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4,19

sur 5322 notes
Quand on perd la vie que l'on aimait et que disparaissent ceux qui la peuplaient, quand tout ce qui faisait fonctionner la société n'est plus, on croit que l'on ne surmontera jamais l'absence de tout. Et puis on se relève, doucement, laborieusement, et finalement on survit, malgré tout, parce que c'est dans la nature humaine.
Nell, la littéraire et Eva, la danseuse ont tout perdu. Elles n'ont plus de parents, plus d'amis, plus d'électricité, plus d'essence et se retrouvent seules dans leur maison au milieu de la forêt de Redwood, au Nord de la Californie. D'abord elles continuent leur vie d'avant, comme si de rien n'était, puis elles réagissent pour survivre et s'adaptent à la vie dans une nature sauvage et inconnue. Mais jusqu'où vont-elles être capables d'aller ? Quelles limites vont-elles devoir franchir ?
Un roman choc, entre quête d'authenticité et tentation survivaliste, qui nous éclaire sur les origines de l'humanité et révèle la fragilité de l'Homme dans un monde qu'il croit dominer. Je l'ai lu avec passion et il m'a donné envie de revenir à des valeurs plus fondamentales et à des connaissances plus essentielles, comme si la survie de notre monde pouvait, dans un futur imaginé, dépendre de ces quelques superbes lignes. Magnifique !
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Une maison en lisière de forêt, isolée et deux soeurs Nell 18 ans et Eva, 17 ans, leur mère est morte quelque deux ans auparavant...et c'est pratiquement à ce moment que les choses ont changé....coupures d'électricité, pénurie d'essence, supermarchés dévalisés, le glissement vers un monde "sans"...Au début, Nell, Eva et leur père ont fait "comme si", comme si le monde connu allait revenir, comme si l'électricité allait de nouveau être disponible, comme si les personnes ayant fui allait repeupler la ville... et c'est avec cette folle espérance chevillée au corps que la famille a survécu, Nell s'accrochant à ses études pour rentrer à Harvard, Eva à ses cours de danse pour intégrer une troupe de danse à Chicago et puis le père est mort à son tour, un peu plus d'un an après la mère...Désormais seules, les soeurs vont devoir repenser leur univers et leur vision du monde, aux prises avec ce monde connu qu'elles doivent quitter pour un autre à réinventer, dans un long cheminement difficile et libérateur.

Avec Dans la forêt, Jean Hegland propose un conte sombre et décrit avec lucidité les états d'âme par lesquels passent les deux soeurs, Nell consigne dans son journal les évènements les sentiments qui les animent...après la frustration de ne plus avoir à disposition les biens et le confort auxquels elles étaient habituées, les soeurs conservent l'espoir de retrouver leur aisance passée puis au fil du temps prennent conscience qu'elles doivent s'adapter, se battre, renoncer à un passé à jamais disparu pour reconstruire différemment en s'adaptant à l'environnement naturel et à cette forêt qui, d'hostile va apparaître au fil du conte, nourricière.
Un roman dense et profond comme la forêt...
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La fin de la société de consommation prend fin, inévitablement. le rapprochement avec la nature vient, inexorablement. 20 ans déjà que ce livre est sorti et le voila d'une actualité cruelle.
L'auteur n'en fait pas trop, elle reste juste et rend de la crédibilité à la fiction. Elle décrit un monde qui change peu à peu, juste assez pour rendre cette mutation acceptable. Et nous suivons deux jeunes filles vivant seules à 50 km de la ville. Cette distance devient vite le bout du monde, il n'y a plus d'essence. Zut elles n'ont pas de vélos...
Ces jeunes filles voient disparaitre l'électricité: comment se chauffer, comment laver le linge, comment conserver ses aliments?
Ces jeunes filles sont pour l'une danseuse et pour l'autre une intellectuelle qui veut rentrer à Harvard, mais elles ont malencontreusement oublié d'apprendre le jardinage, la médecine, la maçonnerie, la chasse et la façon de mettre les légumes en conserves...
Quoi qu'il en soir c'est certainement l'amour qu'elles se portent mutuellement qui les sauve, cette détermination à vivre malgré le sentiment qui les envahira progressivement d'être les derniers habitants du monde.
Ainsi, tout ce qui était s'éteint peu à peu et une nouvelle façon de vivre doit se construire.
Ce livre est poignant et criant de vérité et nous renvoie à notre condition de survivants potentiels. Après tout, qui ne s'est jamais posé la question de ce qu'il saurait faire dans une telle situation? A y penser on se ferait peur.
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C'est dans un monde totalement bouleversé que Nell, adolescente hyper mature, va inaugurer son nouveau journal intime.

Est-il nécessaire de décrire l'environnement et le quotidien de cette jeune fille et de sa soeur Eva, toutes deux, par la force des choses, ermites au coeur d'un bois dense et fermé sur lui-même après plus de 200 critiques déposées sur Babelio ?
Il ne me semble pas que ce soit utile.

Ni roman post-apocalyptique, ni dystopie, Dans la forêt est un texte sur la beauté de la nature et la folie des hommes à son égard.
Il nous fait voyager entre des moments d'actions inattendus et de patience intense.

L'union des deux soeurs aux tempéraments si parfaitement décrits sans aucune mièvrerie, avec leur lot de peur, de violence et d'émotions profondes est exemplaire et constitue un des points forts de cette histoire.

JH nous offre un chant d'amour et d'espoir sur deux jeunes héroïnes en osant portraitiser la forêt comme un troisième personnage à part entière.

J'ai donc beaucoup apprécié cette narration menée à la première personne qui donne un récit exutoire et salvateur,  touchant d'authenticité au succès largement mérité.

Ce roman est unique ;  son écriture élaborée et poétique le sert parfaitement dans une histoire incroyable, qui colle très longtemps aux méninges.

La fin est tout simplement époustouflante.
Lien : http://justelire.fr/dans-la-..
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J'ai lu sans déplaisir ce roman - un de plus-qui imagine la survie de deux soeurs orphelines, dans une maison isolée au coeur de la forêt californienne, après une "apocalypse " assez soft, plutôt une lente érosion, paralysie, désagrégation, destruction de tout ce qui faisait tourner l'économie libérale américaine.

J'ai seulement trouvé l'entrée en matière fort lente, et ne me suis vraiment intéressée au récit qu'à partir du moment où chaque soeur lâche enfin son garde-fou particulier-la danse pour l'une, les livres et la préparation au concours d'entrée de Harvard pour l'autre.- pour affronter enfin, frontalement, mais pas toujours en phase l'une avec l'autre, la nécessité de survivre, au lieu d' espérer un retour à la normale qui ne viendra plus.

Survie qui ne peut se faire qu'en fonction de la nature.

Elles tentent d'abord de l'apprivoiser - potager, conserves, cultures.. -, puis y renoncent et entrent en sauvagerie comme on entre en religion.

Est-ce la lenteur du début? Ou le peu d'attachement que j'ai ressenti pour la narratrice, cette intello psycho-rigide qui ingurgite lettre après lettre les mille rubriques d'une encyclopédie, ou pour sa soeur, cette obsessionnelle des jetés, des piqués, et des sauts carpés? Sont-ce les prudences du livre qui ne se jette pas dans le conte fantastique mais flirte avec lui, au prix de quelques invraisemblances, dès lors dérangeantes, dans ce parti-pris de réalisme? Est-ce le côté très discrètement "new age" qui m'a indisposée? Je n'ai pas marché autant que je l'aurais voulu...

Je crois plus simplement qu'il y a des lectures après lesquelles lire autre chose est difficile.. .et j'aurais mieux fait de prendre un vieux polar des familles après le Lambeau de Philippe Lançon. ..

Pour le roman post-apocalypse , mon cauchemar préféré est Terminus radieux de Volodine. Et pour la survie en milieu naturel, Into the Wild reste pour moi inegalé...et de loin le plus lucide quant à nos chances d'y arriver...
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Loin de San Francisco, Nell et Eva, deux ados seules depuis la mort de leurs parents, seules depuis les pénuries d'électricité, sans nouvelle du monde, des guerres, des épidémies.

C'est Nell qui raconte, Nell qui n'a jamais connu l'école et n'a comme guide de survie que l'encyclopédie familiale.
Moments sublimes comme la danse silencieuse d'Eva au son du métronome depuis que s'est éteinte la voix du lecteur CD ou la réconciliation silencieuse des soeurs sous les doigts de massages mutuels.

Plus que l'histoire, ce qui m'a enthousiasmé, c'est le côté psychologique, les réflexions de Nell, ses rêves, sa candeur.
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Je suis restée bouche bée face à l'écriture aussi poignante et saisissante que celle de cette auteure que je découvre.
Franchement quel talent, j'ai été captivée dès le départ de l'histoire et n'ai pas pu reposer le livre.
Quand je pense au destin qui attend ces deux jeunes filles Eva et Nell qui vont devoir survivre en lisière de forêt, face au manque d'électricité, face à la mort, face à elles même... Eh bien, chapeau Mme Hegland d'avoir une écriture aussi profonde et riche dans la description de tout ce qui les entoure. Et surtout comment subvenir à ses besoins quand on a 17 et 18 ans... maintenant à vous chers lecteurs et lectrices de découvrir cette pépite qui vient de sortir.
Un vrai coup de cœur...
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Je viens à peine de refermer ce roman bouleversant. Ça été un total coup de coeur pour moi. Un roman intime, chargé, dense, sauvage, rempli d'amour malgré le contexte dans lequel il se place. L'amour entre deux soeurs, unies pour survivre et vivre. Une cohésion presque parfaite. L'amour aussi pour leurs parents disparus mais tellement présents dans l'histoire. Et l'amour pour ce qui peut naître du plus laid. le destin de ces deux jeunes filles est extrêmement fort.
Je ne savais pas du tout à quoi m'attendre, sauf à du bien, par ce que j'ai lu sur les réseaux sociaux que de très bonnes critiques. Je ne savais que c'était une histoire qui s'inscrivait pas un contexte de survie, de post-apocalyspe. Mais bien que ce contexte serve l'histoire, ce n'est pas ce qui est mis à l'avant plan. Et c'est très bien ainsi. C'est la vie qui est célébré ici, et non la fin de la vie.
Un livre très riche, plein de sensibilité, à fleur de peau. L'écriture est sublime, simple, directe mais toute en nuances et en images. Des mots qui frappent, le coeur comme l'imaginaire. L'auteure arrive à nous envelopper, nous amène dans cette forêt, on y sent la terre, la fumée du poêle, les odeurs de fines herbes, on voit ces tulipes plantés dans le jardin.
Je ne regrette pas ma lecture. Et je vous la recommande chaudement...
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Ce roman est merveilleux.
Dans un monde en pleine déconfiture (plus d'essence ni d'électricité, épidémies) nous suivons deux soeurs, Nell et Eva.
Nell la narratrice nous raconte son quotidien en plein coeur de cette forêt de Californie du nord.
Son récit est émouvant et mêle les questionnements habituels d'une adolescente à ceux induits par la nécessité de la survie.
Le texte est profondément humaniste et la forêt devient ici un personnage à part entière.
Les descriptions des sentiments comme de la nature sont magnifiques.
C'est une lecture qui m'a enchantée et que je vous conseille.
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****
Alors que l'électricité a disparu de leur maison, de leur ville et de leur pays, Nell et Eva vivent seules. Âgées d'à peine 17 et 18 ans, ces deux soeurs vont devoir affronter la vie difficile qui les attend... Auront-elles assez d'énergie, de courage et d'amour ?
Quel beau roman que celui-ci !! Une écriture toute en finesse, des personnages vrais et attachants et un retour aux sources très bien décrit. Ici, tout ne se résume pas à cette civilisation qui se meurt, aux monstres ou autres aberrations qui naissent souvent dans ces ambiances... non, on suit ces deux jeunes femmes que la vie rend plus forte, que l'espoir rapproche et que l'amour unit... une réussite !!
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