La lueur quasi-messianique qui brillait au fond de son œil encourageait Resnick à se demander parfois si, pendant ses jours de congé, son supérieur ne travaillait pas au noir comme prédicateur laïc.
Son maquillage était le plus parfait que Resnick ait vu depuis qu’il s’était retrouvé coincé dans l’ascenseur d’un grand magasin avec quatre vendeuses du rayon parfumerie.
— Qu’est-ce qu’elle en dit, ta mère, à propos de toi et du sexe ?
— Pas grand-chose.
— Comment ça ?
— Ils ne savent pas que le sexe existe, dans cette partie du Norfolk.
[...] Elle m’a dit à quel point vous aviez fait preuve de compréhension.
– Elle se trompe. Je ne comprends rien. Je ne comprends rien du tout.
[...] Comment est-ce qu’ils en arrivent à ça ?
– En crevant de solitude, dit Resnick.
[...] Il se demandait ce qui était le plus difficile. Trouver quelqu’un, ou bien vivre avec.
[...] Comme vous l’aurez deviné, je réponds à votre annonce parue dans "Cœurs Solitaires".
Lynn leva les yeux au ciel, réfrénant un soupir. Encore un qui avait fait son éducation dans le courrier des lecteurs de Penthouse et les séances de masturbation mutuelle dans les douches après le sport.
— Une femme comme elle, intervint Despard, en lui prenant la main ostensiblement, n’importe quel type a envie de l’entreprendre dans un coin.
— Enrichir ses connaissances ne nuit pas à l’âme, répondit Despard, solennel.