DE TERRE ET DE SANG
DE CIEL ET DE FEU
Dévoi
Sacré cousin…
Sacré cousin sacré gredin
tu ferais braire à ton argus
La poésie s’incoercise :
le vers dévale et se défrusque
et s’oblitère et se grenaille
sa gardavouse et se testise
c’est la machine ex le Deus
p.163
L’eau de l’étang…
L’eau de l’étang
sans voix ni ride
cet équilibre
d’un pur instant
Sonore et calme
un chant de cygne
parmi les lignes
nues et subtiles
d’éclats de cuivres
d’ors de garances
des fulgurances
emprisonnées
Et si furtif
d’air immobile
un jonc fragile
le temps posé
p.66
La Cantate au Pérégrin
à fond d’étoiles...
à fond d’étoiles
à fond de rien
vogue mon navire
sur les eaux calmes
du délire
une aube est morte
une aube est là
contre la porte
avec la voix
très douce des feuillages
gonfle ta voile
aux quatre voix
de l’esprit
aux quatre chants
des éléments et
t’arrache aux liens cruels
de la mer et du vent
oiseau pas même
esprit pas même
où le rien et le tout
se conjuguent se confondent
et parlent
p.42
COMME L’OMBRE ET COMME LE VENT
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Extrait 1
Ah ! j’avais oublié
la rumeur des vagues
ces coquillages
et ces petits galets
lissés de la plage
et ces aiguilles de pin
piquées
dans le sable glacé
Un chuchotement de mots
égarés au vent
d’un été comme les autres
Un bras qui me tire
à l’intérieur de moi
de tout son poids d’absence
…
p.185
Complainte
Cette chanson Ah
ténue Et la voix
perdue Et la voix
près de l’arbre
Cette chanson Ah
sans mots et sans voix
du temps résolu
sur le sable
Le vent l’a chantée
le vent l’a perdue
qui la chantera
près de l’arbre
Cette chanson Ah
sans mots et sans voix
d’une ombre et d’un pas
sur le sable
p.111