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Merci à Babelio de m'avoir fait découvrir ce titre !

Ce n'est clairement pas une BD vers laquelle on se tourne pour une « lecture plaisir ». En revanche, c'est un témoignage poignant sur la guerre, les conflits en Syrie, la camaraderie, la vie de soldat et le retour difficile à la vie civile.

On comprend tout à fait cet homme qui, au départ, souhaite défendre ses convictions, se battre pour elles et qui ne trouve au sein de sa communauté aucune personne allant jusqu'au bout du combat, qui souhaite réellement prendre des risques pour ce qui est important pour eux. C'est la déception. Compréhensible.

Par contre, partir sur ce qui semble être un coup de tête pour la guerre pour un combat qui n'est pas le sien, j'avoue que ça me dépasse. Est-ce du courage ou de l'inconscience ? En tout cas, je me dis qu'il a eu de la chance d'en sortir vivant, encore plus de la part d'un homme qui n'était absolument pas militaire et qui n'a donc aucune connaissance en matière de combat, de stratégie et de défense.

Mais cette immersion dans les rangs kurdes est des plus intéressantes. le courage qui ressort de ces soldats qui se battent pour leur liberté et contre l'oppression de Daesh est juste impressionnant. Et la mentalité qui ressort de cette armée est surprenante: que ce soit concernant la vision qu'ils ont des femmes comme de la guerre.

Et plus les combats continuent, plus il s'attache à ses camarades d'arme. Une sorte de « famille » se créé. Et lorsqu'il retourne en France, il n'arrive pas à passer à autre chose, et décide d'y retourner pour aider ses camarades à reconquérir Raqqa.

La mise en avant de ces courageux combats de la part des kurdes méritent d'être mis en avant. C'est ce qui ressort clairement de l'histoire de cet homme.

A la fin de cette lecture, on se sent solidaire de leur combat. Je pense que c'était vraiment le but d'André Hébert et on peut dire que c'est réussi. On ne peut pas ressortir indifférent.
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(LX971) - Une adaptation en BD très réussie du récit autobiographique d'un volontaire français (pseudonyme André Hébert) parti combattre en Syrie contre Daech, aux côtés des Kurdes. le témoignage est touchant par sa sincérité, en créant chez nous un vrai sentiment d'empathie pour ce jeune Français qui nous fait part de ses peurs et de ses doutes. On perçoit ici les difficultés de composer l'engagement militaire au péril de sa vie avec la cellule familiale confrontée à une forme d'incompréhension. Les dessins sont d'une grande précision, ce qui contribue à nous plonger au coeur des ravages de la guerre. A voir pour la sélection du Prix BDz'îles en fonction des genres et thèmes retenus. Recommandation a minima niveau lycée.
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En immersion

Si elle est encore parfois considéré comme un pure divertissement, la bande-dessinée s'avère être un formidable média pour nous raconter le quotidien. Cet album en est l'évidente illustration…

Assisté par Nicolas Ottero au dessin, André Hebert y livre le récit de son parcours, de son militantisme précoce à sa volonté de mettre ses actes en accord avec ses idées… En 2015, il décide de gagner la Syrie et de rejoindre les unités internationales pour combattre Daesh aux côtés des kurdes du Yekîneyên Parastina. Il décrit sans far sa formation, ses premiers combats, ses compagnons d'armes, ces Kurdes qui mettent en pratique leur idéal révolutionnaire et la démocratie directe, son difficile retour à la vie civile, jusqu'à son retour à Raqqa, en 2017… Mais la fin de l'histoire n'est pas encore écrite, comme le montre la révoltante post-face de l'album…

Récit aussi édifiant et bouleversant de sincérité, Jusqu'à Raqqa est le formidable témoignage d'un homme qui a pris les armes pour défendre ses idéaux…
Lien : http://sdimag.fr/index.php?r..
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André Hébert est un militant communiste qui a pris la décision de s'engager auprès des Kurdes pour aller combattre Daech. Pris dans les maillons d'un processus pas tout à fait légal, mais dont il est convaincu de la légitimité, il se retrouve sur le front, aux côtés des Kurdes qui défendent leur pays, leur culture, et aux côtés de volontaires venus du monde entier. Anciens militaires ou militants comme lui, ces hommes et ces femmes croient avant tout en la justesse de la révolution kurde, et veulent repousser à tout prix l'envahisseur et ses moeurs d'un autre temps. 💣

Qu'est-ce qui pousse un français à abandonner tout son confort occidental pour s'engager dans un combat qui ne semble pas être le sien ? Quels sont les véritables enjeux pour les habitants de ces localités que l'on découvre détruites ? Quel quotidien dans ces zones de guerre où vivent encore tant de civils ? Au-delà de ces questionnements passionnants, j'en ai beaucoup appris sur la révolution kurde, sur la volonté de ce peuple de se battre pour une société démocratique, égalitaire, féministe. 💪

Beaucoup d'humanité dans ces pages, mais aussi, évidemment, de l'horreur dans ces images. Une BD qui ne laisse pas indifférent !
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Je ressors encore prise et abasourdie par la force de ce récit , mise en image d'une autobiographie encore plus forte , celle de André Hébert (ne cherchez pas , c'est un pseudo) , jeune français de 26 ans , militant communiste anarchiste révolutionnaire qui s'engage du côté les troupes Kurdes contre Daech en Syrie, dans un bataillon international comme l'on fait les Brigades Rouges lors de la guerre d'Espagne.
Si le récit est fort, le dessin l'est tout autant , champs de ruine dans les tons ardoises ou le jaune orangé des flammes fait contraste. Mise en page rythmée superbe.
Et évidemment, complément géopolitique en fin de ce livre où l'on sent toute la sournoiserie et ls courbette de la diplomatie bien éloignée de l'horrible vérité du champ de bataille. .....
Bien moins qu'André qui revient avec ses fantômes, on ne sort pas indemne de ce récit.
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Après le récit publié aux Belles Lettres, André Hébert a construit un scénario de bande dessinée où la première personne domine, faisant de cette histoire un témoignage fort et précis. Tout au long de la narration, le lecteur est dans la tête du narrateur, d'André, de cet homme dont le militantisme se confronte aux foncières du pays et du monde actuel. On sent l'envie d'engagement monter en lui et révéler des possibilités d'action inattendues. On bascule rapidement dans une autre réalité, ce qui explique facilement la difficulté du protagoniste à revenir en France et aux préoccupations classiques. Il y a l'expérience de la guerre et du combat. La bande dessinée est plus psychologique et théorique (au sens de la réflexion politique) bien qu'André soit sur le terrain et les scènes de combat. La tension est palpable de bout en bout malgré les différents changements de lieux ou de sections au sein de l'YPG (Unités de protection du peuple – en kurde – branche armée du Parti de l'union démocratique kurde en Syrie).
Le propos de l'auteur est renforcé et porté admirablement par la mise en scène et le trait semi réaliste de Nicolas Otero. Dessinateur de la série Amerikka et du récent La Cellule, on retrouve son sens du détail et cette manière d'ancrer directement le lecteur dans le présent du récit. L'angle choisi est toujours ingénieux, ouvrant un champ entre la fiction et le documentaire. Les décors transpirent toute leur complexité. Au milieu de ces champs de bataille, les personnages expriment une certaine impassibilité (Nicolas Otero est un dessinateur impressionnant pour capter l'ennui, l'attente, ces moments de perdition avant la violence) mais aussi des expressions brutales. Les sentiments quand ils parvient à sortir des êtres nous sautent aux yeux qu'il s'agisse de la peur, de la colère ou d'un simple sourire. Ainsi il laisse, dans sa mise en scène du récit, vivre des portraits marquants de ses soldats de la liberté.
Lien : https://tourneurdepages.word..
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Le sous-titre est explicite. André Hébert, engagé volontaire pour se mettre en accord avec ses convictions politiques, nous embarque avec lui en Syrie et en Irak, auprès des Forces démocratiques syriennes (FDS) du Rojava, de 2015 à 2017, jusqu'à l'opération décisive de reprise de la ville de Raqqa, alors capitale de Daech. On voit à travers ses yeux en résumé ce qu'est une guerre : l'attente, l'action, les morts, les ruines, les civils, le difficile retour à une vie occidentale normale. le dessin, au niveau de détail quasi photographique, contribue à l'effet d'immersion.
Le plus terrible, le plus révoltant, le plus cynique, est la postface qui nous décrit la guerre silencieuse que continue de mener l'armée turque, avec la complicité internationale, en vue d'éradiquer la population kurde et le gouvernement démocratique du Rojava, alors que les troupes des FDS ont été les principales sur le front pour faire reculer Daech, et qu'elles sont désormais assimilées à des terroristes pour justifier ce génocide.
Très intéressant pour comprendre cette actualité.
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"Jusqu'à Raqqa" retrace le parcours d'André Hébert (prénom d'emprunt), jeune français ayant rejoint la Syrie pour offrir activement sob aide aux Kurdes de Rojava. Ce roman graphique est une adaptation graphique du roman éponyme.
Il est difficile d'évaluer un tel récit proposé tant la réalité est à portée de main.
J'ai été transportée par l'histoire, la pensée, les sentiments. J'ai appris beaucoup de choses et je me suis rendue compte que certains petits combats permettent de gagner une guerre, que ce soit sur le terrain ou dans l'esprit de l'auteur.
Le dessin est réaliste et hachuré. Il soutient merveilleusement l'histoire.
J'ai beaucoup aimé l'épilogue qui nous expose "l'après".
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Un très bon graphique documentaire, un témoignage fort, qui nous emmène sur le chemin de Raqqa à travers l'engagement d'un français auprès des combattants Kurdes de Syrie contre Daech.

La 4eme : André Hébert (pseudo), jeune Français parti combattre l'État islamique aux côtés des Kurdes de Syrie, livre un témoignage capital sur l'un des pires conflits de ce début de siècle. Son engagement le conduira au coeur de l'ultime bataille dans les ruines de la capitale des djihadistes. le journal de guerre à couper le souffle d'un militant internationaliste.

Un graphique passionnant qui permet de revenir sur un conflit dramatique en montrant le quotidien de ces combattants et leurs différentes organisations.
C'est aussi un récit qui permet de suivre le cheminement d'un jeune français qui passe de militant politique à engagé dans les forces de combat kurdes au nord de la Syrie. Qui est-il, pourquoi et comment part-il, comment vit-il sur place, la camaraderie, les combats, ce qui le fait rester et à quel moment il juge qu'il peut rentrer.

J'ai retrouvé le dessin que j'avais déjà beaucoup apprécié dans un album précédent de l'illustrateur, La cellule (enquête sur la cellule qui a mené les attentats de Paris de novembre 2015)
Un trait qui rend les planches très réalistes, très immersives, parvenant à faire passer les émotions, les atmosphères, la tension.

Merci @netgalleyfrance
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En 2015, André, militant, a pris la décision de rejoindre l'armée du Kurdistan syrien YPG ("unité de protection du peuple"). Il part en Syrie, sans en informer ses proches.
Après plusieurs heures de périple, il arrive au Rojava. Il revêt un uniforme et prend un pseudonyme kurde, Firat.
Cette bande dessinée fait le récit des atrocités du conflit, et notamment des actes de barbarie de Daech à l'encontre de la population kurde et des combattants. Les dessins très réalistes nous plongent dans la dure réalité. le récit donne une place à l'humanité en rendant parfois hommage à certaines personnes mortes au combat. Il met aussi en parallèle l'engagement politique d'André avec les idéaux de l'armée révolutionnaire kurde qui respecte la vie des civiles, des combattants et des djihadistes et qui fonctionne selon les principes de la démocraties directe qu'elle entend mettre en place dans la société.
A la fin, nous retrouvons le témoignage émouvant d'André Hébert.
Lien : https://www.carnetsdeweekend..
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