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J'ai cédé à nouveau au marketing, ou plutôt à la 4ème de couverture qui présentait une uchronie dans ma période historique de prédilection, le XVIIème siècle.
La filiation avec les romans d'aventures historiques du XIXème siècle - comme ceux de Dumas - est assumée et revendiquée. Donc rien ne manque en ce qui concerne l'imaginaire populaire de cette époque : les courtisans, les Mousquetaires, la cour des Miracles, les complots des religieux... Mais cet effet d'accumulation, comme s'il fallait tout citer, nuit un peu à l'intrigue et n'était pas nécessaire.
L'idée de départ de mêler des extraterrestres et le Grand Siècle était plutôt intéressante. Mais l'intrigue SF/uchronie ne décolle pas vraiment dans ce premier tome. J'ai passé un relativement bon moment, en tournant les pages très vite, mais sans me passionner au point de vouloir lire le tome suivant.
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En bref, j'ai vraiment adoré le premier tome du Grand Siècle et je compte bien lire la suite rapidement. Johan Heliot est un auteur qui donne envie d'être découvert et qui possède déjà, à ce jour, une bibliographie très riche. Je recommande le Grand Siècle aux amoureux de l'uchronie et du Paris du 17e, à ceux qui ont envie d'être surpris et emportés dans un univers brillant par sa construction avec des personnages attachants. Un coup de coeur et une réussite ♥
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Avec cette série nommée "Grand Siècle", Johan Heliot parvient presque à s'émanciper du l'imaginaire dumasien pour nous proposer une très intéressante uchronie sailpunk. Nous suivons le règne de Louis XIV et l'auteur reprend le pitch de sa nouvelle "Au plus élevé trône du monde" : le Roi Soleil veut partir à la conquête de l'éther et des sphères célestes ! (à comparer avec "Le Château des étoiles steampunk" d'Alex Alice)
Nous somme dans un roman choral, et on alterne les POVs des orphelins lorrains de la famille Caron (clin d'oeil au Tour de France par deux enfants ? ^^) : on est entre le roman-feuilleton à la Victor Hugo et la grande saga à la Anne et Serge Golon, car à Paris on retrouve Pierre à la cour des miracles du Grand Coësre, Jeanne dans une imprimerie frondeuse, Estienne dans la maisonnée de Blaise Pascal, Martin bien parti pour être le nouveau D Artagnan et Marie bien partie pour être la nouvelle Angélique… Et je pense qu'on aurait du en rester là dans la narration du roman : il y a beaucoup de passages centrés sur Louis XIV pour expliquer le pourquoi du comment alors qu'on avait le moyen de découvrir la France en marche et les conséquences d'une révolution industrielle précoce à travers les différentes strates de la société parisienne (sans parler des passages racontée par l'Unité d'Exploration Conscientisée qui démystifie trop et trop vite les éléments SF du récit)…

Globalement j'ai bien aimé, surtout les passages où grâce à la découverte et la maîtrise l'effluvine Blaise Pascal transforme ses calculateur mécaniques en calculateur électroniques : tout le côté scientifique est très bien décrit et assez facile d'accès (l'auteur est bien documenté sur les connaissances de l'époque et cela se sent !).
Toutefois il y a des bémols à apporter :
- il s'écoule beaucoup de temps entre les chapitres, des années même parfois, et cela n'est pas indiqué…
- l'auteur a eu la main leste sur le name dropping (Cyrano, D Artagnan, le Masque de Fer et cie étaient-ils indispensables au déroulement du récit ?)
- marre du grimdark cette mode décadente de début de XXIe siècle, du coup il y a quelques twists que j'ai détestés
- pourquoi développe une aussi chouette uchronie si tout se déroule comme IRL ? La fin de la Fronde, le Traité des Pyrénées, le retour en grâce de Condé, l'arrestation et la condamnation de Fouquet…
Toujours est-il donc que j'ai trouvé l'ensemble plaisant et intéressant, au-delà de la sympathie que j'éprouve pour l'auteur grand ami des genres de l'imaginaire et des cultures populaires. J'ai envie de continuer la série, mais elle ne détrônera pas dans mon coeur "L'Âge de la Déraison" de l'auteur américain francophile Greg Keyes qui et tellement plus cool et tellement plus fun ^^
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Un premier volet pour planter le décor et installer l'idée centrale de cette trilogie uchronique : et si Louis XIV avait décidé de conquérir l'espace ? Personnages historiques et fictifs se croisent dans un roman choral vivement mené, avec de l'action, des clins d'oeil, des surprises, un contexte historique bien utilisé et de la noirceur. Un cocktail efficace et des questions encore sans réponse.
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Un très bon roman qui use à merveille des ressorts de l'uchronie pour nous présenter un XVIIème très différent de ce qu'il a été, dans une histoire palpitante !
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L'intrigue commence durant les premières années de règne de Louis XIV, pendant la Fronde des Grands. Une sphère est récupérée en pleine mer et ramenée en France au jeune roi. C'est à partir de là que l'Histoire va varier car la découverte de cette mystérieuse sphère va pousser le monarque à se lancer dans la conquête de l'espace. Il charge alors Blaise Pascal de créer la machine qui lui permettra d'accomplir de prodige. En parallèle, nous suivons la destinée des enfants Caron. Orphelins, les quatre frères et soeurs débarquent à Paris chez un lointain oncle et qui vont se retrouver mêlés aux affaires royales…

Ce premier tome s'est laissé dévorer en quelques jours. Je suis entrée très facilement dans l'intrigue : on découvre rapidement les personnages et surtout cette mystérieuse sphère contenant une entité extra-terrestre. Les éléments uchroniques arrivent petit à petit, ce qui donne de la crédibilité au texte, pourtant, on s'aperçoit rapidement que ces quelques éléments vont avoir des conséquences très large comme par exemple cette transformation de Paris qui n'aurait du avoir lieu que deux siècles plus tard.
J'ai été, par contre, mois convaincue par les quelques chapitres qui laissent la parole à l'UEC (Unité d'Exploration Conscientisée). J'ai trouvé qu'ils cassaient le rythme du récit avec des informations qu'on pouvait comprendre par ailleurs.

Dans L'Académie de l'Ether, on suit plusieurs personnages. D'une manière générale, j'ai trouvé qu'ils manquaient un peu de profondeur. Toutefois, j'ai adoré suivre Blaise Pascal et ses recherches ou voir Jeanne Caron se forger une place dans un monde d'hommes. J'ai hâte d'en découvrir plus sur les destinées de Pierre, Estienne et Martin. de ce point de vue là, je suis resté sur ma faim.

Le premier tome de la trilogie Grand Siècle m'a plu. J'ai beaucoup aimé le parti pris de l'auteur de développer une uchronie où la conquête de l'espace commencerait sous le règne de Louis XIV, d'autant plus que le tout est habilement mené. Si je trouve les personnages un peu trop lisses, je serai néanmoins au rendez-vous pour le second tome afin de découvrir la suite de leurs aventures.

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Vous êtes vous déjà imaginé ce qu'aurait pu être notre histoire si le voyage dans l'espace avait été possible bien avant le XXe siècle ? Johan Héliot, lui, s'est plusieurs fois posé la question : d'abord dans « La trilogie de la Lune », l'une des oeuvres parmi les plus marquantes du « steampunk à la française », puis dernièrement dans le premier tome de sa toute nouvelle série : « Le Grand siècle ». Exit Jules Verne, Victor Hugo et Louise Michel. Bonjour Louis XIV, Mazarin ou encore Blaise Pascal. L'auteur opte ici pour une uchronie dont les racines plongent dans le Paris du milieu du XVIIe siècle mais dont il est encore une fois question de conquête spatiale anticipée. Louis XIV n'est alors qu'un tout jeune souverain toujours en prise avec les plus irréductibles des Frondeurs, même si la mainmise de Mazarin et d'Anne d'Autriche sur l'héritier au trône de France commence déjà à se relâcher. Et c'est justement là qu'intervient la première dissonance avec l'histoire telle qu'on la connaît, l'éviction du cardinal et de la reine-mère étant ici moins due au désir d'émancipation du roi qu'à la volonté d'une curieuse entité capable d'influencer le comportement de ceux avec qui elle entre en contact. Matérialisée sous la forme d'une sphère de la taille d'un boulet de canon et arrivée sur Terre par erreur, cette UEC (« unité d'exploration conscientisée ») n'a qu'une seule idée en tête : retourner d'où elle vient. Seulement pour cela, il va falloir convaincre les humains de se lancer à l'assaut du ciel... Et quel autre mortel est alors mieux placé que le roi de France pour inciter ses contemporains à se lancer dans une entreprise si ambitieuse et si coûteuse ?

Les nouvelles lubies du souverain soulèvent bien vite autant d'enthousiasme que d'hostilité, aussi bien parmi les membres de l'entourage royal qu'au sein des simples habitants de la capitale. Loin de se limiter au cercle restreint de la cour et des courtisans, Johan Héliot se focalise ainsi sur plusieurs catégories sociales qui lui permettent d'explorer son Paris du XVIIe selon d'autres points de vue que celui de l'élite. Pour ce faire, l'auteur met en scène une fratrie de cinq frères et soeurs poussés par la misère à quitter leurs terres de Lorraine pour trouver refuge dans la capitale où tous empruntent rapidement des chemins différents : l'une se tourne vers l'édition, l'autre l'ingénierie, un troisième vers le banditisme tandis que le cadet des garçons rêve d'intégrer le prestigieux corps des mousquetaires. Les chapitres alternent les points de vue des différents membres de la fratrie dont les parcours singuliers nous entraînent qui du côté des intellectuels ayant la faveur du roi, qui auprès des voleurs et assassins de la Cour des miracles. L'immersion n'en est que plus réussie, l'auteur ne se montrant pas avare en détails concernant des aspects parfois méconnus de l'époque, à commencer par tout ce qui concerne le travail de la presse. En dépit de la qualité de la reconstitution historique l'ouvrage relève avant tout de la science-fiction aussi Johan Héliot se permet-il d'insérer quelques petites excentricités dans son récit. C'est notamment le cas dans le domaine de la science qui connaît ici des avancées stupéfiantes permettant à l'auteur de mettre en scène divers prototypes de machines qui ne devraient, en théorie, pas faire leur apparition avant encore un bon siècle ou deux.

Le roman alterne entre chapitres donnant le point de vue de tel ou tel personnage, extraits d'articles de presse et brefs passages à la première personne (lorsque la fameuse UEC prend la parole). Cette diversité dans la narration, associée à la brièveté de la plupart des chapitres, incite inévitablement le lecteur à tourner les pages avec de plus en plus de précipitation. La rapidité avec laquelle se lit le roman tient aussi sans aucun doute à la qualité de la plume de l'auteur, suffisamment fluide pour ne pas privilégier la forme sur le fonds, mais aussi suffisamment travaillée pour coller parfaitement à l'époque concernée (certains passages se prêteraient d'ailleurs tout à fait à de la lecture à voix haute tant ils sonnent agréablement à l'oreille). Il fallait toutefois bien un bémol, et celui-ci réside dans le trop grand empressement avec lequel se déroulent la plupart des événements. L'auteur a beau nous préciser à plusieurs reprises que tant d'années ont passé entre tel et tel épisode, le fait est que le lecteur a beaucoup de mal à prendre conscience du temps qui passe tant trop d'événements cruciaux s'enchaînent pour les uns ou les autres. L'avantage, c'est que le roman se lit avec une déconcertante rapidité. L'inconvénient, c'est que cela limite fortement l'implication émotionnel du lecteur qui a à peine le temps de s'attacher à un personnage que celui-ci disparaît ou connaît de profondes transformations. J'avoue avoir également eu un peu de mal à accrocher aux passages consacrés à cette entité extraterrestre qui nous en dévoile bien trop sur ses capacités quand il aurait peut-être été plus judicieux de laisser planer le doute sur son véritable degré d'implication dans le projet du roi.

Johan Héliot revient avec « L'académie de l'éther » à l'un de ses thèmes de prédilection, la conquête spatiale anticipée, et pose les bases d'une uchronie passionnante, quant bien même l'enchaînement trop rapide des événements nuit quelque peu à l'immersion du lecteur. La suite devrait nous arriver courant 2018, et je serai bien évidemment de la parti pour assister (ou pas...) au voyage de la cour du roi soleil dans l'espace. Avouez que c'est tentant !
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Un millier de mercis aux éditions Mnémos pour ce partenariat! J'avais adoré La Trilogie de la Lune du même auteur et j'ai été heureuse comme à Noël de recevoir L'Académie de l'Ether!

Et je vous avoue que ce sentiment à perdurer jusqu'à la dernière page de ce nouvel opus! Je l'ai dévoré en trois jours! Heliot nous embarque de nouveau dans une aventure qui promet d'être grandiose!

On repart sur l'idée d'une rencontre entre une intelligence extra-terrestre et les terriens mais cette fois à l'époque du Roi-Soleil où la science-fiction n'existe pas du tout. Et ce choix est tout à fait pertinent de la part de l'auteur car c'est au XVIIème siècle que la religion et les sciences se dissocient vraiment. Cette époque est celle de l'astronomie et de la physique moderne: un terrain de jeux infini pour un auteur qui manipule l'uchronie! Mais c'est aussi un choix jubilatoire pour le lecteur qui se retrouve à imaginer le Paris des Mousquetaires traversé par des machines nées de l'hybridation d'un savoir venu d'ailleurs et de la technologie disponible à cette époque.

S'il est plus sombre que dans la Triologie de la Lune, le style de Johan Heliot est toujours aussi poétique: un vocabulaire riche, des phrases mélodieuses et fluides, c'est aussi pour cela qu'on lit ce roman très vite: les pages se tournent toutes seules.

Fidèle à lui-même, l'auteur met de nouveau en scène des personnages illustres, réels ou imaginaires, qu'il est très agréable de voir interagir. Mais on nous raconte aussi la vie des petites gens, des ouvriers ordinaires, des brigands de la Cours des Miracles: un équilibre très bien pensé. de plus, le mélange des références littéraires, scientifiques et historiques donnent une vraie densité au récit et confirme la qualité du travail de l'auteur et mon affection pour son oeuvre.

Vous l'avez compris, ce premier tome m'a enchantée et il me tarde de continuer cette trilogie qui promet d'offrir une vision de l'Histoire et de l'Homme inédite que seule l'uchronie est capable de créer.


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Pour débuter, je voudrais remercier les Éditions Mnémos pour ce SP.

Un roman que j'ai mangé en deux jours sans même m'en rendre compte !

Et si Louis XIV ouvrait la voie à la conquête spatiale ? Voilà une uchronie bien sympathique qui titillait ma curiosité. Surtout que voir le Roi Soleil aller vers les étoiles, c'est assez logique.

Comme je l'ai dit en phrase d'accroche, le roman se lit très bien. Une fois que j'ai été dedans, j'ai enchainé les pages sans même m'en apercevoir. L'écriture est fluide, dynamique. le livre assez bien rythmé où l'on suit pas mal de personnages, de manière directe ou indirecte.
Comme toujours, le livre est truffé de petites références ici et là. Je ne suis pas sûre de les avoir toutes repérées, ma culture littéraire reste encore très limitée (mais je me soigne).

J'ai particulièrement aimé que l'auteur ait mis en avant la presse et l'imprimerie à cette époque. En effet, et à ma connaissance, peu de récits uchorniques ou de fantasy historique (pour le règne de Louis croix bâton v) ont mis en scène ce milieu. Il y a peu de temps, en lisant une biographie de Louis XIII où la presse est évoquée, je me suis dit que c'était un pan peu exploité. J'aimerai dire que les grands esprits se rencontrent, mais je ne suis pas encore un « grand esprit ». J'ai d'autant plus apprécié cet aspect que c'est une femme qui l'anime.

Héliot ne se limite pas à mettre en scène les Puissants. Toute une partie du livre est orientée vers une famille pauvre fuyant les campagnes ravagées. Par le destin des filles et garçons de cette fratrie, dont l'aîné porte avec courage le destin de ses cadets du haut de son âge d'homme, soit 16 ans, on découvre aussi une autre France. J'ai apprécié que l'auteur oriente aussi son récit vers les petites gens, souvent oubliés aux profits des Grands. On découvre ainsi d'autres facettes de Paris et de la vie des gens humbles.

La prise de pouvoir par Louis XIV. Bien que je n'ai pas vu le film de Rossellini (erreur que je vais devoir corriger), c'est la phrase qui m'est venue en tête pour qualifier une autre part du récit. En effet, Héliot met en scène de manière subtile et brillante la prise de pouvoir du jeune roi. Pas à pas, l'auteur nous montre comment le monarque va prendre le dessus sur son entourage (Mazarin) et comment ses ambitions vont le mener à lancer un vaste programme de conquête spatiale.

En relisant ma chronique, je m'aperçois que je ne parle pas de Blaise Pascal, qui est pourtant l'un des protagonistes de cette histoire. Sur ce point, je dois bien avouer ma presque totale ignorance sur ce personnage. Outre le fait que Pascal était un philosophe et qu'on lui doit « il faut parier l'existence de Dieu », je ne connaissais rien à cet homme. Chose réparer car je me suis rapidement renseigné. Ceci dit, m'étant inconnu, il m'est presque apparu comme un personnage « inventé », assez proche d'Étienne par exemple. L'auteur n'est pas en cause dans l'affaire. Par ailleurs, j'ai trouvé qu'il était judicieux que l'homme de science soit plus mis en avant que le philosophe.

Le livre nous présente le point de rupture de l'uchronie. J'ai trouvé ça très sympathique. de mes lectures, la rupture a déjà eu lieu et le lecteur évolue dans un monde déjà modifié, comme dans La lune seule le sait pour rester avec le même auteur. Quand le livre s'achève, je me suis sentie frustrée, car tout le potentiel de l'uchronie reste à venir.

Peut-être quelques défauts. Déjà, la structure narrative est très proche de celle de la lune seule le sait, mais l'auteur assume très bien ce principe. J'ai eu la chance d'en parler avec lui aux Imaginales.
Ensuite, j'aurai souhaité plus de personnages féminins. Ceci dit, celles présentes sont bien. de plus, Héliot n'a jamais un mot de travers contre les femmes et/ou la féminité. Je ne ressens donc pas de « malaise » comme parfois dans des livres avec peu de femmes où des remarques sexistes égrainent le livre. Mais il est dommage que la gent féminine ne soit pas plus exploitée. Je ne suis pas experte, ce n'est pas ma période de prédilection, mais certaines ont pu jouer des rôles importants à plusieurs niveaux.
Quoi qu'il en soit, ces défauts ne gênent absolument pas la lecture.

Dernier reproche et pas des moindres : il va falloir attendre 2018 pour la suite ! sniff !
Vous l'aurez compris, c'est un roman que j'ai beaucoup apprécié. Il renferme de très nombreuses qualités et propose le début d'une uchronie passionnante.
À découvrir.
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Lorsque l'Histoire devient uchronie

Dans ce roman Johan Héliot nous propose de découvrir les destins croisés de personnages qu'aucun évènement ordinaire n'aurait pu faire se rencontrer.

En effet, quelle probabilité que la misérable fratrie Caron, issue de la paysannerie Lorainne (Ah tiens ! Encore la Lorraine !), se retrouve à fréquenter la haute société et les esprits scientifiques les plus en vue de cette époque ?
De concours de circonstances, en renversersements de situations rocambolesques, la fratrie va éclater aux quatres coins de Paris et suivre des chemins très différents. Drames, rencontres, sauvetages... Autant d'imprévue et d'embûches qui vont mettre à mal les relations de ces frères et soeurs aimants.
Et puis... Quel est cet étrange phénomène qui s'est produit au large des côte française ? Quel est donc ce mystérieux météore qui semble influer sur le cours du destin ?

L'auteur nous plonge en plein 17ème siècle, une époque agitée où le pouvoir royal a bien du mal à se maintenir et à rayonner. Toutefois, il aurait été trop simple de s'arrêter à cette dimension historique. Ainsi, l'auteur fait intervenir un ressort narratif pour le moins improbable, un ovni ! Ou devrais-je dire une Unité d'Exploration Concientisée (UEC) !

Les événements sont relatés par plusieurs narrateurs dont les plus importants sont Estienne Caron, l'UEC et Louis XIV.
L'intrigue principale se scinde en deux axes : les aventures et l'éclatement de la famille Caron à son arrivée à Paris et ce qu'il advient de ses différents membres pour le meilleur et pour le pire, tandis que l'UEC tient une sorte de carnet de bord de ses avancées pour regagner l'éther.
Etienne est peût-être celui qui a le plus de chance. Sa rencontre avec Blaise Pascal va sceller sa bonne fortune a contrario de Pierre, son frère aîné qui se sacrifie pour la survie de sa famille. Jeanne et les petits Marie et Martin se débrouillent cahin-caha et se retrouvent à travailler pour un mécène... Frondeur ! La fratrie ainsi disloquée est appellée à vivre des destins bien différents mais tout aussi tumultueux les uns que les autres.

(suite de la chronique sur mon site.)
Lien : http://lecomptoirdelecureuil..
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