Superpouvoirs, tome 1 : La nuit du météore

Un bouquin de mon adolescence, que j'ai relu tout récemment. Publié dans les années 80, alors que les collections du Livre Dont Vous Êtes le Héros rencontraient un succès foudroyant, et que tous les éditeurs tentaient de s'accaparer une part du gâteau, sur ce juteux marché.
La collection Superpouvoirs (qui, pour autant que je sache, est composée de... 2 volumes) propose au lecteur-joueur d'incarner un super-héros, façon comic-books. Et ça, c'était quand même très cool, à une époque où Marvel ou DC n'avaient pas encore squatté les cinémas du monde entier, et où la seule manière d'accéder aux aventures de nos héros costumés préférés passait par la consommation des rares BD traduites en français chez Lug, puis chez Semic (Strange et consorts).
La phrase qui précède est horriblement longue, c'est ignoble.
Comme tout LDVELH qui se respecte, on démarre par une étape de création du personnage. L'idée sympa, c'est qu'en complément des caractéristiques classiques (endurance, agilité, etc), on va devoir choisir des superpouvoirs parmi une liste généreuse (ça va de la super-force à la super-vitesse, en passant par le rayon d'énergie, la téléportation ou même la magie). Ne cherchez pas, tous les incontournables sont de la partie !
Ces superpouvoirs seront utilisés tout au long de l'aventure. Vous connaissez la téléportation ? Vous pourrez vous évader facilement de prison. Vous ne maîtrisez que la télépathie ? Elle ne vous sera d'aucune utilité dans cette situation, mais elle s'avérera probablement utile plus loin dans l'aventure.
L'aventure, justement : elle est très sympa. On est dans une ambiance James Bond des années 60-70, avec une organisation criminelle de dimension internationale, des bases secrètes, de la technologie en avance sur son temps, des gadgets, etc.
On est vraiment entre l'espionnage, l'enquête policière (il faut suivre la piste qui nous mènera au grand méchant, pour déjouer ses plans machiavéliques) et le récit de super-héros.
L'histoire est courte, mais distrayante. Et pour ce que j'en ai vu, il n'y a pas spécialement d'erreur dans la gestion des numéros et des renvois (problème récurrent sur ce type de livre-jeu).
Alors ça ne casse pas trois pattes à un canard, mais c'est sympa pour passer le temps de manière agréable, sans se prendre la tête.