les personnages aussi truculent les uns que les autres m'ont fait sourire et m'ont émus.
Un beau récit sur l'amour filial, l'amitié, le temps qui passe et bien sur une ode à la liberté, à la nature, bref la vie.
Tout en écrivant cette invitation au voyage j'ai mis le grand Bob Dylan en fond sonore
Il parait que les voyages forment la jeunesse. Bonne route.
Je remercie d'avance les lecteurs qui auront pris le temps de lire cette critique un peu longue c'est vrai.
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Un road movie (ou road book) sur fond de grands espaces américains. Belle introspection du héros qui chemin à travers l'espace aussi bien que dans son intimité et ses états (jeu de mots) d'âme. Bon livre, pas renversant, mais un bon livre tout de même.
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Cliff, 60 ans, vient de se faire plaquer par sa femme partie avec un amant. Divorce, vente de la ferme. Il ressort un puzzle des Etats-unis et décide, en hommage à son frère, d'y déposer en main propre chaque pièce du puzzle correspondant à son Etat. Cet ancien prof et fermier nous promène en voiture au travers de l'Amérique, nous décrivant la pêche, les oiseaux, son appétit sexuel.
La façon d'écrire de Harrison est un pur bonheur. J'ai beaucoup apprécié la carte des Etats en début de livre que j'ai suivi à chaque chapitre. Peut-être un peu trop de répétitions.

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je suis une big fan du big jim voilà pourquoi il est douloureux de constater que cette odyssée n'est qu'une odyssée de la pauvre bistouquette de l'auteur et je n'arrive pas à trouver le moindre interêt à ce bouquin....
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livre long et ennuyeux. En outre le style y est d'une triste banalité.
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Michigan. Arrivé à la soixantaine, Cliff perd Lola sa chienne, puis sa femme et sa ferme à la suite de son divorce. Il décide alors de rendre visite à son fils qui habite la Californie à bord de sa vieille guimbarde et de balancer une pièce du puzzle américain à chaque fois qu'il quitte un état. Rattrapé par sa première passion, la littérature, il décide de renommer les états et les oiseaux, entreprise qui va s'avérer laborieuse car notre homme est rattrapé par sa passion des femmes.

suite et avis sur mon blog
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