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Brice Matthieussent (Traducteur)
EAN : 9782081222663
336 pages
Flammarion (01/09/2010)
3.55/5   188 notes
Résumé :
Dans la veine de ses plus grandes nouvelles, Jim Harrison tisse trois destins solitaires, trois personnages tragiques en quête de rédemption qui évoluent dans l'Amérique idéale de l'écrivain, aux habitants aussi rudes que les saisons du Montana.

On découvre Sarah, une adolescente qui cherche à assouvir un désir de vengeance irrépressible après l'agression dont elle a été victime à l'âge de quinze ans. On retrouve avec délectation Chien Brun, à la rech... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (33) Voir plus Ajouter une critique
3,55

sur 188 notes
Cet ouvrage se compose de trois nouvelles "La fille du fermier", "Chien Brun, le retour" et enfin "Les Jeux de na nuit" qui a donné son nom au recueil.
Le dois dire que mon avis sur ce dernier est assez mitigé car s'il est vrai que j'ai beaucoup aimé la dernière nouvelle intitulée, comme je viens de le dire, "Les Jeux de la nuit" car elle ressemble à une nouvelle fantastique où l'homme est parfois un loup pour l'homme pour reprendre un cliché bien connu. En effet, ici, le protagoniste, après avoir été successivement piqué à la joue par un volatile et mordu dans le cou par un louveteau, subit d'étranges modifications du comportement et est en proie à des envies de viande insatiables et toutes autres sortes de lubies aussi bizarres qui se produisent essentiellement pendant la Pleine Lune.
Donc, s'il est vrai que cette dernière nouvelle m'a relativement ravie, j'avoue avoir été relativement déçue par les deux premières car il n'y est quasiment question que de sexe (surtout dans celle intitulée "Chien brun, le retour" ou il est question d'un indien métis qui n'a pratiquement que cette idée en tête. Il y a néanmoins une pointe d'émotion dans cette dernière car il est aussi question d'une jeune fille muette qui, bien que n'étant pas la fille de Chien brun, il l'a élevée comme telle et dont on lui retire la garde soit-disant pour le bien de l'enfant).

Bref, je ne vais pas vous faire un résumé détaille de chaque nouvelle mais disons, pour résumer, que mon avis est très partagé quant au fait de savoir si j'ail réellement aimé ce livre ou non car, d'un côté, il y a une description des paysages à couper le souffle ainsi qu'une pointe de'émotion dans chaque histoire et de l'autre, il y a ce thème du sexe qui revient régulièrement, pour ainsi dire, presque à chaque page (bon j'exagère sûrement un peu mais du moins, c'est l'impression que cela m'a fait) et avec un langage très cru. Il s'agit de la baise pour de la baise sans tous les sentiments qui vont avec.

En un mot, pour ceux qui me connaissent un peu à travers mes critiques et savent que je suis très sensible sur ce côté-là, lisez cet ouvrage et jugez-en par vous-mêmes car il m'arrive de ne pas être très objective de ce côté-là. En tous cas, je suis néanmoins heureuse d'avoir découvert Jim Harrison, un auteur que je connaissais uniquement de nom jusqu'à présent !
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Jim Harrison ou l'immense charme de la littérature nord-américaine... des héros formidablement attachants, même quand ils sont bourrés de défauts...

J'ai surtout beaucoup aimé la première nouvelle "La fille du fermier" : les deux autres sont agréables, mais ne me laisseront pas le même souvenir.

"La fille du fermier" est presque un roman : elle constitue à elle seule la moitié du livre. L'histoire se déroule dans une région très rurale du Montana.
Sarah est une jeune fille extrêmement débrouillarde pour ses treize ans, et très autonome depuis que sa mère, pourtant puritaine jusqu'au fanatisme, a planté là mari et enfant pour décamper avec un riche rancher : c'est l'occasion pour Sarah, jusque là déscolarisée pour lui éviter les mauvaises fréquentations, de renouer avec l'école. Elle se rend vite compte, et ses professeurs aussi, qu'elle a une intelligence très au-dessus de la moyenne car elle aborde avec la même facilité la mécanique, les sciences, la littérature, la musique. Son amitié avec un vieil homme, Tim, est un moment fort de l'histoire. Harrison sait camper en quelques phrases, quelques paragraphes, un personnage auquel on croit et qu'on aurait aimé rencontrer : c'est le cas avec Tim.
Sarah a toute la confiance de son père, souvent absent pour son travail : elle est capable de tenir la maison, de conduire un véhicule tout terrain, de chasser l'orignal, de le dépecer, de planifier sa scolarité. Ce n'est pas une mauviette.
Lors d'une foire annuelle alcoolisée, elle subit une agression qui va donner une impulsion, d'abord dramatique, à la seconde partie de la nouvelle : mais on a furieusement envie qu'elle s'en sorte.
J'ai beaucoup aimé ce personnage, sans doute parce que j'aurais voulu lui ressembler (sauf pour ses qualités de chasseuse, et aussi pour l'agression, cela va de soi). On lui envie son ami Tim, le courageux, le sympathique Old Tim, l'ami de soixante ans de plus qu'elle, dont la vraisemblance m'a tout-à-fait convaincue : ce type de personnages, assez récurrents dans la littérature américaine, que la vie n'a pas aigri mais qui ont au contraire acquis avec l'âge une sorte de sagesse souriante et affectueuse ont un charme fou...
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Par des moyens légaux mais que je ne peux dévoiler ici, j'ai en ma possession le nouveau bouquin de Jim Harrison, Les Jeux de la nuit, qui ne sera en vente que le 1er septembre.
Chaque nouveauté de l'écrivain américain est attendue avec impatience par de nombreux lecteurs dont je fais partie. Ce nouveau livre est un recueil de trois nouvelles d'une centaine de pages chacune où à chaque fois, un personnage solitaire cherche à calmer une souffrance qui le ronge et trouver la rédemption.
La fille du fermier nous narre le désir de vengeance de Sarah, une très jeune adolescente violée par un fils d'éleveur après une fête bien arrosée. Sarah n'a pas d'amis, ou si peu, une copine Marcia beaucoup plus délurée qu'elle et un jeune gars affligé d'un pied-bot. « Son piano était littéralement sa parole, la seule conversation qu'elle entretenait avec le monde. Son père parlait peu, et sa mère, tout occupée à trouver ce qu'elle allait répondre, n'écoutait pas. »
Chien Brun, le retour, comme son nom l'indique nous retrouvons ici Chien Brun, l'ami Indien de l'auteur qui va et vient au gré de l'inspiration de Jim Harrison à travers son oeuvre forte aujourd'hui de près de vingt-cinq livres. Aujourd'hui Chien Brun, célibataire endurci, est sorti illégalement des Etats-Unis vers le Canada avec sa nièce que les autorités veulent placer dans un foyer pour jeunes handicapés. Une épopée paillarde où l'Indien nous livre quelques secrets sur sa vie passée tout en étant à l'affût de la moindre occasion pour satisfaire sa libido débordante alors que son amie Gretchen abonnée aux plaisirs saphiques exclusivement, a jeté son dévolu sur lui pour une insémination artificielle !
La dernière nouvelle qui donne son titre à l'ouvrage, Les jeux de la nuit est une variante du mythe du loup-garou. En voulant sauver un louveteau orphelin, un jeune garçon est mordu accidentellement par l'animal et chaque mois quand survient la pleine lune, une puissante force intérieure le ronge et le pousse dans des excès de gloutonnerie et de sexe. La solitude semble inexorable, l'obligeant à ces époques à fuir vers les grands espaces déserts des forêts et montagnes.
Sans entrer dans les détails pour ne pas vous gâcher la lecture, disons que Jim Harrison ménage une porte de sortie plutôt optimiste à ses personnages même si l'avenir de certains ne s'annonce pas vraiment rose. Les trois textes ne sont pas du même niveau d'écriture qui va du très bon (Les Jeux de la nuit) au moyen (Chien Brun, le retour), on trouve des répétitions étranges entre les textes où par exemple tout le monde écoute la même chanson de Patsy Cline, mais on se régale toujours des paysages de cette Amérique chère à l'écrivain et à notre coeur, du Montana au Texas, la nature toute puissante, la faune et la flore, les parties de pêche, les bivouacs au bords des rivières. Les préoccupations basiques de Jim Harrison sont toujours les mêmes, boire de bons coups, bien bouffer mais, et c'est là le bémol que je mettrai à ce livre, ses délires sexuels égrillards d'autrefois semblent prendre une part plus importante et frôler la pornographie, une facilité moins intéressante trahissant les fantasmes d'un vieil homme (73 ans) en difficulté de ce côté-là ? A cette heure le luron est toujours vivant et il nous offre un très bon bouquin, c'est tout ce qui compte pour nous au pays des lecteurs.
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C'est difficile de noter un recueil de nouvelles quand sur les trois, on en a beaucoup apprécié 2 et laissé tomber celle du milieu en cours de route! C'est la présence dans ce recueil de la nouvelles qui lui donne son nom," Les jeux de la nuit", qui m'a poussé à le lire: j'étais curieuse de voir comment un auteur tel que lui réinterprétait le vieux mythe de la lycanthropie, réinterprétation d'ailleurs brillante, tant par la façon dont le jeune homme est contaminé que par l'interprétation de la maladie, crises de gloutonnerie, de violence et de sexe qui épuisent le personnage bien trop vite.

Commencer par ce recueil était sans doute une étrange idée et il est probablement à réserver à des personnes ayant déjà lu d'autres choses de Jim Harrison. D'ailleurs le personnage de la nouvelle que j'ai abandonnée en cours de route est apparemment récurent chez cet auteur. Peut-être que si je l'avais rencontré avant, j'aurais eu plaisir à le retrouver au lieu de renoncer en cours de route.

La façon que Harrison a de décrire l'Amérique, ses personnages paumés et solitaires, et son écriture rendent très plaisantes à mes yeux les nouvelles "Les jeux de la nuit" et "La Fille du Fermier" et me donnent envie de donner une autre chance à cet auteur.
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Chien Brun a enfin couché avec Gretchen !
Ouais !
Je ne le montre pas vraiment mais mon enthousiasme est à la hauteur de l'événement ! Ca fait tout de même trois ou quatre bouquins qu'on attend ça...
Bon, sans rire, c'est pas le meilleur Harrison, à la rigueur un vague sourcil d'intérêt se hausse parfois, mais l'ensemble reste bien trop pailard et égrillard pour être tout à fait intéressant.
Fort heureusement le grand Jim se rétablira par la suite avec Grand Maître, parce que ce recueil de trois nouvelles est à oublier : les jeux de l'ennui.
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critiques presse (1)
Trois récits habités par une force narrative, qui confine parfois au lyrisme, où l’auteur, explore un de ses thèmes favoris : le rapport de l’homme à la nature et à son animalité qui peut aussi bien l’élever vers une fusion mystique avec l’univers que le faire basculer dans l’horreur.
Lire la critique sur le site : LeSpectacleduMonde
Citations et extraits (56) Voir plus Ajouter une citation
"Aimer quelqu'un qui ne t'aime pas est une des plus vieilles histoires du monde, et des plus tristes. Aimer quelqu'un qui croit t'aimer est parfois pire. Il n'y a aucune garantie, mais si tu n'aimes pas, alors tu es un lâche."
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Il gara le pick-up, puis nous remontâmes le cour d'un torrent; huit cent mètres plus loin, dans une belle petite clairière, ce torrent formait un bassin rocheux. Comme il faisait très chaud, je me déshabillai et nageai dans ce bassin, stupéfait par les centaines de colibris qui voletaient parmi les massifs en fleurs. L'un de ces volatiles vint soudain planter son bec dans la tache de rouge à lèvres laissée sur ma joue par Celia, la femme de Nestor. Quand je poussai un cri, Nestor déclara en riant que cette petite plaie était un signe de chance, ce dont je doutais aussitôt. Il ajouta que pour les Indiens des environs, qui avaient presque tous été assassinés par les cow-boys mexicains, les colibris abritaient en leur corps l'âme du tonnerre.
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"Tu es une véritable énigme biologique, avait-elle répondu. En général les femmes désirent un peu de romantisme, mais quand elles cherchent un compagnon au long cours, elles comptent sur l'homme, au moins inconsciemment, pour les entretenir. Toi, tu te présentes comme un raté complet, mais si tu réussis quand même à baiser, c'est parce que tu aimes intensément les femmes, sans la moindre ironie."
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Ce premier automne, nous faisions de longues virées parmi les collines des environs, cachant nos vélos avant de poursuivre à pied dans les canyons, tuant des serpents à sonnette avec la Remington de calibre .22 à un coup de Lawrence. Il achetait des cartouches bourrées de chevrotine et dégommait des cailles qu’Emelia cuisait ensuite avec habileté sur une pierre plate entourée de braises. Petit Dicky avait toujours du sel sur lui, dans une bourse fixée à sa ceinture.
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"Il est si difficile d'emballer certaines sensations avec des mots."
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Videos de Jim Harrison (27) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jim Harrison
Vie de Guastavino et Guastavino, d'Andrés Barba Traduit de l'espagnol par François Gaudry
Devant la douleur des autres de Susan Sontag Traduit de l'anglais (États-Unis) par Fabienne Durand-Bogaert
le Style Camp de Susan Sontag Traduit de l'anglais (États-Unis) par Guy Durand
le Passé, d'Alan Pauls Traduit de l'espagnol (Argentine) par André Gabastou.
Mumbo Jumbo, d'Ishmael Reed Traduit de l'anglais (États-Unis) par Gérard H. Durand Nouvelle préface inédite de l'auteur
Dalva de Jim Harrison Traduit de l'anglais (États-Unis) par Brice Matthieussent
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