AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,19

sur 287 notes
5
27 avis
4
15 avis
3
5 avis
2
3 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Cette nuit de 1978 éclate un coup d'état qui instaure en Afghanistan un gouvernement communiste d'obédience soviétique. Sitara, qui, à dix ans, vivait avec sa famille au palais présidentiel, échappe de peu au sort de tous les siens, abattus sous ses yeux. Elle trouve refuge chez deux Américaines du milieu diplomatique qui parviennent à lui faire gagner les Etats-Unis. Trente ans plus tard, alors qu'elle vit à New York où elle est devenue médecin, Sitara voit resurgir le passé sous les traits d'un de ses patients. Alors qu'un charnier vient d'être découvert à Kaboul, elle décide de retourner en Afghanistan dans l'espoir d'enfin comprendre toute la vérité sur la mort de ses proches.


Si la narration de Sitara est l'occasion de se plonger dans un pan d'histoire afghane, elle est surtout l'expression de la douleur des exilés qui ont dû fuir leur pays, se réinventer une vie et une identité sans que jamais ne cicatrise la déchirure, et qui, hantés par le passé, finissent par découvrir, lorsqu'ils y retournent enfin, des lieux si transformés qu'ils y sont devenus des étrangers. En Sitara, personnage romanesque sans aucun doute en partie nourri des blessures familiales de l'auteur, s'incarnent aussi la souffrance muette des grands traumatisés de la violence et de la guerre, la culpabilité qui fait des survivants des morts-vivants, et l'impossibilité d'envisager l'avenir sans réconciliation avec le passé.


Aussi terrible soit-il, le récit s'abstient de tout pathos et se lit facilement, dans un tourbillon d'événements propre à tenir le lecteur en haleine. L'on s'attache à la courageuse Sitara et à ces deux Américaines au grand coeur, l'on tremble des dangers qui les menacent et des risques qu'il leur faudra prendre pour sauver leur peau, et, tout en savourant les mille et un détails culturels afghans qui accompagneront les personnages en véritables madeleines de Proust, l'on s'interroge sur la responsabilité des Etats-Unis, qui, en pare-feu à l'influence soviétique, encouragèrent, pendant la guerre froide, la montée d'un intégrisme religieux dont l'Afghanistan paie aujourd'hui le prix fort.


Sur le fond coloré d'un Afghanistan cher à l'auteur, une épopée romanesque passionnante, pour mieux pénétrer les réalités du drame, qui, depuis des décennies, secoue ce pays.

Lien : https://leslecturesdecanneti..
Commenter  J’apprécie          854
Très beau livre centré sur l'Histoire de l'Afghanistan, et surtout la révolution de 1978 (dite de Saur) qui va amener un gouvernement communiste au pouvoir puis à l'invasion de l'URSS.
Cette partie de l'Histoire nous est racontée par Sitara, petite fille de 10 ans, fille d'un proche conseiller du Président Daoud qui après avoir renversé son cousin le Roi va donc lui-même être renversé (et tué) en 1978.
Elle va assister à la mort de ses parents et de son frère. Un miracle va lui permettre d'échapper au même sort. Et le fait de prendre l'identité de sa soeur, Aryana, née aux Etats-Unis et décédée toute jeune. Cette naissance aux USA va permettre en effet à Sitara d'obtenir la nationalité américaine, de s'installer, étudier et vivre aux USA. A noter qu'Aryana est l'ancien nom de l'Afghanistan. On va donc suivre l'enfant et sa fuite d'Afghanistan et l'adulte devenue médecin qui essaie tant bien que mal de (sur)vivre avec ce passé.
.
J'avais vraiment beaucoup aimé "la perle et la coquille" et "ma vie de bacha posh" de la même auteure. J'ai beaucoup moins accroché à celui-ci, la faute à quelques longueurs et à trop de heureux hasards miraculeux et donc irréalistes.
.
Après c'est un beau livre qui nous raconte une page peu connue de l'Histoire de l'Afghanistan. Mais sans doute en attendais-je trop ayant tant aimé les précédents livres que j'ai lus de l'auteure.
Commenter  J’apprécie          342
Ce roman est en trois parties, voir quatre. La première partie est une mise en place. L'auteur plante le décor, les personnages, l'histoire dans l'histoire et déclenche la seconde partie qui concerne le coup d'Etat, la fuite et l'exil de Satira, La troisième partie est centrée sur la vie de Aryana en Amérique avec un bon de trente ans. Puis la quatrième étape qui amènera le personnage principal à aboutir à sa quête.

Je n'ai pas été étonnée par la référence à Anastasia dans ce roman, l'histoire de l'héroïne est assez similaire pour ce qui est de l'enfance surtout, mais sur un fond plus oriental.

C'est un roman qui nous plonge en Afghanistan, belle, étourdissante, passionnante, avant qu'elle ne sombre dans l'horreur ravagée par les Talibans. C'est aussi un témoignage de ce que traversent les réfugiés, les exilés qui perdent leurs repaires, leur identité, leur histoire...
Lien : https://pasionlivres.blogspo..
Commenter  J’apprécie          112
Difficile d ajouter quelque chose aux critiques précédentes.
J aime bien les romans sur fond historique et là nous sommes gâtés
Un livre assez gros qui se lit très facilement tant on est captivé par l histoire
une fois de plus cet auteur ne m a pas déçue je continuerai à la suivre
Si vous voulez en savoir plus sur ce qui c est passé en Afganistan cette lecture est faite pour vous
Commenter  J’apprécie          100

Kaboul, avril 1978. Sitara a 10 ans, son père est un très proche conseiller du président Daoud et, pour cette raison, elle vit en partie dans le palais présidentiel avec ses parents et son petit frère et partage ses jeux avec les enfants du président.
Une nuit, l'armée envahit le palais et c'est le carnage . Parce qu'elle est sortie en cachette admirer les étoiles, Sitara, seule rescapée, assiste impuissante à l'assassinat de sa famille. Pour elle, ce sera la fuite et l'exil aux États-Unis où nous la retrouvons 30 ans plus tard.

Un épisode historique que je ne connaissais pas et un sujet poignant, la vie brisée d'une petite fille prise dans les horreurs de la guerre et soudainement privée de toute sa famille, et la difficile reconstruction de son identité.

J'ai beaucoup aimé la première partie, peinture d'une enfance heureuse dans le palais et ses jardins dont on imagine les couleurs et les parfums, puis le récit de la nuit terrible et des semaines qui la suivent.

J'ai beaucoup moins accroché à la deuxième partie, la vie aux États-Unis. On comprend bien les conséquences du traumatisme et la quasi impossibilité pour Sitara de raconter son histoire mais j'ai trouvé le petit ami très caricatural et la rencontre qui va la confronter à son passé assez invraisemblable tout comme certains épisodes à Kaboul.

Enfin j'ai trouvé qu'il y avait pas mal de longueurs et qu'on pourrait aisément enlever 100 pages sur les plus de 500 pages que compte le livre !

Je ne connaissais pas cette auteure et j'ai vu qu'elle avait déjà écrit plusieurs livres bien appréciés sur Babelio.. j'essaierai un autre titre.
Commenter  J’apprécie          62
C'est mon 2eme roman de Nadia Hashimi après l'inoubliable ‘la perle et la coquille'.
L'histoire commence par un coup d'état à Kaboul en 1978. La petite Sitara échappe miraculeusement à la tuerie qui fauchera son père, un proche conseiller du président ainsi que toute sa famille. Deux femmes l'exfiltrent clandestinement du pays pour atterrir aux USA.
Elle sera adoptée par l'une de ces femmes et poursuivra des études de médecine.
La suite de l'histoire est consacrée à sa vie d'adulte à New York. Mais elle n'a jamais coupé avec les siens. Elle regarde de loin son pays balloté dans la guerre froide, puis sombrer dans le fondamentalisme, la guerre civile. Elle veut savoir où les membres de ma famille ont été enterrés, elle rêve de fleurir leurs tombes. Elle décide de se rendre à nouveau à Kaboul pour découvrir la vérité et faire enfin le deuil du traumatisme de son enfance.

Je laisse Sitara, vous raconter sa propre histoire et celle de son pays, l'Afghanistan avant et après l'invasion soviétique en 1978.

Commenter  J’apprécie          60
Sitara est une enfant de 10 ans choyée et privilégiée. Elle grandit entourée d'enfants au Palais du Président à Kaboul. Nous sommes en 1978 la veille d'un coup d'état. Sa vie va s'effondrer et être balayée.

C'est un très beau roman bien écrit. Mais je n'ai pas retrouvé le charme, le petit plus des autres romans de cette auteure que j'aime particulièrement. Je les ai tous lus. Il m'a manqué l'ailleurs, la culture et les moeurs différentes, le dépaysement. Ce roman est contemporain et se passe essentiellement au USA. L'auteur fait un parallèle entre le coup d'état de 1978 et la disparition de ses parents et la tragédie des Romanov. Les enquêtes qui se succédèrent pour les retrouver et faire une cérémonie digne. Paix à eux si c'est un jour possible. Ce roman se termine sur une touche un peu bizarre. Par contre je comprends la fin et la volonté de Sitara de vouloir prendre soin des siens à tout prix comme un dernier cadeau et que cela passe avant tout. Cette fin ne plaira pas à tous les lecteurs. On ne saura rien de plus de Sitara. Je pense que cette fin étrange est culturelle. Un peu incompréhensible. À moins d'avoir le culte des ancêtres, des morts. Et que cela justifie un roman. Avec nos yeux européens, nous attendons une suite. Renouera t-elle avec sa culture en étant médecin sur place par exemple ? Plus européen, je pense.
Commenter  J’apprécie          40
En Afghanistan, lors du coup d'état de 1978, Sitara, dix ans et proche de la famille du Président, échappe de justesse au massacre des siens.
Aidée par deux femmes, elle fuit aux USA où elle fera sa vie et deviendra médecin.

Le roman est divisé en deux parties. La première raconte le coup d'état et sa fuite, la seconde, sa vie trente ans plus tard et son retour à Kaboul pour essayer de trouver des réponses aux questions qui la hantent.

Nadia Hashimi est une de mes auteures préférées. Je trouve sa plume magnifique, immersive et pleine d'émotion. Il y est toujours question de femmes fortes luttant pour leurs droits ou leurs vies dans un pays qui n'accorde pas de place aux femmes : l'Afghanistan, le pays de ses origines (elle-même étant née à NY).

Ce livre-ci ne fait pas exception. Et même si le contexte est malgré tout un peu différent, on éprouve toutes les blessures d'un pays qui n'a pratiquement connu que la guerre.
On ressent parfaitement l'attachement de Sitara à son pays et les déchirements de sa vie d'adulte.

Un roman aussi beau que sa couverture le laisse supposer.

Lien : https://www.instagram.com/p/..
Commenter  J’apprécie          40
C'est l'histoire d'une petite fille courageuse qui perd toute sa famille pendant le coup d'état à Kaboul en 1978 et qui se rend compte que tout ce qu'elle croyait connaître n'est que fumée. Elle doit survivre et pour cela elle doit fuir... Sur sa route, elle rencontre deux femmes qui vont l'aider à quitter le pays pour les États-Unis. le récit alterne entre le présent et le passé. Sitara se remémore les bons moments passés avec les siens et les enseignements de son père. Écorchée par la vie, elle tente de combattre ses démons comme elle peut. 30 ans plus tard, le destin la ramène à Kaboul. Enfin, le moment pour tourner la page ? J'ai vraiment adoré cette lecture qui m'a tenue en haleine du début à la fin.
Commenter  J’apprécie          30
Un roman qui nous plonge dans la peau de Sitara, jeune afghane de 10 ans, fille d'un haut gradé du ministère afghan qui vit de temps en temps au sein de l'Arg (palais du président). Une nuit d'avril 1978, l'innocence des jeux d'enfants qui anime les couloirs et jardins de ce palais devient la scène d'un tournant fatidique, un général a décidé d'être président par la manière forte.

Comment se construire quand on n'a plus rien, sans identité, quand on est seul rescapé d'une nuit qui nous hantera pour toujours ? Comment se construire quand on n'a pas pu enterrer décemment nos morts ? Comment avancer avec un passé aussi lourd ?

Ce roman c'est un hymne à la vie et au besoin de vivre. le seul regret que j'ai c'est que la vitesse de lecture n'est pas lisse. Je m'entends par là qu'une frénésie se met rapidement en place quand on découvre Sitara et qu'on a peur avec elle et pour elle. Puis une fois adulte un autre pan de sa vie est décrit et la vitesse ralentie, les chapitres sont plus lourds plus longs et de retour en terre afghane c'est reparti … cette sinusoïdale de temps se traduit par des décrochages et j'en ai été quelque peu déçue.
Commenter  J’apprécie          20




Lecteurs (918) Voir plus



Quiz Voir plus

Quelle guerre ?

Autant en emporte le vent, de Margaret Mitchell

la guerre hispano américaine
la guerre d'indépendance américaine
la guerre de sécession
la guerre des pâtissiers

12 questions
3184 lecteurs ont répondu
Thèmes : guerre , histoire militaire , histoireCréer un quiz sur ce livre

{* *}