[...] les jambes bien écartées, il joue à l'homme important, celui qui prend de la place.
C'est impossible de résister à la gentillesse des étrangers. A quelqu'un qui vous regarde sans vous connaître et qui vous répète que ça va aller, quoi que vous ayez fait, quelles que soient vos erreurs : vous avez souffert, vous avez été meurtri, et vous méritez d'être pardonné.
Je ne sais pas où est passée cette force, je ne me souviens pas de l'avoir perdue. Je crois que, avec le temps, elle a été érodée par la vie, le simple fait de vivre, jusqu'à disparaître.
Les manques de ma vie seront éternels. Il faut grandir autour d’eux, comme des racines d’un arbre autour d’un bloc de béton ; on se façonne malgré les creux.
Il fait encore bon; des nuées de moucherons s'amassent sous les arbres, des rayons de soleil pénètrent à travers les feuilles et baignent le chemin d'une lumière qui paraît venir de sous nos pieds.
Il n' y a rien de plus douloureux, de plus destructeur que le doute.
Il paraît que Ted Bundy, le tueur en série, ressemblait à Cary Grant.
La journée s'étend devant moi, et chacune de ses minutes est vide.
Il y a quelque chose de réconfortant à observer des inconnus à l'abri, chez eux.
Au ralenti, le train passe en cahotant près d'entrepôts, de châteaux d'eau, de ponts et de cabanons, de modestes demeures victoriennes qui tournent fermement le dos aux rails.