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Le roman graphique, s'est aujourd'hui pleinement libéré de sa parentèle en bandes dessinées.
Tous les thèmes sont désormais abordés et la guerre n'y échappe pas.
Les éditions Delcourt avec « Jusqu'à Raqqa » nous livre un témoignage fort.
L'itinéraire de ce français engagé aux cotés des forces kurdes est parfaitement rendu par le graphisme sombre est efficace de Nicolas Otero et une narration précise, bien découpée et très bien écrite.
Toutes les guerres sont d'infâmes déversoirs des penchants les plus bas d'une humanité qui tombe au-dessous de son rang animal.
Toutes les guerres sont d'immondes merdiers, celle-ci autant qu'une autre qui oppose comme toutes les autres satanisme, esclavage, torture contre vains espoirs de liberté.
Rondes macabres incessantes de la folie d' hommes au cerveaux boostés à l'adrénaline, drogués d'horreurs ou de cocaïne.
Faits de toute éternité d'où se dégage ici le martyre du peuple kurde et la sordide ambivalence de la Turquie comme des démocraties occidentales.

Un album fort, essentiel à la compréhension des enjeux de ces combats.
Je remercie Babelio et les éditions Delcourt de m'avoir permis de le lire dans le cadre de cet échange critique.
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En 2015, André Hébert est un jeune militant communiste qui ne s'ennuie dans les combats politiques en France. Un jour il apprend que l'état Kurde se bat contre Daech et la propagande de l'état islamique. Il se reconnait dans ce combat et dans les idées politiques véhiculées par le Kurdistan. Sans rien dire à sa famille, il part en Syrie et s'engage dans l'armée révolutionnaire locale.
De retour en France, après des années de guerre, revenir à une vie normale est vite difficile et les souvenirs trop présents pour oublier. Pour se libérer, pour témoigner, pour ne pas que le combat contre l'islamisme radical tombe dans l'oubli, André Hébert écrit sa biographie qui est mise en dessin dans cette bande dessinée.

Le récit est assez intéressant dans le sens où il met en lumière cette idéologie kurde qui m'était parfaitement inconnue. Si on connait les grandes lignes de la guerre en Syrie, c'est surtout dans son combat contre Daech dans un contexte d'attentats qui ont touchés les nations occidentales. On connait finalement très peu le peuple Kurde qui était en première ligne.
Après je n'est pas vraiment été emballée par la lecture non plus. Il n'y a pas de dialogue, nous sommes uniquement sur du texte narratif et le rythme est très lent, émaillé d'explications géopolitiques. J'ai trouvé le tout à la fois trop linéaire et trop décousu, j'y ai vu une suite de villes libérées, de quelques personnes rencontrées sans pour autant développer des vies annexes ou des amitiés. J'aurais aimé que l'auteur nous fasses plus vivre ses émotions, que l'on comprenne ce qu'il ressente. Là c'est un peu froid, impersonnel. Comme trop réfléchi...
Par contre on peut saluer le fait que l'auteur reste très humble tout au long de ce récit. Il passe sous silence la plupart de ses actions à tel point que l'on se demande parfois s'il a vraiment combattu car il raconte rarement ce côté de son engagement.
Le dessin est très réaliste, presque photographique. Les couleurs sont un peu fades, sombres, peut être accentuant la morosité du récit.
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IMPRESSIONNÉE, voilà mon sentiment au sortir de cette lecture, pour laquelle je remercie Babelio et les Éditions Delcourt. « Jusqu'à Raqqa » est une Bande Dessinée adaptée du livre d'André Hébert par Nicolas Otero. Il s'agit là d'un témoignage puissant.

Impressionnée par la qualité de l'ouvrage, impressionnée par la volonté de l'auteur, par son courage, par la force de son engagement ! On ne quitte pas si facilement un univers confortable, secure, pour partir se battre, « dans un lointain pays » au nom de ses convictions !

L'auteur, qui répond au pseudonyme d'André Hébert, est parti en Syrie, en 2015, pour se battre aux côtés des unités de défense du peuple kurde, appelé le YPG. Il nous rapporte la guerre, celle qu'il a côtoyée, une guerre lente, qu'il a rejoint pour défendre la Liberté, avec un l'majuscule, la Liberté qui sans cet ouvrage consiste à libérer le peuple kurde de l'oppression de Daech. Il participera d'ailleurs à la libération de la ville de Raqqa. Il nous relate son quotidien.

C'est un livre, c'est une Bande Dessinée, à lire d'urgence …


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Merci à Babelio et aux éditions Delcourt pour cette découverte que je n'aurai jamais fait de moi même.
Une lecture qui m'a longtemps perplexe. Parce que j'ai trouvé ça intéressant sans aimer plus que ça. Et je ne savais pas trop quoi penser de tout ça.
Une histoire qui retrace la lutte d'un français contre Daech en Syrie. Avant les attentats de novembre 2015 et au delà. Un récit très factuel malgré la narration à la première personne et qu'on suive seulement le narrateur. Étrangement j'ai trouvé ça assez peu personnel. D'où l'impression que ça soit intéressant mais sans m'emporter. C'est un peu comme regarder un reportage sur un sujet auquel on ne s'intéresse pas vraiment. Et il y a aussi un petit côté prosélytisme politique qui m'a dérangé.
Les dessins sont efficaces sans être remarquable.
Une lecture que j'ai été contente de faire pour changer des habitudes mais qui ne me laissera pas grand souvenir. Surtout que l'épilogue pour raconter la suite des évènements aurait pu être bien aussi. Son retour en France, comment il l'a vécu, quelque chose de beaucoup plus personnel.
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Histoire vraie de André Hébert, jeune français qui s'est engagé pour aller se battre a Raqqa. On suit son parcours de son désir de s'engager jusqu'à ce la ville de Raqqa soit libérée.
Les dessins sont très réalistes et le trait de crayon m'a beaucoup plu.
Le lecteur se retrouve vraiment au coeur de Raqqa et de la bataille, tout le long. Il y a donc beaucoup de scènes de batailles et de villes dévastées.
Très documenté sur le plan politique, on comprend mieux les tenants et aboutissants de la guerre à Raqqa.
Ce n'est pas un coup de coeur pour moi car c'est très détaillée sur le côté militaire.
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Raqqa, carrefour piégé.
Naguère opulente et fastueuse, Raqqa a été détruite à 80 % par les bombardements aériens qui débutent en septembre 2014, un sinistre pourcentage qui rappelle l'arasement des cités normandes en 1944 sous la pluie de bombes des Alliés. Devenue capitale de l'Etat islamique, Raqqa est la cité à abattre. Avec la destruction massive des habitations et des infrastructures vient le combat de rue où s'engagent les troupes kurdes de la région autonome du Rojava (YPG) auxquels se sont agrégés des combattants occidentaux aux motivations diverses. Confronté à la peur, à la crasse, à la mort, André Hébert, révolutionnaire français dans l'esprit et dans les faits, est tireur d'élite dans les décombres de Raqqa. Les Islamistes ont tout piégé, les lieux comme les esprits. Difficile de prévoir d'où va surgir la mort : d'une voiture explosive, d'un vieil homme placide, d'un sniper embusqué ? Avant d'en arriver là, André Hébert raconte et contextualise son engagement dans la lutte émancipatrice des Kurdes en Syrie. Sa prise de conscience politique où il est « vital de construire une autre façon de vivre ensemble » débute avec la découverte quand il a quatorze ans d'un tee-shirt de Che Guevara sur un marché parisien. de l'image iconique aux lectures approfondies, Hébert se découvre communiste. La vie occidentale, confortable et aseptisée, n'est pas propice à la mise en oeuvre d'idées d'entraide et de partage. Au-delà des tracts et des manifestations, rien n'aboutit. le projet sociétal kurde du Rojava qui prône l'égalité homme-femme, la laïcité, l'écologie, la démocratie directe, le féminisme, la socialisation de l'économie représente aux yeux d'un jeune marxiste une alternative possible au système capitaliste. L'implication, la détermination et la considération des femmes kurdes dans un combat de survie confortent une image iconique qui sidère quand on lui adjoint la réalité du terrain de Kobané ou d'ailleurs. Encercler l'ennemi et lui laisser une porte de sortie, esquiver la mort et garder sa part d'humanité ne sont pas de simples parades et des propos d'esbroufe mais relèvent d'une éthique qui impose le respect. Dans le chaos, la souffrance, la peur et la mort, les Kurdes ont su résister et repousser encore une fois l'inéluctable d'une dictature terrifiante. André Hébert comme George Orwell en 1936 lors de la guerre d'Espagne, s'engage pour des idées opposées à toute forme de totalitarisme. La bande dessinée autobiographique est un témoignage essentiel qui rend compte, du côté démocratique, d'une guerre de religion contemporaine aux insaisissables ramifications et aux multiples têtes dont les éclats mortifères sont venus frapper nos paisibles contrées comme au Bataclan en 2015. Nicolas Otero a d'ailleurs mis en images avec une rare puissance documentaire « La cellule » à propos des attentats terroristes. Il récidive d'une main de maître et délivre une bande dessinée nécessaire qui décortique et expose avec force et talent les rouages d'une machinerie confuse et protéiforme.
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André Hébert est un militant actif. Lorsqu'il décide de rejoindre la Syrie pour aider les kurdes de Rojova contre Daech, il n'en parle pas à sa famille.

Véritable témoignage d'un combattant français parti à la guerre, cet album est une véritable mine d'informations.
Personnellement, je n'avais jamais entendu parler de cette résistance kurde dans ce territoire. Ce témoignage m'a donc appris ce qui se déroule dans la région de Rojova. Basé sur des faits réels que l'auteur a vécu, cette bande dessinée s'apparente à un reportage documentaire qui nous met face à des combats totalement ignorés et tus de nos médias. André Hébert est un jeune homme courageux qui se bat pour ses convictions et c'est très beau.

Il faut ajouter à cela le magnifique graphisme de Nicolas Otéro.
La lecture est prenante, il m'a été difficile de lâcher ma lecture. J'aime quand j'en sors avec de nouvelles connaissances. C'est le cas pour celle là.

Un très grand merci à #NetGalleyFrance et aux éditions Delcourt pour l'acceptation de ma demande de lecture.
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En un premier temps, André Hébert avait rassemblé ses souvenirs en un livre : « Jusqu'à Raqqa ». L'auteur s'est associé au dessinateur Nicolas Otero pour concevoir un récit autobiographique sous la forme d'une bande dessinée. le sous-titre, « un combattant français avec les Kurdes contre Daesh », éclaire le propos : André Hébert livre, sous un pseudonyme ses motivations, son témoignage de combattant en Syrie entre 2015 et 2017. Militant engagé, André Hébert rejoint le Rojava (le Kurdistan Syrien) attiré par le modèle révolutionnaire du YPG, « les Unités de Défense du Peuple ». Après une formation militaire, il demande à combattre et intègre le bataillon international de Libération. le retour en France, est marqué par la prison, l'enquête des services secrets, la confiscation des papiers d'identité…En juin 2017, il décide de retourner en Syrie pour la bataille finale : reconquérir Raqqa. La dernière partie de l'ouvrage détaille les combats, la destruction totale de la ville, les blessés, les morts… Dans cette narration, l'oeuvre du dessinateur est fondamentale : les cartouches, les bulles renseignent les vignettes. Les planches déroulent le parcours d'André Hébert en une succession de bandes, aux plans et angles de vue variés, véritables « scansions » à l'odyssée de l'auteur. Nicolas Otero oeuvre à personnaliser le récit. Les combattants sont nommés : Les Peshmergas, hommes et femmes, étrangers de toutes nationalités, montrent leur détermination, amitié, solidarité et mésentente. Les couleurs d' 1¤££¤26Editions Delcourt23¤££¤ apportent réalisme, tragique et nuances attractives. Les Editions Delcourt/Encrages présentent un ouvrage soigné et réussi.
Merci à Babelio et aux Editions Delcourt/Encrages pour cette découverte.
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La BD peut aussi faire écho à des témoignages poignants et apporter ainsi un éclairage quasi documentaire sur un évènement historique. Dans "Jusqu'à Raqqa", André Hébert témoigne de son engagement en Syrie contre l'état islamique.

Il nous explique d'abord les origines de son engagement politique puis sa décision de partir, de choisir l'action, sans vraiment réaliser ce qui l'attend. Juin 2015, c'est le départ, le mensonge à la famille, et l'arrivée sur place.... intégré au YPG (unité de protection du peuple), il va suivre un long entraînement, des cours de kurde, avant d'être envoyé sur le front. Une première expérience faite d'attente, d'ennui.

S'en suivront diverses expériences, dans une unité internationale, dans un groupe de sabotage ... un retour en France et un nouveau départ inévitable tant l'inaction lui pèse...Cette fois, en juin 2017, il s'agit d'aller libérer Raqqa, ville symbole de la présence de Daesh.

Cette expérience est évidemment passionnante mais aussi dure, violente... le dessin de Nicolas Otero (La cellule) ne peut éviter certaines scènes difficiles, il accompagne le récit à la première personne avec un trait noir et réaliste. L'ambiance est parfois lourde, pesante, anxiogène.

En épilogue, une carte et deux textes viennent en appui de l'album éclairer la situation de Raqqa depuis sa libération. André Hébert nous raconte aussi son "après", son retour à la vie en France pour clore un album témoignage marquant.
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C'est à la fois avec envie et appréhension que j'ai abordé cet album. L'envie de découvrir ce témoignage, et pour la même raison une appréhension parce qu'il s'agit d'un témoignage de guerre, d'un témoignage récent.

On ne peut évidemment pas s'attendre à une lecture légère avec un titre comme Jusqu'à Raqqa, un combattant français avec les Kurdes contre Daech.

J'ai d'abord fait une petite introspection de ma bibliothèque catégorie bande dessinée, il y a très peu d'histoires tirées de faits réels ou témoignages. Dans ces quelques albums il y a Morts par la France qui relate un épisode inconnu et assez peu glorieux de l'histoire française.

J'ai ensuite fait une petite recherche, pour situer Raqqa, me renseigner un petit peu sur les Kurdes même si je me souviens avoir lu un article dans un magazine géo. Et j'ai découvert le Rojava.

Enfin petite recherche sur l'auteur, André Hébert, pseudo du protagoniste qui a écrit le livre Jusqu'à Raqqa dans lequel il raconte son engagement auprès de l'YPG, en gros la branche armée kurde en Syrie, suivi de cette adaptation graphique. Et le dessinateur Nicolas Otero, tiens, aussi dessinateur de Morts par la France, je l'avais aussi retrouvé avec 24 heures de la vie d'une femme, adaptation du roman de Stefan Zweig. J'étais plutôt sûre d'aimer la partie graphique.

Et je me doutais tout autant que j'allais découvrir un témoignage poignant, qu'on adhère ou pas à la démarche ou idéologie, là n'est pas la question. le témoignage est bien évidemment bouleversant en plus d'être bien raconté.
L'auteur nous fait comprendre sa démarche sans chercher à nous convaincre, il raconte avec justesse le combat des kurdes et des combattants de tous âges, nationalités qui les rejoignent et s'opposent à l'état islamique.

La lecture est à la fois poignante, voire angoissante, et instructive.

Merci à Babelio et Delcourt/Encrages sans qui je n'aurais jamais osé m'arrêter sur cet album.
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