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« Blonde plantureuse, goûts simples, cherche mec bien balancé, possédant yacht». En 1989, les rencontres se font par le biais de petites annonces publiées dans quotidien local. Les premiers échanges sont épistolaires et débouchent parfois sur un rendez-vous dans un pub. Avec à la clef, une surprise, bonne ou très mauvaise. A Nottingham, deux femmes adeptes des rencontres par le biais de la rubrique « Coeurs solitaires » du journal ont été assassinées. Charlie Resnick, inspecteur au sein du département de Police judiciaire, dirige l'enquête. C'est le premier volume de la série Resnick et l'inspecteur se voit attribuer des traits particuliers comme tout héros de littérature policière. C'est un quadragénaire toujours débraillé et portant des cravates ou des chemises tâchées. Célibataire, il vit avec ses quatre chats à qui il a attribué des noms de jazzmen célèbres : Bud, Pepper, Dizzy et Miles. Il est fortement marqué par ses déboires conjugaux. Enfin, il reste attaché à ses racines polonaises et demeure un fan d'un club de foot qui perd tous ses matchs : le Notts County FC. Les membres de son équipe ont des profils distincts et complémentaires : une brute machiste, un jeune marié, un jeune-homme timide d'origine pakistanaise, une provinciale prometteuse. Rien de très original, certes, mais le lecteur s'attache à Resnick. Sa pesanteur offre un faux rythme au récit, son empathie lui donne un surplus d'humanité. le roman repose sur une structure aboutie où les fausses pistes vont se multiplier. Les enquêteurs devront se défier des évidences. Un premier opus prometteur.
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Une petite relecture, des années après avoir découvert et dévoré la série des Resnick de John Harvey pour la première fois.

Coeurs solitaires est le premier de la série : John Harvey plante donc le décor : Charles Resnick, le chef, amateur de jazz, de chats et de sandwichs en tous genres, et son équipe : Lynn, la seule femme flic de sa brigade, Patel, d'origine pakistanaise, Divine, le gros lourdaud, Naylor, le jeune marié et Millington, le plus âgé, qui aimerait bien évoluer dans sa carrière.

Resnick doit enquêter sur un meurtrier en série, qui tue les femmes qu'il rencontre par le biais de la rubrique des coeurs solitaires du journal local.

L'intérêt dans cette série, ce n'est pas l'intrigue policière en tant que telle, d'ailleurs le dénouement est assez rapide, limite bâclé, mais ce qui se passe autour : la ville de Nottingham, le déracinement, les relations humaines, les faux-semblants, la nostalgie du passé, la solitude...

J'aime la plume de John Harvey, j'aime retrouver son univers, comme si je retrouvais de vieux amis depuis longtemps perdus de vue.

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Lire une enquête de l'inspecteur Charles Resnick, c'est comme regarder un épisode de Derrick, mais avec la profondeur en plus !

Niveau trépidations, nous sommes loin d'un thriller (normal, ceci n'en est pas un) mais j'en ai tout de même ressentis « dans le creux de mes reins » comme le chantait la Bardot sur sa Harley Davidson.

Oui, niveau profondeur, c'est du gorge profonde, et je ne parle pas du mystérieux informateur de Fox Mulder !

Ceci est un roman noir anglais pourvu de flics qui enquêtent sur la mort brutale et mystérieuse d'une dame qui ne cherchait qu'un plan cul de temps en temps… Tuée par son mari jaloux et violent ?

Et si ce n'est pas lui, qui est-ce alors ?? L'affaire s'annonce difficile et les flics piétinent, enquêtent à l'ancienne (nous sommes en 1989) et se grattent le sommet du crâne afin de trouver qui s'en prend à des jeunes femmes.

Oui, l'inspecteur Resnick a le rythme d'un Derrick, mais le scénario de John Harvey est bien plus étoffé (pas compliqué, vous me direz) et les personnages plus travaillés.

Rassurez-vous, la comparaison avec le lymphatique Derrick – héros des pensionnés qui s'emmerdent grave – n'est là que pour l'humour, ici, nous sommes dans un vrai roman noir et l'auteur n'a plus rien à prouver à ce niveau là.

Si Resnick est un inspecteur un peu désabusé, il n'est pas alcoolo, de plus, il pratique l'humour noir et le cynisme pour le plus grand plaisir du lecteur.

Amateur aussi de jazz, de ses 4 chats, de sandwichs un peu bizarre et portant un complet encore plus avachi que celui de Columbo (et je ne vous parle même pas de la cravate !), Resnick n'a rien d'une gravure de mode ni d'un flic banal. Et je l'aime bien.

La plume d'Harvey glisse lentement durant les 296 pages, mais elle parsème son récit de petits traits d'humour, d'esprit, de petites répliques, qui feront sourire plus d'une fois le lecteur, pris au jeu de l'enquête et dévorant le roman afin d'en savoir plus sur la vie de Resnick et sur celle des flics qui l'entoure.

La seule question qui me reste, c'est "le mobile du coupable et pourquoi certaines femmes en particulier" (si ce n'est que c'était des chaudes). Ce n'est pas expliqué en détail dans le final et il ne reste plus qu'au lecteur qu'à se faire son propre avis sur la chose.

Un roman noir avec de la profondeur, qui dépeint la vie d'une petite société anglaise, qui nous parle des relations entre les flics et le reste de la populace – que ce soit avec des braves gens ou des bandits, truands – des meurtres sans profusion d'hémoglobine, de la violence uniquement lorsque c'est nécessaire (y'en a peu), des bons mots, des petites scènes de la vie quotidienne des personnages, qu'ils soient principaux ou secondaires.

Quand on lit l'inspecteur Charles Resnick, on a l'impression de connaître l'équipe depuis longtemps et on ne pense qu'à une chose : lire la suite !

(3,5/5)
Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Découvert dans une sélection des 100 romans policiers à avoir lu de Télérama.
Les Britanniques sont les maîtres du genre, c'est amplement montré. Mais ce qui m'a le plus séduit c'est le portrait d'un inspecteur Charles Resnick so british (bien qu'il soit d'origine polonaise). L'humour et la subtilité sont distillés comme dans les enquêtes de Morse par Colin Dexter ou Laidlaw de William McIlvanney ou encore John Rebus de Ian Rankin.
Tout cela m'a donné envie de me préparer une théière bien sucrée agrémentée de scones au beurre!
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Dans la cité londonienne, un « serial killer » semble choisir ses victimes parmi la rubrique « coeurs solitaires » du quotidien local. Une première enquête de l'inspecteur Resnick présentée par John Harvey va me plonger au sein du commissariat de Nottingham au coeur des années 80. Avec comme arrière-fond les préceptes d'une crise sociale amenée par la politique ferme et sans concession de Margaret Thatcher, Resnick (et sa fine équipe aux talents divers et contestés) va devoir me prouver tout son talent afin d'élucider les viols et meurtres d'innocentes jeunes femmes.

Bien évidemment, je ne vous dévoilerai pas la fin de ce polar anglais. Resnick - inspecteur d'origine polonaise, légèrement grassouillet - trouvera t-il le coupable ? S'inscrira t-il dans une salle de sport ? Suspens, suspens... (normal pour un polar !). L'intérêt de cet auteur ne se situe pas, me semble t-il, dans la confection d'une sombre histoire policière (avec indics, interrogatoires et mises en garde à vue...) mais dans la vision d'une Angleterre « thatchérienne » de Harvey via l'inspecteur Resnick. Les inégalités sociales semblent s'accroître au nom d'un libéralisme total grandissant et intouchable, l'intégration des étrangers ne me paraît peut-être pas aussi aisée que les pouvoirs politiques semblent l'admettre, la police et la justice ne sont pas forcément en adéquation constante...

Et l'amour dans tout ça ?
Lien : http://leranchsansnom.free.fr/
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Comment cuisiner quand on a, comme Charlie Resnik, quatre chats ? Difficilement ! Les chats en question ont beau être brillants, trouvant toujours la bonne gamelle dans les quatre qui ornent la cuisine, ils peuvent cependant commettre quelques gaffes, comme s'endormir et se retrouver coincé dans le panier à linges, ou encore de faire une petite sieste dans une casserole, la même bien sûr dont son maître a besoin pour cuisiner les deux patates qu'il a trouvées. Vous l'aurez compris, Charlie Resnik, inspecteur de son état, ne pouvait que m'apparaître immédiatement sympathique. Il est aussi profondément humain. Ne lui demandez pas de prendre fait et cause pour les personnes qui violentent les autres, d'autant plus que les statistiques, à ce sujet, semblent vraiment grimper en flèche. Ne lui demandez pas non plus de ne pas pousser dans ses retranchements un suspect. Attention ! Il ne s'agit pas d'user de violences, comme certains policiers auraient trop tendance à le faire ; il s'agit de chercher, de fouiller, d'appuyer là où cela fait mal – on ne se retrouver pas au poste en garde à vue par le plus grand des hasards.

Oui, ce polar date de plus de vingt-cinq ans, et pourtant, il est toujours aussi lisible. Les temps ont changé, il nous parle d'une époque où l'on se rencontrait par le biais des petites annonces, non par celui des applications de rencontre sur son téléphone portable. Il fallait écrire, l'annonce, d'abord, puis la lettre en réponse, et ensuite seulement on pouvait se rencontrer et voir si cela « matchait », pour reprendre un terme de notre époque. le but de ses rencontres pouvait être faire sa vie ensemble, passer un bon moment, voir un moment tout court, surtout si, telle une Cendrillon des temps modernes, la jeune femme se doit d'être rentrée avant minuit pour s'occuper de ses enfants. Oui, nous sommes à une période charnière. Ce n'est plus le temps où le mariage, c'était pour la vie, et l'on restait, quoi qu'il arrive. Ce n'est pas encore le temps où l'union libre est la forme d'union la plus fréquente, où les femmes refont leur vie en étant moins jugées – moins, pas plus, malheureusement, parce que le combat pour mener sa vie de femme comme on l'entend est un combat d'actualité.

Elles s'appelaient Shirley, Mary. Shirley a subi la violence de son compagnon, violence pendant leur vie de couples, menace après leur séparation, qui l'a menée à obtenir une injonction contre lui. Mary a été plaquée par son mari, qui l'a laissé avec deux jeunes enfants pour refaire sa vie – loin. Elles ont toutes les deux été assassinées, pour ne pas dire massacrées, tuées parce qu'elles étaient des femmes, sur lesquelles un homme a pu faire la démonstration de sa force et de son pouvoir, un homme qu'il faut arrêter avant qu'il ne recommence, avant que la peur ne monte. Il s'agit bien de l'arrêter lui, non de dire aux femmes de se comporter autrement.

Des femmes, nous en croisons d'autres, dans ce roman. Lynn, d'abord, la seule femme du poste de police, qui a pourtant réussi à s'imposer dans un monde d'hommes, avec des collègues pas toujours très fins. Je pense à Divine, qui fait son boulot tout en dissimulant à peine son racisme. Je pense à Naylor et à sa femme – j'en ai rencontré dans la vie – qui mène une vie dont je n'ai jamais voulu, avec Naylor, entièrement sous la coupe de sa femme, planifiant longuement toute leur vie, paniquant quand un imprévu survient. Je pense aussi à Miss Odds, l'avocate qui défend tous les prévenus, et tient à être appelée « Miss » – gare à celui qui ne le ferait pas ! N'oublions pas Rachel, travailleuse sociale absolument débordée, tout comme son compagnon Chris, au point qu'ils n'ont plus vraiment grand chose à se dire, si ce n'est que Chris ne réagit pas formidablement bien quand elle décide de se séparer – disons même plutôt qu'il réagit exactement comme tous les conjoints dont il a le dossier en charger. Aucun milieu n'est épargné par la violence, c'est aussi simple que cela, il est toujours bon de l'avoir à l'esprit.
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[...] Je réponds à votre annonce parue dans "Coeurs Solitaires" ...

Hasard des calendriers, le romancier anglais John Harvey vient tout juste de décider d'abandonner la série Charles Resnick, son héros récurrent, après une douzaine de bouquins et l'on choisit ce moment pour découvrir et l'auteur et le début de la série avec ce premier épisode : Coeurs solitaires.
Et on va se régaler ! Parce dès ce premier épisode, sacrément réussi, on est accroché. Ne vous fiez pas à ce titre à la noix (rien à reprocher à l'éditeur, c'est bien le titre en VO), calez-vous dans votre fauteuil et préparez-vous à savourer un excellent moment de lecture.
Parce que John Harvey fait preuve d'une prose soignée, il n'y a pas d'autre mot. C'est fluide, intelligent, très agréable à lire, ...
Pas d'effets transcendants mais une écriture qui se place très très au-delà des polars tgv qu'on n'arrive pas toujours à éviter.
Et puis, au-delà du plaisir immédiat de la lecture, parce que Harvey s'intéresse à ses personnages : ils sont épais, denses, fouillés, complexes, tout en restant des gens ordinaires.
À commencer par Charlie Resnick, ce flic de Nottingham, d'origine polonaise.
Solitaire bien sûr (il faut bien laisser place à des péripéties amoureuses !) mais ordinaire : un homme d'enquête, patient, pas un super flic imbibé d'alcool au corps couvert de cicatrices.
Pour tout vous dire : un homme qui aime le jazz, les sandwichs et qui vit avec des chats. Trois chats. Voilà.
Difficile vraiment de ne pas s'attacher aux pas de l'inspecteur Resnick.
D'autant que le voilà qui tombe amoureux d'une assistance sociale, Rachel, et que tout cela est raconté de main de maître. Au cours de la lecture on se dit qu'on doit souvent avoir le sourire aussi niais que celui de Charlie lorsqu'il téléphone à son amie.
Oops, j'allais oublier, c'est un polar et y'a donc une intrigue et une enquête, mais si, mais si.
Hasard des lectures, nous voici de nouveau dans les années 80 juste après que le tueur du Yorkshire ait sévi et que l'on ait refermé le bouquin de Michael Mention. Les lieux sont proches, les époques aussi et dans des styles très différents (celui de Harvey est vraiment très agréable à lire, on l'a dit), les deux intrigues évoquent des enquêtes longues, fastidieuses et difficiles à la recherche d'un tueur en série.
Le polar de John Harvey est presqu'un modèle du genre : pas plus que l'auteur, le lecteur n'est pressé de voir aboutir l'enquête (le tueur n'est guère actif fort heureusement !) et la course haletante n'aura vraiment lieu que dans les toutes dernières pages. Harvey et son lecteur s'intéressent d'abord aux personnages, leurs relations, la petite brigade d'enquête, Charlie, ses collègues, ses chats et ses amies, ...
Bon alors le méchant ?
Ah oui, j'y reviens, oui donc un serial-killer qui s'en prend aux jeunes femmes seules qui ont la mauvaise idée de faire passer une petite annonce dans le canard local à la rubrique Coeurs solitaires (d'où ce titre donc) - et oui tout cela se passait avant l'invention du smartphone et des réseaux dits sociaux.
Il est effectivement beaucoup question de social et de solitude dans ce roman : les dames en question, les messieurs qui répondent, Charlie, son amie Rachel, les collègues, ... faisait pas bien bon vivre dans les Midlands pendant les années 80 ...
On notera également au passage, un très grand respect pour la gente féminine (en dépit de quelques cadavres !) : étonnant pour un bouquin écrit en 1989 qui épingle soigneusement et consciencieusement tout propos susceptible d'être interprété comme sexiste. Les dames apprécieront.
Traditionnellement, on va attendre un peu avant d'épingler le coup de coeur, mais nul doute que ça ne saurait tarder tant on a envie de retrouver très vite Charlie Resnick et tant la série s'annonce prometteuse.
Pour celles et ceux qui aiment les séries policières.
Lien : http://bmr-mam.blogspot.fr/
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Je me mets à lire de plus en plus de polars. Et donc forcément à devenir plus difficile. Plus exigeant. Un détail tout bête ? Si c'est une série avec un personnage récurent, je veux commencer par le début. Comme une évidence. J'aime pouvoir découvrir le personnage. Son environnement. Son évolution. le rencontrer dès ses premiers exploits.
Voilà donc ce que j'ai fait avec Charlie Resnick, l'inspecteur d'origine polonaise qui officie à la PJ anglaise. J'ai pu croiser Charlie au commencement. Avec "Coeurs solitaires", le premier opus de l'auteur britannique John Harvey.
Très bon moment de lecture. Ce solitaire de Resnick (mais avec quatre chats à la maison !) est très attachant. Son enquête qui le voit pourchasser un serial killer, est bien ficelée. Enlevée. Un style tonique. Sans oublier Rachel, l'assistante-sociale qui parvient à faire tourner la tête du policier...
Alors promis : je vais continuer la série des Resnick !
Lien : https://twitter.com/SWANNBLUE
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Paru en 1989, Coeurs solitaires est le premier roman mettant en scène l'inspecteur Charlie Resnick du commissariat de Nottingham. L'intrigue, l'enquête sur un tueur qui s'en prend à des femmes utilisatrices des petites annonces d'un journal pour trouver l'âme soeur ou le bon coup d'un soir, ne sont pas les éléments les plus importants de ce polar classique, d'autant moins que cette pratique est tombée en désuétude depuis l'apparition des sites de rencontres sur le ouèbe. Ce qui retient l'attention, c'est le soin apporté par John Harvey à la présentation de ses personnages, ainsi qu'à la mise en place du décor dans lequel ils vivent et travaillent, et à la création d'une atmosphère à nulle autre comparable. le lecteur se familiarise donc doucement avec Nottingham, économiquement sinistrée, où apparaissent des tensions sociales et des relents racistes sur fond de politique ultra-libérale grande pourvoyeuse de chômeurs, laissés pour compte et délinquants. Dans ce contexte difficile, avec des moyens humains et matériels en constante chute libre planifiée, des gens de bonne volonté font ce qu'ils peuvent, comme Rachel, travailleuse sociale, ou Charlie... et ses collègues...


Ah Charlie ! Un homme qui vit seul avec ses chats, son jazz, ses souvenirs, se nourrit de sandwiches au blanc de poulet, fromage Jarlsberg, moutarde française sur seigle avec graines de carvi, d'une salade de pommes de terre, de deux cornichons aigres-doux, pendant que Billie Holiday et Lester Young s'en donnent à coeur joie et à pleins poumons ; un homme qui « offre » un léger embonpoint, fagoté comme à Cracovie dans les années 30, aux pantalons tirebouchonnés, dont les cravates racontent les repas quotidiens ; un homme resté fidèle à ses origines polonaises et modestes, qui participe en grignotant quelques piroshki à des soirées dansantes organisées par la diaspora et les matrones de la paroisse prêtes à tout pour marier leurs immariables rejetonnes ; un homme encombré par son corps massif, maladroit, gauche avec les femmes, mais qui porte un regard chargé d'humanité sur ses contemporains tout en observant les changements du monde.


Entre cette première apparition et la dernière dans Ténèbres, Ténèbres, qui marque sa mise à la retraite par John Harvey, le lecteur peut savourer douze enquêtes menées par Charlie. Un beau palmarès ! Merci Charlie.
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John Harvey est un nouvel auteur que je viens de découvrir.
Ce fut une belle découverte, d'un auteur que j'ai bien l'intention de continuer à lire.
C'est l'occasion de faire connaissance avec un personnage qui reviendra dans une suite de roman. Charles Resnick, notre inspecteur est attachant, humain. Nous allons le trouver aux prises avec deux meurtres perpétrés sur des femmes seules. Nous allons le suivre dans son enquête en percevant le danger d'un nouveau crime. A cette enquête va se mêler son amour naissant pour une avocate.
Le livre est d'une lecture plaisante, alerte.
J'ai découvert cet auteur grâce au bouquin " du polar " de François Guérif que je recommande au passage à tous les amateurs.
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