Une véritable plongée dans ce qui fut sans doute un des groupe de rock des années 60 le plus sous-estimé.
A l'origine groupe réuni par Ronnie Hawkins pour l'accompagner lors de ses tournées (le groupe s'appelle alors The Hawks), il est rapidement repéré par
Bob Dylan qui veut en faire son backing band. En effet, c'est à cette période que Dylan abandonne le folk acoustique pour une musique plus électrique. The Hawks se renomment ainsi The Band et suit Dylan à travers le monde.
Rapidement, le groupe cherche à s'émanciper et à produire ses propres chansons.
Il prend alors à contre-courant l'époque contestataire. Face au mouvement hippie et aux expérimentations psychédéliques, The Band se pose en réactionnaire. Aucun solo de guitare, des harmonies vocales à 3 voix et une esthétique de bûcheron. le groupe choisit le retour aux sources de la musique du vieux sud américain (folk, blues, country et soul alors que 4 membres sur les 5 sont canadiens) et sort des chefs d'oeuvre de ce qui s'appellera plus tard l'americana. du hit The Weight (récupéré sur la bande son d'Easy Rider) à The Night They Drove Old Dixie Down, The Band va inspirer l'ensemble de la rockosphère de l'époque (
George Harrison avait un juke box ne contenant que des chansons du Band,
Eric Clapton aurait essayé vainement d'intégrer le groupe, etc...).
Une période de grâce qui ne durera pas. Des scissions commencent à voir le jour au sein de la communauté. Notamment entre les 2 leaders, Robbie Robertson (guitariste) qui s'auto-créditera la quasi-totalité des compositions, et
Levon Helm qui le conteste, estimant que la création des chansons relevait d'un travail de groupe.
Victime de son succès (d'estime plus que commercial) la moitié du groupe est plongée dans la drogue tandis que l'autre s'est mise à la picole. La qualité des chansons baisse. Les voix sont moins sûres. Les concerts sont plus rares...
Le groupe se séparera après un mythique concert d'adieu, filmé par
Martin Scorsese en 1976 ("The Last Waltz"), accompagné sur scène par
Neil Young, Muddy Waters,
Bob Dylan,
Eric Clapton ou encore van Morisson.
La biographie est donc le point du vue du batteur / chanteur, des débuts nostalgiques où il encourage son guitariste débutant à progresser, à la guerre des egos qui minera le groupe (une bataille digne de
Lennon / McCartney).