Lors d'un salon virtuel, j'ai découvert
Philippe Hasard et le résumé de ses «
Mémoires de déesse » m'a attirée : que se cachait-il derrière ce titre ? Aphrodite ou Héra raconte-t-elle leurs vies ? Quelles épreuves ont-elles affrontées ? Les statues traversent le temps, mais les hommes sont poussières éphémères.
Les aventures de cette déesse (Aphrodite ? Déméter ? l'auteur entretient le flou) se déroulent sur presque deux cents pages. On suit donc « l'existence » de cette divinité bien sûr magnifique, de sa création par un sculpteur à son exposition dans un musée de Sicile. le début, particulièrement, m'a beaucoup plu, pénétrer l'intimité et les affres de l'artiste. Mention pour le modèle de notre demoiselle antique !
Mais, plus qu'une biographie de la « korê », le lecteur plonge dans les méandres des trafics d'antiquité et les politiques d'acquisition des musées. L'écrivain utilise le prétexte de ces « mémoires » pour raconter un pan de l'histoire grecque et moderne, par ricochet. La plume est excellente, agréable à lire, mais le lectorat visé sera plutôt familier des termes archéologiques et architecturaux de la période grecque.
Les chapitres sont courts, centrés sur une ère particulière de l'histoire (avec un grand H ?) de notre déesse. Étant habituée des pavés, j'aurais apprécié un récit plus développé. C'est un univers méconnu – celui des marchands d'art – que j'ai découvert et je ne le regrette pas.
Conclusion : «
Mémoires de déesse » vous séduira, si vous êtes curieux ou passionnée d'histoire, d'archéologie et de musées. Une histoire à mi-chemin, entre le roman et le documentaire, à savourer en buvant un marsala !