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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Vingt-quatre heures dans la vie d'un vieux militaire alcoolique, qui vient à Venise pour chasser le canard. La chasse n'occupe que le début et la fin du récit : le gars passe le reste du temps à table, à l'hôtel et dans divers bars (Un dixième de sa consommation suffirait à un solide coma éthylique, à mon avis).
Il mange et boit, donc, en compagnie d'une très jeune contessa, dont la présence n'est que prétexte à raconter d'horribles souvenirs de guerre ; c'est elle qui le relance, en mode Décharge-toi de tes soucis ça ira mieux après.
"Il savait combien les souvenirs de guerre qu'on égrène sont toujours ennuyeux pour les autres, et il se tut."
Enfin là, il ne se tait qu'à la page 347.
Lorsqu'il ne parle pas à la contessa, il se parle beaucoup à lui-même ; il regrette sa jeunesse, sa main esquintée, ses mariages ratés. Par contre, à la guerre il a vécu sa meilleure vie, notamment en termes d'amitié masculine. Les vieux camarades de régiment, voilà avec qui on se sent bien !
Il semblerait qu'il tue des canards faute de tuer des hommes, et qu'il commande à boire faute de commander un bataillon. À la guerre au moins, on se sent vivant, au lieu de cette Mort à Venise où la vie sans arme est si ennuyeuse.
Bref.
Deuxième essai, qui me confirme qu'Hemingway n'est définitivement pas pour moi. Il écrit magnifiquement c'est vrai, mais pour raconter le genre de trucs qui m'ennuient profondément.
Traduit par Paule de Beaumont en 1965, une traduction qui a mal vieilli : abouler la monnaie, se mettre au pageot et "ça lui tape sur le coco", c'est quand même bien daté.
Challenge Nobel
LC thématique de septembre 2022 : "État des lieux"
Commenter  J’apprécie          2024
Un ex-général quinquagénaire, redevenu Colonel suite à une opération militaire discutable, vit ses derniers instants et ses dernières amours à Venise en compagnie d'une jeune fille de 19 ans de l'aristocratie vénitienne. Il a ses entrées au Harry's, sorte de bar-restaurant où il a formé une sorte de société secrète mythique avec le gérant, qu'il appelle le « Gran Maestro. »
Le roman commence et finit avec une chasse aux canards sauvages où le temps frais ne permet pas au Colonel de tuer beaucoup de proies. Puis il rejoint sa belle dans une Venise d'après-guerre où les combattants sont respectés. Lui-même a une main blessée et infirme que la jeune fille aime à cajoler.
Comme il est resté impuissant, la séduction n'est que platonique et il lui fait l'amour en quelque sorte en racontant sa guerre. On sait au départ qu'il a une maladie de coeur -physique celle-là- qui va l'emporter dans un proche avenir. Il fait donc un peu le jeune homme en se vantant ou s'invente un passé de héros aux yeux de la jolie Renata.
Les jours se suivent et se ressemblent, de l'hôtel Gritti au Harry's. On mange, on boit, on plaisante, on s'allonge, on raconte, on se dit qu'on s'aime (je ne sais combien de fois). C'est la dernière bluette du vieux militaire, il en profite. Les chapitres sont courts comme les nuits du soldat et les jours qui passent avec l'être aimé.
Les dialogues sont nombreux et répétitifs. Qu'ont-ils à se dire ? l'attirance ne s'explique pas. Seule la narration des « exploits » du colonel meuble la conversation ponctuée de « I love you » récurrents.
En revanche, on s'attache à l'ambiance que Hemingway donne de cette atmosphère crépusculaire de « la fin de quelque chose », cette Venise bombardée qui se réveille comme la jeune fille le matin, dans un monde ancien et martyrisé. On panse les blessés avec ce que l'on peut.
Alors trois étoiles seulement ? Parce que d'abord, ça manque un peu d'humour, de mise à distance, on ne se moque pas assez de soi-même dans ce roman. Bien sûr il y a le fameux style d'Hemingway, tout en litotes et non-dits, il faut lire et parfois relire entre les lignes, mais là c'est un peu systématique. Et puis le thème de l'impuissant qui a fait la guerre, des héros qui n'en sont pas toujours, de la jeune fille intéressée par ce qu'a vécu son amoureux blanchi sous le harnois, c'est à la fois du déjà-vu, du Hemingway style « j'écris que sur ce que j'ai vécu » , un peu une redite moins puissante de « l'adieu aux armes. »
Bref, mon Hemingway préféré reste dans les premiers romans et notamment « le soleil se lève aussi » qui m'avait donné envie de suivre Papa Hem' un peu plus loin.
“Across the River and Into the Trees” ne fait pas partie des Hemingway essentiels, à mon sens. Malgré tout un roman tout-à-fait lisible.
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« le livre démarre lentement ; ensuite la tension augmente jusqu'à ce que nous ne puissions plus la supporter. J'apporte de l'émotion à un niveau insoutenable, donc nous devrons niveler l'exaltation afin de ne pas être obligés de fournir des tentes à oxygène aux lecteurs. le livre ressemble à un moteur. La détente doit être progressive. » Hemingway lui-même résuma sa première version lors d'une interview avec la journaliste Lillian Ross. "Au-delà du fleuve et sous les arbres" ne marche pas. La critique américaine l'assassine quasi unanimement.
Roman dans lequel on retrouve une partie de sa vie, malgré ses avertissements : Au-delà du fleuve et sous les arbres s'ouvre sur un « avertissement » :
« En raison de la tendance récente à vouloir identifier les personnages fictifs avec les personnages réels, écrit Hemingway, je tiens à préciser que dans ce volume ne figure aucune personne réelle : tant les personnages que leurs noms sont purement imaginaires. Les noms ou les désignations d'unités militaires sont également fictifs. Dans ce livre ne sont présentées aucune personne vivante ni aucune unité militaire existante. »
L'occasion de refaire une balade dans Venise, toujours aussi fascisante grâce à ce livre peu connu d'Hemingway !
Lien : http://fr.wikipedia.org/wiki..
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